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Une Majorité De Français Pour Une Sélection à L'entrée Des Universités


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Et si les candidats s'inspiraient de ce sondage ?!

(Yahoo actualité)

mardi 3 octobre 2006, 21h47

Sondage: 61% des Français favorables à l'introduction d'une sélection à l'entrée à l'université

PARIS (AP) - Plus de la moitié des Français (56%) estiment que l'université française prépare mal les étudiants au monde du travail -contre 41% qui pensent le contraire- et 61% se disent favorables à l'instauration de critères de sélection à l'entrée, selon un sondage TNS-Sofres publié jeudi dans l'hebdomadaire "Pèlerin".

Ces 61% de sondés sont d'accord avec le fait que la mise en place d'une sélection à l'entrée de l'université est "une bonne chose, car cela évitera que des étudiants s'engagent dans des filières sans débouchés professionnels".

En revanche, 36% des personnes interrogées estiment que cela sera "une mauvaise chose, car cela créera des inégalités dans l'accès aux études supérieures".

- sondage réalisé les 6 et 7 septembre par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de la population nationale de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. AP

Posté

Voilà une bonne chose.

En tant qu'enseignant en fac je constate que le niveau général à l'entrée baisse de manière inquiétante.

Le risque est que les Universités se retrouvent avec des effectifs d'étudiants très réduits surtout dans les filières scientifiques qui souffrent d'une grande désaffection.

Je pense que le problème est surtout que la sélection arrive bien trop tard dans notre système éducatif et que la tendance est au nivellement par le bas.

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Il est impératif de mettre des barrières à l'entrée, les étudiants se dirigent bien souvent vers des filières sans débouchés, par exemple les Stapps, les étudiants en psycho (les étudiants français en psycho représentent 50% de la masse des étudiants en psycho européens).

Maintenant quand je vois qu'à carrefour pour faire caissière il faut le bac, j'hallucine, on a tiré vers le haut les diplomes, on a voulu que tout le monde ai un diplôme, mais ce n'est pas tout le monde qui peut avoir un bac+5.

Vous avez des jeunes qui vont dans des facs sans réellement avoir envie d'étudier la maitère choisie, pour avoir été 3 ans en fac je l'ai vu et touché de près.Il suffit de voir l'écrèmage naturel qui se fait entre première et deuxième année, et en maitrise ils ne sont plus très nombreux par rapport à la prelière année, c'est bien que certains n'ont pas le niveau de la fac. La faculté prépare au moins de bac+4 il faut en être conscient.

Les facultés pourraient allouer davantages de fonds a moins de jeunes en première année et les facultés pourraient se développer de meilleure manière, mais ce n'est pas le seul problème, les doyens n'ont pas de pouvoir décisionnaire sur leur budget. Les facultés dont les locaux sont pourris sont nombreuses, les facultés obligées de couper le chauffage à la fin de l'hiver car pas assez d'argent, et tellement d'autres choses.

L'université doit mettre des concours à l'entrée, ce sera une bonne solution, mais le numerus closus ne doit surtout surtout pas dépendre du ministère de l'econome, mais des doyens et des chefs d'entreprise de la région ou du département qui doivent connaitre combien de personnes ils ont besoin pour dans environs 4 années.

Posté
Il est impératif de mettre des barrières à l'entrée, les étudiants se dirigent bien souvent vers des filières sans débouchés, par exemple les Stapps, les étudiants en psycho (les étudiants français en psycho représentent 50% de la masse des étudiants en psycho européens).

Maintenant quand je vois qu'à carrefour pour faire caissière il faut le bac, j'hallucine, on a tiré vers le haut les diplomes, on a voulu que tout le monde ai un diplôme, mais ce n'est pas tout le monde qui peut avoir un bac+5.

Vous avez des jeunes qui vont dans des facs sans réellement avoir envie d'étudier la maitère choisie, pour avoir été 3 ans en fac je l'ai vu et touché de près.Il suffit de voir l'écrèmage naturel qui se fait entre première et deuxième année, et en maitrise ils ne sont plus très nombreux par rapport à la prelière année, c'est bien que certains n'ont pas le niveau de la fac. La faculté prépare au moins de bac+4 il faut en être conscient.

