Patrick Smets Posté 26 juin 2007 Signaler Posté 26 juin 2007 Je ne vois pas de raison qu'il y ait une sélection de ce type dans le monde politique. Par contre, je sens confusément un lien avec l'exercice d'une domination affichée.
Ronnie Hayek Posté 26 juin 2007 Signaler Posté 26 juin 2007 Je ne vois pas de raison qu'il y ait une sélection de ce type dans le monde politique.Par contre, je sens confusément un lien avec l'exercice d'une domination affichée. Je pense que c'est plutôt un phénomène assez récent, mais c'est à vérifier.
Rincevent Posté 26 juin 2007 Signaler Posté 26 juin 2007 Je n'irais jamais dire de mal d'Alain Madelin, c'est le seul qui a fait de réels efforts pour promouvoir le libéralisme en France ces 30 dernières années. En revanche, pour ce que j'ai pu en voir, que ce soit DL ou les Cercles Libéraux, ça ne respire pas particulièrement la jeunesse dans les rangs. En outre, si ses articles ont toujours été d'une grande qualité, leur défaut, c'est qu'ils ne s'adressent qu'à une frange plutôt restreinte de l'électorat. Comment faire progresser une idée si on ne la rend pas intelligible au plus grand nombre? Comme d'habitude, A force, il faudra que je ménage mon dos. Quant à la propagation des idées, il existe deux types de moyens, qui nécessitent des moyens et des vecteurs tout à fait différents : la propagande (inculquer de nombreuses idées à peu de personnes) et l'agitation (inculquer une idée à une masse de personnes). La formation des jeunes dans les partis politiques, comme la plus grande partie de l'action libérale en France, tient davantage de la première. Je ne vois pas de raison qu'il y ait une sélection de ce type dans le monde politique. Je dirais que le processus à l'oeuvre est une subtile alliance entre sélection adverse et prophétie autoréalisatrice. Quelques canards boiteux font parler d'eux et dégradent l'image de la politique. Ergo, de moins en moins de personnes - et encore moins de personnes de qualité, ou libérales - vont être attirés par la politique, généralement au son du "tous pourris". Donc, la classe politique va de plus en plus se remplir d'éléments doués pour rien d'autre (donc qui feront tout pour garder leur mandat) ou intéressés par les possibilités de corruption dont tout le monde parle tant. Et l'image de la classe politique se dégradera, et ça empirera.
Jesrad Posté 27 juin 2007 Signaler Posté 27 juin 2007 Quelques canards boiteux font parler d'eux et dégradent l'image de la politique. Ergo, de moins en moins de personnes - et encore moins de personnes de qualité, ou libérales - vont être attirés par la politique, généralement au son du "tous pourris". Donc, la classe politique va de plus en plus se remplir d'éléments doués pour rien d'autre (donc qui feront tout pour garder leur mandat) ou intéressés par les possibilités de corruption dont tout le monde parle tant. Et l'image de la classe politique se dégradera, et ça empirera. Tu rigoles ? À l'heure actuelle les politiciens sont des demi-dieux pour les français qui votent pour eux.
LaFéeC Posté 27 juin 2007 Signaler Posté 27 juin 2007 J'aurais toujours une pensée pour Madelin, mon seul et unique meeting politique, c'était lui. D'ailleurs, il me semble que c'est sur le forum des jeunes avec Madelin que Fabrice et moi avons fait connaissance, puis qu'il a créé ce forum.. Nostalgie, quand tu nous tiens…
Patrick Smets Posté 27 juin 2007 Signaler Posté 27 juin 2007 Il était grand, il était beau, Il sentait bon le sable chaud, Mon parlementaire !
Harald Posté 27 juin 2007 Signaler Posté 27 juin 2007 Quelques canards boiteux font parler d'eux et dégradent l'image de la politique. Ergo, de moins en moins de personnes - et encore moins de personnes de qualité, ou libérales - vont être attirés par la politique, généralement au son du "tous pourris". Donc, la classe politique va de plus en plus se remplir d'éléments doués pour rien d'autre (donc qui feront tout pour garder leur mandat) ou intéressés par les possibilités de corruption dont tout le monde parle tant. Et l'image de la classe politique se dégradera, et ça empirera. Le problème, c'est que ce phénomène est largement amplifié par la décentralisation à la française. Les présidents de conseils généraux, régionaux, les députés-maires tiennent en général les fédérations (et/ou font la pluie et le beau temps dans leur fief) et veillent tout particulièrement à évincer les individus brillants ou tout simplement compétents de manière à ce que leur médiocrité n'apparaisse pas aux yeux de l'électorat.
