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Hayek et l'évolution des valeurs


Messages recommandés

Invité jabial
En principe si, pratiquement toutes les personnes saines d'esprits sont rebutées par le crime et la violence.

Anthropologiquement, non. Historiquement, non.

Les personnes saines d'esprit sont rebutées par la déviation sociale, ce qui est très différent. L'instinct de prédation est fortement ancré chez tous les primates. Mais l'être humain a un truc en plus, la morale. Le problème c'est de trouver la bonne.

Tout démontre que quand quelqu'un apprend la vie dans un contexte qui valorise moralement un crime, dans l'immense majorité des cas il va le commettre. C'est comme ça qu'en 1914 on a pu se retrouver avec des gens sains d'esprit qui trucidaient un ennemi pas vraiment différent d'eux.

Il existe une morale objective mais on ne peut que la découvrir.

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Anthropologiquement, non. Historiquement, non.

Les personnes saines d'esprit sont rebutées par la déviation sociale, ce qui est très différent. L'instinct de prédation est fortement ancré chez tous les primates. Mais l'être humain a un truc en plus, la morale. Le problème c'est de trouver la bonne.

Tout démontre que quand quelqu'un apprend la vie dans un contexte qui valorise moralement un crime, dans l'immense majorité des cas il va le commettre. C'est comme ça qu'en 1914 on a pu se retrouver avec des gens sains d'esprit qui trucidaient un ennemi pas vraiment différent d'eux.

Il existe une morale objective mais on ne peut que la découvrir.

J'ai parlé trop vite.

Néanmoins: les humains ne sont pas rebutés par la violence pratiquée à l'encontre de personnes n'étant "pas des leurs" (les boches en 1914-18, les juifs entre 1933 et 1945 en Allemagne). Il s'agit d'une violence qui peut-être tolérée par les valeurs morales dominantes d'une société(revanchisme en France, suprématie de la race aryenne en Allemagne), et qui est pratiquée sur des éléments extérieurs à cette société.Ce que je voulais dire, c'est que les individus ne tolèrent pas la violence pratiquée sur leurs semblables (semblables au sens biologique, mais aussi au sens social et culturel: leurs compatriotes/coreligionaires/camarades prolétaires etc) ; on peut dire qu'axiomatiquement, moins il y a de violence au sein d'une société, au sein du troupeau auquel presque tout individu a l'impression d'appartenir, mieux c'est.

la violence pratiquée à l'extérieur du troupeau ne pose pas de problème si selon les valeurs morales dominantes, cette violence est bonne ou nécessaire, en revanche celle pratiquée au sein du troupeau choque; le troupeau est ici le groupe défini par une communauté de valeurs morales(nationalisme, marxisme, ethnocentrisme,fanatisme religieux,conservatisme,n'importe quoi d'autre).

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+1

Dans la théorie des paradigmes de graves que j'enseigne, il n'y aucun jugements de valeurs moral,l'on constate juste certaines choses.

Les notions de "supérieures" aux relents pseudo-évolutionnistes me font,à vrai dire, froid dans le dos.

Et pourtant, comme le rappelaient certains intervenants il y a deux mois, le darwinisme s'inspire fortement de la théorie évolutionniste des institutions. Il n'y a rien d'effrayant. Par contre, le "darwinisme social" appliqué aux individus est effectivement inutile voire dangereux. C'est certainement à cela que tu faisais référence, non ?

http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=42333&st=53 Voilà ce que j'avais tenté d'expliquer, peut-être maladroitement, dans le fil en question. Bon, après ça part sur plusieurs pages sur le darwinisme tout court et le fil dévie.

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Invité jabial

Le darwinisme social est dérangeant mais si sa forme forte est manifestement erronée, sa forme faible me semble rendre compte de la réalité. C'est in fine le fond de réalité de l'évopsy : celui qui réussit mieux est plus sexy.

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Il y a quelques jours je remarquai une chose intéressante: il est probable qu'une grande partie de l'évolution des valeurs morales utilisées dans le débat politique "main stream" lors du dernier demi-siècle, soit due à l'introduction du droit de vote des femmes.

En particulier, la disparition totale du nationalisme et du militarisme, qui pourtant étaient des sentiments extrêmement présents en France, au Royaume-uni et en Allemagne avant 1914 (de 1918 à 1939 le positionnement pacifiste des gouvernements français et anglais est plutôt du au fait que l'électorat est en grande partie formé de vétérans de la première guerre mondiale).

Je trouve incroyable ce contraste entre le "jingoïsme" anglais et le revanchisme français de la fin du XIXème siècle d'une part, et l'anti-militarisme fanatique actuel d'autre part. Qu'une chanson comme "Jingo" ait pu être, non une musique de guerre mais bien une chanson de variétés, de chanson une music-hall, du "main stream" en somme, me sidère.

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