Taranne Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Affaire Rushdie: appel au meurtre et protestations au Pakistan, Londres est "désolé" agrandir la photo ISLAMABAD (AFP) - L'anoblissement de Salman Rushdie par la reine d'Angleterre a encore entraîné mercredi au Pakistan des manifestations anti-britanniques et un appel au meurtre de l'écrivain, tandis que Londres s'est dit "désolé" pour ceux qui avaient pu se sentir offensés. Environ 300 femmes islamistes portant la burqa ont manifesté devant le Parlement à Islamabad contre le titre de chevalier octroyé par Elisabeth II à l'auteur des "Versets sataniques". agrandir la photo "Ce n'est pas un écrivain célèbre. Pourquoi s'est-il vu conférer un titre aussi rare? C'est vraiment une décision contre les musulmans", a protesté Samia Raheel Qazi, député du parti fondamentaliste Jamaat-e-Islami. Comme depuis trois jours, trois cents personnes ont brûlé des effigies de Rushdie le "blasphémateur" à Karachi (sud) et des centaines ont mis le feu à des drapeaux britanniques à Multan (centre). agrandir la photo Depuis qu'a éclaté la nouvelle "affaire Rushdie", dix-huit ans après la publication des "Versets sataniques", les tensions diplomatiques sont montées d'un cran entre, d'un côté le Pakistan et l'Iran, de l'autre la Grande-Bretagne. Islamabad et Téhéran avaient protesté auprès des ambassadeurs britanniques et Londres avait exprimé sa "profonde inquiétude" après des propos incendiaires d'un ministre pakistanais justifiant des attentats suicide. Mercredi, la ministre britannique des Affaires étrangères, Margaret Beckett, s'est dite "évidemment désolée pour les gens qui ont pris très à coeur cet honneur". Peu auparavant, son collègue de l'Intérieur, John Reid, avait assuré que Londres ne présenterait pas d'excuses. Salman Rushdie, d'origine indienne, a passé des années dans la clandestinité après avoir été "condamné à mort" par une fatwa lancée en 1989 par le fondateur de la République islamique d'Iran, l'ayatollah Khomeiny, à cause des "Versets sataniques". Mercredi à Islamabad, un fondamentaliste pakistanais a réclamé son assassinat. "Salman Rushdie mérite d'être tué et quiconque en a le pouvoir doit le tuer", a affirmé Abdul Rashid Ghazi, dirigeant de la Mosquée Rouge. "Si le gouvernement demande une coopération en la matière, nous sommes prêts", a-t-il promis. La presse locale a jeté de l'huile sur le feu. Pour The News, l'octroi du titre "Sir" à Rushdie ridiculise les efforts pour lutter contre l'islamisme. "La décision de la Grande-Bretagne (…) est l'une de ces folies inexplicables destinée, semble-t-il, à rassembler les forces de l'extrémisme dans ce monde dangereusement instable", selon le journal. Le Pakistan est un pays de 160 millions d'habitants, surtout sunnites. Leur président Pervez Musharraf est un allié des Occidentaux dans la "guerre contre le terrorisme", malgré l'opposition de courants islamistes. "Le Pakistan bataille en interne pour justifier son rôle dans la 'guerre contre le terrorisme'. La décision de Sa Majesté ne peut que rendre la tâche plus ardue", a accusé The News. Pour le journal Nawa-i-Waqt, c'est une conspiration de l'Occident pour diffamer les musulmans. La colère a gagné la Malaisie, pays d'Asie du Sud-Est peuplé de 65% de musulmans. Réunis devant l'ambassade de Grande-Bretagne à Kuala Lumpur, une vingtaine de militants du Parti islamique pan-malaisien (opposition) ont crié "Grande-Bretagne et Rushdie, allez en enfer !". Dans un mémorandum remis à l'ambassadeur, ils ont exigé qu'"au nom de la paix et du respect mutuel, la distinction soit retirée et (que) le gouvernement britannique prenne ses distances avec un provocateur comme Salman Rushdie". En Afghanistan, les talibans ont demandé mardi que la Grande-Bretagne "présente ses excuses aux musulmans". La France a condamné "toute menace" contre un écrivain et rappelé son attachement aux "libertés de conscience et d'expression". source On peut tout de même se demander à quoi pensait le gouvernement britannique lorsqu'ils ont décidé d'anoblir Rushdie… Ils croyaient sincèrement que ça allait passer comme une lettre à la poste? De même, connaissant les opinions politiques de