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L'analyse de Michel Goya. Clairement, les Russes visent Kiev et l'est du Dniepr. Il estime que les combats pourraient durer trois semaines : Source --- Michel Goya Point de situation des opérations en Ukraine 25 février 0945 Après une phase de préparation de frappes paralysantes sur l’ensemble du pays, on assiste à six attaques aéroterrestres simultanées, menées chacune par une armée combinée plus parfois par des unités d’assaut aérien. L’effort principal est clairement en direction de Kiev, selon la méthode de l’ « attaque à grande vitesse » avec la saisie de l’aéroport de Gostomel par une brigade d’assaut aérien précédant de peu la progression très rapide de la 90e DB ( ?) sur l’axe principal Gomel-Kiev. Cette attaque principale est appuyée par deux attaques secondaires, plus lentes - à l’ouest dans la région de Tchernobyl/ Korosten, en vue de fixer les forces Ukr, poursuivre vers Kiev ou vers Jytomir. - à l’est dans la région Chotska, en direction de Kiev. La deuxième zone d’effort est au sud à partir de la Crimée. Le 58e armée appuyée par la 76e division d’assaut aérien a franchi l’isthme de Perekop, s’est emparé de Kherson sur le fleuve Dniepr et se dirige vers Melitopol à l’est. Axe d’effort probable vers Marioupol et Zaporojie. Cet axe d’effort sud est à relier à l’offensive de la 1ère armée de chars en direction de Karkhov, visant à s’emparer de la 2e ville du pays avant de poursuivre vers le Dniepr, en direction de Krementchouk, et/ou de Dniepropetrovsk, puis de chercher la jonction avec la 58e A. Les opérations dans le Donbass (6e zone d’attaque) sont en revanche limitées avec un effort de la 8e armée dans le nord de Louhansk. La zone, fortifiée, est difficile à attaquer, et les attaques arrières des 1ère et 58e armées suffiront à disloquer la défense ukrainienne. Impression générale : Niveau stratégique : objectif clair n°1 de s’emparer de Kiev (quelques jours) + installation d'un nouveau gouvernement (et traque de l'ancien avec peut-être emploi de Forces spéciales). Obj 2 : saisie zone est Dniepr (une semaine), Odessa (op. amphibie). Obj ultérieurs : Lviv ? Ne pas laisser la possibilité d'une "Ukraine libre" ? Niveau opératif et tactique : vitesse des attaques nord et sud supérieure à celle anticipée. L'armée ukrainienne ne peut résister. Estimation de la fin des combats principaux : 3 semaines.

Sur Twitter : Rob Lee Casus Belli C O U P S U R E OSINTtechnical

Voici une carte interactive, pour suivre la situation en Ukraine (cliquer sur l'image) :

Au nord, les troupes biélorusses participeraient à l'offensive :

La Russie vient de restreindre l'espace aérien le long de la frontière avec l'Ukraine :

La municipalité de Kiev est placée en état d'alerte :

L'aéroport de Kharkov est désormais fermé... S'ils attaquent, ça pourrait bien être cette nuit, vers 3 ou 4 heures du matin.

Brouillard de guerre...

OK, c'était mal formulé : je voulais dire que Poutine n'a rien à cirer des sanctions économiques et de l'Europe de l'Ouest... On n'a pas de quoi le contrer, aucun levier. Et évidemment que personne n'a envie de se faire trouer la peau pour l'Ukraine.

Belgorod se situe à deux pas de Kharkiv, de l'autre côté de la frontière :

Apparemment, des armées russes entières ont quitté leurs cantonnements (où elles étaient stationnées depuis des semaines), y compris en Crimée et en Biélorussie. Elles auraient éclaté en groupements tactiques (bataillons) et se dirigeraient vers la frontière avec l'Ukraine. Cela peut augurer une invasion full scale (ou une ruse pour laisser les Ukrainiens dans l'expectative ?) De leur côté, les Américains ont envoyé un bataillon (800 hommes) dans les pays baltes ! Vu la réaction assez veule et impuissante de ses opposants, je crois que Poutine pourrait se sentir en position de force, non? Qui pourra l'arrêter ?

