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«la Question Humaine» Se Pose Là


Serge

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Par Olivier SEGURET

QUOTIDIEN : samedi 19 mai 2007

La Question humaine de Nicolas Klotz (France) avec Mathieu Amalric, Laetitia Spigarelli, Michael Lonsdale, Jean-Pierre Kalfon, Edith Scob… 2 h 24. Sortie le 29 août.

Au sortir de la Question humaine , c'est le mot (et le sentiment) étrange de «massivité» qui nous pesait sur le ventre et nous tournait dans la tête. Oui, massif, mais pas dans un sens qui serait hostile ou accablé. Massif dans le sens où il ne s'agit pas d'un film libérateur et encourageant : c'est un beau film qui plombe le mental et, par là même, le physique, comme cela arrive à Simon, le héros, salaud sartrien tranquille qui devient la propre victime de l'engrenage qu'il est le premier, quotidiennement, à huiler.

Simon est un psychologue en ressources humaines qui fait la fierté de son entreprise, multinationale pétrochimique, depuis qu'il a réussi à virer proprement des centaines de salariés inutiles. La nouvelle mission qu'on lui confie sera moins simple : enquêter sur le cas troublant et troublé de Mathias Jüst, vieux boss chez lequel ses pairs soupçonnent un début de dangereuse dépression. Simon va mettre longtemps à comprendre où et comment se cache, dans cette affaire, la manipulation.

Corps libéral. Adapté du livre éponyme de François Emmanuel, la Question humaine propose une thèse violente : le libéralisme contemporain est l'enfant, génétique et généalogique, du nazisme. L'éloignement historique entre la cause (le génocide) et ses effets (le libéralisme) oblige le film à prendre le risque d'une temporalité au forceps. Mais ce que Nicolas Klotz parvient parfaitement à insinuer en nous, c'est cette idée qu'il existe un corps libéral. Il en confirme avec une assez remarquable audace l'intention : «Les jeunes gens que nous montrons […] sont les amants du libéralisme économique. Ce qui lui confère une énergie extraordinaire : une forme de jeunesse jetable, instantanée, vitale, qui veut jouir, profiter, rivaliser, voire mourir, sur le champ. […] On va vers ça, vers ce présent de jeunesse perpétuelle, sans vieillissement, sans problème, sans accroc…» Voilà longtemps que l'on attendait d'entendre formalisé cet érotisme fascinant et morbide dont l'avènement est à dater, en gros, des années Reagan et du culte des «golden boys», expression saturée d'un narcissisme sexuel et parfois homoérotique dont la mise en scène très inspirée de Klotz rend exemplairement compte.

Fait humain. C'est avec cette qualité de regard sur sa petite foule de personnages explosifs (drogue, cruauté, sexe, ambition) que le film emporte le morceau. D'autant que le casting témoigne d'un goût et d'une sûreté des choix à peu près sans équivalent dans la production française contemporaine : Michael Lonsdale, Laetitia Spigarelli, Jean-Pierre Kalfon, Lou Castel, Edith Scob et, bien sûr, Amalric en Simon, tous géniaux, tous égaux dans la conviction qu'il n'y a pas, fondamentalement, de «question» humaine ; il y a un fait humain constellé d'énigmes sans réponses.

Hé ben !

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Et c'est un film … français ! Et c'est une critique … française !

Tout s'explique.

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Il a une chance non négligeable de faire quelques entrées en France et en Belgique et un bide partout ailleurs dans le monde. Souhaitons-lui une carrière de merde, que les producteurs choppent le choléra, le réalisateur la chtouille et que les bobines prennent feu spontanément. En toute gentillesse, bien sûr.

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Et après, certains viendront encore nous dire que l'on doit être poli, qu'il ne faut pas brusquer les gens lorsque l'on défend les thèses libérales, qu'il ne faut pas être dogmatique, et gnagnagna et gnagnagna. Alors, [mode Custer ON]un bon socialiste est un socialiste mort.[mode Custer OFF]

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le libéralisme contemporain est l'enfant, génétique et généalogique, du nazisme

Quelqu'un a lu le livre?

