maurice b. Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Le président de l'Unef Bruno Julliard a exprimé mardi sa "déception" et sa "colère" après en avoir pris connaissance de l'avant-projet de loi sur les universités de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, "C'est une douche froide …Quand je vois le texte, je ne vois pas le fruit de nos discussions, c'est un texte bâclé, dangereux", a-t-il analysé. "Ce n'est pas acceptable, nous allons utiliser le temps qu'il reste pour l'amender mais si au bout du compte il reste en l'état, nous organiserons la mobilisation des étudiants", a-t-il prévenu. Il a critiqué entre autres un "accroissement des inégalités entre les universités" et la "sélection à l'entrée du master (bac+4) alors qu'on avait obtenu l'engagement qu'il n'y aurait pas de sélection". Bruno Julliard a également regretté l'absence d'une phrase, promise selon lui, garantissant que les frais d'inscription étaient fixés chaque année par décret du ministre de l'Enseignement supérieur, afin de leur conserver un cadre national. L'Unsa Education a quant à elle jugé mardi soir "inacceptable en l'état" cet avant-projet de loi. Après les rencontres et les politesses on va rentrer dans le vif du sujet très bientôt.
L'affreux Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Après les rencontres et les politesses on va rentrer dans le vif du sujet très bientôt. Ils ne feront rien car c'est bientôt les vacances.
Cochon Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Après les rencontres et les politesses on va rentrer dans le vif du sujet très bientôt. Je vois pas très bien ce qu'un "syndicat étudiant" (hahaha, rien que ça me fait marrer) peut apporter comme expertise sur le sujet et au nom de quoi il devrait l'ouvrir. Voire exister.
Cochon Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 C'est comme les étudiants "grévistes" T'oublies les "manifs de revendications lycéennes"
0100011 Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 C'est comme les étudiants "grévistes" En tous cas je me dis que la rentrée va être funky… Mais je ne crois pas à un remake du CPE : le scrutin majoritaire étant passé par là, il présente tout de même l'avantage d'être un argument de style Thought-terminating cliché assez efficace.
Matthieu_LC Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 si on enlève la sélection à l'entrée du Master, on va achever les quelques diplomes français ayant de la valeur.
ShoTo Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 si on enlève la sélection à l'entrée du Master, on va achever les quelques diplomes français ayant de la valeur. les diplomes des grandes écoles ont beaucoup de valeur
L'affreux Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 En tous cas je me dis que la rentrée va être funky… Je ne crois pas. Habituellement les étudiants sortent dans la rue au deuxième trimestre.
xiii Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Si ils immobilisent les lignes de trains avec la complicité des syndicalistes de la SNCF, comme l'année dernière, je vais criser.
Libérus Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Ils ne feront rien car c'est bientôt les vacances. Ca dépendra beaucoup de la façon dont on va leur vendre le produit. Si l'on fait pareil qu'avec la "TVA sociale", on peut s'attendre à tout.
Marchange Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Ca dépendra beaucoup de la façon dont on va leur vendre le produit. Si l'on fait pareil qu'avec la "TVA sociale", on peut s'attendre à tout. Justement je ne comprends pas pourquoi ça n'a pas marché, il y avait le mot "social" pourtant. Peut-être que "TVA solidaire" aurait mieux marché.
phantom_opera Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Je ne comprendrai décidément jamais l'attitude des étudiants de fac. Bien sûr, on est tous un peu altruiste et on a des idéaux à défendre, la politique est une passion, je ne le conteste pas c'est tout à fait légitime. Mais même sans être individualiste, il me semble qu'il y a toujours une part d'égoïsme et de défense d'intérêts personnels en nous, je ne comprend pas pourquoi ces étudiants s'entêtent à défendre un système qui les mène droit au mur… Individuellement ils ont tout à gagner avec une autonomie des établissements, certes ça va créer une hiérarchie des facs et certains y gagneront plus que d'autres, mais le blem c'est que même dans des facs "réputées" qui devraient sortir gagnantes de ces réformes les étudiants n'en veulent pas… Une inquiétante illustration de la puissance idéologique de l'EN, comme l'avait dit christophe il faut attendre au moins une génération pour que les valeurs libérales triomphent en France.
José Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 …je ne comprend pas pourquoi ces étudiants s'entêtent à défendre un système qui les mène droit au mur…
Ash Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Je ne comprendrai décidément jamais l'attitude des étudiants de fac. Bien sûr, on est tous un peu altruiste et on a des idéaux à défendre, la politique est une passion, je ne le conteste pas c'est tout à fait légitime. Mais même sans être individualiste, il me semble qu'il y a toujours une part d'égoïsme et de défense d'intérêts personnels en nous, je ne comprend pas pourquoi ces étudiants s'entêtent à défendre un système qui les mène droit au mur… Individuellement ils ont tout à gagner avec une autonomie des établissements, certes ça va créer une hiérarchie des facs et certains y gagneront plus que d'autres, mais le blem c'est que même dans des facs "réputées" qui devraient sortir gagnantes de ces réformes les étudiants n'en veulent pas… Une inquiétante illustration de la puissance idéologique de l'EN, comme l'avait dit christophe il faut attendre au moins une génération pour que les valeurs libérales triomphent en France. N'oubliez pas que ce syndicat ne représente aucunement la majorité des étudiants.