Rushdie qui ne doivent certainement pas faire de lui un monarchiste forcené, on s'interroge sur les raisons qui l'ont poussé à accepter ce titre. Enfin bon, il semble bien que ce soit reparti pour un tour: Des écrivains se mobilisent pour Sir Salman Rushdie Reuters 20.06.07 | 17h57 ar Mike Collett-White LONDRES (Reuters) - Des écrivains se mobilisent en faveur de Salman Rushdie, l'auteur controversé des "Versets sataniques" dont l'anoblissement samedi par la reine d'Angleterre suscite la colère dans une partie du monde musulman, notamment en Iran et au Pakistan. Ebrahim Rahimpour, directeur des affaires d'Europe occidentale au ministère iranien des Affaires étrangères, a estimé que l'honneur accordé à Rushdie était "un exemple flagrant de l'hostilité anti-islamique". Mohammad Ejaz-ul-Haq, ministre pakistanais des Affaires religieuses, a demandé que le titre de "chevalier" soit retiré au romancier et que Londres présente ses excuses à tous les musulmans. En Afghanistan, les insurgés taliban ont également exprimé leur colère contre "l'apostat" et dénoncé "le nouvel affront fait à l'islam par les infidèles". Des manifestations se sont produites mercredi en Malaisie et au Pakistan, où un chef religieux radical, Abdul Rashid Ghazi, a "condamné à mort" Rushdie dans un communiqué publié à Islamabad. Dans la ville de Multan, dans le centre du Pakistan, 300 manifestants ont crié "mort à Rushdie", "mort à la reine d'Angleterre" et brûlé un drapeau britannique. En Malaisie, une trentaine de militants islamistes se sont rassemblés devant l'ambassade de Grande-Bretagne à Kuala Lumpur. UN GÉANT DE LA LITTERATURE ? Vice-présidente de la branche britannique de l'association internationale des écrivains PEN, la romancière Lisa Appignanesi a critiqué la réaction des autorités iraniennes et a présenté Rushdie comme "le Dickens de notre époque" . "Les journalistes, écrivains et universitaires qui croupissent dans les geôles iraniennes sont la preuve de l'intolérance d'un régime qui n'admet aucune forme de désaccord", écrit-elle dans un communiqué publié sur le site internet de l'organisation. "La plupart des musulmans de Grande-Bretagne ne veulent vraiment pas de cet islam-là", ajoute-t-elle. La publication des "Versets sataniques" en 1988 avait provoqué une vague de violence dans de nombreux pays musulmans. Rushdie a dû vivre neuf ans dans la clandestinité à la suite d'une "fatwa" lancée par l'Iran de l'ayatollah Khomeini. Pour l'écrivain britannique Hari Kunzru, il est "absurde" de penser que l'anoblissement de Rushdie par la reine Elizabeth "est une insulte délibérée" envers les musulmans. "La véritable insulte, c'est l'ignorance et la paranoïa de dirigeants qui se sentent tellement menacés par un romancier qu'ils réclament sa mort." Les réactions dans plusieurs pays musulmans ont relancé le débat sur les limites de la liberté d'expression des artistes, qui avait été très vif au moment de l'affaire des caricatures du prophète Mahomet parues dans la presse danoise en 2005. "Comme personnalité culturelle, on peut discuter des mérites de Salman Rushdie, mais de toute façon nous défendrons le droit du gouvernement à l'honorer et le droit de cet écrivain à accepter cet honneur", écrit mercredi le quotidien londonien The Independent. Pour le Daily Mail, le romancier britannique d'origine indienne est "indigne" de l'honneur qui lui a été fait. "On peut dire beaucoup de choses sur Rushdie mais parler à propos de lui de 'géant de la littérature', c'est une plaisanterie", juge le quotidien, qui estime que le romancier, qui a eu 60 ans cette semaine, aurait dû refuser d'être fait chevalier par la reine. Le ministère iranien des Affaires étrangères a convoqué mardi l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Téhéran pour protester contre l'anoblissement de Rushdie, considéré comme une "provocation". Le représentant du Royaume-Uni à Islamabad a également été convoqué au ministère pakistanais des Affaires étrangères qui lui a fait part de son incompréhension. source
José Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Tiens… par contre, personne ne s'énerve pourtant quand Abdallah reçoit la Toison d'or de Juan Carlos.
