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L'état Dans L'enseignement Supérieur


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Les méfaits de l'état, un exemple récent : une université Parisienne proposant des cours de langue pour étudiants étrangers.

=> L'enseignante ne semblait pas au meilleur de sa forme : fatigue, ennui, explications floues, cours interrompus avant l'heure. Les étudiants ont signé une pétition assez maladroite dans la forme (étrangers apprenant le français), et demandant un changement d'enseignant.

Résultat : la totalité des signataires s'est fait viré pour le semestre suivant. L'université a preféré sacrifier ses étudiants plutôt que de se remettre en cause. Un classe entière (20/25) éjectée. Du grand art, j'avais encore jamais vu ça.

Deux réunions de "dialogue" ont eu lieu.

- Un dialogue à sens unique, car l'administration ne tenait pas compte des opinions et remarques des étudiants.

- Une 2e réunion qui a viré au burlesque, oú la responsable de l'UFR menaçait les étudiants en leur disant quelle allait porter plainte et qu'ils allaient perdre leur titre de séjour, se faire expulser par la police, etc.

Un discours super moralisateur du style : "Dans votre pays on peut faire ça, mais en France ce n'est pas possible!". Dire ça a des étudiants Chinois, ça me fait bien marrer

La suite : certains de ces étudiants sont confrontés à des problemes de visa, repartent au pays dégoutés, doivent trouver d'urgence d'autres écoles de Français (sinon bye bye). Certains ont peur d'une éventuelle poursuite policière (la menace de "diffamation" ), etc. Bref, ce n'est pas brillant.

A noter que ces étudiants sont loins d'être des "cas sociaux". Certains avaient de bonnes situations dans leur pays

je connais plusieurs cas similaires dans des ecoles de commerce ou d'ingenieur privées. Dans tous les cas, c'est l'enseignant qui a été viré car les étudiants sont des clients, si les clients sont mécontent l'école-entreprise perd de l'argent

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Les univesités sont vraiment des fabriques à chomeurs, j'ai fréquenté université et école de commerce, c'est le jour et la nuit, nous devions évaluer nos profs à la fin de chaque semestre et nous étions objectifs.

Je ne suis pas étonné d'entendre ton histoire, les universités françaises sont de plus en plus lamentables, de plus en plus dans un état de délabrement avancé, certaines sont carrément dangeureuses, vraiment le parent pauvre de l'éducation nationale fait pitié.

On investit un minimum dans un étudiant de fac, en tout cas moins qu'un lycéen, ce qui est une aberration totale, les doyens n'ont aucun pouvoit de décision sur leur budget et malgrè de nombreuses demande rien ne change bien sûr.

Franchement je me demande pourquoi on veut tellement couler nos universités, je ne comprends pas du tout le but. Même nos écoles de commerce et d'ingé ne sont pas assez performantes au regard d'autres universités mondiales, elles manquent de moyens, de profs qui publient, etc…

Je suis assez dubitatif quand au système d'éducation français, de plus les programmes sont pour certains des lavages de cerveau et les professeurs en grande partie de gauche, voir extrème gauche et ne s'en cachent pas. Tout cela est un gros problème à mes yeux, je n'ai pas trop envie que mes enfants subissent cela, partir à l'étranger serait salvateur!

Mais pour en revenir à ce qui a été dit, c'est évidament scandaleux, pour que des étudiants étrangers aient le cran de faire une telle chose, c'est que vraiment le cours était nul et la prof en dessous de tout, bref ils ont fait ce qu'il fallait faire, l'administration a fait le reste: pris la mauvaise décision.

Pitoyable…

Posté
Franchement je me demande pourquoi on veut tellement couler nos universités, je ne comprends pas du tout le but. Même nos écoles de commerce et d'ingé ne sont pas assez performantes au regard d'autres universités mondiales, elles manquent de moyens, de profs qui publient, etc…

Là je ne suis pas d'accord, je ne connais pas les écoles de commerces, mais les écoles d'ingé s'en sortent tres bien et ne manquent pas du tout de moyen

Certes polytechnique n'a pas la renomé internationnale d'Harvard mais L'X avec ses promo de 400 ne peux pas rivaliser avec les 3000 d'Harvard

Les américains publient plus que les français certes, mais combien de nouveautés ?

Sur 100 pages de publications, il y a à peine 10 pages de nouveautés, et encore, je suis optimiste, le reste n'est que de la redite. Les americains ont la publication facile mais ca fait parti de leur culture, i.e. dire et montrer ce qu'ils font, meme si ca n'a rien de nouveau. Les francais sont plus reserves, moins demonstratifs.