xiii Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 Je ne comprendrai décidément jamais l'attitude des étudiants de fac. Bien sûr, on est tous un peu altruiste et on a des idéaux à défendre, la politique est une passion, je ne le conteste pas c'est tout à fait légitime. Mais même sans être individualiste, il me semble qu'il y a toujours une part d'égoïsme et de défense d'intérêts personnels en nous, je ne comprend pas pourquoi ces étudiants s'entêtent à défendre un système qui les mène droit au mur… Individuellement ils ont tout à gagner avec une autonomie des établissements, certes ça va créer une hiérarchie des facs et certains y gagneront plus que d'autres, mais le blem c'est que même dans des facs "réputées" qui devraient sortir gagnantes de ces réformes les étudiants n'en veulent pas… Une inquiétante illustration de la puissance idéologique de l'EN, comme l'avait dit christophe il faut attendre au moins une génération pour que les valeurs libérales triomphent en France. la réforme des facs c'est la fin du glandage, donc c'est normal que pas tout le monde soit pour.
vincponcet Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 N'oubliez pas que ce syndicat ne représente aucunement la majorité des étudiants. Comme tous les syndicats institués par la puissance publique. L'UNEF est quand même majoritaire dans toutes les instances de l'université. En lisant entre les lignes, je pense comprendre que ce que redoutent les syndicats, c'est que la réforme proposée laisse moins de place aux conseils "représentatifs", donc la place des différents syndicats. Résultat, globalement, les syndicats profs/élèves/administratifs sont plutôt contre, et les présidents d'université sont plutôt pour (ils y gagnent en autonomie du CA, càd des différents syndicats, car un président d'université, dans les faits, est un gérant nommmé par les syndicats, ce n'est pas du tout un dirigeant). à ce propos, il faut se rendre compte à quel point l'université française est totalement soviétisée (depuis la loi Faure de 1968, renforcé par la loi Savary de 1984) http://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_universitaire Pour vous donner envie, voici le sommaire de l'article wikipédia traitant des organes de décision dans une université # 1 Les conseils « centraux » * 1.1 Le conseil d'administration (CA) * 1.2 Le conseil des études et de la vie universitaire (CEVU) * 1.3 Le conseil scientifique (CS) # 2 Le conseil d'UFR (ou conseil de gestion) # 3 Le conseil d'institut ou d'école faisant partie d'une université (art. L.713.9 du code de l'éducation) # 4 Autres conseils * 4.1 Le Conseil de la documentation * 4.2 Le Comité d’hygiène et de sécurité * 4.3 La Commission paritaire d’établissement * 4.4 Commissions diverses vu le niveau de soviétisation poussée dans laquelle se trouvent les universités, il faudrait surtout les laisser crever et permettre l'ouverture de nouvelles qui partiront sur des bases saines.
Ash Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 la réforme des facs c'est la fin du glandage, donc c'est normal que pas tout le monde soit pour. Mais tout le monde ne glande pas. Les étudiants dans leur majorité n'aiment pas non plus donner à ceux qui ne méritent pas. Ils n'ont seulement pas de porte-voix quand les syndicats gauchistes ont tous les journaleux à leurs pieds.
Nico Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 la réforme des facs c'est la fin du glandage, donc c'est normal que pas tout le monde soit pour. Surtout pour ceux qui veulent toucher la sécu de la sorte !