Rincevent Posté 27 juin 2007 Signaler Posté 27 juin 2007 Tu rigoles ?À l'heure actuelle les politiciens sont des demi-dieux pour les français qui votent pour eux. Pour la plupart des français, toutefois, "politique" est devenu synonyme de mauvaise foi, de corruption et plus généralement de "j'en ai rien à foutre de ce truc chiant". Seuls restent motivés les fanatiques et ceux qui peuvent y trouver un intérêt directement personnel. Parler aux gens, rien de tel pour jauger le zeitgeist. Le problème, c'est que ce phénomène est largement amplifié par la décentralisation à la française. Les présidents de conseils généraux, régionaux, les députés-maires tiennent en général les fédérations (et/ou font la pluie et le beau temps dans leur fief) et veillent tout particulièrement à évincer les individus brillants ou tout simplement compétents de manière à ce que leur médiocrité n'apparaisse pas aux yeux de l'électorat. Mon dos, bordel !
pankkake Posté 27 juin 2007 Signaler Posté 27 juin 2007 Pour la plupart des français, toutefois, "politique" est devenu synonyme de mauvaise foi, de corruption et plus généralement de "j'en ai rien à foutre de ce truc chiant". Seuls restent motivés les fanatiques et ceux qui peuvent y trouver un intérêt directement personnel. Tout à fait, je viens encore de la constater. Les gens qui croient encore à la politique sont les plus fanatiques.
Jesrad Posté 27 juin 2007 Signaler Posté 27 juin 2007 Pour la plupart des français, toutefois, "politique" est devenu synonyme de mauvaise foi, de corruption et plus généralement de "j'en ai rien à foutre de ce truc chiant". Oh, oui, certes Ça fait partie du côté "démiurges" des politiciens. Mais ça n'empêche pas les gens de les invoquer pour autant, un peu comme les Romains sacrifiant à des Dieux colériques, vénaux, jaloux, menteurs, etc…
Rincevent Posté 27 juin 2007 Signaler Posté 27 juin 2007 Oh, oui, certes Ça fait partie du côté "démiurges" des politiciens. Mais ça n'empêche pas les gens de les invoquer pour autant, un peu comme les Romains sacrifiant à des Dieux colériques, vénaux, jaloux, menteurs, etc… Looooool. Je pense plutôt que ce ne sont pas les mêmes : ceux dont je parle forment la majorité silencieuse, et ceux dont tu parles forment les minorités vociférantes, qui arrivent à faire reprendre leurs discours par la première grâce au matraquage médiatique. Il y a là une contradiction intéressante à exploiter.
Jesrad Posté 28 juin 2007 Signaler Posté 28 juin 2007 À m'n'avis tu te berces d'illusions si tu penses qu'il y a une majorité de gens qui n'ont pas tendance à excuser instinctivement les défauts de quelque politicien, que ce soit au niveau national ou local. Partout où je vais, même ceux qui disent qu'ils ont horreur de la politique et ne font confiance à aucun de ces gens ont quand même "leur" politicien. Même moi j'ai cette fichue tendance, mais je me soigne
Simon Ovronnaz Posté 28 juin 2007 Signaler Posté 28 juin 2007 Pour la plupart des français, toutefois, "politique" est devenu synonyme de mauvaise foi, de corruption et plus généralement de "j'en ai rien à foutre de ce truc chiant". Seuls restent motivés les fanatiques et ceux qui peuvent y trouver un intérêt directement personnel. Parler aux gens, rien de tel pour jauger le zeitgeist. Je constate moi aussi dans mon entourage que les seuls qui s'interessent réellement à la politique sont des étatolatres malsains qui ont plein la bouche des mots tel que "participation", "citoyenneté" ou "solidarité" à baver pour justifier les pires dérives totalitaires C'est quoi le "zeitgeist"?
Patrick Smets Posté 29 juin 2007 Signaler Posté 29 juin 2007 Tiens, il y a Largo qui a ramené un copain…
roubachov Posté 4 janvier 2008 Signaler Posté 4 janvier 2008 Cela vient du fait de son habitude ne jamais regarder dans les yeux ses interlocuteurs ou ceux à qui il sert la main. Du moins c'est l'explication que j'ai lu à l'époque où il roulait aux côtés de Chirac. A propos du papa supposé de la pornostar Rita Foltoyano (cf. un post précédent ), lire le rapide portrait-charge qu'en dresse Giesbert dans la Tragédie du Président: "(Chirac) sait bien que cet homme est une blague, une vieille blague. Il a beau déambuler et gesticuler, il est tout sauf électoral, avec sa voix de scie et ses lubies idéologiques." Ce jugement un peu à l'emporte pièce est franchement injuste car Madelin a introduit une grande bouffée de fraicheur dans le débat politique français, au début des années 80, par ses bouquins du style: "L'Ecole à la carte". Il est clair que les historiens se souviendront moins des trois portefeuilles ministériels qu'il occupa entre 1986 et 1995 que de son apport demeuré sans rival au renouveau du libéralisme en France. Du reste, la formation politique qu'il a fondée aura été la première depuis le Second Empire à contenir dans son appelation le qualificatif de "libéral" (avec un succès … mitigé, j'en conviens certes ).