Invité jabial Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 La seule chose que je trouve choquante dans cette histoire, c'est l'absence de protestation diplomatique alors qu'un ministre d'un Etat avec lequel le Royaume-Uni est en relation vient ni plus ni moins d'appeler à la guerre contre eux.
Ronnie Hayek Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Tiens… par contre, personne ne s'énerve pourtant quand Abdallah reçoit la Toison d'or de Juan Carlos. C'est dans Tintin et le Mystère de la Toison d'Or ?
Ronnie Hayek Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Tu ne te reposes jamais, Ronnie ? Attends, attends, voici enfin toute la vérité sur le contentieux qui oppose le Pakistan à Rushdie: (Le cinéma pakistanais) contient au moins un bijou tourné en 1990, International Gorillay (pour « guérilla », il ne s’agit pas en l’espèce d’une histoire de gorille globe-trotter).Le Pakistan y est menacé par un fou dangereux qui voudrait y implanter des discothèques et des casinos. Une fois que « le bastion de l’islam moderne » sera tombé en ruine, le reste du Moyen Orient s’écroulera. L’arme du fou est un livre dont il torture ses victimes en lisant quelques passages. Le nom du fou ? Salman Rushdie. Trois gros Pakistanais moustachus entreprennent donc un Djihad. En effet, le gamin de l’un d’entre eux a été battu à mort par les sbires sionistes de Rushdie parce qu’il refusait de lire Les Versets sataniques. Parmi les ruses pour infiltrer l’ennemi, le trio se camoufle même en se déguisant en Batman. Une fois parvenu dans la forteresse de Rushdie (sic), les choses se régleront d’elles-mêmes, vu que Rushdie est foudroyé par quatre exemplaires du Coran qui tournoient autour de lui. (in François Kahn, Encyclopédie du cinéma nanar, Grancher, pp. 110-111 - encore merci à l'ami Velodeus ! )
Taranne Posté 21 juin 2007 Auteur Signaler Posté 21 juin 2007 La seule chose que je trouve choquante dans cette histoire, c'est l'absence de protestation diplomatique alors qu'un ministre d'un Etat avec lequel le Royaume-Uni est en relation vient ni plus ni moins d'appeler à la guerre contre eux. Où ça?
Hakill Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Où ça? Il a dit grosso modo que ce ne serait pas étonnant que des extremistes utilisent cette affaire pour justifier des attaques terroristes en Grande Bretagne.
Taranne Posté 21 juin 2007 Auteur Signaler Posté 21 juin 2007 Article PAKISTAN - Rushdie et la folie britannique Le titre de chevalier conféré à Salman Rushdie, le 16 juin, par la reine Elisabeth II, est une folie, estime le quotidien progressiste pakistanais The News. Il ne peut que renforcer la position des extrémistes et entretenir l'idée du choc des civilisations. En décidant d'anoblir Salman Rushdie, la Grande-Bretagne a commis une des ces folies inexplicables qui semblent conçues pour rallier les forces de l'extrémisme dans notre monde dangereusement instable. Cette décision va probablement relancer la frénésie qui avait suivi la publication des Versets sataniques en 1988 – la fatwa lancée par l'ayatollah Khomeiny contre l'auteur et les débordements de pharisaïsme occidental qui l'avaient suivie. Espérons que les réactions n'iront pas plus loin que cette colère vis-à-vis d'une décision particulièrement inopportune et insensible. L'Assemblée nationale – rarement un modèle d'harmonie – s'est exprimée d'une seule voix et a fermement condamné cette décision. Le ministère des Affaires étrangères lui a fidèlement emboîté le pas. Dans le feu de l'action, Ijaz-ul-Haq, le ministre des Affaires religieuses, a publié une déclaration chargée d'émotion mais dont la formulation peu habile, relayée dans tous les journaux britanniques, a été interprétée comme un appel aux attentats suicides. Le Pakistan avait déjà du mal à justifier son rôle dans la guerre contre le terrorisme auprès de son opinion et l'honneur fait à Salman Rushdie ne va que lui compliquer la tâche. En effet, les musulmans les plus modérés, qui avaient déjà du mal à s'exprimer dans un milieu en cours de radicalisation rapide, ont été