Les facultés pourraient allouer davantages de fonds a moins de jeunes en première année et les facultés pourraient se développer de meilleure manière, mais ce n'est pas le seul problème, les doyens n'ont pas de pouvoir décisionnaire sur leur budget. Les facultés dont les locaux sont pourris sont nombreuses, les facultés obligées de couper le chauffage à la fin de l'hiver car pas assez d'argent, et tellement d'autres choses.

L'université doit mettre des concours à l'entrée, ce sera une bonne solution, mais le numerus closus ne doit surtout surtout pas dépendre du ministère de l'econome, mais des doyens et des chefs d'entreprise de la région ou du département qui doivent connaitre combien de personnes ils ont besoin pour dans environs 4 années.

Pas de numerus clausus. Le marché suffit.

Y-a-t-il trop de plombiers ? De couvreurs ? De serruriers ?

Posté

Les numerus clausus, c'est la voix ouverte vers la pénurie.

Par contre, je suis aussi pour des examens à l'entrée des universités, qu'on les laisse libre de choisir les nombres d'étudiants qu'elles peuvent prendre dans des bonnes conditions, ainsi que la qualité de ceux-ci.

Le "tout le monde rentre au frais du contribuale" n'est guère plus enthousiasmant que la planification du nombre de médecin dont on est supposé avoir besoin dans dix ans…

Posté
Les numerus clausus, c'est la voix ouverte vers la pénurie.

Par contre, je suis aussi pour des examens à l'entrée des universités, qu'on les laisse libre de choisir les nombres d'étudiants qu'elles peuvent prendre dans des bonnes conditions, ainsi que la qualité de ceux-ci.

Le "tout le monde rentre au frais du contribuale" n'est guère plus enthousiasmant que la planification du nombre de médecin dont on est supposé avoir besoin dans dix ans…

Oui. En pratique, autant laisser toute latitude à chaque université pour s'organiser comme elle le souhaite : examen / sélection / concours ou pas, abandon ou ouverture de cursus, partenariats avec les entreprises, répartition des moyens où elle l'entend, etc…

En attendant une libéralisation totale, ce serait déjà un grand pas vers une meilleure adéquation avec le marché.

Posté

Une universite privee pourrait demander comme paiement un pourcentage futur des revenus sur une certaine periode. Les effets benefiques d'un tel systemes sont extremement nombreux, risque financier pour l'Etudiant nul, meilleur organisation de la division du travail en amont du marche, incitation a l'excellence des universites, inctiation a des systemes de selection meritocratiques etc.

Posté
Une universite privee pourrait demander comme paiement un pourcentage futur des revenus sur une certaine periode. Les effets benefiques d'un tel systemes sont extremement nombreux, risque financier pour l'Etudiant nul, meilleur organisation de la division du travail en amont du marche, incitation a l'excellence des universites, inctiation a des systemes de selection meritocratiques etc.

Ca existe en partie, ca s'appele les sociétés d'anciens élèves. :icon_up:

Posté
Ca existe en partie, ca s'appele les sociétés d'anciens élèves. :icon_up:

Non c'est plus de la charite ca. Ce dont je parle c'est un veritable accord contractuel de financement des etudes par un interessement de la fac a ton revenu futur… plus tu es bon (reussite au concours etc) plus tu peux negocier un taux avantageux.

Posté
Une universite privee pourrait demander comme paiement un pourcentage futur des revenus sur une certaine periode. Les effets benefiques d'un tel systemes sont extremement nombreux, risque financier pour l'Etudiant nul, meilleur organisation de la division du travail en amont du marche, incitation a l'excellence des universites, inctiation a des systemes de selection meritocratiques etc.

Ca existe au Royaume Uni depuis la réforme Blair de 2004 mais ce n'est pas un pourcentage, c'est un montant fixe sous condition de revenu, ce qui est à peu près similaire sur le principe. Ca part de l'idée que grâce à ton diplôme tu vas gagner bien ta vie. En contrepartie tu peux bien payer ta formation. Donc si tu gagnes plus de X milliers de £ à la sortie tu rembourses le prêt que t'as fait l'école. Si tu n'atteinds pas ce seuil, tu ne payes rien de plus.

