Taranne Posted September 26, 2007 Report Posted September 26, 2007 De Tokyo à Londres en passant par ParisFaut-il supprimer la voiture ? La chasse à la bagnole est ouverte. La France, elle aussi, se convertit au transport «doux». Tram, vélos en libre-service, auto-partage… A l'approche des municipales, chaque maire défend son projet. Christophe Boltanski a enquêté sur ce nouvel idéal citadin qui risque aussi d'élargir le fossé entre centre et banlieue A droite, deux policiers verbalisent un jeune motard, coupable d'avoir remonté la bande d'arrêt d'urgence. Sur la voie de gauche, un conducteur se cure le nez. «Attention, sale caractère», prévient l'autocollant plaqué sur son pare-brise. Derrière lui, un livreur tient son volant à bout de bras, comme s'il essayait de le pousser. Inutile. Sa voiture est à l'arrêt, comme les autres. 7h22 et un énième bouchon. «A6 = BP 29 min», annonce le panneau à diode, suspendu à une passerelle. Traduction : 29 minutes pour rejoindre le périph. Même à pied, ça irait plus vite. Une sirène de pompier fait craindre le pire. «Il y a beaucoup de difficultés en direction de Paris», confirme l'animateur de RMC qui souhaite «courage et patience» à ses auditeurs motorisés. Ces amas de tôles immobiles contiennent surtout des hommes solitaires. Des murs antibruit, recouverts de graffitis, forment leur horizon immédiat. Au loin, une brume grisâtre enveloppe la tour Montparnasse. Un jour ordinaire dans la vie d'un Francilien à quatre-roues. Non, il n'y a plus d'automobilistes heureux. En tout cas, pas ici, pas à cette heure- là. Sur l'autoroute, la station-service prend une allure de refuge par temps de cyclone. «Dire que notre vie est devenue infernale est une lapalissade, admet Dominique, médecin. Avant, conduire était perçu comme un plaisir. C'est devenu une contrainte.» Près de la machine à café, un transporteur, l'oreille collée à son téléphone portable, prend des nouvelles du front. «Quarante minutes jusqu'à la porte d'Orléans !», crie-t-il à la cantonade. Non loin de lui, apposée près de la pompe à essence, une affichette proclame encore : «Vive la liberté !» Et si la liberté était en train de changer de camp ? Longtemps associée à la voiture, elle accole son nom, depuis le début de l'été, à un moyen de locomotion beaucoup plus rudimentaire. Un cycle argenté, avec un guidon en forme de V comme Vélib'. Une petite révolution effectuée en un coup de pédales. Paris n'a pourtant rien inventé. Plusieurs expériences de vélos en libre-service avaient été menées à La Rochelle, à Rennes, en Allemagne, plus récemment à Oslo ou à Vienne. Trop timorées, trop dispersées. C'est Lyon qui a trouvé la solution avec Vélo'v (voir p. 22). Son secret ? L'effet de masse. «On est également arrivé à la conclusion que ça ne marche pas au-dessous de 10 000 vélos. Il faut permettre aux gens défaire quasiment du porte-à-porte», explique Céline Lepault, qui pilote le projet à la Ville de Paris. Vélib' ne cesse de faire de nouveaux adeptes. Il compte déjà plus de 2,5 millions d'utilisateurs. Certains jours ensoleillés d'août, son opérateur, JCDecaux, a enregistré près de 100 000 déplacements. Avec la rentrée, l'intérêt pour ce vélo en libre-service n'a pas faibli. Bien au contraire. Nadine, conseillère en marketing, vient de prendre un abonnement à l'année. Elle compte l'utiliser pour aller à son travail. «J'ai déjà un vélo. Mais celui-là, je n'ai pas peur de me le faire voler. Et, au retour, s'il pleut, je ne le prends pas.» Le système séduit par-delà les frontières. Sur la place de l'Hôtel-de-Ville, Jenny Jones, une adjointe au maire de Londres, s'extasie devant l'engin. «Cela me semble fantastique, déclare-t-elle. C'est ce dont on a besoin aujourd'hui. Le vélo peut rendre la ville plus agréable et plus propre. Si cela ne tenait qu'à moi, nous l'adopterions demain.» L'élue britannique finit par détraquer la machine à force de poser et reposer