La présentation n'a pas l'air si outrancière (ni si pompeuse):

Loin d'établir un parallèle grossier entre camps de concentration et multinationales, ce livre remarquable, tout en subtilité, propose à tout lecteur une réflexion personnelle sur la question humaine.
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La présentation n'a pas l'air si outrancière (ni si pompeuse):

J'ai l'impression que c'est surtout le critique de Libération qui n'y a vu qu'une charge contre le libéralisme.

www.fluctuat.net/livres/chroniques/questionh.htm

François Emmanuel

La Question Humaine

Ed. Stock (janvier 2000)

Il s'agit d'un récit bref (à peine plus de cent pages) : celui d'une expérience vécue par un pychologue rattaché au département dit "des ressources humaines" d'une multinationale allemande dont une des nombreuses filiales se trouve implantée dans le Nord de la France. Bref, neutre, objectif, voire glacé à raison du possible quand ce qui est ici rapporté, avec la rigueur monocorde d'un huissier, se rattache pourtant dans le même temps au genre de la confession. On ne serait même jamais loin du journal intime si, conduit par le souci de se préserver lui-même, le narrateur ne s'appliquait sans cesse au refus de transiger sur la contrainte qu'il se fixe dès le début, quelles que soient les difficultés qu'il ne tardera pas à rencontrer : se tenir à distance des faits qu'il a résolu de consigner pour mémoire et s'en tenir à leur stricte notation, comme s'il y allait de son salut.

Or aucun parti autant que celui qu'il prend n'aurait donné plus de force et d'authenticité au témoignage ni fait ressortir autant l'horreur de ce qu'il confie peu à peu à son carnet. Nul n'ignore en quoi consiste la mission d'un psychologue d'entreprise. Le nôtre l'explique en ces termes :

"Mon travail était de deux ordres : sélection du personnel et animation de séminaires destinés aux cadres de la firme. Je ne crois pas utile de m'étendre sur la nature de ces séminaires, ils étaient inspirés par cette nouvelle culture d'entreprise qui place la motivation des employés au cœur du dispositif de production. Les méthodes y usaient indifféremment du jeu de rôle, des acquis de la dynamique de groupe, voire d'anciennes techniques orientales où il s'agissait de pousser les hommes à dépasser leurs limites personnelles. Les métaphores guerrières y prenaient une grande part, nous vivions par définition dans un environnement hostile et j'avais pour tâche de réveiller chez les participants cette agressivité naturelle qui pût les rendre plus engagés, plus efficaces et donc, à terme, plus productifs."

Le narrateur ne limitera d'ailleurs pas son office à cette présentation : nous apprenons aussi le rôle important qu'il vint à jouer en sa qualité de psychologue d'entreprise dans la mise en oeuvre d'un plan de restructuration décrété par la maison mère quatre ans auparavant, "provoquant la fermeture d'une chaîne de production et réduisant le personnel de deux mille cinq cents à mille six cents unités. D'une manière indirecte, j'avais été impliqué dans ce remembrement, sollicité par la direction pour affiner certains critères de sélection autres que l'âge ou le degré d'ancienneté." Le décor, si l'on peut dire, est ainsi planté dès le début. Sans complaisance, ni pour le narrateur, ni pour ceux qui l'emploient, et encore moins pour un système qui condamne chacun à le servir. Puis le narrateur entreprend d'évoquer le moment où son univers et la perception qu'il avait jusqu'alors de son mandat se trouveront bientôt compromis par l'issue de l'enquête que Karl Rose, directeur de la filiale, lui avait "proposé" de conduire sur Mathias Jüst, directeur général de ladite filiale, tout en l'en chargeant implicitement, bien entendu.