contraints de se retirer dans leur bunker quand la décision est tombée. Quant à ceux, de plus en plus nombreux, que les récents errements des Etats-Unis et de son plus fervent allié ont radicalisés, c'est exactement le genre de munition dont ils avaient besoin. La Grande-Bretagne compte sur son sol un grand nombre de ces éléments égarés qui détiennent un passeport britannique. Les radicaux vont assurément s'en donner à cœur joie. Un homme qui à leurs yeux est uniquement reconnu parce qu'il a décidé d'écrire un livre calomniant l'islam (la qualité de sa prose ne joue manifestement aucun rôle dans le débat) vient d'être officiellement honoré par la Couronne et l'Etat britanniques. Et ceci, à l'heure où le choc des civilisations domine le débat sur les divisions religieuses et où l'Irak et l'Afghanistan notamment monopolisent la une. Si les extrémistes cherchaient des arguments pour accuser l'Occident de mener une guerre contre l'islam, ils n'auraient pu rêver meilleure confirmation de leurs convictions. Les religions, ce qui n'est pas la même chose que leurs adeptes extrémistes, toutes les religions méritent respect et tolérance. Ou alors serait-il plus acceptable d'en calomnier certaines uniquement parce que votre politique étrangère est comme par hasard en conflit avec ses pratiquants ? Comme Priyamvada Gopal [professeur à l'université de Cambridge] l'exprimait si éloquemment dans The Guardian lundi : "Sir Salman… est en partie la création de la fatwa qui a renforcé le 'choc des civilisations' en cours et que George Bush, comme Oussama Ben Laden, trouve si pratique. Poussé dans l'obscurité et le désespoir par le fanatisme, Rushdie a finalement émergé en clignant des yeux dans le soleil de New York peu avant que les tours ne s'effondrent. Son formidable talent littéraire serait désormais déployé au service d'un régime américain qui avait proclamé son propre monopole fondamentaliste sur la signification des mots 'liberté' et 'libération'." Sir Salman honoré pour services rendus à la littérature n'est assurément pas un néoconservateur, mais l'icône d'une tendance plus pernicieuse : ces gens de lettres progressistes qui soucrivent à l'idée que les valeurs humaines, la tolérance et la liberté sont des idées fondamentalement occidentales qui doivent être défendues en tant que telles." On a peut-être là un indice pour expliquer les motifs pervers qui ont poussé Tony Blair à anoblir cet auteur controversé. Jadis personnalité opposée à l'establishment, Salman Rushdie est devenu le chéri de ceux qui se félicitent de l'invasion de l'Irak et de l'Afghanistan, et ainsi l'un des rares intellectuels influents de l'Occident à avoir soutenu les récentes mésaventures de Bush et Blair. The News http://www.courrierinternational.com/artic…p?obj_id=75185#
Rincevent Posté 21 juin 2007 Signaler Posté 21 juin 2007 Attends, attends, voici enfin toute la vérité sur le contentieux qui oppose le Pakistan à Rushdie:(Le cinéma pakistanais) contient au moins un bijou tourné en 1990, International Gorillay (pour « guérilla », il ne s’agit pas en l’espèce d’une histoire de gorille globe-trotter).Le Pakistan y est menacé par un fou dangereux qui voudrait y implanter des discothèques et des casinos. Une fois que « le bastion de l’islam moderne » sera tombé en ruine, le reste du Moyen Orient s’écroulera. L’arme du fou est un livre dont il torture ses victimes en lisant quelques passages. Le nom du fou ? Salman Rushdie. Trois gros Pakistanais moustachus entreprennent donc un Djihad. En effet, le gamin de l’un d’entre eux a été battu à mort par les sbires sionistes de Rushdie parce qu’il refusait de lire Les Versets sataniques. Parmi les ruses pour infiltrer l’ennemi, le trio se camoufle même en se déguisant en Batman. Une fois parvenu dans la forteresse de Rushdie (sic), les choses se régleront d’elles-mêmes, vu que Rushdie est foudroyé par quatre exemplaires du Coran qui tournoient autour de lui. Ah ouais, quand même… Comme quoi la frontière afghano-pakistanaise laisse passer de grosses quantités des productions "bio" afghanes.