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Oui les écoles d'ingé sont bien classées, mais il est certain qu'elles manquent de moyens par rapports aux plus connues. Mais les écoles de commerce c'est encore plus flagrant.

Mais les université pour 90% d'entre elles, c'est le néant total…

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Tu as des sources ShoTo ? J'ai un peu de mal à y croire à ton histoire.

Moi, j'y crois. C'est apparemment du vécu. Et c'est lamentable. Je pense que:

1) Traditionnellement, dans ce pays, l'enseignement du français langue étrangère a toujours été négligé, comparativement à ce que font la Grand-Bretagne et l'Allemagne.

2) les universités parisiennes, les étudiants étrangers, elles n'en ont rien à foutre. Elles pensent qu'elles ont déjà assez. En province, c'est un peu différent. Certaines voudraient bien en attirer. A mon avis, les étudiants étrangers sont mieux traités en province.

3) On a une formation des professeurs de FLE (Français Langue Etrangère) qui est assez bonne , mais les meilleurs (les bons DESS) visent Londres, Venise, etc. Les universités hexagonales récupèrent la queue de peloton.

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Le probleme universitaire devient dramatique. Moi qui suis en fac, et dans une branche où l'on est en pleine transformation des diplomes, (DESCF transformé en DSCG pour ceux qui connaissent), et l'obtention des équivalences est un véritable calvaire pour les directeurs de Master 2. De la paperasse administrative en masse, des délais de réponses ultra long de la part de l'éducation nationale, peu de moyens de financement. Les directeurs de Master 2 nous ont signalés qu'ils devraient fermer les M2 en cas de manque de redevances payées l'année prochaine.

Quand on sait que nous avons les montants d'inscription les plus élevés de france (2400€)…Je ne suis pas contre sur le principe de payer des droits d'inscription cher si cela est justifié. D'ailleurs je parle de "cher" c'est une simple comparaison au niveau français.

Je vous laisse toutefois en déduire la gravité du manque de moyen. Le problème vient, d'après moi, de l'entretien d'un système élitiste que personne hors de France ne comprend, avec 5 grandes écoles de commerce, 5 écoles d'ingénieurs et 3 universités parisiennes avec des statuts spéciaux (ASSAS, Sorbonne pourtant gauchiste, et Dauphine). Les entreprises se concentrent surtout sur ces écoles là. Pour ceux qui ont un petit fonds parano, on pourrait presque croire que ces avantages sont entrenus pour empecher le développement des université de province… :icon_up: (j'en doute).

De plus l'Etat s'est amusé récemment à soumettre aux charges sociales, les dons des entreprises pour les "post doc" (post doctorat), aux jeunes qui rentraient dans le milieu de la recherche en université, on croit rever!!! du coup le nombre des bourses, dons ect se sont cassées la gueule…Rappelons que la recherche, et la publication des recherches participent à la renommé d'une université au niveau international et donc à des rentrées d'argent…

Y a vraiment beaucoup de boulot à faire dans notre pays….

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Un élève de grande école reçoit deux fois plus d'argent qu'un élève de l'université, de la part de l'Etat. Et dans les deux cas, ce sont les pauvres qui, de toutes façons, payent pour les riches.

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Oui mais je pense très sincèrement que rien ne sera fait pour les universités, les syndicats veulent ne status quo, à la moindre alerte c'est la "grève".

Pour moi le modèle français d'éducation est voué à l'échec, car rien n'ira dans le sens de la sélection ou d'un paiement des études afin de débloquer plus de moyens pour ceux qui sont motivés pour étudier.

les universités sont franchement merdiques à côté de beaucoup d'autres dans le monde.

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D'après ce que j'ai compris, l'absence de concurrence entre les universités fait qu'il n'y a aucune recherche de l'excellence, que ce soit dans la recherche ou dans l'enseignement. Par exemple aux Etats Unis les facs se battent pour attirer les meilleurs chercheurs, en france ça marche par copinage (on recrute les doctorants locaux). Plusieurs facs font exception, par exemple dans le domaine de la science éco il y a Toulouse. JJ Laffont a batti un un nouveau labo (l'idei), il a choisi de ne recruter que sur les compétences, parallelement un de ses collègues économiste est devenu président de l'université, les programmes de collaboration avec les entreprises se sont multipliés, les programmes d'accueil d'étudiants étrangers également. Et le labo est aujourd'hui le meilleur du monde dans son domaine. Maintenant ça repose beaucoup sur la volonté de quelques individus qui n'y trouvent presque aucune gratification financière. Sans compter les collègues qui cherchent à maintenir le statu quo et qui font tout pour que les projets plantent.

