Ultimex

Constatant que ce dialogue absurde entre Gio et d'autres membres du forum (qui durait déjà depuis des heures !) semblait vouloir se prolonger jusqu'au bout de la nuit, Ultimex déglutit avec difficulté. "Non, non, ça n'est pas possible ! Une telle activité impie ! Un tel sacrilège ! Comment est-ce possible !? N'existe-t-il donc pas un Dieu pour empêcher une telle infamie ?". Ultimex commençait déjà à sentir la colère monter en lui, son rythme cardiaque s'accélérait tandis que sa vision devenait trouble, incertaine, floue comme la fois où il tenta en vain de lire du Rand. Alors qu'il commençait à s'agiter sur sa chaise, envoyant valdinguer à l'autre bout de son bureau stylos, livres, clavier, écran d'ordinateur, un cri plein de douleur déchira sa poitrine : "Nooooooon ! Assez ! Assez ! Arrêtez la torture !". Pourtant Dieu sait qu'Ultimex en avait vu des horreurs, avait survécu aux pires cataclysme : la petite voiture volée par le perfide Jean-Alban en CE2, le visionnage d'Avatar au cinéma, un débat télévisé entre Sarkozy et Hollande. Mais ce n'était rien comparé à la vision d'horreur de ce soir, un échange forumesque qui semblait avoir été rédigé par le Diable lui-même pour nous plonger, nous, pauvres, faibles lurkers, dans un abîme de folie infinie. Ô Lovecraft, pauvre fou, ton terrible Necronomicon n'était qu'un aimable, un gentil, un terne pastiche de la conversation de ce soir, conversation pour laquelle les adjectifs "cyclopéen" et "non-euclidien" semblaient avoir été crées. Cette rage insensée habita ainsi notre pauvre héros pendant plusieurs heures avant qu'il ne s'effondre dans un terrible état de prostration, en pleurs. Quand il revint à lui son appartement ressemblait à une salle de concert dévastée par une meute d'adolescentes prépubères pendant un concert de Justin Bieber, tout était à terre, déchiré, cassé, déchiqueté, le papier-peint arraché, le lit défoncé, la cuisine dévasté. Même sa bibliothèque, sa si chère et tendre bibliothèque, si bien rangée en temps normal, avait subi les pires outrages : un livre avait été déplacé de la colonne "Classiques de la littérature" vers le rayon "Bandes Dessinées". Mais le pire il le découvrit dans un fragment de miroir qui traînait à terre : son visage avait vieilli, terriblement vieilli, ses cheveux blanchi et ses yeux... Ah ses pauvres yeux, jadis si brillants, si rieurs et pleins de vie, ses yeux semblaient maintenant tristes, tristes, vides et ternes. "Seigneur, se dit-il, qu'ai-je fait pour mériter ceci... Mes péchés ont dû être terribles pour accéder ainsi aux tréfonds de la folie humaine" (ils l'étaient oui, il avait voté Sarkozy en 2012). Ultimex soupira, sachant que plus rien ne serait comme avant. Il fallait faire pénitence, chercher le pardon, racheter ses erreurs et, surtout, surtout oublier ces échanges numériques sataniques auxquels il avait assisté. Sa décision était donc prise, inflexible : dès demain il se ferait abstème et rejoindrait l'Ordre de Saint Benoît pour pouvoir apporter la Sainte Parole dans des contrés reculées, sauvages et primitives, du côté de Dunkerque voire, s'il trouvait assez de force, de courage pour cela, vers Roubaix et Douai.

Wuarghglglbl !

Ah, joyeux anniversaire !

Vous ne voulez pas aller faire vos cochoncetés ailleurs ? C'est un forum de bonne tenue ici !

Welcome !

Après les 92, voilà les 95... Bienvenue ceci-dit !

Je découvre le Stabat Mater de Poulenc : https://www.youtube.com/watch?v=wRI1iMChPeEhttps://www.youtube.com/watch?v=wRI1iMChPeE

Certaines intervenants ont simplement noté (à juste titre ou non) qu'il y a une différence de traitement médiatique des affaires de pédophilie selon qu'elles éclaboussent l'Eglise ou l'Ednat. Ce qui ne revient en rien à minimiser le problème comme tu sembles le croire.