son Vélib' sous les flashs des photographes. Sa visite en compagnie de la première adjointe de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo, se déroule à grand renfort de publicité. Grâce à Vélib', le maire de Paris bat des records de popularité. A six mois des municipales, c'est devenu l'une de ses principales armes électorales. Nombre de ses collègues de la proche banlieue voudraient l'étendre à leurs communes. Même le président du groupe UMP au conseil régional d'Ile-de-France, Roger Karoutchi, un apôtre des autoroutes, souhaite «une expérimentation en petite couronne» de Vélib'. Un casse-tête juridique et commercial. Dans les grandes villes françaises et européennes, c'est la fin du tout-voiture. Partout ou presque, le trafic auto recule dans les «hypercentres» au profit de transports «doux». Moins 19% à Paris par rapport à 2001, idem dans le coeur de Londres, - 20% à Bordeaux (voir p. 18)… Toulouse vient d'inaugurer sa deuxième ligne de métro et lance en novembre son système de vélos à carte. Strasbourg (voir p. 26), la pionnière, parachève un réseau de tramway, avec des stations de correspondance et des parkings le long des lignes. Même Marseille, ce mauvais élève constamment au bord de l'apoplexie, s'y met (voir p. 20). La cité phocéenne possède enfin un tramway, 11 kilomètres de ligne. Un début modeste. Cela n'empêche pas Renaud Muselier, le premier adjoint au maire (UMP), de promettre une réduction de 30% de la circulation automobile dans le centre- ville d'ici à 2010. Pour parvenir à ses fins, chacun a sa méthode. Estimant que le morceau de bitume était une denrée rare, donc coûteuse, la ville de Londres a instauré un péage et envisage maintenant de moduler sa taxe en fonction des heures creuses ou d'affluence. Paris a réduit l'espace disponible, en créant 63 kilomètres de couloirs de bus, en élargissant les trottoirs, en traçant des pistes cyclables, selon le principe qu'un tuyau étroit laisse écouler moins d'eau. Comme son patron, Bertrand Delanoë, Denis Baupin, l'adjoint Verts, chargé des transports, juge le péage «discriminatoire», mais «n'exclut pas» d'y recourir «si (sa) politique ne fonctionne pas». Genève a instauré «un droit à la mobilité». Si un automobiliste dispose d'une station de transport en commun à proximité de chez lui, il paie une petite fortune à chaque fois qu'il se gare dans le centre-ville. Dans le cas contraire, il bénéficie d'un tarif privilégié. «On n'est pas dans l'èpiphènomène. On est dans une tendance de fond, insiste le sociologue Bruno Marzloff, spécialiste de la mobilité. Partout, les signes se multiplient. De Singapour à NewYork, d'Amsterdam à Bruges ou Tokyo. La lassitude à l'égard de la voiture est générale.» Une ère s'achève. Il y a trente-cinq ans, Pompidou voulait des villes dessinées pour et par l'automobile. Elle était garante de prospérité, de vitesse, de liberté, d'accomplissement individuel, de bonheur familial. Elle a envahi l'espace public, chassé les tramways, grignoté les trottoirs. La voilà devenue une pestiférée, pis, un fardeau synonyme de bouchons, d'accidents, d'étalement urbain, d'égoïsme. Et surtout de pollution, n'en déplaise aux constructeurs, la voiture propre n'existant pas encore. Elle rejette toujours particules, benzène, dioxyde d'azote et gaz à effet de serre. «La voiture n'est pas adaptée à la ville, insiste Denis Baupin. La solution n'est pas de l'éradiquer mais d'en faire un complément aux modes de déplacement réellement adaptés comme les vélos, le métro, les bus. Avant, on parlait du métro comme de la deuxième voiture. C'est l'inverse qui doit se passer. La voiture doit être le deuxième métro.» Il vient d'ailleurs de sortir un livre au titre évocateur : «Tout voiture, no future» (1). Autrefois, des écolos qui, comme lui, appelaient à la croisade antivoitures, prêchaient dans le désert. A son arrivée à l'Hôtel de Ville, Baupin était qualifié d'«ayatollah