Apollon Posté 22 juin 2007 Signaler Posté 22 juin 2007 Selon une lectrice de Rushdie, ses livres sont execellents et pas vraiment blasphémateurs.
h16 Posté 22 juin 2007 Signaler Posté 22 juin 2007 Selon une lectrice de Rushdie, ses livres sont execellents Ca, c'est de l'inforemation.
melodius Posté 22 juin 2007 Signaler Posté 22 juin 2007 Je confirme; je suis un grand fan. Ceci étant, son dernier grand bouquin était "The Moor's Last Sigh". Et il a du mal à écrire des fins.
Libérus Posté 23 juin 2007 Signaler Posté 23 juin 2007 On peut tout de même se demander à quoi pensait le gouvernement britannique lorsqu'ils ont décidé d'anoblir Rushdie… Ils croyaient sincèrement que ça allait passer comme une lettre à la poste?Oui. Tony ne pense qu'à sa prochaine conversion au catholicisme. Ronnie et Mélodius, priez pour lui.De même, connaissant les opinions politiques de Rushdie qui ne doivent certainement pas faire de lui un monarchiste forcené, on s'interroge sur les raisons qui l'ont poussé à accepter ce titre.C'est quand même pas la première fois qu'un socialo se fait annoblir.Attends, attends, voici enfin toute la vérité sur le contentieux qui oppose le Pakistan à Rushdie:(in François Kahn, Encyclopédie du cinéma nanar, Grancher, pp. 110-111 - encore merci à l'ami Velodeus ! )Un peu d'humour de votre part, c'est rare et rafraichissant.En plus si votre fils a égaré son encyclopédie nanar dans votre bibliothèque, tous les espoirs sont permis.Il a dit grosso modo que ce ne serait pas étonnant que des extremistes utilisent cette affaire pour justifier des attaques terroristes en Grande Bretagne.Si une simple jarretelle suffit à justifier un acte terroriste, ou va-t-on ?
Hakill Posté 23 juin 2007 Signaler Posté 23 juin 2007 Si une simple jarretelle suffit à justifier un acte terroriste, ou va-t-on ? On va directement attaquer le Pakistan pour éviter que les terroristes n'agissent, non?
Rincevent Posté 24 juin 2007 Signaler Posté 24 juin 2007 Si une simple jarretelle suffit à justifier un acte terroriste, ou va-t-on ? Là où l'on est déjà.
Taranne Posté 24 juin 2007 Auteur Signaler Posté 24 juin 2007 Oui. Tony ne pense qu'à sa prochaine conversion au catholicisme. Ronnie et Mélodius, priez pour lui. C'est quand même pas la première fois qu'un socialo se fait annoblir. Certes. Mais cela en dit plus sur la soif d'honneur de certains que de la légitimité de la chose.
Ronnie Hayek Posté 24 juin 2007 Signaler Posté 24 juin 2007 Un peu d'humour de votre part, c'est rare et rafraichissant. C'est notoire: je ne plaisante jamais sur ce forum. Je suis un triste sire (oooh, des râbles).
Domi Posté 24 juin 2007 Signaler Posté 24 juin 2007 La colère a gagné la Malaisie, pays d'Asie du Sud-Est peuplé de 65% de musulmans. Réunis devant l'ambassade de Grande-Bretagne à Kuala Lumpur, une vingtaine de militants du Parti islamique pan-malaisien (opposition) ont crié "Grande-Bretagne et Rushdie, allez en enfer !".Dans un mémorandum remis à l'ambassadeur, ils ont exigé qu'"au nom de la paix et du respect mutuel, la distinction soit retirée et (que) le gouvernement britannique prenne ses distances avec un provocateur comme Salman Rushdie". Les passages en gras et en italique sont à comparer entre eux.