Se comprend-t-il lui-même ? Je n'en suis pas convaincu.

Je viens de voir Avé César. Pas mal du tout dans l’ensemble.

On en parle moins maintenant mais c’était quand même un genre bien à la mode il y a quelques années.

Bon courage Gio.

Il me semblait que Sigmar était un chatbot.

Swervedriver :

Cébo.No kidding est notre sauveur et Lancelot sa parole, son prophète.

Bon courage oui.

C’est vrai, tu as raison. Il y a énormément de choses que l’on peut reprocher à Obama en terme de politique étrangère, mais il est vrai que c’est sous son mandat que les relations entre les US et Cuba ou l’Iran ont connu un début d’amélioration.

Dieu merci, certains courageux lecteurs veillent, rappelant dans les commentaires quel terrible danger représente le libertarianisme, cette horrible pensée apatride anglo-saxone qui détruit du vivre-ensemble par paquets de douze. Sur quels critères la considères-tu plus intelligente ? Concernant ton deuxième point, je ne vois pas grand monde souhaitant une victoire de Sanders ici, malgré un projet de politique étrangère beaucoup moins interventionniste que ses concurrents républicains ou démocrates.

C'est vite dit.

[Parenthèse] Tiens, je suis surpris, je découvre que le Monde a décidé de faire appel à Matt Welsh (rédacteur en chef de Reason) pour qu'il écrive une série d'articles commentant les élections US. http://www.lemonde.fr/idees/article/2016/03/18/elections-americaines-la-campagne-du-tout-est-permis-de-dire_4885356_3232.html [/Parenthèse]

Lus récemment : - Sentiers sous la neige de Mario Rigoni Stern, un recueil de nouvelles évoquant notamment son retour en Italie en 1945 après une longue période de captivité en Allemagne, traitant aussi de la vie sur les montagnes de la haute Vénétie, son histoire et d'où transparaît une éloge de la vie simple, en harmonie avec la nature. A part le court récit d'une descente en ski imaginaire avec Primo Levi, aux dialogues sonnant un peu faux, l'ensemble est plutôt pas mal. - Cœur de chien de Mikhaïl Boulgakov, nouvelle satirique fantastique russe des années 20 tournant en dérision les tentatives du pouvoir communiste pour créer un Nouvel Homme Soviétique : un chirurgien mondialement renommé réussit à transformer un chien errant en homme, homme qui s'avère à la fois sans-gêne, stupide et antipathique. Si l'histoire est dans l'ensemble bien menée et assez amusante (malgré la gravité sous-jacente), le style m'a plutôt laissé de marbre. - Uranus de Marcel Aymé, description des règlements de compte ayant suivi la Libération ainsi que des arrangements de chacun avec sa conscience quelque soit son bord politique (et à ce sujet, tout le monde en prend pour son grade d'ailleurs, communistes, socialistes, FFI, ex-collabos, ex-maréchalistes) Assez sombre dans l'ensemble mais non dénué d'humour d'empathie pour les différents personnages, un excellent roman. - Kaputt de Curzio Malaparte : roman autobiographique relatant l'expérience de l'auteur sur différents fronts du dernier conflit mondial en tant que correspondant de guerre. Quelques défauts (peut-être un peu trop long, le découpage du livre qui fait la part belle aux analepses) mais qui n'enlèvent rien à la qualité de l'ensemble. Fort beau livre donc, baroque, sombre, traversé d'humour noir. - La Peau, toujours de Curzio Malaparte. Là encore un roman autobiographique, mais traitant cette fois-ci de la période de la Libération à Naples. Je ne l'ai pas encore terminé mais il s'avère pour le moment encore meilleur que Kaputt.

Bienvenue.

Mmh... T'es dur... Les clips ont pris un coup de vieux, certes, mais pas au point de reléguer le groupe ici, dans le top ringardos.