Posté
D'après ce que j'ai compris, l'absence de concurrence entre les universités fait qu'il n'y a aucune recherche de l'excellence, que ce soit dans la recherche ou dans l'enseignement. Par exemple aux Etats Unis les facs se battent pour attirer les meilleurs chercheurs, en france ça marche par copinage (on recrute les doctorants locaux). Plusieurs facs font exception, par exemple dans le domaine de la science éco il y a Toulouse. JJ Laffont a batti un un nouveau labo (l'idei), il a choisi de ne recruter que sur les compétences, parallelement un de ses collègues économiste est devenu président de l'université, les programmes de collaboration avec les entreprises se sont multipliés, les programmes d'accueil d'étudiants étrangers également. Et le labo est aujourd'hui le meilleur du monde dans son domaine. Maintenant ça repose beaucoup sur la volonté de quelques individus qui n'y trouvent presque aucune gratification financière.

Tout à fait. Le copinage est la règle en France.

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Dans les petites écoles c'est kif kif, mon petit frère, à l'école élementaire avait un instit' à la con, qui traitait les enfants de cons et les attrapait violemment par le bras quand il était en colère. Mon frère était dans une petite école de village 2 classes de 12 élèves. lors des réunions, lorsque les parents l'ont interpellé pour manfester leur désaccord avec les méthodes, il a répondu que ces enfants étaient turbulents, ma mère lui a demandé comment il avait enseigné jusqu'alors dans des classes de 25 enfants agés de 10 ans tout au plus.

Malgré cela il ne s'est pas arreté, plusieurs parents ont écrit au rectorat pour se plaindre, le directeur de l'école a confirmé aux parents ce qu'ils craignaient, l'instit avait eu les memes pb ailleurs, l'educ nat l'avait muté, et il serait encore muté.

Voilà pourquoi votre histoire ne m'étonne pas le moins du monde.

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va falloir me convaincre pour le" les pauvres payent pour les riches". Car quand on regarde la facilité d'obtention de Bourse d'étude, ca laisse reveur…combien prennent la bourse alors qu'ils n'iront jamais en cours (sauf en TD). N'oublions pas que les universités attendent également plusieurs mois avant de recevoir les fonds de la part des organismes qui gèrent les bourses… or cela leur paose de gros problèmes de trésorerie car tous les frais et salaires, faut bien les payer en attendant… De plus la trop grande facilité d'obtention des bourses entraine différents abus de ce système.

Vos parents sont divorcés, votre mere ne gagne pas beaucoup d'argent, le pere vit très bien…vous vous dites: impossible d'avoir une bourse? bien au contraire, dans le dossier d'obtention, le salaire d'un seul de vos parents (s'ils sont divorcés) suffit…vous donnez celui de votre mère, vous vous faites défiscaliser…et bam bourse obtenue…

N'oublions pas non plus que l'Etat, bien que ca ne soit pas son role…mais vu le systeme en place….donne 3fois plus à un colégien qu'à un étudiant d'université….Le budget d'Harvard est équivalent au budget de l'éducation nationale pour les facs… :icon_up:

non je ne suis pas un :doigt: mais bon c'est énervant….

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largo winch : non je n'en ai pas dsl

Les étudiants virés, je n'y crois pas. A priori, on ne peut pas rayer les étudiants des listes en cours d'année universitaire.

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Anecdote révélatrice, surtout lorsqu'on compare ce traitement à celui réservé par les universités anglaises par exemple…

Autre problème: l'absence de connexions avec le monde professionnel, en tout cas comparativement aux universités britanniques. Lorsqu'un rapprochement entre université et entreprise est réalisé (masters en partenariat avec des entreprises comme à Toulouse), certains crient au scandale avec les arguments habituels: l'entreprise c'est le profit et le profit c'est le mal ou quelque chose comme ça.

De plus la trop grande facilité d'obtention des bourses entraine différents abus de ce système.

Un ami marseillais me confiait que certains "étudiants" s'inscrivaient à l'université dans le but unique de bénéficier des bourses (et sans assister aux cours). Un d'entre eux a pu s'acheter une voiture grâce à cela :icon_up:

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Un ami marseillais me confiait que certains "étudiants" s'inscrivaient à l'université dans le but unique de bénéficier des bourses (et sans assister aux cours). Un d'entre eux a pu s'acheter une voiture grâce à cela :doigt:

J'en ai connu un qui était inscrit à des cours du soir, pour bénéficier des 180 heures de congés supplémentaires (payés pas la princesse) auxquelles ça lui donnait droit :icon_up: En sortant du boulot, il passait signer les feuilles de présence avant de rentrer chez lui !

