José

Je parlais bien de ton cas. Donc, en quoi le multiculturalisme que tu pratiques serait un obstacle à ton intégration dans la société française ?

Une végétarienne française serait donc moins bien intégrée à la société française qu'un Congolais ?

En quoi le multiculturalisme serait-il un obstacle à l'intégration ? Prenons ton simple cas, par exemple.

Si. Traîne la France devant la CEDH. Vote libertarien. Crée l'antenne locale du parti libertarien. Accueille des clandestins. Etc.

Aujourd'hui, la Cour européenne des droits de l'homme a condamné l'Italie pour détention irrégulière et expulsion de migrants vers la Tunisie. Donc, Bisounours, si tu veux te rendre utile, dépose des recours auprès de la CEDH.

Je suis sûr que si tu le demandais gentiment à Valls, il ne pourrait pas te le refuser. Et si tu lui laves sa chemise, je te dis même pas !...

Prends Uber.

L'option "brûler des cierges" n'est pas à dédaigner.

Quel rapport avec l'immigration ?

C'est qui "on" ? Toi ? Liborg ? La mairie ? Matignon ?

On s’attaque peut-être aux vrais problèmes ? Je reviens de trois semaines de vacances en Espagne. Partout où j'allais, il y avait des immigrés qui bossaient : boulangère russe, pharmacienne polonaise, serveuse anglaise, magasinier marocain, garagiste latino, barman français, boutiquier chinois, camelot africain, etc. partout, absolument partout, ils travaillaient en provenance du monde entier, faisant tourner l'économie de la région. Alors qu'à 100 km de là, en Andalousie, terre socialiste depuis 1978, 37% de chômeurs sont infoutus d'aller bosser dans la région voisine. Et le problème serait l'immigration ?

Du diable d'où sort cet "holisme des immigrés" ? Jusqu’à présent, le seul holisme que l'on a pu observé sur ce fil de discussion c'est ta vision globalisante, réductrice, fantasmée des immigrés ("la mafia est composée de Siciliens, les Siciliens sont des mafieux).

Mélanger des concepts qui n'ont rien à voir entre eux ne permet pas d'étayer une argumentation qui tienne un tant soit peu la route. Peut-on savoir de quelle nuée serait tombée cette idée loufoque selon laquelle l'espace public devrait être réservé aux habitants d'un pays dont les parents y seraient nés.

C'est bien ce qu'ils font : après trois générations, ils deviennent des assistés sociaux à l'instar des indigènes.

Bien, observons donc cette réalité. En France, en 2015, sur un territoire de 550 000 km², comment se concrétiserait le tribalisme auprès des 67 millions d'habitants ? Au niveau des libertés politiques et des libertés économiques, quelles seraient les conséquences de ce tribalisme ?

Quel serait le problème avec la pureté idéologique ? Le libéralisme n'est pas une auberge espagnole, pas plus que n'importe quelle autre théorie politique du pouvoir. Il se trouve qu'il existe certains fondamentaux du libéralisme qui ne peuvent être évacués par quelques tours de passe-passe sophistiques. La liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression ont toujours représenté le socle fondateur de toute idée libérale. Et la liberté s'entendait dans tous les sens depuis la liberté religieuse jusqu'à la liberté de presse en passant par celle de circulation, de réunion, d'association, etc. À l'époque où le libéralisme avait du poids et pouvait peser sur la politiques des pays occidentaux, cette liberté de circulation n'a jamais fait problème ni été remise en cause. On a rappelé qu'avant la Première Guerre mondiale, on se déplaçait en Europe sans passeports et sans contrôles frontières. Et l'empire russe, qui fermait et contrôlait ses frontières et imposait aussi bien le passeport pour ses nationaux en interne que pour les étrangers, était perçu comme particulièrement rétrograde et despotique sur ce point. Dénaturer le sens profond du libéralisme n'est certainement pas la meilleure manière d'en diffuser les idées au 21e siècle. Car, tant qu'à courir après des adhérents supplémentaires en trahissant les idéaux libéraux, pourquoi se limiter à l'évacuation de la liberté de circulation ? On devrait pouvoir également faire de jolis scores auprès des intolérants si l'on passait à la trappe la liberté religieuse. Il devrait même avoir moyen de séduire nombre de personnes tentées par les idées gauchistes si l'on se montrait plus souple quant à la protection de la propriété ou la libre disposition des revenus et de l'épargne. Pourquoi les libéraux, par "pragmatisme", devraient-ils seulement tenter de séduire les xénophobes et pas ceux qui estiment que l'État devrait avoir un rôle bien plus important que celui de simple veilleur de nuit ?

Et ? En quoi serait-ce un motif suffisant pour violer leurs droits naturels ? La poursuite du bonheur est inscrite dans la déclaration d'indépendance américaine. C'est un noble projet. Qui passe par le confort économique. Les allochtones peuvent viser ce confort, mais non pas les migrants ? En vertu de quoi ?

La souveraineté du peuple n'a aucune supériorité légitime sur les droits naturels des individus. Ni sur la liberté de circulation, pas plus que sur le droit de propriété ou le droit à la sécurité.

Que dit encore le poème de la poétesse américaine Emma Lazarus, « The New Colossus », apposé sur une plaque de bronze au pied de la statue de la Liberté : Garde, Vieux Monde, tes fastes d'un autre âge, crie-t-elle Donne-moi tes pauvres, tes exténués, Qui en rangs pressés aspirent à vivre libres, Le rebut de tes rivages surpeuplés, Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête m'apporte J'élève ma lumière et j'éclaire la porte d'or !

Faut-il rappeler que la constitution américaine est républicaine, pas libérale ?

Look who's talking!

J'en viens, fieu !

Quel rapport entre le désir de défendre la liberté individuelle et le patriotisme, ce dernier refuge de la canaille ?

Cette pâle copie de triste prose freejazzienne achoppe sur la réalité : les attitudes et les croyances culturelles peuvent influencer les individus, mais elles ne les déterminent pas. Sinon, quel rapport entre supériorité supposée d'une culture sur une autre et immigration ?