Matthieu_LC Posté 20 juin 2007 Signaler Posté 20 juin 2007 les diplomes des grandes écoles ont beaucoup de valeur je parlais des diplomes obtenus à l'université. L'UNEF est dans les instances parce qu'ils ont recueilli le plus de suffrages lors d'élections étudiantes où la participation est environ de 5%, d'ailleurs je me suis toujours demandé comment on pouvait considérer qu'un étudiant est compétent en terme de développement d'une université, programme pédagogique, sélection des dépenses, recrutement et concours pour le recrutement des profs, etc. (je précise que je suis moi même étudiant)
h16 Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 je parlais des diplomes obtenus à l'université. L'UNEF est dans les instances parce qu'ils ont recueilli le plus de suffrages lors d'élections étudiantes où la participation est environ de 5%, d'ailleurs je me suis toujours demandé comment on pouvait considérer qu'un étudiant est compétent en terme de développement d'une université, programme pédagogique, sélection des dépenses, recrutement et concours pour le recrutement des profs, etc. (je précise que je suis moi même étudiant) Il ne l'est pas. N'ayant en général pas eu de contact avec la vie en entreprise (je ne parle pas d'aller épépiner des groseilles ou de ramasser des melons), sa vision du marché du travail est généralement un peu biaisé par les "on-dit" qu'il aura pu capter. Et comme les "on-dit" sont le plus souvent broadcastés par les média et les syndicats locaux (gauche & ultragauche), le biais est d'autant plus important. Attention : ce n'est pas à dire qu'il n'y a aucun étudiant capable d'appréhender ces réalités de marché et capables de faire des choix éclairés quant à leur carrière ou leur diplôme, mais simplement force est de constater que si la majorité d'entre eux s'engouffre dans les filières déjà surbondées, c'est bien parce que justement ils n'ont pas une vision claire de ce qui les attend à la fin…
0100011 Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 vu le niveau de soviétisation poussée dans laquelle se trouvent les universités, il faudrait surtout les laisser crever et permettre l'ouverture de nouvelles qui partiront sur des bases saines. En fait cette présentation "soviétique" de l'université n'a de réalité que théorique. Vu de l'intérieur c'est beaucoup plus anarchiste qu'on pourrait le penser. En gros ce sont les discussions entre deux portes qui font les choses, les CA etc ne sont là que pour entériner officiellement des décisions qui sont prises de manières informelles dans des endroits impossibles à situer et pas forcément par les responsables officiels. Ca présente des avantages (contournement d'une administration tatillonne) mais aussi de gros inconvénients (la construction de fiefs). Mais c'est un bon model d'anarchie auto-organisée d'un certain point de vue…
h16 Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Je crois que tu idéalises un peu. Compte-tenu de l'absence réelle d'autonomie des budgets, des programmes, des diplômes, des certifications, etc… dans une université, si l'anarchie auto-organisée consiste à déterminer de façon spontanée où sera placée la machine à café, c'est un peu ridicule, non ?
0100011 Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Je crois que tu idéalises un peu. Compte-tenu de l'absence réelle d'autonomie des budgets, des programmes, des diplômes, des certifications, etc… dans une université, si l'anarchie auto-organisée consiste à déterminer de façon spontanée où sera placée la machine à café, c'est un peu ridicule, non ? Effectivement le budget "tombe du ciel" en quelques sortes mais par exemple pour le développement de filières, le recrutement (par le fléchage des postes), le contenu des enseignements, les financements spécialisés (selon la politique scientifique de l'université) etc c'est bien comme ça que ça se passe. C'est légèrement plus que la machine à café crois moi.
h16 Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Tant mieux, mais je ne suis pas convaincu devant le peu de résultats obtenus.
Largo Winch Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Tant mieux, mais je ne suis pas convaincu devant le peu de résultats obtenus. Kassad décrit très bien le fonctionnement des universités. Dans les faits, les trois instances universitaires (CA, CEVU et CS) ne sont, la plupart du temps, que des chambres d'enregistrement. La bureaucratie est constamment contournée. Les filières, diplômes, contenus des cours sont définis à la base et non au ministère. Il n'existe aucun programme - et heureusement, ce ne serait plus du tout une université, sinon… Que les résultats ne soient pas toujours très convaincants, c'est justement le résultat de cette liberté totale. Les formations et diplômes peuvent par exemples être définis par 2-3 profs dans leur coin, en fonction de leur propres préoccupations, de leurs envies, sans tenir compte des besoins de marché, des attentes des étudiants, etc. Ce qui me fait dire d'ailleurs qu'il faut à mon avis se méfier de projets de loi d'autonomie des universités. Donner encore plus d'autonomie sans son complément indispensable qui est la responsabilisation, cela peut donner des choses catastrophiques. Concernant le rôle des syndicats étudiants dans l'organisation et la gestion de l'université, dans les faits, il n'est que symbolique. Et, bien évidemment, ils n'interviennent pas dans le recrutement des profs.
Apollon Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Ils sont très bien ces conseils, ils ne servent à rien et les éternels contestataires ne peuvent plus réclamer leur instauration. Concrètement dans un conseil d'UFR, tout est préparé à l'avance et le vote consiste en "Qui n'est pas d'accord ? Personne donc vote pour à l'unanimité"
0100011 Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Ils sont très bien ces conseils, ils ne servent à rien et les éternels contestataires ne peuvent plus réclamer leur instauration. Concrètement dans un conseil d'UFR, tout est préparé à l'avance et le vote consiste en "Qui n'est pas d'accord ? Personne donc vote pour à l'unanimité" Dans le notre c'est plutôt : "qui vote contre" un blanc de 3 sec au moins, "qui s'abstient" re-blanc de 3 sec, "bon la motion est adoptée à l'unanimité". C'est clair que tout se fait avant, ailleurs et pas forcément par les représentants de l'UFR…
LaFéeC Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 La sélection devrait se faire dès l'entrée en fac, ça éviterait au con-tribuable de payer pour rien.
Jesrad Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 La sélection devrait se faire dès l'entrée en fac, ça éviterait au con-tribuable de payer pour rien. Et à des gens comme moi, qui se retrouvent ingé en télécoms et réseaux, de perdre leur temps et devenir ce qu'ils auraient toujours dû: artisans.
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