Ca a été voté par le Labour. En France, bon courage!

Posté

C'est pas mal mais en faisant qqchose de binaire ils s'arretent en chemin… l'incitation a rester juste en dessous de la barre peut-etre tres forte etc.

Posté
Ca existe au Royaume Uni depuis la réforme Blair de 2004 mais ce n'est pas un pourcentage, c'est un montant fixe sous condition de revenu, ce qui est à peu près similaire sur le principe. Ca part de l'idée que grâce à ton diplôme tu vas gagner bien ta vie. En contrepartie tu peux bien payer ta formation. Donc si tu gagnes plus de X milliers de £ à la sortie tu rembourses le prêt que t'as fait l'école. Si tu n'atteinds pas ce seuil, tu ne payes rien de plus.

Ca a été voté par le Labour. En France, bon courage!

Ça ne me semble pas si improbable, faire payer les riches !

En plus si on fait valoir l'argument qu'actuellement, ce sont les pauvres qui payent pour les études des riches …

Posté
Pas de numerus clausus. Le marché suffit.

Y-a-t-il trop de plombiers ? De couvreurs ? De serruriers ?

Si une université crée un concours d'entrée, elle pratique une sélection et ne selectionne qu'un nombre prédéfini (plus ou moins) de personnes, c'est donc un numerus closus.

Les écoles de commerce ont un nombre de places à pourvoir annoncé avant les concours, ensuite il arrive qu'elles en prennent davantage.

Le "numerus closus" serait décidé de la façon la plus intelligente qui soit: une réunion entre les doyens et les dirigeants d'entreprises locales qui verront quels sont les besoins.

Je suppose que les dirigeants connaissent leur marché et sont à même de connaitre leur besoin (grosso modo) dans les années qui viennent.

Les universitaires sont là aussi pour la recherche, le système est public, il faut donc que les doyens expriment également leurs besoins en assistants, maîtres de conférences etc…

Le nombre d'étudiants en université soit se décider entre les chefs d'entreprises et les doyens, ce serait le meilleur moyen de rendre les universités meilleures.

D'autre part les doyens ne peuvent pas diriger leur budget, par exemple un doyen peut recevoir 50 nouveaux ordinateurs mais ils seront inutilisables parce qu'il n'y aura pas de budget pour une personne chargée de gérer ce parc. Tout est comme ça dans les facs. Dans certaines facultés on a dû fermer des amphithéatres pour cause d'insalubrité! Je crois qu'il y a de cela deux ans le doyen de la faculté de Lille (il me semble) avait dû demander au directeur de l'école de commer ce de lui louer un amphi, ce qu'il a bien sûr accepté sur le champs et pour une somme symbolique.

A la fac de droit de Nice certains cours sont dispensés complètement en dehors de la fac, sur la promenade des anglais, par manque d'amphis.

Les diplômes demandés aujourd'hui sont hallucinants pour certains postes, j'ai vu des caissères qui avaient bac+2! Bon je ne sais pas lequel mais quand même. Vous avez des personnes qui ont de bons diplomes d'écoles de commerce (dans les 15 premières) à qui on propose des jobs lamentables, bien en-dessous de ce qu'ils sont capables de faire. Qu'on commence par le bas pour apprendre, je dis pas, mais après deux ou trois ans on doit les promouvoir si des postes sont à pourvoir plutôt que de chercher à recruter des personnes avec expérience du métier en question. C'est la surenchère au diplome et qui a rendu le bon diplôme complètement vulgaire.

En ce qui concerne les prêts étudiants, pour les élèves d'écoles bien placées, c'est très simple, en général l'école a des contacts avec une banque et celle-ci propose des taux très bas. Mais ils ne vous pas de cadeaux, l'année scolaire fini en juin, votre stage en novembre, en décembre les remboursements commencent! Deux mois pour trouver un job en france c'est short. Et puis vu la gueule des salaires les remboursements vous handicapent gravement (autour de 500 euros par mois).

