Miss Liberty

On parle de sous les bras, quand même. Et pour avoir autant de poils pour une blonde, faut vraiment ne jamais faire le ménage dans tout ça. Nue, je ne dis pas, ça n'est pas choquant. Mais vous imaginez ces dessous de bras avec une jolie petite robe? C'est moche!

Je n'étais pas spécifiquement en train de parler de niquer. Mais bon, si, dans certains cas, ça l'est. Il y a d'excellentes raisons de ne pas coucher avec quelqu'un, tu sais : il/elle est pris/prise, l'un est amoureux et l'autre non, etc. Quand il y a eu d'autres occasions, que l'un ou l'autre n'était clairement pas intéressé sobre et que finalement il se laisse tenter par manque de volonté, c'est une connerie : dans le cas de kosher ça aurait été une connerie, par exemple.

Oh ça je sais. Mes parents sont divorcés. Mais ça n'empêche, c'est un comportement de tordue.

Pardon? Je suis juste en train de dire qu'une femme ou un homme peuvent tous les deux faire beaucoup de conneries quand ils sont bourrés, et que donc quand on ne se souvient pas de tout le lendemain on peut s'imaginer des trucs. Où est-ce que je "justifie" quoi que ce soit? Je dis que se glisser dans le lit de quelqu'un ou lui faire des avances sous l'emprise de l'alcool est clairement une incitation à la proximité sexuelle et qu'il faut être naïf pour croire le contraire, et toi tu lis que c'est chouette d'allumer tout le monde sans conséquence? Tu sais lire?

Mais de quoi vous parlez au juste?

Ou la, en effet, c'est moche ton histoire Kosher : je n'ai même pas imaginé une seule minute que ça pouvait être plus qu'une vague connaissance, ni que la situation avait été prévue. Aller accuser un mec qu'on connaît depuis qu'on est môme, alors qu'il a déjà dormi dans la même pièce façon camping en tout bien tout honneur... il faut être tordue!

Ça doit être pour ça oui. Tu n'as jamais non plus été bourré au point de faire des trucs que tu regrettes le lendemain ou que tu ne ferais jamais en temps normal? Ne serait-ce qu'insulter quelqu'un ou te payer la honte de ta vie? Normalement ça devrait suffire pour concevoir qu'on peut avoir le cerveau un peu retourné le lendemain d'une cuite.

Tu es conscient qu'on peut faire beaucoup de choses tout en restant habillés, je suppose?

Mais je t'en prie, ne me remercie pas, c'est cadeau.

Déjà dormir dans le même lit que quelqu'un du sexe opposé, à moins d'être homo, d'être son frère / sa soeur, ou d'être de très bons potes qui sont sûrs de se voir mutuellement comme frère et soeur ou comme des camarades asexués et de partager un lit uniquement faute de places disponibles, je ne vois pas dans quel monde ça pourrait ne pas être interprété comme un signe de proximité sexuelle. Dans le même lit qu'une inconnue (ou presque), quelle drôle d'idée.

Ça va pas non? Tu ne pouvais pas aller dormir ailleurs? Comment veux-tu éviter qu'une fille ne se fasse des films si elle se réveille sans se souvenir ni comment elle s'est couchée ni dans quelles circonstances tu t'es retrouvé à dormir à côté? Dans le meilleur des cas elle serait allée s'imaginer que tu avais répondu positivement à ses avances.

Ah oui tiens, mea culpa. J'ai le cas dans mon entourage : une fille qui passe absolument toutes ses soirées à faire des propositions sexuelles parfaitement explicites à tous les mecs présents sans exception (elle a tenté de s'approcher de f.mas, elle n'a pas compris ce qui lui arrivait). Il n'y a aucun homme de mon groupe de potes qu'elle fréquentait avec qui elle n'est pas fricoté. Un jour elle a accusé (oralement, pas devant la justice) un ami d'ami de l'avoir violée. Selon lui c'était consenti. C'est typiquement le genre de situation merdique où on ne sait pas quoi dire, parce que pour nous, ça nous paraît évident que la version du mec est plus crédible (il y a des témoins qui ont vu la fille le chauffer les jours précédents), mais en même temps comment peut-on être absolument sûrs de ce qui s'est passé? Ça pourrit l'ambiance. Du jour au lendemain la situation est passé de "profitons-en puisqu'elle est nymphomane" à "attention, danger" et plus personne ne veut la fréquenter. Ce genre d'histoires glauques est exactement ce que je redoute d'une évolution de la loi vers une présomption de crédibilité de la "victime".

Tu te rends compte que si on supprime la présomption de consentement, à chaque fois que tu passeras la nuit avec quelqu'un, il te faudra lui faire signer un papier ou enregistré une vidéo disant qu'elle est consentante, ou t'attendre à ce qu'elle puisse contester son consentement par la suite si elle veut t'emmerder ou te faire cracher du fric? Y compris avec ta femme? Et que donc pour éviter tout problème tu feras comme aux États-Unis, tu éviteras tout contact seul à seul avec une femme? Tu es sûr que c'est ce que tu veux? Que c'est ce que veulent les femmes? Ne plus pouvoir avoir de relation de confiance avec l'autre sexe? Ah, j'oubliais : je doute de ton libéralisme.

Elle est sublime. Pour une fois, une femme qui a autant sa place en Jolies Personnes qu'en Playmates.

