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Seuls Divorcent Les Noirs Et Les Pauvres


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Étonnant, ou peut-être pas : les Américains universitaires et riches divorcent très peu, alors que les pauvres, plus particulièrement les Afro-américains divorcent beaucoup, si jamais ils se marient. La même tendance s'observe dans la naissance des enfants hors mariage : très peu chez les mères universitaires, très nombreuses chez les mères sans études. Conclusion faite par The Economist : l'échec matrimonial est devenu une nouvelle cause de la brèche sociale entre riches et pauvres. L'instabilité familiale est devenue synomyme de margination sociale.

C'est intéressant, on peut d'ailleurs transposer le cas en France. Les élites françaises se reproduisent largement par la voie scolaire, et cela est assurée par une grande stabilité familiale (peu de familles recomposées, divorces assez peu nombreux, forts liens familiaux…)

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Ah tient, études très intéressante! J'ai toujours pensé plutôt le contraire, que c'était plutôt les couples des classes sup qui étaient moins stables à cause des longues études et d'une vie professionnelle plus dense, et donc moins de temps pour entretenir le couple…

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Ah tient, études très intéressante! J'ai toujours pensé plutôt le contraire, que c'était plutôt les couples des classes sup qui étaient moins stables à cause des longues études et d'une vie professionnelle plus dense, et donc moins de temps pour entretenir le couple…

C'est l'inverse : plus on passe de temps avec son conjoint, plus on peut s'apercevoir vite de son erreur. :icon_up:

Posté

Etude tres interessante.

Je pense que la correlation niveau d'etude/stabilite du couple/mariage s'explique par l'existence d'un projet commun fort, base fondamentale de la motivation d'existence d'un couple.

Sinon il serait interessant de faire une etude comparative entre les taux de reussite des mariages religieux compares aux mariages civils. Si ca existe je suis preneur.

La encore il y a une dimension differente, le premier type de mariage faisant en general preuve de cette dimension de projet commun si importante dans la duree que ne possede pas avec la meme force le contrat civil.

J'ai vecu personnellement cet engagement comme un des moments les plus forts de ma vie, un de ces rares moments ou l'on touche un instant d'eternite.

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Si ils vivent sous le même toit ils ne sont pas séparés. Pour moi le coeur du mariage ce n'est pas le sexe ou l'amour mais la famille.

L'Eglise dit pourtant le contraire : "Promettez-vous de l'aimer et de la chérire jusqu'à ce que la mort vous sépare ?" et non pas "promettez vous de lui faire de nombreux enfants ?"

Et dans le cas où le couple a des enfants, que font-ils des intérêts de ces derniers ?

Vivre enfant au milieu d'un couple qui se déchire c'est horrible ! L'intérêt de l'enfant c'est justement de lui épargner ça et de se séparer.

Enfin ça dépend des cas remarquez.

Mais ce n'est clairement pas dans l'intérêt de l'enfant de voir ses parents se déchirer.

L'intérêt de l'enfant, ce serait plutôt de réfléchir avant de le faire. Mais quand on est opposé à la contraception dans son couple, ce n'est pas facile et c'est le cas de pas mal de couple.

Bref, si le mariage n'est pas fondé sur l'Amour, le Vrai, ça ne peut que partir en couille.

Posté
L'Eglise dit pourtant le contraire : "Promettez-vous de l'aimer et de la chérire jusqu'à ce que la mort vous sépare ?" et non pas "promettez vous de lui faire de nombreux enfants"

Avoir des enfants est une promesse qui peut etre un motif d'annulation du sacrement par l'Eglise en cas de non respect par le couple. Autrement dit, quand tu te maries a l'Eglise tu dois promettre que tu fonderas une famille. Le seul cas ou il est possible de contourner cette promesse est la sterilite.

Posté

Je pense que ce que dit le Général Stugy est très important : le divorce est, avec l'humiliation de la masculinité, une des principales difficultés que puisse connaître un enfant ou un adolescent dans son chemin vers la maturité. Et chacun sait que la maturité n'est pas la chose au monde la mieux partagée.

Posté

Je ne vois pas le problème du divorce.

Tout comme les gens sont libres de s'unir, ils peuvent être plus ou moins libres (le divorce est un formalisme) de se séparer. Si le couple en question voulait faire plus simple, le concubinage ou même le PACS à présent existent.