Sekonda Posté 4 janvier 2008 Signaler Posté 4 janvier 2008 Il est aussi Président du Conseil de fondation du Fond de solidarité numérique. http://www.dsf-fsn.org/cms/content/view/17/51/lang,fr/
Alxandr Posté 5 janvier 2008 Signaler Posté 5 janvier 2008 J'ai entendu Madelin à quelques reprises le matin sur BFM entre 9h et 10h je crois, en fin d'année 2007. Mais il n'a pas particulièrement brillé (disons qu'on savait pourquoi il était là et ce qu'il allait défendre). Je conserve toutefois une estime pour ce que le bonhomme a apporté à la classe politique. C'est rafraichissant de trouver de temps en temps parmi les politiques des gens qui défendent fermement leurs valeurs (et pas des mous opportunistes à la Chirac), même s'ils ne les défendent pas au mieux…
roubachov Posté 5 janvier 2008 Signaler Posté 5 janvier 2008 Je conserve toutefois une estime pour ce que le bonhomme a apporté à la classe politique. C'est rafraichissant de trouver de temps en temps parmi les politiques des gens qui défendent fermement leurs valeurs (et pas des mous opportunistes à la Chirac), même s'ils ne les défendent pas au mieux… Tout à fait d'accord. Le pire d'ailleurs, c'est que bien souvent, ce sont les mandataires qui portent des idées qui sont considérés comme n'"ayant pas de sens politique". Voilà d'ailleurs une expression qui m'exaspère; en gros, "avoir du sens politique", c'est être prêt, continuellement, à brûler aujourd'hui ce que l'on a adoré hier, à retourner sa veste, voire à défendre l'indéfendable. Comme disait l'autre, l'homme d'Etat pense à la prochaine génération tandis que le politichien (pour paraphraser le Général) pense à la prochaine élection. Madelin appartenait certainement à la première catégorie.
Calembredaine Posté 5 janvier 2008 Signaler Posté 5 janvier 2008 J'ai entendu Madelin à quelques reprises le matin sur BFM entre 9h et 10h je crois, en fin d'année 2007. Mais il n'a pas particulièrement brillé (disons qu'on savait pourquoi il était là et ce qu'il allait défendre). C'est tout de même agréable à entendre, BFM est la seule radio française à évoquer le libéralisme sans le diaboliser.
Alxandr Posté 5 janvier 2008 Signaler Posté 5 janvier 2008 C'est tout de même agréable à entendre, BFM est la seule radio française à évoquer le libéralisme sans le diaboliser. Oui mais BFM est surtout la tribune à Sarko, mon cher Rocou !!! Enfin ce n'est pas la seule…
Ronnie Hayek Posté 5 janvier 2008 Signaler Posté 5 janvier 2008 Comme disait l'autre, l'homme d'Etat pense à la prochaine génération tandis que le politichien (pour paraphraser le Général) pense à la prochaine élection. Le politichien court après les niches, mais se prend de temps en temps une gamelle.
Alxandr Posté 5 janvier 2008 Signaler Posté 5 janvier 2008 Le politichien court après les niches, mais se prend de temps en temps une gamelle. …Quand il ne devient pas un sac à vilaines puces ou à polies tiques…
Rincevent Posté 5 janvier 2008 Signaler Posté 5 janvier 2008 C'est tout de même agréable à entendre, BFM est la seule radio française à évoquer parfois le libéralisme sans le diaboliser. Voilà, c'est mieux comme ça.