Il y a présomption simple de consentement, ce qui veut dire si j'ai bien tout compris que lorsque l'acte sexuel a lieu, s'il n'y a pas un refus exprimé d'une façon ou d'une autre, la personne est supposée être d'accord, et lors d'une accusation de viol, il faut prouver que ce refus a été exprimé. Ce qui a changé dans la loi c'est qu'il est possible d'exprimer un refus face à son conjoint, et donc possible de l'accuser de viol. Mais la plainte sera traitée comme n'importe quelle plainte pour viol, c'est-à-dire qu'il faudra en apporter une preuve. Bien entendu, l'absence de consentement peut prendre des formes diverses. Il y a absence de consentement si un refus est exprimé à haute voix, mais il y a aussi plein d'autres cas : la victime fait comprendre son refus par des gestes, elle est sous la contrainte d'une arme ou d'une menace l'empêchant de consentir librement, elle est manifestement incapable de consentir ou de comprendre ce qui lui arrive (inconsciente, ivre morte, lourdement handicapée mentale, trop jeune pour consentir selon la loi etc.). C'est pour ça que c'est aussi compliqué de prouver un viol et que le taux de conviction est si bas, même parmi les viols qui ont vraiment eu lieu et qui ne sont pas des accusations mensongères. On ne va pas se voiler la face, les femmes qui accusent de viol par vengeance ou calcul (dans un divorce houleux par exemple), ça existe. C'est parfaitement dégueulasse parce que ce sont des accusations qui laissent des traces indélébiles, mais ça existe.

Sans doute. Ça doit dépendre des pays.

L'ultimatum est déjà terminé, ils sont partis. Il reste quelques familles (3? 10?) terrées à Mossoul, celles qui ne pouvaient pas se permettre de partir. Ah et accessoirement, les islamistes ont brûlé l'église de Mossoul, vieille de 18 siècles. Une des plus anciennes églises chrétiennes du monde (j'entends par église le bâtiment et aussi l'assemblée -ecclesia- de fidèles) a été détruite. Une de celles qui existaient avant même que le christianisme n'atteigne les portes de l'Occident ou que l'islam n'existe. La seule chose qui me console un peu au milieu de l'indifférence générale, c'est la solidarité de leurs frères musulmans qui leur ont ouvert leurs portes dans certaines villes en Irak (cf l'article du Monde sur le sujet), à leurs propres risques et péril.

C'est une collection des blagues les plus haineuses et les plus gerbantes que tu as trouvées, c'est ça? Je me suis arrêtée à 15 ou 20 pour ne pas rendre mon petit déjeuner.

C'est vrai aussi. Je me disais bien que mon calcul atteignait le million beaucoup plus vite (mais je n'avais pas pris la mortalité infantile en compte, moi)

Ahem. Il me semble qu'on peut dire sans trop s'avancer que petit à petit la mortalité infantile a diminué dès le XVIIIème siècle, il y a eu transition démographique bien après, donc tu as une période sur laquelle ça n'a rien d'extraordinaire d'avoir 5 ou 6 enfants qui se marient et ont des enfants à leur tour.

1,5 millions à part de 70 couples sur dix ou quinze générations, ça n'est pas tant que ça.

Je développe un peu : Pour violer, il faut vraiment avoir des cases en moins ou être mentalement détraqué, ça n'est pas si courant que ça. Se faire emmerder par de gros lourds qui seront difficiles à décourager, ça je n'en ai pas "peur", je m'y attends, mais se faire violer, c'est bien moins probable.

On m'a appris à faire attention quand je sors seule, mais pas pour une question de viol, simplement pour éviter les dingos/ivrognes/drogués, parce que j'ai grandi à Paris. Par faire attention, j'entends emprunter certains chemins plutôt que d'autres, monter au bon endroit dans la rame de métro. Ça vaut pour tout le monde, femme ou non. C'est vrai que j'apprends à ma soeur à ne pas sortir tard avec des vêtements trop moulants, mais c'est parce qu'elle a 14 ans et une poitrine un peu plus développée que son âge, et que je ne voudrais pas qu'elle se fasse draguer par de gros lourds qui lui donneraient 18 ans en la voyant se ballader seule à 22h. Je n'ai jamais parlé de risques de viol, de la même façon que jamais on ne m'en a parlé à son âge. Honnêtement, je n'ai pas plus peur de me faire violer que de me prendre un coup de couteau ou me faire tabasser. Les probabilités me semblent assez comparables, et ce sont des cas où il me serait aussi très difficile de me défendre.

Éteindre/allumer, c'est considéré comme faire/défaire, créer/détruire en quelque sorte. C'est du moins l'explication qu'on m'avait donnée à Jérusalem, où je vous assure que tous les juifs pratiquants s' y astreignent, orthodoxes ou non : la plaque de cuisson reste allumée tout shabbat pour conserver au chaud les aliments tous prêts à l'avance, les lumières sont allumées tout le shabbat aussi ou réglées par minuterie automatique, et la gamine de six ans de mes hôtes, pratiquants mais pas du tout orthodoxes, savait très bien qu'allumer mon ordinateur portable, c'était interdit - pour ne pas perturber les enfants, j'étais allée le consulter dans ma chambre et ne l'avais pas branché sur le secteur, mais elle m'avait trouvée. J'avais dû lui expliquer dans mon hébreu approximatif que je n'étais pas juive et que ça ne me concernait pas. Idem pour les voitures ou les transports en commun, ça n'existait pas plus à l'époque, les règles concernant les transports ont été adaptées, c'est tout. Je pense par contre que des règles comme le nombre de kilomètres autorisés à pied ou les choses qu'on a le droit de porter sur soi, elles, ne sont respectées que par les juifs orthodoxes, mêmes là-bas. C'est sûr que dans un contexte où tout est fait pour faciliter la pratique de ce genre d'interdits, ils sont plus souvent pris au pied de la lettre qu'en France.

C'est une bien meilleure idée. Tu as l'impression de perdre deux mois, mais c'est pour ne pas en perdre 6 (plus les 100 ou 150e de frais de transfert).