D'ailleurs je crois que depuis 10 ans (ou une peu moins je ne sais plus) les salaires des employés ont fondu de 0,2% par an, mais cela ne représente pas la réalité, à cela il faut ajouter l'inflation réelle!

bref faire des études certains se demandent pourquoi. L'Etat a voulu faire une horde de diplomés, mais sans penser que les entreprises voudraient de plus en plus de sélection et ne proposeraient que des jobs de base à des bac°5 par exemple, alors qu'il y a 15 ans il fallait pour le même emploi un bac+2. Merci l'Etat et sa politique de merde.

Posté
Si une université crée un concours d'entrée, elle pratique une sélection et ne selectionne qu'un nombre prédéfini (plus ou moins) de personnes, c'est donc un numerus closus.

Oui mais une universite concurrente se cree donc au final il n'y a pas de numerus closus. Le probleme c'est qu'avec des etudes gratuites, on subventionne socialement et artificiellement des investissements non rentables. Si chacun payait ses etudes, on reflechirait a deux fois avant de debourser des milliers d'euros pour aller faire 4 ans de litterature Afghanne…

A ce propos le systeme que je propose plus haut a pour consequence de favoriser les etudes dont la demande future anticipee est la plus forte ce qui accroit l'efficacite de la division du travail.

Posté
Oui mais une universite concurrente se cree donc au final il n'y a pas de numerus closus. Le probleme c'est qu'avec des etudes gratuites, on subventionne socialement et artificiellement des investissements non rentables. Si chacun payait ses etudes, on reflechirait a deux fois avant de debourser des milliers d'euros pour aller faire 4 ans de litterature Afghanne…

A ce propos le systeme que je propose plus haut a pour consequence de favoriser les etudes dont la demande future anticipee est la plus forte ce qui accroit l'efficacite de la division du travail.

et tu demanderais le même pourcentage quelque soit la branche choisie par l'étudiant?

Posté
et tu demanderais le même pourcentage quelque soit la branche choisie par l'étudiant?

Probablement non, chaque université ayant le droit de développer son propre système de prêt.

Posté
et tu demanderais le même pourcentage quelque soit la branche choisie par l'étudiant?

Clairement pas, la concurrence et meme la logique de l'etablissement introduirait naturellement des taux differents par filiere.

Si tu veux faire un doctorat de Droit Eskimo tu vas raquer sur le pourcentage.

Si tu veux faire finance de marche ca sera beaucoup moins.

De meme ca varie aussi selon les individus,

Si tu as rate tout tes exams avant on te demandra plus que si tu es l'eleve modele.

En fournissant une education universitaire gratuite on biaise les choses. Ce qui devrait etre percu comme un investissement est percu comme un loisir. Le jour ou l'on comprend que s'eduquer c'est investir dans son avenir ca change tout.

(Et une consequence qui ferait plaisir aux collectivistes c'est que ca tend a egaliser les salaires, en effet l'arbitrage qui consiste a aller vers les taux les plus bas equilibre l'offre sur le marche du travail, des qu'il y a anticipation d'une penurie de travail dans un domaine le taux requis pour l'education tombe).

Ah oui un aspect positif aussi est que l'universite a une incitation incroyable a suivre ses etudiants individuellement et a fournir des cours de qualite.

Invité Arn0
Posté
Si une université crée un concours d'entrée, elle pratique une sélection et ne selectionne qu'un nombre prédéfini (plus ou moins) de personnes, c'est donc un numerus closus.
La sélection à l'entrée c'est un problème de niveau et de capacité d'accueil, pas de prévision du marché du travail. Si cent mille étudiants sont prêt à payer des milliers d'euros par an pour faire une école de programmation minitel alors une offre scolaire se créera pour satisfaire cette demande.

Le truc c'est que quand on paye ses études on fait plus attention à leurs débouchés.

Posté
Probablement non, chaque université ayant le droit de développer son propre système de prêt.

Jusqu'à preuve du contraire, les universités ne prêtent pas . Ce sont les BANQUES qui prêtent. A chacun son métier. Cela dit , vous devriez étudier les propositions de AB, qui sont très pertinentes (et que beaucoup d'économistes étudient).

