alex6 Posté 12 mars 2006 Signaler Posté 12 mars 2006 Bon, personne ici ne se posera en défenseur du SMIC ni d'aucunes des rigidités des contrats de travail. En revanche la suppression d'un minimum salarial n'est possible que dans une économie dynamique et réactive (type usa) où le passage par un bas salaire n'est qu'une transition vers des emplois correctement rémunèrés, pour ceux qui le souhaitent et se donnent la peine bien sûr (une sorte de turn-over des postes nécéssitant de faibles compétences) En france ça ne paraît pas vraiment possible pour l'instant…
Ronnie Hayek Posté 12 mars 2006 Signaler Posté 12 mars 2006 Si le SMIC serait si nécessaire que cela, pourquoi ne pas mettre la barre très haute dès le début ? Si le SMIC était… Un libéral ne peut que décrêter la fin du SMIC, aussi suicidaire que cela parait aux yeux des autres. Absolument d'accord: le libéral doit prôner l'abolition pure et simple du SMIC.
Sous-Commandant Marco Posté 12 mars 2006 Signaler Posté 12 mars 2006 Le SMIC est l'archétype du mensonge socialiste. Les partisans du SMIC le présentent comme un droit alors que c'est un moyen de punir les personnes peu productives en les contraignant au chômage ou à l'illégalité du travail au noir. C'est une forme de stakhanovisme, une version particulièrement hypocrite de la morgue des puissants envers les petits.
William White Posté 12 mars 2006 Signaler Posté 12 mars 2006 Villepin, t'es foutu! Libéraux.org est dans la rue!
Sous-Commandant Marco Posté 12 mars 2006 Signaler Posté 12 mars 2006 Pour revenir au CPE, il illustre parfaitement la petitesse et la minablerie du débat politique français. Les étudiants rêvent d'un nouveau mai 68, qui fait pourtant figure d'événement historique majeur lorsqu'on le compare avec les manifestations d'opérette que nous voyons en ce moment. La gauche modérée s'agite en tous sens avec l'espoir d'exploiter cette bourde de l'adversaire. L'extrême-gauche présente cette mesurette comme une preuve d'ultra-libéralisme, un saccage du droit du travail, un casus belli, un choix de société, alors que c'est juste un nouveau type de contrat de travail, qui ne défait rien du droit existant. La droite pisse dans son froc à l'idée de perdre les élections et s'apprête déjà à capituler en rase campagne. Imaginez un peu ce qui se passerait s'il s'agissait de supprimer le SMIC… Tout cela montre qu'il ne sortira rien de libéral du "débat démocratique" (qui ressemble de plus en plus à la discussion sur le sexe des anges) et qu'il vaut mieux pousser à la roue pour abattre ce système pourri le plus vite possible.
William White Posté 12 mars 2006 Signaler Posté 12 mars 2006 C'est aussi une démonstration par l'exemple que tous ceux qui défendent "un libéralisme pragmatique", avec des réformes en douceur qui ne marchent pas (ou plus), se trompent lourdement sur comment faire de la politique libérale en France en 2006: oser les vraies réformes en profondeur, puisque déjà les petites de surface ne passent plus.
Sous-Commandant Marco Posté 12 mars 2006 Signaler Posté 12 mars 2006 C'est aussi une démonstration par l'exemple que tous ceux qui défendent "un libéralisme pragmatique", avec des réformes en douceur qui ne marchent pas (ou plus), se trompent lourdement sur comment faire de la politique libérale en France en 2006: oser les vraies réformes en profondeur, puisque déjà les petites de surface ne passent plus.Cà ou la politique du grain de sable: gagner 10% des voix et imposer par le chantage des changements libéraux radicaux à la majorité relative, qui ne pourra pas se passer de nous pour exercer le pouvoir.