"Il me fit part d'une série de soupçons concernant ce qu'il fallait bien appeler l'état de santé mentale de Jüst. (…) - C'est à vous de m'éclairer à ce sujet, vous êtes spécialisé dans le domaine. Comprenez, insista Rose, comprenez que cette affaire est d'une extrême gravité, Jüst est une des pierres angulaires de notre dispositif en France et de notre redressement. Ils veulent savoir en Allemagne ce qui lui arrive, ils veulent un rapport détaillé."

Un rapport détaillé : voilà qui serait à inscrire dans l'ordre normal des attributions de notre homme en d'autres circonstances. Les rapports dont il ait à assumer la paternité, il serait certes bien en peine d'en tenir lui-même le compte exact, après sept années de fonctions, et celui-ci n'en figurerait qu'un de plus sur le tableau s'il ne devait engager son avenir. Il ne sent que trop bien cette évidence en se représentant les embûches que sa mission augure et il est vrai qu'il ne croit pas si bien imaginer. Ce sur quoi il se trompe, par contre, c'est le motif réel des craintes qu'il peut avoir pour son avenir. Celui-ci ne sera pas compromis pour ce qu'il croyait : "sans doute , me disais-je, y avait-il un obscur enjeu de pouvoir entre les deux directeurs. Dans ce cas, s'ils étaient de force presque égale, je ne pouvais que me brûler au jeu." Sans doute une rivalité de pouvoir existe-t-elle bien entre les deux hommes. Néanmoins les raisons sont à chercher ailleurs que sous les bras-de-fer constituant le quotidien des états-majors. Parti du simple diagnostic d'un dérèglement psychologique chez un dirigeant habile à le cacher sous des dehors caricaturaux de grand mandarin, notre narrateur, mis en possession de mystérieuses lettres anonymes, va se retrouver menant peu à peu une enquête parallèle en forme de casse-tête. Mais il ne sait à quel saint se vouer, pour cela.

C'est qu'il importe maintenant de décrypter les signes de ces lettres élaborées comme les étapes successives d'un extravagant rébus. Avec le lecteur, il comprend seulement ceci : le rébus avec lequel il lui échoit de se colleter renferme la clé de toute l'histoire. Or celle-ci n'est plus celle, banale, ressortissant aux conventions du métier, résumée au départ à la simple confection d'un alibi pour un licenciement de plus. Non, il s'agit d'autre chose. De même que la véritable enquête n'est pas celle dont il fut chargé par Karl Rose, l'histoire de Mathias Jüst n'est pas celle que notre psychologue avait soupçonnée. Nous voici tout à coup transportés sur la scène du drame, si le mot convient, ce qui est loin d'être sûr ; non parce qu'il ne s'agit pas d'un drame, -c'en est un, et quel !–, mais le mot semble par trop ordinaire, bien en deçà de ce qu'avec le personnage, nous, lecteurs en l'occurrence, pouvions jusqu'alors concevoir : le fait que le mode de fonctionnement des entreprises, dans le langage et les faits qu'il signifie, puisse s'apparenter de quelque façon au système nazi et partant, qu'entre les plans de licenciement présentés comme conditions d'expansion modernes et la solution finale imaginée par Hitler comme condition d'assainissement du monde, il n'existerait en toute hypothèse aucune différence réelle.

C'est le sens du message auquel le héros de ce roman se trouve confronté à mesure que le mystère des lettres anonymes s'éclaire, et celui que délivre le roman. On l'aura compris : sa lecture place le lecteur sur un chemin inexploré jusqu'à présent, ce qui en fait toute l'importance. Une première, comme qui dirait, et comme en d'autres temps le furent, tout en appartenant à des registres sensiblement différents, des chefs-d'oeuvre tels que L'étranger, La nausée, Le voyage au bout de la nuit voire La place de l'étoile, plus récemment. Sans doute encore une fois l'effet de "La question humaine" eût-il été moindre sans ce parti pris de minimalisme, mais aussi sans cette absence totale de référence politique. Aucune démonstration, ici. Non plus qu'aucun procès. Aucun romantisme de pacotille. On le comprend : les intentions de François Emmanuel, poète et romancier, sont d'abord d'établir les faits puis d'en épouser le fil conducteur jusqu'à mettre au jour l'inquiétante menace qu'ils sont censés traduire sans jamais la dire explicitement, d'où le sentiment diffus, très troublant, qui s'empare du lecteur et grandit au fil des pages pour ne plus le quitter longtemps après que le dernier mot en a été lu.

