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Johnathan R. Razorback

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Tout ce qui a été posté par Johnathan R. Razorback

  1. Non. Sauf celle qui stipule qu'un piéton ne peut traverser qu'au feu vert, mais guère plus. Non, nous sommes pas "tous coupables".
  2. Par encore lu Dostoïevski mais: « Dostoïevski est la seule personne qui m'ait appris quelque chose en psychologie. » -Nietzsche.
  3. 1): Qu'est-ce qui prouve que la Justice française fait autre chose que son travail ? 2): Je pourrais commencer à me défendre de ton accusation quand tu aura préciser ce que tu entends par "inquisition" (étant donné qu'il est peu probable que tu te réfères au phénomène médiéval connu sous le même nom, laquelle était, soit dit en passant, plutôt plus objective et juste dans ses procédures que la justice seigneuriale, au moins dans certaines zones de son action) ; 3): Ce que tu dis est faux, il n'y a pas un tiers de députés soupçonnés d'avoir recourus à un système d'emplois fictif (et c'est ça qui est illégal et reproché à Fillon par les juges, pas que ça soit ses proches les hypothétiques bénéficiaires -ça c'est un facteur aggravant aux yeux de l'opinion publique).
  4. Oui, car les électeurs sont assez grands pour considérer un homme comme innocent jusqu'à preuve du contraire. S'ils ne le font pas, ce sera de toute façon à eux de supporter les conséquences. S'il y a vraiment dans le pays un mouvement d'adhésion à la personne et/ou au projet de Fillon, ce n'est pas une mise en examen qui l'empêchera d'être élu. Du reste aucun individu ni aucune institution n'est infaillible, peut-être que le dossier est vide au point qu'un juge compétent et/ou non politisé n'aurait pas dû ouvrir d'enquête, nous ne pouvons pas le savoir, il faut accepter la part d'imperfection (encore que le terme soit inadapté) de l'être humain. Je me demande d'ailleurs si certains seraient aussi chatouilleux sur ce sujet s'il avait concerné un politicien moins "libéral" que Fillon.
  5. Déjà, c'est la justice qui est l'objet de l'attention médiatique (qui plutôt que d'animer le débat politique sur le fond ou d'informer ils se contentent de commenter ad nauseaum les lents développements judiciaires, ce qui est bien évidemment plus facile matériellement parlant et moins exigeant sur le plan intellectuel), non pas les média qui seraient l'instrument de la Justice (même si des réseaux existent, comme partout). Ensuite je ne vois pas en quoi c'est un problème. Oui, la justice a un effet sur le processus politique, tout comme en aurait une vague de grèves "spontanées" si elle survenait dans la période électorale (ou n'importe quel autre événement). Comment peut-on dire que c'est un "problème" ? C'est le monde à l'envers: le problème, c'est qu'un individu ayant peut-être violé la loi au profit de son entourage familial devienne chef de l'Etat ! Et non pas que la justice cherche à savoir si la rumeurs est avérée ou pas ! Je suis désolé mais je ne vois pas ce que veulent dire ces ruminations, à moins qu'on veuille dire: "mon dieu, l'enquête des juges risque d'influencer les électeurs, il faut donc qu'il n'y est pas d'enquête, votons une loi pour interdire les enquêtes judicaires visant les politiques pendant les campagnes électorales". Ce serait insensé mais au moins la rumination serait cohérente avec une proposition politique. Là on est (pas forcément chez toi en particulier) dans la simple expression de sa contrariété, c'est assez pauvre.
  6. Je ne le nie bien sûr pas (on se bat pour des nuances là) ; ce que je veux dire c'est que même s'il était avéré que la justice est inhabituellement motivée à s'occuper de Fillon parce que composée de magistrats plutôt à gauche et/ou subissant des pressions d'un gouvernement de gauche, ce ne serait aucunement une preuve que l'accusé est victime d'un procès politique (au sens où ses droits seraient bafoués, où il serait condamné injustement, etc.). Or il a pas mal de gens, non sur Liborg mais dans les média ou chez les sympathisants de droite, qui ne voient pas la différence, à commencer par l'intéressé qui clame être victime d'un "coup d'Etat", "assassinat politique," etc. Je veux bien que l'on profite de la circonstance pour réclamer une meilleure indépendance/neutralité de la Justice mais la priorité devrait néanmoins être de défendre l'institution contre l'hystérisation née du climat de campagne. Si on défend pas l'institution, il ne faudra pas venir pleurer que la classe politique est intouchable, comme semblent le penser (à tort) certains ici.