En attendant, à l'instar d'@Airgead je ne comprends pas ce que l'Europe va faire dans cette histoire et ce qu'elle pourrait y gagner. Quand j'écris l'Europe, je pense en particulier à la France et à l'Allemagne (cette dernière n'ayant aucun intérêt à entrer en conflit avec les Russes, il ne reste que la France putativement en première ligne).

Un point de vue intéressant : « Offensives éclairs dans le Donbass- août 2014/janvier 2015 » par Michel Goya. Source : https://threadreaderapp.com/thread/1496037064323837954.html --- La voie de l'épée : Offensives à grande vitesse dans le Donbass- août 2014/janvier 2015 (version agrandie de l'article précédent) lavoiedelepee.blogspot.com/2022/02/l-offe… Quelques enseignements que l'on peut en tirer 1. La Russie a engagé dans ces offensives entre 6 et 12 groupements tactiques interarmes (GTIA), soit avec l'infanterie légère engagée en parallèle presque l'équivalent de ce que pourrait déployer l'armée de Terre française. 2. Elle a fait cela tout en niant être engagée directement au combat. Ce qui apparemment arrangeait tout le monde (sauf les Ukrainiens) car personne n'avait envie de participer à une escalade. 3. Un GTIA = quelques centaines de soldats russes, moitié chars-infanterie blindées, moitié artillerie dont surtout des lance-roquettes multiples (LRM). Autour on ajoute des soldats privés, miliciens locaux ou venus de Russie. Ils fournissent de la masse et un masque politique. 4. Point particulier : pas d'avions et d'hélicoptères dans le ciel (ou très très peu). Trop dangereux pour les Ukrainiens qui ont subi de lourdes pertes, trop visible politiquement pour les Russes. En revanche beaucoup de drones, d'obus et roquettes dans le ciel. 5. C'est la 1ère guerre du XXIe siècle où les drones supplantent les avions (cf ensuite Idlib 2020, Haut-Karabakh, Ethiopie, ...). Pas de drones armés alors, qui auraient fait des ravages. Aujourd'hui, la Russie utiliserait son aviation d'une puissance écrasante face aux Ukr. 6. Les GTIA renforcés foncent sur des axes précis visant à dégager complètement les DNR/LNR des forces ukrainiennes. Sur chaque point de contact, la combinaison chars rénovés + artillerie tir direct (2s1)+artillerie lourde guidée par drones, permet de casser toutes les défenses. 7. En terrain découvert les unités ukrainiennes, tout aussi disparates que les Russes, se font balayer. Les unités ukrainiennes motivées et bien retranchées résistent un peu plus longtemps, mais finissent pas céder. 8. Depuis les forces russes se sont encore améliorées, en grande partie grâce à l'expérience syrienne. Dans un cadre de guerre ouverte, avec donc en plus (bis) la suprématie aérienne, elles sont invincibles en Ukraine.

Un correspondant du Figaro en Russie rapporte des mouvements de troupes russes en direction de Donetsk (source) :

Finalement, les Américains évacuent leur personnel vers la Pologne :

Vous êtes plutôt Ukraine ou Russie ?

Justement, je pose la question. Anticipent-ils des combats ou des bombardements dans cette zone ? Poutine pourrait-il ouvrir deux fronts, un au sud et un au nord (il a l'avantage du nombre) ?

Quand j'écrivais Kiev, je pensais à la moitié est de l'Ukraine, du nord au sud grosso modo (en passant par Odessa).

Les Occidentaux ont déplacé leurs ambassades de Kiev à Lviv. D'autre part, Poutine a accumulé plus de troupes qu'il n'en faudrait pour défendre simplement Donetsk et Lougansk. Je le verrais bien pousser jusqu'à Kiev...

Les traités sont signés :