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J'en ai connu un qui était inscrit à des cours du soir, pour bénéficier des 180 heures de congés supplémentaires (payés pas la princesse) auxquelles ça lui donnait droit :icon_up: En sortant du boulot, il passait signer les feuilles de présence avant de rentrer chez lui !

Et n'oubliez pas le DIF (Droit à la Formation Individuelle qui date de deux ans) qui permet à tout salarié d'aller faire la formation qui lui chante où ça lui chante sans que le chef d'entreprise ne puisse s'y opposer. Salaire versé en totalité bien entendu.

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Je confirme, le pistonnage est quasi-obligatoire pour obtenir un poste dans les universités françaises. Ma femme qui a finit par trouver un poste n'a eu cette chance que grâce à un concours de circonstance. La place s'était libérée, mais aucun des protégés des profs en place n'étaient disponibles ou avec un diplôme suffisant. Souvent, on crée des postes avec comme aptitudes demandées exactement celles qu'a le pistonné, puis on le reverse dans la fonction dont on a réellement besoin. Ainsi, une diplômé en journalisme peut se retrouver maître de conférence en charge de la phonétique dans une langue étrangère alors qu'elle n'a jamais étudié cette matière; sur l'appel d'offre, le département avait pourtant exigé une formation en journalisme. En revanche, un linguiste étranger réputé internationnallement parlant sept langues différentes se verra proposé un CDD de six mois à 1500 euros tout juste. Ce dernier a évidemment quitté la France pour la Québec (il me semble) où il a aujourd'hui en charge tout un département de linguistique…

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mmm il y a un certain nombre d'équivalences avec le quebec tout de même selon les universités et selon la branche. Par exemple en droit, médecine ect il y abeaucoup d'équivalences possible, par contre dans le domaine de la finance et de la comptabilité, aucune n'est disponible. il suffit de consulter le site internet du CREPUQ, et de celui d'HEC montreal par exemple…

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Et n'oubliez pas le DIF (Droit à la Formation Individuelle qui date de deux ans) qui permet à tout salarié d'aller faire la formation qui lui chante où ça lui chante sans que le chef d'entreprise ne puisse s'y opposer. Salaire versé en totalité bien entendu.

Pour l'employeur, le DIF est assimilable à un congés payés. Il le provisionne donc et l'inclut donc dans son calcul de rentabilité.

Càd qu'à la prochaine augmentation ou à la prochaine nouvelle embauche, le coût du DIF sera internalisé.

Du fait, le DIF n'est payé par l'employeur. Le DIF est donc bien une formation forcée pour le salarié qu'il doit payer lui-même.

c'est comme les congés payés et les RTTs, ce n'est pas l'employeur qui paye, on reçoit juste un salaire lissé entre les moments où l'on travaille et ceux où l'on travaille pas.

Ainsi, les congés payés et les RTTs sont des interdictions d'avoir un travail (bien entendu rémunéré) pour les salariés.

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Si tu as une bourse il faut être présent au travaux dirigés, car ils font l'appel, mais si dans ta fac il n'y en a pas, là c'est bingo!!

OK, ce n'est pas impossible que mon ami ait un peu exagéré (je rappelle qu'il est marseillais).

Tout à fait. Le copinage est la règle en France.

Souvent, on crée des postes avec comme aptitudes demandées exactement celles qu'a le pistonné, puis on le reverse dans la fonction dont on a réellement besoin.

Tout cela me rappelle la description qu'on ma faite de la gestion des ressources humaines dans un conseil régional. En fait ils ne se fatiguent même pas à faire coller les aptitudes du poste. Ils passent une annonce en interne et ils attendent, parfois plusieurs mois, que quelqu'un introduise un copain.

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Les profs d'écoles primaires qui maltraitent les gosses, eux non plus, ne sont pas virés en France. :icon_up:

Les univesités sont vraiment des fabriques à chomeurs, j'ai fréquenté université et école de commerce, c'est le jour et la nuit, nous devions évaluer nos profs à la fin de chaque semestre et nous étions objectifs.

Je ne suis pas étonné d'entendre ton histoire, les universités françaises sont de plus en plus lamentables, de plus en plus dans un état de délabrement avancé, certaines sont carrément dangeureuses, vraiment le parent pauvre de l'éducation nationale fait pitié. On investit un minimum dans un étudiant de fac, en tout cas moins qu'un lycéen, ce qui est une aberration totale, les doyens n'ont aucun pouvoit de décision sur leur budget et malgrè de nombreuses demande rien ne change bien sûr.

Le problème n'est pas que l'Etat leur donne trop peu, c'est que ce dernier ne laisse pas ces écoles recourir à de solides investissements privés !