Une inquiétante menace mais aussi un fol espoir : La question humaine pourrait bien être le premier des grands romans à naître en ce nouveau siècle dont on se prend désormais à penser qu'il ne pourra décidément que faire la nique au précédent.

Didier Hénique

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"libéralisme contemporain"

Mwarf.

On dirait clairement que le premier critique a le réflexe douteux d'appeler "libéralisme" tout ce qui est "mal" d'après lui. Comme par exemple la collusion état-corporations, la course aux profits, le management de pression, l'irresponsabilité collective dûe aux identités fictives qu'on appelle "sociétés", anonymes ou à responsabilité limitée, etc…

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Je me suis forcé à lire hier la critique plutôt complaisante du Monde de ce week-end. Au moins, j'ai appris pourquoi je n'irai pas voir ce film. :icon_up:

Guest Arn0
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"libéralisme contemporain"

Mwarf.

On dirait clairement que le premier critique a le réflexe douteux d'appeler "libéralisme" tout ce qui est "mal" d'après lui. Comme par exemple la collusion état-corporations, la course aux profits, le management de pression, l'irresponsabilité collective dûe aux identités fictives qu'on appelle "sociétés", anonymes ou à responsabilité limitée, etc…

:icon_up:

En quoi les SA ou les SARLs sont des identités fictives ?

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Dites, le concept de personne moral est certes fumeux, mais SA et SARL ca correspond tout simplement a un produit d'assurance juridique. Bref, c'est une création du marché qui est implémentée par l'État comme le train et la poste…

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Ahem, et les "abus de biens sociaux" dans des entreprises en nom propre, c'est quoi, sinon une expropriation au profit d'une identité fictive ?

Guest Arn0
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Ahem, et les "abus de biens sociaux" dans des entreprises en nom propre, c'est quoi, sinon une expropriation au profit d'une identité fictive ?

Je vois pas trop le rapport avec les SA et les SARL, d'autant plus que ce ne sont pas des entreprises en noms propres.

Dites, le concept de personne moral est certes fumeux, mais SA et SARL ca correspond tout simplement a un produit d'assurance juridique. Bref, c'est une création du marché qui est implémentée par l'État comme le train et la poste…

Il n'y aurait pas de personnes morales en anarcapie ? :icon_up:

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Oui, je suis assez d'accord, que le réalisateur se ramasse un streptocoque bêta hémolytique accompagné d'un beau gros zona. La combinaison de ces deux saloperie devrait naturellement l'amener à tenter de se trancher les veines avec un couteau rouillé, mais les veines étant toute ramollie, il devrait se choper le tétanos (ça ne se vaccine pas ces bêtte là). Pour finir je souhaite une épidémie de peste pneumonique (la bubonique étant beaucoup trop lente et soiganble) sur son prochain tournage.

Je souhaite également au producteur de se choper la combinaison poliomyélite et diphtérie.

aaaaah ça fait du bien dire des conneries bêtes et méchante, mais c'est franchement de bonne guerre

Guest Arn0
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Pourquoi faire?

Pour signer des contrats à titre collectif plus simplement par exemple.

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Pour signer des contrats à titre collectif plus simplement par exemple.

C'est quoi des contrats à titre collectif?

Guest Arn0
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C'est quoi des contrats à titre collectif?