calypso Posté 5 janvier 2008 Signaler Posté 5 janvier 2008 Je l'ai vu il y a quelques mois dans une émission TV ( laquelle?) où il évoquait ses nouvelles occupations…il me semble qu'il était question d'études démographiques, notamment du phénomène de l'allongment de la durée de la vie ( qu'il était déjà l'un ses seuls à évoqier voici quelques années, lorsqu'on abordait les questions des retraites etc… Il a été très mal entouré à DL…Il suffit de voir ce que sont devenus les rares qui l'avaient "soutenu" aux Présidentielles de 2002 : Novelli, et surtout Goulard qui a totalement retourné sa veste et qui s'affiche comme Villepiniste ( probablement sans plus de conviction que lorsqu'il se déclarait "libéral" son seul but étant maintenant de nuire à Sarkozy) C'est tout de même triste que personne n'ait repris son flambeau…Mais sans doute un peu sa faute aussi? Trop "cavalier seul" ou vraiment imbuvable? N'empêche que pas mal de ses idées de 2002 ont été reprises par Sarkozy ( et même les autres candidats) et sont maintenant bien passées dans l'opinion publique ( les questions démographiques et leurs conséquences économiques et sociales , la suppression de la carte scolaire, l'accession à la propriété pour les locataires d'HLM, la nécessité de réformer la justice etc…) Ma présence sur ce forum comme celle de LaFéeC fut la conséquence de mon adhésion à la candidature de Madelin en 2002. Je ne l'oublie pas.
LaFéeC Posté 6 janvier 2008 Signaler Posté 6 janvier 2008 Je l'ai vu il y a quelques mois dans une émission TV ( laquelle?) où il évoquait ses nouvelles occupations…il me semble qu'il était question d'études démographiques, notamment du phénomène de l'allongment de la durée de la vie ( qu'il était déjà l'un ses seuls à évoqier voici quelques années, lorsqu'on abordait les questions des retraites etc…Il a été très mal entouré à DL…Il suffit de voir ce que sont devenus les rares qui l'avaient "soutenu" aux Présidentielles de 2002 : Novelli, et surtout Goulard qui a totalement retourné sa veste et qui s'affiche comme Villepiniste ( probablement sans plus de conviction que lorsqu'il se déclarait "libéral" son seul but étant maintenant de nuire à Sarkozy) C'est tout de même triste que personne n'ait repris son flambeau…Mais sans doute un peu sa faute aussi? Trop "cavalier seul" ou vraiment imbuvable? N'empêche que pas mal de ses idées de 2002 ont été reprises par Sarkozy ( et même les autres candidats) et sont maintenant bien passées dans l'opinion publique ( les questions démographiques et leurs conséquences économiques et sociales , la suppression de la carte scolaire, l'accession à la propriété pour les locataires d'HLM, la nécessité de réformer la justice etc…) Ma présence sur ce forum comme celle de LaFéeC fut la conséquence de mon adhésion à la candidature de Madelin en 2002. Je ne l'oublie pas. Mon premier (et dernier) meeting Et mes premières déceptions, les "notables" de DL, les manoeuvres à la création de l'UMP…
roubachov Posté 6 janvier 2008 Signaler Posté 6 janvier 2008 Et mes premières déceptions, les "notables" de DL, les manoeuvres à la création de l'UMP… C'est dans ce genre de situation qu'on comprend que les libéraux auto-proclamés sont en fait les descendants des modérés style Flandin ou Laniel: autrement dit, des notables locaux qui n'ont jamais lu ni Tocqueville ni Hayek mais qui sont en revanche très à l'aise dans les combines et les manoeuvres de couloir.
vincponcet Posté 6 janvier 2008 Signaler Posté 6 janvier 2008 A propos du papa supposé de la pornostar Rita Foltoyano (cf. un post précédent ), lire le rapide portrait-charge qu'en dresse Giesbert dans la Tragédie du Président:"(Chirac) sait bien que cet homme est une blague, une vieille blague. Il a beau déambuler et gesticuler, il est tout sauf électoral, avec sa voix de scie et ses lubies idéologiques." Ce jugement un peu à l'emporte pièce est franchement injuste car Madelin a introduit une grande bouffée de fraicheur dans le débat politique français, au début des années 80, par ses bouquins du style: "L'Ecole à la carte". Il est clair que les historiens se souviendront moins des trois portefeuilles ministériels qu'il occupa entre 1986 et 1995 que de son apport demeuré sans rival au renouveau du libéralisme en France. Du reste, la formation politique qu'il a fondée aura été la première depuis le Second Empire à contenir dans son appelation le qualificatif de "libéral" (avec un succès … mitigé, j'en conviens certes ). je n'ai pas compris le rapport entre madelin et rita. Tu peux m'expliquer ?
Librekom Posté 7 janvier 2008 Signaler Posté 7 janvier 2008 Quelques canards boiteux font parler d'eux et dégradent l'image de la politique. Tu penses à Freeman ?
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