Invité Picsou Posté 12 mars 2006 Signaler Posté 12 mars 2006 Il ya un autre sondage encore plus inquiétant qui est paru il y a quelques mois à l'initiative de "l'Etudiant" : le "rêve" des 15-35 ans en matière de carrière est de devenir fonctionnaire à 75% ! (de 3 à 7 % chez nos voisins européens…)
Dardanus Posté 12 mars 2006 Signaler Posté 12 mars 2006 Il ya un autre sondage encore plus inquiétant qui est paru il y a quelques mois à l'initiative de "l'Etudiant" : le "rêve" des 15-35 ans en matière de carrière est de devenir fonctionnaire à 75% ! (de 3 à 7 % chez nos voisins européens…) Ils ont tous lus la célébrissime formule de Bastiat sans doute : L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde.
Sous-Commandant Marco Posté 12 mars 2006 Signaler Posté 12 mars 2006 Il ya un autre sondage encore plus inquiétant qui est paru il y a quelques mois à l'initiative de "l'Etudiant" : le "rêve" des 15-35 ans en matière de carrière est de devenir fonctionnaire à 75% ! (de 3 à 7 % chez nos voisins européens…)Au moins les deux tiers de ces brillants aventuriers verront leurs rêves déçus et en concevront moult amertume. C'est triste.
Messer Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Je constate, avec un certain plaisir, que Villepin tient bon le cap de son idée face au reste. Le CPE n'est pas notre révolution, mais je suis persuadé qu'il peut ammener des étudiants plus facilement sur le marché du travail..
h16 Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Je constate, avec un certain plaisir, que Villepin tient bon le cap de son idée face au reste.Le CPE n'est pas notre révolution, mais je suis persuadé qu'il peut ammener des étudiants plus facilement sur le marché du travail.. Désolé, ton plaisir sera de court durée : Villepin dira "je ne cède pas", tout en entamant, discrêtement, une reptation vers l'arrière à petites foulées sportives. Un grand classique du genre. Bizarre, on n'entend pas Sarko du tout…
Messer Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 J'espère pas… J'envisage ca aussi mais il a fait le plus dur.. Et puis pour faire chier les rouges qu'est ce qu'on ne ferrait pas..
Invité jabial Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Le SMIC c'est débile, ça signifie un légère augmentation pour ceux dont le travail vaut un tout petit peu moins, et un chômage à vie pour ceux dont le travail vaut moins. Pour tous les autres ça ne change rien. L'assurrance-chômage (ou assurrance-maladie) plublique c'est débile - ça coûte horriblement cher, ça mélange protection et charité, et c'est extrêmement mal géré. Leur remplacement par une obligation de souscrire une assurrance privée pour un certain montant serait déja une sacrée avancée.
Calembredaine Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Désolé, ton plaisir sera de court durée : Villepin dira "je ne cède pas", tout en entamant, discrêtement, une reptation vers l'arrière à petites foulées sportives. Un grand classique du genre. Exactement et cela à déjà commencé; le CPE devient une usine à gaz complexe à utiliser. Qui a compris cette histoire de "tuteur"? Qui sera le "tuteur"? Quelles en seront les implications en termes de disponbilité du jeune, en termes de contraintes et en termes financiers? Les deux parties sauveront la face: Les anti s'acharnent contre le projet et vont le rendre tellement complexe qu'il sera peu utilisé et Villepin qui maintiendra le truc juste pour dire qu'il a maintenu le truc.
h16 Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Petite Annonce : Gouvernement Français, propre sur lui, très peu servi, cherche paire de couilles, bon état, occasion acceptée, même usagée si fonctionnelle, pour tout projet un minimum réaliste et vision d'avenir. Si vendue avec Projet Réaliste et Vision d'Avenir, serait prêt à payer un bon prix. Contacter liberaux.org.
Dardanus Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 "L’Ancien Régime est là tout entier : une règle rigide, une pratique molle ; tel est son caractère." Tocqueville
Sous-Commandant Marco Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Lu dans le Canard Enchaîné de la semaine passée: Sarko a pris ses distances avec le CPE et envisagerait de quitter le gouvernement plus tôt que ce qu'il avait prévu initialement.
archiliberal Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Pour en rajouter une couche sur le CPE (=coup de pouce aux étudiants ou coup de pute aux étudiants, comme on veut), bonjour le niveau de nos prochains prélèvements fiscaux pour payer la mesure. Villepin a dit : - indemnité de rupture - indemnité chômage 7 mois pour 6 mois de travail en CPE - accompagnement par un référent (il sera bénévole, le type ?) Stop ! De l'air, du vent, de la flexibilité, de la souplesse ! Qu'est-ce qu'on est loin du début de tentative d'essai de velléité de micro-flexibilisation du marché du travail voulu par Villepin avec son CPE… La machine à reculer de la "droiche" a encore frappé !