Taranne Posté 26 juin 2007 Auteur Signaler Posté 26 juin 2007 Dans la série "je n'ai rien compris aux enjeux mais je l'ouvre quand même": Rushdie, the man they love to hateSurely there’s a difference between careful diplomacy and pandering to extremistsIndia Knight What an extraordinary, if depressingly predictable, fuss about Salman Rushdie’s knighthood. Eighteen years after the fatwa was issued, Ijaz ul-Haq, the Pakistani religious affairs minister, last week told his country’s parliament that “if someone exploded a bomb on Rushdie’s body, he would be right to do so unless the British government apologises and withdraws the ‘sir’ title”. Union Jacks were burnt in Pakistan, with rioters shouting “Kill him!”. If I were Pakistani, I’d be more inclined to riot about the monstrous off-the-scale corruption that riddled my government, and the corrupted version of Islam that brainwashed disenfranchised young men in the madrasahs, but anyway. A spokesman for Iran’s foreign ministry said that to honour “an apostate and one of the most hated figures in the Islamic world” indicated that Britain supported “the insult to Islamic values”. One might respectfully suggest that if people who seek to impose their grotesque distortion of Islam on their unfortunate peoples will insist on making these inane pronouncements, they might at least do so with a degree of calm and a semblance of rationality, because otherwise it’s hard to take them seriously (assuming one were inclined to do so, which is quite an assumption). It’s as though the Vatican took such exception to The Da Vinci Code that, instead of putting out composed-sounding statements and seeking (not entirely successfully) to reassure people that super-creepy Opus Dei is not in fact creepy at all, its spokesmen started foaming at the mouth like nutters and ordered crusades against Dan Brown for having the temerity to invent a story and write fiction. Actually it’s not like that, because Rushdie is a brilliant writer and Brown is a sort of rich monkey with a typewriter, but you get the gist. And no sooner is the knighthood announced in the Queen’s birthday honours than politicians such as Jack Straw are tripping over themselves “sympathising” with the “hurt feelings” of the “Muslim community” and volunteering his opinion of Rushdie’s oeuvre: “I’m afraid I found his books rather difficult and I’ve never managed to get to the end of any of them.” This just makes him sound thick, I’m afraid. Midnight’s Children is hardly Finnegans Wake, and with the exception of The Satanic Verses none of Rushdie’s books is remotely “difficult”. So either Straw is remedially dim, poor thing, or he’s making the point that since Rushdie’s work is not his cup of tea, neither is Rushdie, and nor, by extension, is his knighthood – nothing to do with me, guv, so please keep voting for me, Muslim constituents. Margaret Beckett, the foreign secretary, said she was “sorry” for any offence caused. An unnamed Labour MP told a newspaper that “anybody with common sense would have blocked this”. Thank God for John Reid: the home secretary said that although the issue was “sensitive”, the protection of people’s rights to express their opinions in literature, argument and politics was of “overriding value to our society”. What on earth is the point of pussyfooting around like pathetic craven saps (and I write as someone who is the daughter of a Muslim and also has some Iranian blood)? Surely there’s a difference between careful diplomacy and pandering to extremist Muslims who violently oppose everything people in this country stand for and believe in? We live – thank God, Allah and everybody else – in a democracy. We have, and cherish, the right to free speech. It is a glorious thing. People are allowed – encouraged – to have an imagination and to write books, which some people may like and some people may not, but there you go: nobody forces anybody to read anything (though perhaps they should: I’d love to know how many fatwa supporters read the 560 pages of The Satanic Verses). So what I don’t understand is why, when the knighthood was announced and gracefully acknowledged by Rushdie – “I am thrilled and humbled to receive this great honour” – it should have been met at home by carping and wriggly apology instead of celebration. Is it too much to ask for our politicians to stand up and paraphrase Voltaire’s “I disapprove of what you say, but I will defend to the death your right to say it”? Yes, apparently, because it seems that pandering to the tiny proportion of the Muslim vote that is both extremist and fundamentalist is worth more than art, beauty, reason or morality. Part of the problem – and it’s an objectionable one – is that Rushdie is viewed in many quarters as being insufficiently grateful for the protection the (Conservative) government