Si on peut valablement signer un contrat, être propriétaire ou ester en justice c'est que l'on a par définition la personnalité juridique. Si tu reconnais à Fredo le droit de signer un contrat par exemple de crédit (ou même simplement d'ouverture de compte bancaire) au nom de l'association liberaux.org et non à son seul nom propre et bien c'est que tu reconnais la personnalité juridique de liberaux.org. Ce crédit n'a rien à voir avec un crédit personnel puisque c'est bien l'ensemble des membres de l'association (qui pourtant n'ont pas personnellement signé ce contrat) qui sont engagés par ce contrat (selon les modalités fixées par les statuts). Si jamais tu voles un CD à la FNAC ce n'est ni le vendeur ni le responsable du magasin ni ses propriétaires à titre personnel qui porteront plainte contre toi mais bien l'entreprise FNAC. C'est quand même plus pratique non ? Dans une anarcapie toutes ces démarches devront se faire à titre purement individuel ?

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Dans une anarcapie toutes ces démarches devront se faire à titre purement individuel ?

Bien sûr que non !!!

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Adapté du livre éponyme de François Emmanuel, la Question humaine propose une thèse violente : le libéralisme contemporain est l'enfant, génétique et généalogique, du nazisme. L'éloignement historique entre la cause (le génocide) et ses effets (le libéralisme) oblige le film à prendre le risque d'une temporalité au forceps.

Cette inversion est quand meme sacrement gonflee, a quand un film montrant que le nazisme est l'enfant du socialisme, ca serait tout de meme bien plus credible que ce type de debilite.

Passons sur la critique empreinte d'un parisianisme a vomir, faisant semblant de faire de la litterature mais qui au final ne veut strictement rien dire, je me joins donc a H16 pour souhaiter mes meilleurs voeux a cette daube infame.

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Si on peut valablement signer un contrat, être propriétaire ou ester en justice c'est que l'on a par définition la personnalité juridique. Si tu reconnais à Fredo le droit de signer un contrat par exemple de crédit (ou même simplement d'ouverture de compte bancaire) au nom de l'association liberaux.org et non a son seul nom propre et bien c'est que tu reconnais la personnalité juridique de liberaux.org. Ce crédit n'a rien à voir avec un crédit personnel puisque c'est bien l'ensemble des membres de l'association (qui pourtant n'ont pas personnellement signé ce contrat) qui sont engagés par ce contrat (selon les modalités fixées par les statuts). Si jamais tu voles un CD à la FNAC ce n'est ni le vendeur ni le responsable du magasin ni ses propriétaires à titre personnel qui porteront plainte contre toi mais bien l'entreprise FNAC. C'est quand même plus pratique non ? Dans une anarcapie toutes ces démarches devront se faire à titre purement individuel ?

Tout ce charabia pour parler de copropriété

La "personne morale" est une entité administrative qui n'a aucun sens en anarcapie. Elle n'existe que pour dépouiller les propriétaires légitimes de leur droit.

Guest Arn0
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Tout ce charabia pour parler de copropriété

La "personne morale" est une entité administrative qui n'a aucun sens en anarcapie. Elle n'existe que pour dépouiller les propriétaires légitimes de leur droit.

:icon_up:

Les entreprises ou les associations ne sont pas copropriétés. Une copropriété c'est seulement une modalité particulière de propriété collective. Les mots ont un sens. De plus les copropriétés (ou plutôt les syndicats de copropriété) sont aussi des personnes morales.

A partir du moment où tu reconnais la possibilité a une organisation d'être propriétaire, de contracter ou d'ester en justice c'est que par définition tu lui accordes la personnalité juridique. Et vu qu'il ne peut s'agir de personnalité physique il s'agit nécessairement de personalité morale. Le reste c'est du charabia.

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:icon_up:

Les entreprises ou les associations ne sont pas copropriétés. Une copropriété c'est seulement une modalité particulière de propriété collective. Les mots ont un sens. De plus les copropriétés (ou plutôt les syndicats de copropriété) sont aussi des personnes morales.

A partir du moment où tu reconnais la possibilité a une organisation d'être propriétaire, de contracter ou d'ester en justice c'est que par définition tu lui accordes la personnalité juridique. Et vu qu'il ne peut s'agir de personnalité physique il s'agit nécessairement de personalité morale. Le reste c'est du charabia.

Une telle construction n'a de sens que dans le monde étatique dans lequel nous vivons. En anarcapie, une personne morale n'a aucune utilité.