Quant aux dégats des divorces sur les enfants… :/ C'est tellement vrai dans ce que j'ai pu voir dans mon entourage…

Posté
…le divorce est un formalisme…

Je ne dois pas etre ne a la bonne epoque… on s'unit, se desunit, on change, on essaye, on recommence etc…

C'est plat, aucune dimension, le bas de gamme absolu de ce que peut etre l'Amour. Tristesse :icon_up:

Posté

On croit être libre parce qu'il est facile de suivre la pente. Mais en réalité, si on ne connait pas le chemin qu'on suit, on est libre de rien. La liberté est autre chose, elle vient au bout du chemin, mais ce n'est pas le chemin qui descend qu'il faut suivre.

Posté

Ou pour utiliser la dialectique kantienne, c'est la poursuite de l'imperatif categorique qui represente la vraie liberte. Bien souvent, ca n'est pas le chemin le plus facile a suivre empiriquement.

Posté
On croit être libre parce qu'il est facile de suivre la pente. Mais en réalité, si on ne connait pas le chemin qu'on suit, on est libre de rien. La liberté est autre chose, elle vient au bout du chemin, mais ce n'est pas le chemin qui descend qu'il faut suivre.

+1 :icon_up:

Posté

Je crois que personne ne trouve le divorce formidable en tant qu'il est l'échec d'un projet. Néanmoins, s'opposer principiellement au divorce, c'est finalement refuser le fait que d'autres utilisent leur liberté d'une manière dont on ne souhaite pas l'utiliser. Par exemple, je ne souhaite pas divorcer/me séparer, j'utilise toutes mes ressources pour ne pas le faire, c'est comme ça que je décide d'user de ma liberté. Mais je ne peux vouloir empêcher que d'autres ne fassent pas de même, même si je peux le déplorer jusqu'à un point.

Posté

Est-ce tellement compliqué de comprendre qu'il y a d'autres manières de décourager l'usage abusif de certaines libertés que de les interdire ?

Posté
Est-ce tellement compliqué de comprendre qu'il y a d'autres manières de décourager l'usage abusif de certaines libertés que de les interdire ?

J'en ai plein le dos de cette aggressivité. Je précisais juste un point, parce que quoique tu en penses, certains posts semblent indiquer qu'il est regrettable que le divorce soit "autorisé". Je n'ai visé personne là-dessus, et suis resté très général, justement parce que je ne suis pas sûr (même si je le crois) qu'il y a des gens sur le forum qui verraient d'un bon oeil l'interdiction du divorce.

Posté
Est-ce tellement compliqué de comprendre qu'il y a d'autres manières de décourager l'usage abusif de certaines libertés que de les interdire ?

En quoi est-il abusif d'être libre?

Posté

Non, tu fais un procès d'intention que tu justifies par ta propre pensée binaire, grosse nuance.

En quoi est-il abusif d'être libre?

En rien, ce n'est pas ce que j'ai écrit.

Posté
Non, tu fais un procès d'intention que tu justifies par ta propre pensée binaire, grosse nuance.

La subtilité, ce serait de dire que le droit de divorcer est incriticable, mais que c'est son exercice qui est criticable. Quand on dit que le droit de divorcer est criticable, on est dans le binaire.

Je précise que je ne t'impute pas cette dernière position, je pense que la tienne serait plus proche de la première.

Posté
La subtilité, ce serait de dire que le droit de divorcer est incriticable, mais que c'est son exercice qui est criticable. Quand on dit que le droit de divorcer est criticable, on est dans le binaire.

Mais qui prétend ici vouloir interdire le divorce :icon_up: ?

Posté

Le point fondamental est le suivant: ce n'est pas parce qu'une chose n'est pas illicite qu'elle est bien.

Il n'est pas illicite de faire un gosse à une grognasse et ensuite de les abandonner, mais ce n'est pas bien.

Il n'est pas illicte de se droguer, mais ce n'est pas bien.

Il n'est pas illicite de divorcer, mais ce n'est pas bien.

Etc.

A force de borner toute discussion à la licéité de tel ou tel agissement et à considérer que la valeur morale est sans pertinence puisque "personnelle"*, on finit sur ce forum par faire la pub de la "morale" soc-dem (en ce compris les habituels argumentaires "anti-discrimatoires" larmoyants) dont il faut par ailleurs bien comprendre qu'elle a pour principal résultat (et donc comme but, aux yeux des socs-dems les plus malins…) de renforcer l'état puisqu'elle n'est possible que si on peut faire supporter le résultat de ses conneries par la collectivité et que sa pratique tue tout sens des responsabilités.

Or, être libre, c'est être responsable. Ceux qui encouragent l'irresponsabilité font de facto la promotion de l'esclavage.

* superbe application, soit dit en passant, du principe fondamental du débat démocratique : "cause toujours".

Posté
Le point fondamental est le suivant: ce n'est pas parce qu'une chose n'est pas illicite qu'elle est bien.

