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L'outre-Mer "malade" De La Violence


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Déjà tant d'argent déversé et tant de prohibitions, quel succès...

 

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/10/13/01016-20131013ARTFIG00146-l-outre-mer-malade-de-la-violence.php

 

 

L'Outre-Mer décroche face au crime. Sur fond d'immigration incontrôlée, de trafics de drogue, d'or et d'armes à feu désormais, les violences explosent littéralement aux Antilles et en Guyane (notre infographie). Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, doit se rendre sur place, du 16 au 19 octobre, en Martinique, en Guadeloupe, à Saint-Martin, pour prendre la mesure de la situation et évaluer la possibilité de renforcer encore les moyens en hommes et en matériels réclamés par les syndicats locaux de policiers et les élus concernés.

 

Car Beauvau a déjà alloué des renforts, ne serait-ce que pour la Guadeloupe, qui s'est vue dotée d'une Zone de sécurité prioritaire (ZSP) et de 75 gendarmes mobiles promis par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, en juin dernier. Cet archipel de plus de 400.000 habitants comptabilise, à lui seul, près de quarante homicides depuis le début de l'année. Ce qui en fait le département le plus criminogène de France, bien avant la Corse et Marseille.

 

«Le Figaro» a interviewé l'homme qui, le premier, avait alerté de cette dégradation du climat insulaire, le député-maire socialiste Éric Jalton. L'édile veut croire que l'État sera en mesure de redresser la barre.

 

Les chiffres parlent d'eux-mêmes (nous publions ici la statistique des villes, en zone police): en Guadeloupe, les violences «gratuites» (hors vol), principalement des coups et blessures volontaires, ont grimpé de plus de 23 % en un an. «L'immigration irrégulière prend des proportions inquiétantes, les candidats au séjour, souvent impliqués dans des petits trafics ou condamnés à vivre d'expédients, provenant pour la plupart d'Haïti et de la Dominique», expose cliniquement un cadre de la Sécurité publique. A l'entendre, «des réactions épidermiques chez certains Guadeloupéens» commenceraient à se faire jour.

 

 

Dans le même temps, la Martinique voisine, qui détient l'essentiel des richesses de cette zone caraïbe, s'est illustrée par une hausse des violences crapuleuses (dans le but de voler) de plus de 60 %, les vols violents sans arme notamment ayant augmenté dans l'île de 79 %. «Le signe d'une paupérisation grandissante», considère un syndicaliste local de l'Unsa-police.

 

 

La Guyane a connu la même dérive. Les violences sexuelles y ont même augmenté de 40 % en un an. Une situation délétère dans le propre fief de la ministre de la Justice, Christiane Taubira. Cette terre lointaine, zone frontière, peut enregistrer en une année de 6.000 à 10.000 infractions d'entrée et de séjour illégal sur le territoire, les clandestins venant du Suriname, du Brésil, de Colombie et même de Guinée-Bissao, après avoir traversé l'Atlantique pour tenter leur chance.

 

 

«Au-delà de la pression migratoire, notre problème, c'est la drogue, le crack qui rend les gens fous, et puis l'alcool qui fait des ravages dans une frange de la jeunesse de plus en plus marginalisée», explique un officier de police antillais. La préfète de Guadeloupe l'assurait cet été: «La réponse aux violences n'est pas que policière».

 

 

Il n'empêche que, de Pointe-à-Pitre à Cayenne, la police est de plus en plus sollicitée. «Or, elle obéit parfois à des rythmes de travail très en retrait par rapport aux besoins locaux de sécurité», confie un commissaire de police longtemps affecté dans l'île.

 

 

En juillet dernier, le Conseil régional de Guadeloupe s'est engagé à débloquer une enveloppe de 2 millions d'euros pour aider les villes à s'équiper de matériel de vidéoprotection. En Guadeloupe, les cambriolages d'entrepos et de commerces ont augmenté de 40 % en un an.

 

 

Des caméras, un rond rouge sur une carte siglé «ZSP» et quelques policiers de plus suffiront-ils pour ramener la paix publique dans l'Outre-mer minée par la crise? Le député PS de Guadeloupe, Éric Jalton, réclame, pour sa part, un «électrochoc» pour redresser la situation. Sécurité et cohésion sociale demeurent indissociables à ses yeux. Une vison que partage certainement Manuel Valls

 
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