Une entreprise n'est pas une copropriété mais elle devrait l'être.

Guest Arn0
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Une telle construction n'a de sens que dans le monde étatique dans lequel nous vivons. En anarcapie, une personne morale n'a aucune utilité.

Une entreprise n'est pas une copropriété mais elle devrait l'être.

En anarcapie une entreprise peut-elle porter plainte ? Si oui c'est qu'elle dispose par définition de la personnalité juridique. Je ne vois vraiment pas où tu veux en venir.

Sinon une copropriété c'est l'organisation d'un bien immeuble dont la propriété est répartie, entre plusieurs personnes, par lots comprenant chacun une partie privative et une quote-part des parties communes et uniquement cela. Et si le syndicat de copropriété n'était pas une personne morale il ne pourrait pas signer des contrats ou aller en justice.

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En anarcapie une entreprise peut-elle porter plainte ? Si oui c'est qu'elle dispose par définition de la personnalité juridique. Je ne vois vraiment pas où tu veux en venir.

Sinon une copropriété c'est l'organisation d'un bien immeuble dont la propriété est répartie, entre plusieurs personnes, par lots comprenant chacun une partie privative et une quote-part des parties communes et uniquement cela. Et si le syndicat de copropriété n'était pas une personne morale il ne pourrait pas signer des contrats ou aller en justice.

Je ne vois pas pourquoi. Les copropriétaires désignent un ou plusieurs représentants de l'entreprise qui engagent l'entité en leur nom.

Peut-être est-ce cela que tu appelles "personne morale"? Une forme de délégation? Dans ce cas, tu te trompes lourdement.

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En anarcapie une entreprise peut-elle porter plainte ?

Non, ce sont les individus qui font valoir leurs droits.

Guest Arn0
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Je ne vois pas pourquoi. Les copropriétaires désignent un ou plusieurs représentants de l'entreprise qui engagent l'entité en leur nom.
Pour engager l'entité encore faut-il que son existence soit reconnu juridiquement, ie qu'elle dispose d'une personnalité juridique.
Peut-être est-ce cela que tu appelles "personne morale"? Une forme de délégation?
Oui c'est une forme de délégation. Une personne morale c'est une organisation qui dispose de la personnalité juridique ie qui peut porter plainte, être passible de poursuite judiciaire, signer des contrats, avoir des droits de propriété… Une organisation qui n'a pas la personnalité morale ne peut pas faire tout cela, chaque membres doit personnellement signer chaque contrat par exemple.
Dans ce cas, tu te trompes lourdement.
En quoi je me trompe ? Pour toi c'est quoi une personne morale exactement ?

Pour moi le problème c'est que l'état restreint l'accès à la personnalité morale à un certains nombres de conditions (par exemple des formes d'organisation particulière, l'obligation de déclaration ou d'immatriculation…) autre que la simple volonté de se constituer en personne morale. Mais le concept en lui même n'a rien de néfaste.

Non, ce sont les individus qui font valoir leurs droits.
Les milliers d'individus qui sont actionnaires de la Fnac et qui ne sont même pas au courant de ce vol doivent porter plainte à titre individuel ? :icon_up:
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Les milliers d'individus qui sont actionnaires de la Fnac et qui ne sont même pas au courant de ce vol doivent porter plainte à titre individuel ? :icon_up:

Ils pourraient effectivement déléguer quelqu'un pour obtenir réparation à titre collectif (dans le cas où ils fonctionnent en copropriété), plus probablement dans le cas anacap c'est l'actionnaire individuel à qui appartenait le bien volé en question qui poursuivrait. Alternativement, le type a qui le disque avait été confié, lui, peut certainement le faire en leur nom. J'imagine même qu'il aurait un mandat d'office pour ce faire de la part des actionnaires. Encore plus simple: la sécurité du magasin garantit le proprio contre les vols, et donc a intérêt à rattraper le voleur pour couvrir l'indemnisation. Comme ça même pas besoin de procédures judiciaires.

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