Messer Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 En effet, ca sera un n-ième contrat inefficace. Le plus gueulard gagne. Et on nous accuse de proner la loi de la jungle.
h16 Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Lu dans le Canard Enchaîné de la semaine passée: Sarko a pris ses distances avec le CPE et envisagerait de quitter le gouvernement plus tôt que ce qu'il avait prévu initialement. Etonnant, je ne suis pas étonné.
Domi Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 De toute façon, je suis d'accord avec Dardanus que le CPE est plus ou moins un gadget. Il me fait penser à un marin (d'eau douce) qui changerait d'un centimètre l'orientation de sa voile alors qu'il n'y a pas de vent. Les causes du chômage ne sont pas à chercher dans la facilité à licencier ou la difficulté à embaucher, mais dans la faiblesse de la création d'entreprise. Cette dernière prend sa source dans le niveau de taxation (qui décourage les créateurs), la faiblesse de l'investissement (déficits publics et absence de fonds de pension) et la règlementation trop lourde. Je suis en désaccord avec ça. Mes lectures en économie ont été trés succintes mais la tradition libérale est plutôt d'expliquer le chômage par les rigidités liées au contrat de travail et non par les impôts qui créent autant d'emploi qu'ils en suppriment( voir Bastiat dans les sophismes, même si sa position était plutôt de dire que l'impôt supprime autant d'emploi qu'il n'en crée). Je peux citer l'exemple Danois: Prélévements élevés, droit du travail flexible, chômage faible. Si vous avez des théories expliquant que l'impôt supprime des emplois, je suis preneur. Il y a peut-être des effets de seuil?
Messer Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 En toute logique, un patron fortement imposé aurait peut être dans l'idée de consacrer l'argent qu'il donne généreusement à l'Etat à l'embauche d'un autre salarié. Je suis cependant d'accord, un code du travail écrit sur un post-it ferrait encore un meilleur boulot… Et puis ensuite… bye bye impots sur les sociétés et charges..
wapiti Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 En toute logique, un patron fortement imposé aurait peut être dans l'idée de consacrer l'argent qu'il donne généreusement à l'Etat à l'embauche d'un autre salarié. Oui, mais dans ce cas, un fonctionnaire perdra son emploi (ou quelqu'un qui vnd des stylo billes à l'Etat, je n'en sais rien). Les impôts et l'emploi, c'est une mauvaise piste. Domi a raison de citer Bastiat, penser que les impôts détruisent des emplois, c'est considérer uniquement "ce que voit" l'entrepreneur (de manière symétrique à celui qui pense que les impôts créent des emplois car ils ne prennent pas en compte l'utilisation qu'auraient fait les contribuable de l'argent qui leur a été pris).
Domi Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Oui, mais dans ce cas, un fonctionnaire perdra son emploi (ou quelqu'un qui vnd des stylo billes à l'Etat, je n'en sais rien). Les impôts et l'emploi, c'est une mauvaise piste. Domi a raison de citer Bastiat, penser que les impôts détruisent des emplois, c'est considérer uniquement "ce que voit" l'entrepreneur (de manière symétrique à celui qui pense que les impôts créent des emplois car ils ne prennent pas en compte l'utilisation qu'auraient fait les contribuable de l'argent qui leur a été pris). Merci, mais des nuances sont possibles, notamment lorsqu'un fonctionnaire est payé en moyenne plus qu'un salarié du privé ( si on prend en compte le coût de leur retraite). De ce fait, il y a peut-être destruction nette d'emploi.
wapiti Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Les gens qui sont payés consomment ou investissent, dans les deux cas, celà crée de l'emploi. Donc non, la nuance n'est pas de ce coté là. L'effet négatif de l'impôt sur l'emploi, c'est le même problème que le smic (coût du travail pour l'employeur > productivité du salarié).
