ouais en fait je viens de vraiment lire l'arrêt et non une interprétation vaseuse du liaisons sociale ou autres.
La Cass n'est pas si "débile" que ça. Elle juge le licenciement abusif non pas parce que l'entreprise a viré le mec pour son refus d'ôter sa boucle d'oreille mais pour le motif du licenciement qui était :
"votre statut au service de la clientèle ne nous permettait pas de tolérer le port de boucles d'oreilles
sur l'homme que vous êtes
"
La Cass rejette le pourvoi de l'employeur au motif que le licenciement a été fondé sur l'apparence physique du mec. Bref, c'est un peu plus fondé qu'à la lecture de l’interprétation faite. Surtout que la Cass ajoute bien un moyen où elle tempère la position de la Cour d'appel :
"Ne constitue pas une discrimination le pouvoir de l'employeur d'imposer à un salarié des contraintes vestimentaires si elles sont justifiées par la nature des tâches à accomplir et proportionnées au but recherché
;
qu'en l'espèce, l'employeur faisait valoir que son restaurant gastronomique recevait une clientèle attirée par sa réputation de marque, laquelle impose une tenue sobre du personnel en salle ; que le salarié, serveur dans ce restaurant, était au contact direct de cette clientèle et qu'ainsi le port de boucles d'oreilles pendant la durée du service était incompatible avec ses fonctions et ses conditions de travail ; qu'en affirmant que ce simple exercice, dans les conditions légales, du pouvoir de direction par l'employeur constituait une discrimination
."
Finalement c'est plus la CA de Montpellier qui est à blâmer dans l'histoire.