Il n'est pas illicite de faire un gosse à une grognasse et ensuite de les abandonner, mais ce n'est pas bien.

Il n'est pas illicte de se droguer, mais ce n'est pas bien.

Il n'est pas illicite de divorcer, mais ce n'est pas bien.

Etc.

A force de borner toute discussion à la licéité de tel ou tel agissement et à considérer que la valeur morale est sans pertinence puisque "personnelle"*, on finit sur ce forum par faire la pub de la "morale" soc-dem (en ce compris les habituels argumentaires "anti-discrimatoires" larmoyants) dont il faut par ailleurs bien comprendre qu'elle a pour principal résultat (et donc comme but, aux yeux des socs-dems les plus malins…) de renforcer l'état puisqu'elle n'est possible que si on peut faire supporter le résultat de ses conneries par la collectivité et que sa pratique tue tout sens des responsabilités.

Or, être libre, c'est être responsable. Ceux qui encouragent l'irresponsabilité font de facto la promotion de l'esclavage.

* superbe application, soit dit en passant, du principe fondamental du débat démocratique : "cause toujours".

Et c'est pour ça que j'ai dit déplorer le divorce et ne pas le souhaiter pour moi. C'est toi qui me fais un procès d'intention.

Posté
Et c'est pour ça que j'ai dit déplorer le divorce et ne pas le souhaiter pour moi. C'est toi qui me fais un procès d'intention.

Ma réflexion se voulait plus large que cela.

Posté
Mais qui prétend ici vouloir interdire le divorce :icon_up: ?

En page deux de ce fil tu verras un post disant que le droit de divorcer est criticable. Il me semble qu'on peut en déduire un souhait de voir le divorce interdit. Néanmoins, n'en étant pas sûr, j'ai préféré parler à un plus haut niveau de généralité, afin de ne pas déformer l'intention de l'auteur de ces propos.

Ma réflexion se voulait plus large que cela.

Au temps pour moi.

Posté

Pour compléter la lecture de l'article paru dans The Economist, des liens vers les études citées :

"The Inertia Hypothesis: Sliding vs. Deciding in the Development of Risk for Couples in Marriage", de Scott M. Stanley, Galena H. Kline et Howard J. Markman.

Marriage and caste in America, un livre de Kay S. Hymowitz. La même argumentation est reprise dans son article parue dans City Journal : "Marriage and caste".

The National Marriage Project, que dirigent Barbara Dafoe Whitehead et David Popenoe, avec des liens vers de nombreuses études réalisées dans le cadre de ce projet.

"How Do Marital Status, Wage Rates, and Work Commitment Interact?", d'Avner Ahituv et Robert I. Lerman.

"Married and Unmarried Parenthood and Economic Well-Being. A Dynamic Analysis of a Recent Cohort", de Robert I. Lerman.

"For richer or for poorer: marriage as an antipoverty strategy", d'Adam Thomas et Isabel Sawhill. Idées similaires dans "Work and Marriage: The Way to End Poverty and Welfare", de Ron Haskins et Isabel Sawhill.

Bonne lecture :icon_up:

Posté
Je ne dois pas etre ne a la bonne epoque… on s'unit, se desunit, on change, on essaye, on recommence etc…

C'est plat, aucune dimension, le bas de gamme absolu de ce que peut etre l'Amour. Tristesse :icon_up:

Je parle de la dimension purement matérielle du divorce.

Pas de la séparation en elle-même, qui est aussi douloureuse en concubinage qu'en mariage.

Posté
Et dans le cas où le couple a des enfants, que font-ils des intérêts de ces derniers ?

Mon intérêt en tant qu'enfant était bien que mon père se casse. Je suis content que ça a été le cas. Je ne prétends en aucun cas généraliser à partir de mon seul exemple, ça ne serait pas pertinent, mais j'apporte un témoignage concret.

Bien sûr, il est préférable d'avoir un père capable de prendre ses responsabilités, je ne dirai jamais le contraire, je considère que ça me handicappe un peu dans la vie de ne pas l'avoir eu (à chacun ses forces et ses handicaps), mais si ce n'est pas le cas et s'il est toxique: ouste.

Posté

Pour avancer il faut bien que les moins bons se retrouvent avec ceux qui sont meilleurs.

C'est aussi le sens du mariage, car seul on avance pas.

Parfois, les enfants sont plus avancés que leur parents, et il le faut bien pour supporter certains parents…

Posté
Pour avancer il faut bien que les moins bons se retrouvent avec ceux qui sont meilleurs.

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C'est aussi le sens du mariage, car seul on avance pas.

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Parfois, les enfants sont plus avancés que leur parents, et il le faut bien pour supporter certains parents…

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