  7. La Justice est indépendante jusqu'à preuve du contraire, tout comme Fillon doit être présumé innocent. Les petites phrases du genre "ce serait un coup de Hollande que ça ne m'étonnerait pas" donne peut-être l'air fin de celui qui en sait plus que les autres, mais ça reste du domaine de l'opinion.
  8. Qu'elle est ouverte à des traditions culturelles étrangères. Hypothétiquement, si ton exemple se répand durablement dans la société et perdure dans le temps au point que le souvenir de son origine étrangère s'estompe, on pourra arriver à un point d'assimilation où "manger chez soi du riz avec des baguettes" sera considéré comme un trait typique de la culture française (parce que "nos ancêtres faisaient déjà comme ça"). Mais uniquement si l'entité "la France" a encore un sens dans une telle configuration.
  9. La natalité va chuter parce que les congés payés seront réduit à deux semaines, pendant que les manuels scolaires se mettront à dire que la colonisation c'était pas si mal ?
  10. Merci à FabriceM pour avoir ouvert le fil. Si Macron ne passe pas le premier tour, je ne pense pas que son mouvement conservera une grande crédibilité (il pourrait même disparaître vite). Dans ses conditions, combien d'élus de l'aile droite du PS prendront le risque d'essayer d'être réélus sous l'étiquette "En Marche" plutôt que PS ? Sans doute peu. Par conséquent les effectifs des formations du centre ne vont probablement guère varier. Le PS va perdre beaucoup de monde, mais sans disparaître. Le groupe Gauche démocrate et républicaine va probablement disparaître à l'Assemblée, vu que les divisions du Font de Gauche vont revenir au premier-plan (les candidats communistes vont être concurrencés par des candidats mélenchonistes), conduisant éventuellement à la disparition des députés PCF à l'Assemblée (joli manière de fêter le centenaire de la Révolution d'Octobre). Enfin, si d'aventure MLP était élue, elle n'aurait sans doute pas la majorité absolue, elle serait obligée de composer avec la droite classique, édulcorant ainsi son programme et décevant probablement ses électeurs. A moyen terme ça pourrait conduire à un léger déclin du vote FN dans le pays (l'expérience du pouvoir décevant souvent les électeurs, comme les électeurs de Hollande en 2012 peuvent en témoigner).
  11. Tu dis ça à cause de Poney qui appelle à voter Mélenchon ? C'était une blague hein.
  12. Tu vois dire une justice politique ou politisée. Parce que je ne vois pas ce que les classes sociales viennent faire dans l'histoire...
  13. Apparemment Sarkozy a enterré le "recours Juppé". L'anti-chiraquisme est toujours là (Sarko et Fillon ayant préféré Balladur à Chirac en 1995).
  14. Je pense que c'est la principale chose à retenir. La droite ne va pas s'effondrer pour autant, mais elle est affaiblie. Au deuxième tour, un FN motivé contre un candidat de droite en difficulté, on ne sait pas ce que ça peut donner, même si pour le moment je pense que la droite gagnera encore avec le report des voix de gauche et du centre.
  15. Pour être un brin plus rationaliste, il va s'effondrer parce que les Institutions de la 5ème favorise une relative polarisation du jeu politique, et parce son programme est trop flou (j'entendais l'autre jour à un petit patron marseillais dire: "Fillon reste le candidat naturel du patronat", les permanences politiques ont la vie dure. D'ailleurs je suis d'accord avec toi, je ne vois pas MLP être élue ce coup-ci. Au deuxième tour avec un bon score oui, mais pas élue).
  16. Faites tourner le dernier billet de Nathalie MP, où l'on parle de petits marquis poudrés qui se goinfrent de brioche médiatique sans croire à la Révolution: https://www.contrepoints.org/2017/03/01/282518-poutou-chez-ruquier-larrogance-mediatique-face-a-gauche-archaique Je suis frappé de voir que les mots employés en conclusion sont fort proches de ce qu'écrivait récemment un autre bloggeur: Tout ceci va bien finir. Forcément.
  17. La lie de la terre donc. C'est rassurant. Cela dit Attali a joué dans la nomination de Macron comme ministre de l'économie, si j'ai bien compris. Il est logique qu'il le soutienne.