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Les univesités sont vraiment des fabriques à chomeurs, j'ai fréquenté université et école de commerce, c'est le jour et la nuit, nous devions évaluer nos profs à la fin de chaque semestre et nous étions objectifs.

Je ne suis pas étonné d'entendre ton histoire, les universités françaises sont de plus en plus lamentables, de plus en plus dans un état de délabrement avancé, certaines sont carrément dangeureuses, vraiment le parent pauvre de l'éducation nationale fait pitié.

On investit un minimum dans un étudiant de fac, en tout cas moins qu'un lycéen, ce qui est une aberration totale, les doyens n'ont aucun pouvoit de décision sur leur budget et malgrè de nombreuses demande rien ne change bien sûr.

Franchement je me demande pourquoi on veut tellement couler nos universités, je ne comprends pas du tout le but. Même nos écoles de commerce et d'ingé ne sont pas assez performantes au regard d'autres universités mondiales, elles manquent de moyens, de profs qui publient, etc…

Je suis assez dubitatif quand au système d'éducation français, de plus les programmes sont pour certains des lavages de cerveau et les professeurs en grande partie de gauche, voir extrème gauche et ne s'en cachent pas. Tout cela est un gros problème à mes yeux, je n'ai pas trop envie que mes enfants subissent cela, partir à l'étranger serait salvateur!

Mais pour en revenir à ce qui a été dit, c'est évidament scandaleux, pour que des étudiants étrangers aient le cran de faire une telle chose, c'est que vraiment le cours était nul et la prof en dessous de tout, bref ils ont fait ce qu'il fallait faire, l'administration a fait le reste: pris la mauvaise décision.

Pitoyable…

Le débat sur l'université française est un débat récurrent, il revient tout le temps. On entend toujours la même chose dans les débats, mais je crois qu'il ne faut pas trop se casser la tête, on ne peut pas comparer entre choses qui ne sont pas comparables. Inutile de comparer université française vs université à l'anglo-saxonne ou grandes écoles française vs université à l'anglo-saxonne, les socles idéologiques sur lesquels reposent ces institutions ne sont pas les mêmes. Donc inutile de reprocher à l'université française de ne créer que des chômeurs puisqu'idéologiquement elle n'a pas pour vocation d'intégrer dans le monde du travail, et inutile de reprocher aux grandes écoles de ne pas produire assez de publication puisqu'elle a vocation à intégrer dans le monde du travail, l'innovation à la française n'est de toute façon pas le modèle de publication à l'anglo-saxonne (surtout quand on voit qu'une grande partie des publications des universités anglo-saxonnes ne servent à rien…). Chaque pays a son modèle et son histoire, le Japon a aussi son propre modèle original, sorte de fusion entre université à l'anglo-saxonne et grandes écoles française…

J'entend beaucoup d'universitaires sur internet se plaindre de l'université. Au début je trouvais que c'était quand même un peu de mauvaise foi car il faut quand même avoir été très mal orienté pour ne pas savoir que l'université française n'offre pas le même avenir que les écoles, instituts et autres formations professionalisantes. La réputation de l'université en France est telle qu'on n'a pas besoin d'attendre une orientation en fin de Terminale pour savoir qu'il faut l'éviter, tout le monde sait que l'université est une impasse. Et pourtant, certains choisissent quand même de s'inscrire à l'université, ce n'est pas du tout isolé, beaucoup de mes camarades ont choisi la voie universitaires et personnellement beaucoup de mes amis proches ont fait l'université, c'est donc un problème de grande ampleur!

Je n'ai pas eu tant de mauvais échos que ça de l'université, mais je crois que ça illustre le fait que l'université française n'a pas une raison d'être rationnelle, il y a une part de pression sociale et historique, et de mysticisme qui poussent des millions de jeunes à se lancer en fac. Car si beaucoup d'entre eux n'ont certes pas les compétences pour intégrer les voies sélectives du système, ils ont par contre sûrement les compétences pour faire des formations courtes professionnalisantes qui leur permettraient d'avoir un emploi durable, mais ils ne l'acceptent pas car ces formations sont mal vues. C'est parce que notre société dévalorise une conception du travail, et valorise la valeur sentimentale du diplôme que ces jeunes ne s'y retrouvent pas. Réaction aristocratique des universitaires, face à la pression de ceux qui n'ont pas les mêmes scrupules sur le travail, ils se feront dépasser par en-dessous, leur sort est comparable au déclin des aristocrates français face à la bourgeoisie montante du XIXe siècle.

Franchement, je ne vais pas pleurer sur le sort des universitaires français, le snobisme finit par payer.

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