Posté
Jusqu'à preuve du contraire, les universités ne prêtent pas . Ce sont les BANQUES qui prêtent. A chacun son métier. Cela dit , vous devriez étudier les propositions de AB, qui sont très pertinentes (et que beaucoup d'économistes étudient).
:icon_up: Je suis preneur de references sur ce theme…
Posté
Si une université crée un concours d'entrée, elle pratique une sélection et ne selectionne qu'un nombre prédéfini (plus ou moins) de personnes, c'est donc un numerus closus.

Oui, numerus clausus. Mais comme le mot fait très peur, il faut l’éviter pour le grand public. Il faut trouver un moyen d’introduire plus de sélection sans mettre 4 millions de gugusses dans la rue. En fait, on a déjà commencé tout doucement. Le problème est de définir une stratégie pour la prochaine étape.

Je suppose que les dirigeants connaissent leur marché et sont à même de connaitre leur besoin (grosso modo) dans les années qui viennent.

Non , personne n’est en mesure de prévoir le marché dans les années qui viennent. Dans une économie mondialisée, l’incertitude est plus grande. Raison de plus pour que universitaires et chefs d’entreprises agissent de concert en permanence.

Les universitaires sont là aussi pour la recherche, le système est public, il faut donc que les doyens expriment également leurs besoins en assistants, maîtres de conférences etc…

Oui. N’oublions pas qu’il existe aussi à l’université des études qui ne débouchent pas directement sur le marché du travail. Les études sur la Révolution française ne débouchent pas sur grand chose. Mais c’est aux Etats-Unis, et dans des universités à financement privé qu’on peut faire aujourd’hui dans ce domaine les meilleurs études .

A la fac de droit de Nice certains cours sont dispensés complètement en dehors de la fac, sur la promenade des anglais, par manque d'amphis.

C’est pourquoi la fac de Nice devrait disposer de son autonomie financière et de la possiblilité de sélectionner ses étudiants.

Les diplômes demandés aujourd'hui sont hallucinants pour certains postes, j'ai vu des caissères qui avaient bac+2!

On ne « demande » pas Bac +2. Simplement, il y a énormément de candidat(e)s qui se présentent et faute de mieux, on trie selon le niveau scolaire atteint.

Bon je ne sais pas lequel mais quand même. Vous avez des personnes qui ont de bons diplomes d'écoles de commerce (dans les 15 premières) à qui on propose des jobs lamentables, bien en-dessous de ce qu'ils sont capables de faire.

Vous ne pouvez pas juger de leur capacité à les occuper. Il se peut que les procédures de recrutement ne soient pas très rationnelles, mais vous n’êtes pas non plus en mesure d’en juger.

Surtout, étant donné la façon dont les diplômes sont « produits » à l’année t , il n’y a aucune raison qu’ils coïncident point par point avec les compétences requises sur la marché du travail à l’année t. C’est l’inverse qui serait très surprenant.

Qu'on commence par le bas pour apprendre, je dis pas, mais après deux ou trois ans on doit les promouvoir si des postes sont à pourvoir plutôt que de chercher à recruter des personnes avec expérience du métier en question.

Pourquoi doit-on ? Les seniors qui ont une bonne expérience vont hurler en lisant ces lignes !

C'est la surenchère au diplôme et qui a rendu le bon diplôme complètement vulgaire.

Tout à fait exact. Mais plutôt que « vulgaire », je dirais « dévalorisé ». L’explication est très simple : les enseignants sont sous la pression permanente des étudiants qui veulent leur diplôme. Aucun intérêt particulier ne les retient de leur refuser: ils aimeraient tant leur faire plaisir! Reste un petit scrupule, bien fragile, qui tient à un sentiment confus d'une norme à respecter, et la crainte , peut être pas injustifiée, que s’ils donnaient le diplôme à tout le monde, ils achèveraient de perdre ce qui leur reste de respectabilité (c’est un universitaire qui parle).

En ce qui concerne les prêts étudiants, pour les élèves d'écoles bien placées, c'est très simple, en général l'école a des contacts avec une banque et celle-ci propose des taux très bas. Mais ils ne vous pas de cadeaux, l'année scolaire fini en juin, votre stage en novembre, en décembre les remboursements commencent! Deux mois pour trouver un job en france c'est short. Et puis vu la gueule des salaires les remboursements vous handicapent gravement (autour de 500 euros par mois).