vert» par ses adversaires. Aujourd'hui, presque tous les maires de grandes villes, quelle que soit leur étiquette, ne parlent plus que de respect de l'environnement et de transports doux. «C'est devenu consensuel. Ce que fait Alain Juppé à Bordeaux n'est pas très différent de la politique conduite par Bertrand Delanoë à Paris», souligne l'urbaniste Benoît Juster, consultant en mobilité. «Ils ont tous compris que c'était payant politiquement», s'amuse Denis Baupin. Christian Gérondeau, le président de la Fédération française des Automobile-Clubs, en convient. Il ne compte plus beaucoup d'alliés. Y compris à l'UMP «Oui, je suis tout à fait seul. Mais j'ai les faits avec moi.» Il dénonce un leurre. La circulation globale, affirme-t-il, n'a pas diminué. Elle s'est juste déplacée : «Quand on réduit le trafic dans le centre-ville, il se reporte sur les pourtours. Au niveau des aires urbaines, l'agglomération au sens large, la physionomie d'ensemble ne change pas. En moyenne, 85% des déplacements continuent de s'effectuer en voiture.» Et de citer l'exemple de Nantes, élève modèle en matière de transports en commun. «Résultat : les gens et les commerces fuient le centre, et la rocade extérieure explose.» Une ville sans voitures, c'est «une ville morte ou une ville musée comme Venise, prévient Jean-Pierre Orfeuil, professeur à l'Institut d'Urbanisme de Paris. Réduire la mobilité a un coût économique. Quand on ne peut plus se déplacer, une partie de l'activité déménage assez spontanément en banlieue.» Paris aurait, selon lui, perdu 5% d'emplois en sept ans. «Cette tendance décroissante existe depuis de très longues années. Mais elle tend à s'accélérer.» Si le trafic diminue au coeur de la cité, «il augmente à la périphérie et sur les interurbains», confirme Jean-Pierre Orfeuil. Pourtant, les enquêtes le montrent : l'automobiliste ne demande qu'à renoncer à son véhicule. «Les Français sont croyants, mais pas pratiquants. Ce n'est pas de la schizophrénie. Tout le monde est d'accord pour que ça change. Mais où sont les réponses alternatives ?», s'écrie Bruno Marzloff. Paris, porte d'Orléans, 8h30 du matin. Une nouvelle station-essence, ce piège à voitures. Interrogé, Fabrice, conducteur de 37 ans, un siège bébé à l'arrière, ressent d'emblée le besoin de se justifier. «Je n'ai pas vraiment le choix. J'habite près de l'Hôtel de Ville, je dois déposer ma fille chez une assistante maternelle, à 2 kilomètres de la maison, et je travaille à Bagneux. Et quand je quitte mon boulot, après 20 heures, il y a un bus seulement toutes les heures.» Bruno, développeur d'enseignes, sillonne la France au volant de son véhicule de société, mais à Paris il utilise son scooter. Les transports en commun ? Pas question. «La RATP est en grève une fois sur deux. Etre tributaire de ces gens-là ? Non merci !» Chacun a sa bonne raison. Jean, architecte en complet-cravate, a des rendez- vous «dans tous les coins de la banlieue» et emporte avec lui «des documents, des maquettes». Au volant d'une camionnette, Yan, plombier de 22 ans, dit avoir déménagé à Orléans, faute de pouvoir circuler dans la capitale. «Il faut développer le métro et le RER en banlieue. Voilà le vrai enjeu. Et ça, ça ne se fait pas du jour au lendemain», déclare Jean- Pierre Orfeuil. Problème. Leurs structures en étoile ne permettent pas les déplacements d'une banlieue à une autre. D'où la nécessité de développer des rocades ferroviaires, comme le projet de Métrophérique, tou jours en panne, car personne ne veut payer. Paradoxe. «On n'a jamais autant parlé de transports publics et jamais aussi peu investi», remarque Francis Roi-Tanguy, ancien directeur de l'Equipement. Dans les années 1970, à la glorieuse époque du RER, la France dépensait quatre fois plus pour ses réseaux collectifs qu'aujourd'hui. L'Etat ne cesse de diminuer ses concours. Les élus locaux refusent d'augmenter leurs impôts. Trop gros, trop