h16 Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Il y a une différence : quand un fonctionnaire perd son emploi par diminution d'impôt, un autre emploi peut se créer. Quand un fonctionnaire conserve son emploi, il y a plus d'un emploi dans le privé qui disparaît pour le payer : Si l'on met de côté les strictes fonctions régaliennes de l'état - et encore -, tous les services qu'il promet sont systématiquement remplaçables par des services privés, à cette différence près que l'état n'est jamais en concurrence et, vivant de l'impôt, n'a pas à se soumettre à la rentabilité. Ceci aboutit à un constat simple: intermédiaire non optimal (puisqu'hors du marché) à toutes les transactions, il sera plus cher, ou moins productif, ou moins rentable. Au bilan, il y aura toujours destruction de valeur (même faible) si l'état intervient, destruction qui se traduira par des emplois en moins (au moins dans le privé, mais généralement aussi dans le public, puisque les impôts vont diminuer). Encore une fois, si l'impôt ne détruit pas d'emploi, pourquoi ne pas taxer tout le monde à 100 %, là on réduira vraiment le chômage ? Et si le fonctionnariat permet de sauvegarder des emplois, pourquoi ne pas rendre tout le monde fonctionnaire ?
Sous-Commandant Marco Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Les impôts détruisent des emplois parce qu'ils conduisent à une mauvaise utilisation des ressources. Mais cette destruction n'est pas immédiate, elle prend un certain temps. Pour faire comprendre cela, je vais reprendre un des premiers exemples que j'avais lus en arrivant sur liberaux.org. Soit une entreprise qui développe des logiciels. A la fin de l'année 2005, la patron fait ses comptes et constate que l'entreprise a fait des bénéfices. Cas A: le patron décide de consacrer 50 000 euros à l'achat de nouveaux ordinateurs et de nouveaux logiciels de développement pour son équipe. La productivité de l'entreprise s'en trouve améliorée Cas B: l'état oblige l'entreprise à payer 50 000 euros d'impôts sur les bénéfices et consacre cette somme au développement de Paris-Plage. Le patron ne peut plus trouver les 50 000 euros dont il aurait besoin pour améliorer la productivité. Exercice: l'année suivante, en 2006, dans quel cas l'entreprise sera-t-elle la plus compétitive? Dans quel cas une entreprise concurrente étrangère aura-t-elle plus de chances de piquer des parts de marché à cette entreprise française, qui sera alors obligée de licencier? Prix à gagner: toute ma considération.
wapiti Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 Encore une fois, si l'impôt ne détruit pas d'emploi, pourquoi ne pas taxer tout le monde à 100 %, là on réduira vraiment le chômage ? Et si le fonctionnariat permet de sauvegarder des emplois, pourquoi ne pas rendre tout le monde fonctionnaire ? C'est ce qu'on a fait en URSS, et effectivement, il n'y avait pas de chômage (enfin je crois je ne suis pas expert). L'impôt ne détruit pas d'emplois, il détruit de la richesse parce qu'il force les gens à travailler pour des choses qu'ils ne désirent pas. PS: ton exemple, SCM, c'est une destruction de richesse (ici en l'occurrence le capital de l'entreprise), on ne peut pas affirmer que globalement ça contribue à faire augmenter le chômage.
Sous-Commandant Marco Posté 13 mars 2006 Signaler Posté 13 mars 2006 C'est ce qu'on a fait en URSS, et effectivement, il n'y avait pas de chômage (enfin je crois je ne suis pas expert). L'impôt ne détruit pas d'emplois, il détruit de la richesse parce qu'il force les gens à travailler pour des choses qu'ils ne désirent pas. PS: ton exemple, SCM, c'est une destruction de richesse (ici en l'occurrence le capital de l'entreprise), on ne peut pas affirmer que globalement ça contribue à faire augmenter le chômage. Mais si, puisque la destruction du capital des entreprises entraîne une baisse du nombre d'entreprises, donc un déséquilibre sur le marché du travail et donc une pénurie d'offres d'emploi. C'est une cause du chômage, mais pas la seule.
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