Il y a certainement des choses à améliorer de ce côté là.

D'ailleurs je crois que depuis 10 ans (ou une peu moins je ne sais plus) les salaires des employés ont fondu de 0,2% par an, mais cela ne représente pas la réalité, à cela il faut ajouter l'inflation réelle!

Il y a eu pour les employés une baisse des salaires de – 0,3 % entre 2003 et 2004, parce que nous avons traversé un trou d’air. Ne pas oublier que le salaire n’est pas la seule source de revenu, même pour cette catégorie sociale.

Par contre, je suis aussi pour des examens à l'entrée des universités, qu'on les laisse libre de choisir les nombres d'étudiants qu'elles peuvent prendre dans des bonnes conditions, ainsi que la qualité de ceux-ci.

Pas d'examen supplémentaire , ni de concours. Il suffit de sélectioner selon le type de Bac et les notes au Bac. Elles sont très prédictives de la réussite ultérieure, comme il a été prouvé par de nombreuses études.

Donc pratiquement pas de dépenses supplémentaires à envisager.

Posté
Pas d'examen supplémentaire , ni de concours. Il suffit de sélectioner selon le type de Bac et les notes au Bac. Elles sont très prédictives de la réussite ultérieure, comme il a été prouvé par de nombreuses études.

Donc pratiquement pas de dépenses supplémentaires à envisager.

Je ne partage pas du tout ce point de vue.

Le Bac n'étant quasiment plus sélectif a perdu toute valeur prédictive.

Il est préférable d'assurer une sélection en début de cycle d'études plutôt qu'en fin de cycle. Ce qui veut dire : suppression du bac et sélection à l'entrée de la fac puis nouvelle sélection à l'entrée de chaque niveau : licence, master, etc.

Invité jabial
Posté

Je pense que la logique de la sélection à la fac telle qu'elle est envisagée ignore quand même un élément essentiel : ce ne seront pas les enfants des payeurs qui seront nécessairement "sélectionnés". Suis-je le seul à trouver ça anormal?

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Merci Liberus, ouverture des oeillères à 100% sur quelques points. Mias j'apprends, j'apprends!

En ce qui concerne les besoins en main d'oeuvre, les entreprises peuvent avoir une petite idée sur 4 ans (sans grand boulversement économique bien sûr). Elles peuvent prévoir les départs en retraite, mais aussi la croissance annuel de leur marché et leur perspectives de contrats et de statégie long terme. On peut prévoir avec, je pense 30% d'erreur le nombre de personnes nécessaires pour dans 4 ans. Mais bon peut-être suis-je encore dans l'erreur. je suis moi-même chef d'entreprise et je peux penser que dands 4 ans j'aurai certainement 4 employés de plus que les 2 que j'ai actuellement. je peux également penser me tromper.

Il y a quand même beaucoup de jeunes qui ont des diplômes et de formations très convenables qui ne se contentent que d'emplois sous-qualifiés. C'est le cas de quelques collègues de promos restés en france.

Quand je parle de promouvoir les jeunes et ne pas chercher systématiquement à recruter des personnes ayant de l'expérience, c'est parce que cela devient une maladie, surtout en gestion de patrimoine (domaine que je connais). Il faut promouvoir les jeunes après quelques années d'expérience (s'ils sont capables bien sûr), ne serait-ce que pour l'ambiance dans l'entreprise, montrer que l'on fait confiance à ses collaborateur est très important, à mon sens en tout cas.

Quand e parle de diplôme je parle dans le sens de Vulgaris, c'est à dire commun, mon intention n'était pas d'être réducteur.

En ce qui concerne les notes du bac, je suis l'exemple typique qu'elles ne veulent rien dire:

6 de moyenne générale à l'année en terminale

11,88 au bac (sans l'oral) en bossant 2 semaines

et finalement une des 15 meilleures école de commerce de france après un BTS de compta reussi largement.

Et dire qu'ils me disait que j'étais un bon à rien et que j'aurai jamais mon bac AHAHHAHA quand j'y repense.

Donc je ne pense pas que le bac soient très révélatrices des capacités à étudier, d'ailleurs les écoles de commerce organisent des concours organisées en systèmes de banques. Ce modèle réduit les coûts et rend pratique le passage des concours. Les universités pourraient s'inspirer de ce système.