afforded him during the fatwa. Apparently, if millions of people are encouraged to kill you and the country you live in quite rightly thinks that’s a poor show, and helps you, you forfeit the right to express an opinion about anything, whether it’s the price of a pint of milk or the niqab. In addition to this perceived lack of gratitude is the political perception of Rushdie. To the right, he’s a leftie, which is ironic because he was helped and protected by a Conservative government and a Labour premier, Tony Blair, whom many would consider a kind of low-level Tory. To the left, he is problematic in the extreme, because the left courts the Muslim vote. “Courts” isn’t quite right – “toadies” is more like it. And in the process, moderate Muslims who practise their religion peacefully and with grace don’t seem to feature: they’re lumped with the extremists and given a hard time as a result, for the reasons outlined above. There’s a third issue here. Art matters. Literature matters. They matter much more than the ravings of some overexcited, barely literate oik of a cleric with a gift for oratory, even if – especially if – said cleric ends up having global influence. When you cut to the chase, all that remains is this: Rushdie, who was 60 last week, is an exceptional writer who has written great books, for which he has been awarded prizes and awards both here and internationally. Unlike most exceptional writers, he walked around as a living target for 10 years under constant police protection. People associated with his books were also targeted, injured – his Italian translator was beaten and stabbed; his Norwegian publisher shot and left to die – and even killed, in the case of his Japanese translator. All because he wrote a book, used his imagination, made up a story, got it published, and didn’t or wouldn’t foresee the calamitous consequences of his act of creativity – because those consequences were unimaginable to a civilised mind living in a democracy. His knighthood recognises all of this, as well as his talent. I couldn’t be more delighted for him. http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/c…icle1977510.ece Sir Salman is a godsend to literature and free speechAndrew Anthony Sunday June 24, 2007 Observer Last Wednesday, I did a foolhardy thing. I tried to buy a book in a bookshop. I know, I know, but I was in an impulsive mood. So I went to the flagship Waterstone's in Piccadilly, the biggest bookshop in Britain, and asked for a copy of The Satanic Verses, one of the most famous novels - and certainly the most infamous - in the modern English canon. I always feel a bit like John Cleese in the Monty Python cheese shop sketch, vainly asking for cheddar, whenever I'm rash enough to attempt to buy a classic work in a major bookshop. 'Not much call for it? It's the single most popular cheese in the world!' Predictably, there were no copies of The Satanic Verses on sale. The stock, I was told, had sold out. 'They've been buying loads,' an assistant explained. How many is loads? Her answer was four copies. 'That constitutes loads?' 'Whatever,' came her helpful reply. It's that kind of personal touch one misses in internet shopping. The three other bookshops I visited all told a similar tale, having each sold out their single copy. The reason for this run on Rushdie was the announcement the previous Friday of his knighthood and the manufactured outcry by pious attention-seekers that followed. Booksellers could have taken advantage of the enormous publicity - how often do novelists make front page news around the world? - and set up a whole window display of Rushdie's works. That would have required initiative, however, and nowadays book chains prefer to rent their display space to the highest bidder. It's easy to attack the retailers for their failings, but The Satanic Verses affair has shown that there are plenty of other people, including writers themselves, whose support for literature cannot be relied upon. Not just ridiculous figures like Lord Ahmed, who said last week that he was 'appalled' by Rushdie's knighthood, though I suggest not quite as appalled as I am by Ahmed's peerage, because the author had 'blood on his hands'. Yes, that's right, not the demented Islamists who murdered Hitoshi Igarashi, the book's Japanese translator, and wounded the Italian translator and Norwegian publisher, and burned to death 37 Turkish intellectuals in a 1993 hotel attack in an attempt to kill Aziz Nesin, the Turkish translator. No, the blood is on Rushdie's hands, because he wrote a work of fiction. Since Ayatollah Khomeini's fatwa 18 years ago, there have also been writers like John le Carre, Roald Dahl and John Berger, to name just three, whose sympathies strayed towards the book burners. Dahl, for instance, claimed Rushdie 'knew what he was