  18. Il a changé de version entre temps, et dit qu'une mise en examen ne l'empêcherait pas de faire campagne (et s'il est innocent, je suis totalement de son avis, un candidat et des militants ne devraient pas se laisser influencer par une mise en examen au point de changer de candidat. Et même par une condamnation judiciaire, à la limite. Mais on voit là un autre effet pervers du système des primaires. Un candidat élu par son parti est classiquement censé représenter la ligne politique qui s'est degagé entre courants internes, et doit donc porter un programme déterminé collectivement, quelque soient les difficultés. Alors que le système des primaires vise à dégager des personnalités présidentiables, susceptibles de plaire au plus grand nombre, et donc d'être une garantie de réélection pour les élus. C'est la personnalité qui importe, et plus vraiment une ligne politique. Par conséquent, dès que la personnalité donne l'impression de plus pouvoir conduire à la victoire, c'est le vent de panique chez les élus et la défection en vue de trouver un meilleur ticket gagnant. Comparer le cas Fillon avec d'anciens candidats ennuyés par la justice, vous verrez que son illégitimité est incompréhensible si on ne prend pas en compte le type de procédure qui l'a sélectionné). Sur la dépolitisation engendrée par le système des primaires, il existe le livre déjà ancien de Rémi Lefebvre, Les primaires socialistes: la fin du parti militant (2011).
  19. Quelques éléments de réflexions venus d'ici: http://hydra.forumactif.org/t2113-de-la-philosophie-des-definitions-conceptuelles#2991
  20. Corrigé.
  21. Autant la gestion du problème par les gouvernements socialistes a été visiblement aussi lamentable (et financièrement dispendieuse) que l'on pouvait s'y attendre, autant le rapport analyse les failles des dispositifs imaginés avec une grande lucidité. Je suis d'ailleurs assez surpris de voir Mme Benbassa tenir des propos intelligents sur cette question épineuse, compte-tenu des imbécilités qu'elle a pu sortir dans d'autres circonstances.
  22. Le confort, la paix et l'enrichissement tendent à ramollir, on le sait depuis Platon au moins. Il y a un bon texte du Aron des années 30 où il met en garde les démocraties sur leurs tendances à se ramollir face aux régimes qui leurs sont hostiles.
  23. Certainement. L'autre facteur est sans doute le fait que plus le "programme" social-démocrate est appliqué, moins il demeure de choses substantielles à faire, d'où un vide intellectuel et politique croissant (et la nature a horreur du vide). Ou encore: plus le programme est appliquée, plus il faut radicaliser les idéaux socdem pour donner une impression de nouveauté, et donc, plus on va loin dans la connerie nocive. Une comparaison du programme de Hollande/Hamon avec celui de Mitterrand est assez révélatrice. Le même mouvement me semble visible en matière éducative: d'abord donner le Bac à tous le monde, puis les autres diplômes ; d'abord contester la "science bourgeoise" (J. Rancière notamment) puis en arriver au relativisme postmoderne ; d'abord critiquer l' "autoritarisme" du corps enseignant, puis en arriver à l' "apprenant" "co-constructeur du savoir" (#école-garderie).
  24. Ce sont des "types" psychologiques qu'il faut rapporter aux courants politiquo-culturels qui les sous-tendent. Pour le dire vite et en schématisant à outrance, je vois les choses comme ça: Mai 68: rupture de l'hégémonie gaullo-communiste, émergence de revendications non-liées aux enjeux salariaux/économiques (les nouveaux mouvements sociaux étudiés par A. Touraine). Années 70: conquête de l'hégémonie intellectuelle par cette gauche social-démocrate dont la base sociale sont les couches moyennes développées grâce à la modernisation des Trente Glorieuses ; début du déclin du communisme (mouvement "anti-totalitaire" autour des nouveaux philosophes, le communisme perd la séduction qu'il exerçait dans l'intelligentsia). 1981-1995: l'hégémonie intellectuelle permet la conquête du pouvoir politique. Règne du Mittero-dolorisme, extension de l'Etat-Providence, explosion de la dette, etc. 2002-2005: Début de la rupture de l'hégémonie social-démocrate (Jospin éliminé), dénonciation des "nouveaux réactionnaires", rejet de la constitution européenne. 2012-2017: fin du cycle ouvert près d'un demi-siècle plus tôt, les thèmes sociaux-démocrates ne sont plus valorisés que dans des cercles étroits de l'université et des média, déferlement du "populisme", les porte du pouvoir sont ouvertes pour la droite voire l'extrême-droite.
  25. Lançons-nous dans des parallèles avec le Watergate alors. Est-ce que la Marine nationale a le début d'une preuve que la loi a été violée ? Non ? Alors c'est de la propagande à usage interne (consolider le groupe par le sentiment de la persécution), similaire à Fillon dénonçant un complot de l'Élysée.
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