@jabial, qui a dit que les facs seront gratuites? payer ses études rend plus à cheval sur la qualité de l'enseignement et aussi permet d'avoir un moyen de pression sur l'équipe pédagogique (j'adore cette expression LOL), mais aussi de se dire que ses études constituent un investissement pour un avenir.

Posté
Les universités pourraient s'inspirer de ce système.

ça existe déjà pour les IAE (facs de gestion) : tests TAGE-MAGE organisés par la FNEGE (très bons tests de sélection d'ailleurs).

Posté
Je ne partage pas du tout ce point de vue.

Le Bac n'étant quasiment plus sélectif a perdu toute valeur prédictive.

Il est préférable d'assurer une sélection en début de cycle d'études plutôt qu'en fin de cycle. Ce qui veut dire : suppression du bac et sélection à l'entrée de la fac puis nouvelle sélection à l'entrée de chaque niveau : licence, master, etc.

Ca en devient lassant, mais je suis d'accord. Sélectionner à l'entrée permet aussi de mettre l'élève face à ses choix et à ses responsabilités. On aurait sans doute moins de bac+7 qui ne savent toujours pas quoi faire… (je risque d'ailleurs d'en faire partie).

Posté
ça existe déjà pour les IAE (facs de gestion) : tests TAGE-MAGE organisés par la FNEGE (très bons tests de sélection d'ailleurs).

Oui le test TAGE MAGE est excellent pour faire un master dans mon école il fallait le passer, il est bien fait.

Posté

Une Universite n'a meme pas besoin d'organiser des tests de selection elle meme, elle peut externaliser cette tache facilement.

Posté
Je ne partage pas du tout ce point de vue.

Le Bac n'étant quasiment plus sélectif a perdu toute valeur prédictive.

Il est préférable d'assurer une sélection en début de cycle d'études plutôt qu'en fin de cycle. Ce qui veut dire : suppression du bac et sélection à l'entrée de la fac puis nouvelle sélection à l'entrée de chaque niveau : licence, master, etc.

Je crois que vous m'avez mal lu, Largo Winch. J'ai bien précisé: le type de Bac et les notes au Bac. J'enseigne notamment en Licence et je peux vous assurer que les notes obtenues au Bac dans ma spécialité sont très prédictives du succès à la Licence dans cette spécialité. Ne me demandez pas laquelle, c'est un secret perso.

Je n'ai donc aucune envie de me défoncer pour élaborer des tests de sélection, faire le flic pendant quatre heures, accompagner aux WC ceux qui veulent pisser, et à passer mes soirées à corriger des conneries plûtot que de dialoguer sur libéraux.org. ou faire de la recherche, ce qui me paraît plus important.

Maintenant je vous accorde que pour le Droit, qui n'est pratiquement pas enseigné au lycée, le problème est plus délicat . Cependant mes collègues de Droit me disent que ceux qui réussisent le mieux en Droit sont , ô surprise, ceux qui ont eu au bac les meilleures notes en maths (mais ça je ne l'ai pas vérifié).

De toutes façons, il existe des techniques simples parfaitement élaborées pour calculer comment pondérer les notes pour qu'elles permettent la meilleure prévision de succès. Ce sont les techniques utilisées depuis longtemps dans les banques lorsque vous sollicitez un crédit. Nous rejoignons ainsi la problématique soulevée par A.B.

Posté
Maintenant je vous accorde que pour le Droit, qui n'est pratiquement pas enseigné au lycée, le problème est plus délicat . Cependant mes collègues de Droit me disent que ceux qui réussisent le mieux en Droit sont , ô surprise, ceux qui ont eu au bac les meilleures notes en maths (mais ça je ne l'ai pas vérifié).

Un bon eleve est un bon eleve, et les maths sont assez neutres, de fait vu comme le systeme en France insiste dessus j'aurais tendance a penser que la note en math doit expliquer d'assez pres l'ensemble des notes… c'est un bon proxy du niveau general de l'eleve. Je me demande dans quelle mesure les coefficients du bac deforment la composante principale.

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