L'affreux

Lorsqu'on échoue, on déprime. Personnellement la formation à l'IUT m'a apporté l'analyse et la conception de schémas de bases de données. J'utilise toujours. Et j'en retiens trois choses pour la culture générale : le traitement des matrices (en mathématiques), la programmation en COBOL ainsi que l'utilisation d'un antique gros machin IBM à terminaux. Ce n'était pas du temps perdu.

DUT en informatique (bac + 2) pour moi. Puis un bref passage en école d'ingénieur informatique, ça m'a gonflé et je suis parti au bout de six mois. Puis deux ans de CNAM en cours du soir pour un niveau bac + 4 en commerce international, j'ai fait ça pour la culture générale, j'ai obtenu les UV mais sans faire le stage donc pas de diplôme. Je plains toutes les victimes du système LMD. Deux ans suffisent amplement pour se préparer à travailler.

En programmation procédurale, le programmeur voit le microprocesseur avaler les instructions comme un pac-man dans son labyrinthe. En programmation à objets, le processeur disparait et le programmeur voit un réseau de boites noires qui interagissent. Le programmeur ne regarde l'intérieur que d'une boite à la fois, et voit alors les autres boites comme noires. C'est une manière de penser plus abstraite. Ou bien peut-être peut-on dire que la programmation à objets est la continuité de la programmation procédurale : plus on maitrise la technique et plus on ressent le besoin d'un niveau d'abstraction dans l'organisation du code. Je crois aussi. Mais le mécanisme interfaces / implémentations ? Pas "sucre", "aide". La facilité a son rôle dans la production de la qualité. On peut utiliser la manière de penser objets avec un langage procédural, c'est juste pénible.

Ils peuvent au contraire être fiers. PHP est un moteur de template devenu géant du Web. L'épisode de Facebook a au contraire prouvé que PHP tient la charge même sur des projets démesurés. La contribution de Facebook n'est pas une gifle.

Mon sujet est la manière de penser objets hein. On peut comparer PHP avec Java, non pas à cause de l'implémentation, mais parce que des programmeurs Java sont parfois amenés à coder en PHP (l'inverse est je pense plus rare). Sur le plan technique des machines virtuelles je n'y connais pas grand chose alors tu as surement raison.

Ah ? J'ignorais. De toute manière ma comparaison était avec PHP qui possède aussi un code machine exécuté par une machine virtuelle.

Java a indubitablement un côté terrible.À part ça le tableau associatif en PHP bénéficie aussi du copy-on-write, ce qui le rend utilisable à la place de petits objets garnis de getters. Java ne peut pas fournir l'équivalent, ce ne serait même pas recommandé. Pour info, j'avais tenté une analyse ici.

Sur le plan de la concision, Java se fait battre à tous les coups par PHP. Tout à fait.

Pour ma part je ne suis pas parti par "absence d'avenir" et parce que "l'idée de réussite est méprisée". Elle l'est, mais je m'en suis rendu compte seulement une fois expatrié. Ce sont des aspects du quotidien qui m'ont poussé hors de France : les complications administratives me déprimaient (au sens propre), l'éducation des enfants peut facilement échouer et on risque l'inquisition si on donne une baffe. Un point aussi sur un autre plan : le cadre de la la vie professionnelle qui m'était accessible en France (les sous-sols, les bureaux en plastique et les néons) ne m'allait pas.

Moi aussi. Le problème de fond en France ne vient pas d'une clique de leaders étatistes totalement largués, il vient de ce que la vaste majorité des Français sont des étatistes totalement largués. C'est eux le problème. Si le pays se plante sous un gouvernement de gauche, ça pourrait à gauche insérer des questions dans les têtes, et à droite donner plus de crédit aux non étatistes.

C'est vraiment bien exprimé. J'ai longtemps fait partie des sceptiques, sur la liberté de posséder et porter des armes, pour finir par me remettre en question. C'était un préjugé étatique enraciné profondément.

