free jazz

On ne les appelle pas, c'est un peu le but. Priver les gens de la faculté de juger et de nommer ce qu'ils voient, et d'entendre ce qu'ils entendent.

A l'évidence, beaucoup de ces casseurs agissent par débilité chronique, pulsion, mais aussi par haine de la société d'accueil. Comme disait Ventura, il n'est pas mauvais en soi que les bons bourgeois des beaux quartiers et les journalistes de la presse politiquement correcte soient maintenant confrontés avec cette joyeuse diversité. Cela donne quelqu'espoir de rétablissement de l'ordre. Ce qui suppose au préalable, sortir de l'angélisme qui entraîne le pays dans la décomposition, la haine sociale entre communautés juxtaposée et la démoralisation générale.

Oui bien sûr. Ce qui ne veut pas dire par ailleurs qu'ils ne soient pas rationnels dans leur mode opératoire, mais que leur rationalité est contrôlée par la loi du groupe, selon un mécanisme d'imitation sociale, ethnique, culturelle. Mon idée est que ce n'est même pas par intérêt qu'ils pillent en vue d'accaparer une paire de pompes chez Gap, ou détruisent une épicerie, mais que la Razzia est le but.

Ce ne sont pas des individus qui commettent ces pillages et ces violences, mais des bandes où la référence identitaire est prédominante, où les instincts animaux et la loi du groupe contrôlent la psychologie des individus par un mécanisme de soumission psychologique.

Sur le plan criminologique, l'approche individualiste, si on la comprend selon un modèle d'imitation épidémique, n'est pas incompatible avec les dynamiques de groupes : qu'elles soient culturelles, sociales ou ethniques. Sinon ni le darwinisme social, ni la lutte des classes, ni l'anthropologie n'auraient leur mot à dire sur la criminologie. Or la criminologie est par définition un domaine interdisciplinaire.

Le bel individualisme libéral est un mythe, ou une idéologie. Il suffit de voir les réactions de paranoïa identitaire de tous côtés, et la formidable propagande déployée par les services de l'Etat pour dissimuler ces réactions dans le parc d'attraction festif et la grande nurserie. On nage en plein déni officiel des cultures. Il est d'ailleurs ironique que la réalité ait rattrapé le rêve sportif de diversité, de façon si violente, sur l'Esplanade des Droits de l'Homme, dans l'architecture Front Populaire du Trocadéro, cette belle abstraction urbaine. L'individualisme réel n'est pas libéral, il est presque toujours panurgique et servile. L'individu élitiste demeure l'exception.

Oui. Apparemment les journaleux de Canal+ s'en sont pris plein la tronche, quelques uns se sont fait racketter leur matos. Schadenfreude comme on dit.

Oui mais ta réponse est à côté de la plaque. D'abord on n'a pas vu de hooligans, ensuite la foule était numériquement beaucoup moins importante que dans les autres capitales, hier.

Non, il y avait beaucoup moins de Monde qu'à Manchester, Barcelone, Munich ou Turin.

Barcelone, hier : 500 000 personnes pour fête le titre de champion. Zéro violence, pas d'incident. Manchester : 350 000 personnes. Pas de violence ni incident. Paris, 15 à 20 000 personnes : pillages, rackett, agressions, vandalisme massif. Ils ont bon dos les hooligans. Quand on voit les images, il faut faire des efforts d'imagination pour voir des crânes rasés. L'impression est plutôt de voir des hordes de barbares et casseurs de banlieue. Le même genre de déferlement que l'on voit désormais régulièrement à chaque manifestation quelque peu festive. Souvenez-vous par exemple des matchs de l'Algérie pendant la coupe du monde.

D'ailleurs selon les commerçants des quartiers mis à sac par les vandales, la police était simplement aux abonnés absents, lors de la bousculade. Malgré des appels au secours répétés.

Ah il se dessine une coalition de rebelles à qui on ne la fait pas et qui ont appris à décoder le discours sécuritaire avec les meilleurs sociologues gauchistes. Ce qui est bon avec pareils contradicteurs, c'est qu'il suffit de les laisser parler.

Et tu participes avec enthousiasme à cette entreprise idéologique en reprenant le langage euphémisateur du gouvernement, et surtout avec ce discours éculé "des vrais problèmes des vraies gens" (sous-entendu le chômage et le pouvoir d'achat), qui est la base rhétorique des démagogues de tous poils.

QFT

Petite revue de la bousculade festive dans la presse européenne. Daily Mail http://www.dailymail.co.uk/news/article-2324134/Football-fans-David-Beckhams-Paris-St-Germain-club-turn-victory-riots-French-streets.html Der Spiegel La Gazetta Dello Sport

J'ironise un peu sur la posture angélique de Chitah, sans plus. Ce n'est même pas un symptôme. Je sais qu'il accomplit avec zèle sa première et dernière mission de troll pour le compte du F.N.

Ou encore, en levant les mains : "Je savais pas m'sieur le président. Je jure sur la tête de ma mère c'était pas moi, c'était un zincou." / les parents : "Il a rien fait mon fils, c'est la police qui est raciste".

Curieusement toute la presse étrangère est sidérée par ces événements et les images ont fait le tour du monde à vitesse grand v dès hier-soir. Zut, pasdbol. Encore un complot mondial des télévisions.

Pour sûr c'est une vache de preuve. S'il ne se passe rien dans un fil de Liborg c'est qu'il n'arrive rien dans le petit monde virtuel de Chitah, qui ne regarde que les faits de société macrocosmiques retransmis par le canal historique.

Il y a les chiffres parfaitement honnêtes et non biaisés du ministère. Autrement il y a l'expérience vécue des gens normaux qui ont subi des violences ou intimidations, des petits commerces pillés, les épidémies de braquages, d'agressions ou d'émeutes : cf enquêtes de victimation. Mais surtout il y a tout ce qui ne se voit pas: les coûts en augmentation constante de l'insécurité pour se protéger (soi-même, son entreprise ou ses biens), des agents de sécurité et vigiles, les zones où l'on ne circule plus librement, l'obligation de fuir ces zones invivables, les réparations des dégradations ou des pillages, cf l'analyse de la vitre brisée par Bastiat.

Dans un pays qui n'est pas une république bananière, c'est au minimum démission et mutation dans un secrétariat de sous-préfecture de province. Voilà, c'est un complot des media qui ont monté en épingle une simple bousculade chez Gap pour y mettre un peu d'ambiance hip hop.

Tu deviens une caricature de ta caricature. C'est pathétique.

Tu essayes de faire croire que nous avons tous été victimes d'une hallucination, qu'il n'y a pas eu de pillages, ni d'émeutes, ni de vandalisme. Que les bus attaqués sont un produit d'une imagination nauséabonde amplifiant de simples faits divers qui ne sont pas des faits de société selon Chitah le grand sociologue de comptoir. Laisse-moi te dire que tu peux t'agiter ou te brosser dans tous les sens pour trouver des excuses aux racailles et nier la montée de la violence dans le coeur de nos villes, cette fois ça ne passera pas. Trop gros. Les images ont déjà fait le tour du monde.

Tu as raison. D'ailleurs il ne s'est rien passé à Paris hier, qui n'a pas été vandalisée par des hordes de pillards qui n'existent pas. Parlons plutôt des vrais faits de société.