doing and he cannot plead otherwise. This kind of sensationalism does indeed get an indifferent book to the top of the bestseller list, but in my mind, it is a cheap way of doing it'. And le Carre spoke of Rushdie's 'participation in his own downfall', arguing that just because Christians endured criticism 'doesn't mean everyone is required to exhibit the same tolerance when their god is mocked'. In truth, these words reflect an attitude that extended far wider than these authors. After all, Rushdie was known for his high regard for himself, and so quite a few of his fellow authors and good liberals indulged in a little secret, or not so secret, schadenfreude. Some conservatives resented the fact that the leftish Asian author was protected at the expense of the British taxpayer. And then there were the anti-Western apologists, whose reflex was to prioritise 'culture', or superstition, over art. Few appeared to realise that a massive symbolic attack had been launched against the most vital freedom, not only in art but in society, the freedom of expression. Still less that our rather timid and repentant response would encourage religious extremists and censors. Who can calculate how many books have subsequently gone unwritten and artworks unshown? We do know that the play Behzti was closed down in a theatre in Birmingham by a Sikh mob. We know that John Latham's God Is Great was removed from the Tate gallery, even without complaints, due to the fear that it might cause offence. We know that the Danish cartoons were not published in this country, when they were the biggest story in the world. And abroad, countless intellectuals, writers and politicians now require round-the-clock police protection. The Satanic Verses was uncannily prophetic. It opens with a hijacked passenger jet that explodes 'out of clear sky'. It contains a vindictive imam based on Khomeini, who would, indeed, wage a terrible vendetta, and there are two writers who flee into hiding from the new religious dictatorship. One, called Salman, pretends to submit to the prophet's teachings to save his life (Rushdie would briefly claim to have found Allah after the fatwa), and the other hides out in a brothel, where he is forced to take a number of wives (Rushdie was on his fourth at last count). There is much else besides. It is a great novel - ambitious, inspired, satirical, heartfelt- and it's about time its literary reputation outshone the illiterate controversy that hangs around it. I tend to agree with the Guardian letter writer who responded to Sir David Hare's criticism of the star-grading used at the beginning of newspaper theatre reviews by pointing out that the playwright employed the same system at the beginning of his name. Knighthoods are for snobs and faceless civil servants, not dissident artists. But if it means that The Satanic Verses, in spite of the book chains, finds a new readership, then arise Sir Salman, we salute you. · What do you think? review@observer.co.uk http://observer.guardian.co.uk/print/0,,33…-102280,00.html
melodius Posté 26 juin 2007 Signaler Posté 26 juin 2007 Actually it’s not like that, because Rushdie is a brilliant writer and Brown is a sort of rich monkey with a typewriter, but you get the gist. And no sooner is the knighthood announced in the Queen’s birthday honours than politicians such as Jack Straw are tripping over themselves “sympathising” with the “hurt feelings” of the “Muslim community” and volunteering his opinion of Rushdie’s oeuvre: “I’m afraid I found his books rather difficult and I’ve never managed to get to the end of any of them.” This just makes him sound thick, I’m afraid.Midnight’s Children is hardly Finnegans Wake, and with the exception of The Satanic Verses none of Rushdie’s books is remotely “difficult”. So either Straw is remedially dim, poor thing, or he’s making the point that since Rushdie’s work is not his cup of tea, neither is Rushdie, and nor, by extension, is his knighthood – nothing to do with me, guv, so please keep voting for me, Muslim constituents. Le journaleux a tout à fait raison : aucun des livres de Rushdie n'est "difficile", et je persiste par ailleurs à affirmer que les Versets Sataniques n'est en rien blasphématoire.
Taranne Posté 26 juin 2007 Auteur Signaler Posté 26 juin 2007 Le journaleux a tout à fait raison : aucun des livres de Rushdie n'est "difficile", et je persiste par ailleurs à affirmer que les Versets Sataniques n'est en rien blasphématoire. Straw voulait dire que les livres de Rushdie sont difficiles… à lire jusqu'au bout.
Ronnie Hayek Posté 26 juin 2007 Signaler Posté 26 juin 2007 Straw voulait dire que les livres de Rushdie sont difficiles… à lire jusqu'au bout. J'ai cru d'abord qu'il y avait encore un strawman caché quelque part !
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.