Wordpress accepte d'être payé avec Bitcoin

Ainsi qu'une partie des comptables.

Depuis une semaine je suis passé sur https://duckduckgo.com/ et je n'ai eu besoin de revenir voir ce que Google proposait qu'une seule fois. Ils se sont sacrément améliorés.

Très bon.

Vraiment bon cet article.

La pluie de cette nuit a fait s'effondrer nos latrines.

Je recommande le livre "Javascript : The good parts" de Douglas Crockford qui m'a fait aimer la programmation en Javascript (parce que bon, si on veut faire du Web on n'a pas trop le choix alors autant se débrouiller pour aimer hein). Et PHP j'aime bien pour le côté bidouillé des fonctions et objets standards : règles de nommage changeantes, fonctions redondantes etc. Ça donne un côté vieillot. On sent le langage artisanale, pas bien lisse, pas fabriqué en usine et avec du vécu (parce que bon, si on veut faire du Web sur hébergement à bas coût on n'a pas trop le choix alors autant se débrouiller pour aimer hein).

Le poujadisme est l'une des boites à caca des socialistes. Les boites à caca c'est super pratique : lorsque tu as un problème, si tu réussis à le faire rentrer dans une boite à caca, tu n'as plus de problème. Sinon moi j'admets ne pas avoir pris le temps de m'informer sur Pierre Poujade. Mais ce n'est franchement pas ça le propos. Pour les socialistes Poujade est une boite à caca et tout ce qui rentre dans la boite est éliminé sans discussion possible. Le truc, c'est que si les entrepreneurs sont faibles, sympa, exploités, en plus sans un leader à maudire, c'est qu'ils ne sont pas totalement poujadistes. (Parce que la clé du poujadisme c'est le populisme et sans un leader manipulateur on n'est qu'à moitié assis sur le populisme, l'autre fesse est sur le peuple. Et le peuple c'est un truc bien. Et c'est génant.)

J'aime bien ton billet. Mais j'aimerais bien savoir comment mes proches en France prennent la chose. J'imagine qu'ils doivent se convaincre du poujadisme des "pigeons". Ce doit être un vrai choc pour un gauchiste de voir des entrepreneurs petits, faibles, sympathiques, et qui sont écrasés et exploités par l'État. Un étatiste est blindé à mort contre le doute. Mais si un chouilla de doute rentre quand même, il ne reste pas socialiste longtemps.

Un braquage des petits contre les grands. Ceux-là se prennent pour une espèce de Robin des Bois inversé version étatiste.

Ou de l'inspiration.

Je ne comprends pas non plus. La conclusion est pourrie : faire de la politique. Comme si faire partie du problème pouvait résoudre le problème. Le Medef fait déjà cela. Les gauchistes sont tous convaincus d'être les défenseurs des petits et faibles contre les grands. Et donc de défendre les petits artisans contre les patrons des multinationales par exemple. Il me semble que ce mouvement peut faire réaliser à certains que non, les artisans ne sont pas vraiment victime de la concurrence des multinationales, que leur premier problème c'est la fiscalité trop pesante. La (seule) conséquence de ce mouvement est je pense un peu de doute introduit dans la tête de certains socialistes. Donc oui, c'est un point sensible.

Je suis très d'accord avec ça.

Je pense aussi que nous ne sommes pas tous des entrepreneurs en puissance : la passion de créer, de découvrir, de vaincre, n'habite pas tout le monde. Mais le débat est mal posé. Il est naturel de se promener le nez au vent, de remarquer chez quelqu'un un truc à faire, et de proposer de le faire contre rémunération. Ou bien de jouer au cartes tranquillement chez soi quand soudain un voisin fait irruption pour demander un service contre rémunération. Puisque en France cela se nomme à tort "autoentrepreneur" alors oui nous devrions tous être des autoentrepreneurs en puissance. J'écris au conditionnel parce que les réflexes du salariat cassent la manière naturelle de vivre et de travailler.