chers, ces moyens lourds sont mal adaptés aux zones dites périurbaines, ces grandes couronnes semées de pavillons. Et, à cause de la voiture, de la flambée immobilière, du désir d'habitat individuel, ces «taches urbaines» ne cessent de croître. «Autour d'une ville comme Rennes, elles peuvent s'étendre sur un rayon de 40 kilomètres», indique Benoît Juster. Alors, que faire ? La solution tient dans un mot répété à satiété par tous les experts : la «multimodalité». Avant, tout était simple : la vie se résumait au triptyque «auto-métro, boulot, dodo». Demain, l'homme mobile sera un zappeur qui jonglera entre différentes formes de déplacement. «Il y aura bientôt quinze, vingt, trente modes», annonce Georges Amar, directeur de la prospective à la RATP. Un même véhicule peut générer plusieurs modes. Le Vélib', par exemple, n'est pas un vélo, mais un mode de transport semi-public.» A Curitiba, grande ville du Brésil, on a ainsi réinventé le bus. Ce «métro de surface» possède des stations tubulaires, des itinéraires protégés, même des correspondances. Une idée reprise et adaptée par Bogota et par Los Angeles. C'est le Bus Rapid Transit, le bus à haut niveau de service (BHNS), introduit à Nantes, l'an dernier, sous le vocable de Busway. L'intérêt ? Il coûte cinq fois moins cher qu'une ligne de tram. «La fin de la voiture ? Ca ne veut rien dire. C'est son usage qui va changer», explique Georges Amar. Pour désengorger ses autoroutes, la Californie mise sur le covoiturage, une forme d'auto-stop organisé par internet. L'Etat lui réserve des voies, des places de parking et un traitement fiscal de faveur. En France, pendant cinquante ans, la société Vinci a creusé des trous, aménagé des parkings souterrains, pour accueillir toujours plus d'autos. Aujourd'hui, elle réfléchit à la façon de transformer ses sites en plates-formes d'échange multimodales. «Un lieu où l'automobiliste se muera en cycliste, en usager du métro, en promeneur, et on l'aidera à cela», déclare son directeur commercial, Patrick Jourdan. Avec Avis, Vinci Park se lance dans l'auto-partage, un système de location de voiture à l'heure, le temps d'une sortie nocturne ou d'une course à Ikea. Une voiture particulière passe 95% de son temps à l'arrêt, pourquoi ne pas la mettre en commun ? Un concept inventé dans les pays de l'Est par des comités d'immeubles qui se cotisaient pour acheter une Trabant, puis recyclé par des écolos suisses et allemands. Il ne faut plus parler de transport, mais de mobilité, d'aptitude à jouer de différentes ressources. Dans cette nouvelle économie, «le meilleur carburant, c'est l'information. On va googeliser la ville !», proclame le sociologue Bruno Marzloff. A quand un téléphone portable qui donnera l'heure du prochain train, le nombre de places disponibles aux stations Vélib' ou la destination d'un autostoppeur ? Pour faciliter le passage d'un mode à l'autre, Hongkong a créé un titre de transport unique, Octopus, valable dans les parkings, les ferries, les bus… «Fini la confrontation stérile entre le tout-voiture et le sans-voiture !», se félicite Bruno Marzloff. L'auto n'est plus qu'un maillon de la chaîne. (1)«Tout voiture, no future», Editions l'Archipel, 306 p., 18,95 euros. Christophe Boltanski Le Nouvel Observateur Une goutte de bon sens dans un océan de c….e: HumeurVive la voiture lib ! Olivier Péretié, grand reporter et chroniqueur auto au «Nouvel Obs» prend la défense du moteur à explosion Au nom de leur fantasme, une ville «douce» comme un village d'affiche électorale, ils ont érigé la voiture en source de tous les maux. D'un objet d'acier qui permet de transporter hommes et marchandises dans des conditions de sécurité, de confort et d'efficacite jamais atteintes depuis l'origine de l'humanité, ils ont fait une horreur pire que la cigarette. Ils disent que leur politique antivoiture permet de lutter contre le réchauffement climatique et contribue à «sauver la planète». Cette affirmation passe pour incontestable. Dès qu'on creuse un peu la question, elle est tout bonnement risible. Ils ne veulent pas voir que depuis Babylone, la ville, c'est le bordel. Cette concentration d'humains poussés par la nécessité économique et le besoin de sécurité n'a jamais ressemblé de près ou de loin au mythe bucolique dont ils rêvent. Sénèque, Horace et Juvénal se plaignaient déjà amèrement de la pagaille a une Rome ou interdiction de circulation des chars avant le soir avait fini par sauter sous la pression des besoins. Boileau gémissait sur les embarras de Paris. Le photographe indien Raghu Rai a tiré le portrait d'une avenue de New Delhi au début des années 1960. On y voit un enchevêtrement de voitures à bras, chariots, carrosses et charrettes à chevaux. Aujourd'hui, comme dans toutes les villes du monde, la voiture a remplacé ces antiques attelages. Laisser croire que le Vélib' ou le tramway, ce convoi des années 1930, peuvent avoir un impact majeur sur les besoins de déplacement de millions de citadins pressés et éparpillés à des dizaines de kilomètres de distance relève de l'incantation ou du show-biz politique. Prétendre que les transports collectifs, déjà largement subventionnés par le contribuable et souvent saturés, pourraient se substituer à la voiture en Ile-de-France, s'apparente au tour de passe-passe de bonimenteur tant l'investissement nécessaire en temps et en argent est absurde. Nier que la voiture procure un service irremplaçable et souvent un vrai plaisir de vivre est affligeant. Et pourquoi ne dit-on jamais que cette maudite voiture sauve aussi des vies ? Mais soyons-en sûrs, quand d'ici dix à vingt ans les autos du futur ne rejetteront rien d'autre dans l'atmosphère qu'un peu de vapeur d'eau, ils trouveront plein de nouveaux prétextes à leur fantasmagorie. N. B. : L'auteur de ces lignes précise qu'il se déplace à Paris à vélo, à moto ou en métro. Il prend parfois la voiture pour sortir le soir. Olivier Péretié Le Nouvel Observateur Autres articles: Quand les maires font la circulation Juppé, le nez dans le guidon Mon tram c'est le plus gros Capitale du velov' L'expérience alsacienne
miniTAX Posted September 26, 2007 Report Posted September 26, 2007 De Tokyo à Londres en passant par Paris…Tant que ça ne fait pas le tour complet de la planète, il y a encore de l'espoir.Fait ch.er que ce soit encore les ricains qui viennent nous sauver
melodius Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 J'essaie de me déplacer autant que je peux à vélo, pour un motif très simple: ça me permet d'insérer sans douleur une petite plage sportive dans la journée. Et puis je remarque que ça me détend.
Dardanus Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Je me déplace autant que possible à pied et cela produit les mêmes effets. J'ai la chance aussi de vivre à proximité immédiate du centre-ville d'une ville à taille humaine et à 20 mn à pied de mon lieu de travail.
miniTAX Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 J'essaie de me déplacer autant que je peux à vélo, pour un motif très simple: ça me permet d'insérer sans douleur une petite plage sportive dans la journée. Et puis je remarque que ça me détend.Je fais souvent du vélo en ville, ce depuis mon plus jeune âge, le nez dans le guidon et avec de bonnes protections. Quand on roule assez vite et qu'on a l'habitude, il n'y a aucun problème avec les autos.Les écolos du dimanche qui découvre sur le tard les vertues du vélo après avoir fait des années de transport en commun sont les plus hystériques contre la voiture. Ils veulent avoir toute la route pour leur vélo pour rouler pépère à 10km à l'heure. C'est tout simplement de l'intolérance. Je suis un mordu de vélo mais ça ne viendrait pas une seconde à l'idée de vouloir interdire le droit de cité aux automobilistes ou leur rendre la vie impossible. La vie des femmes qui ont des enfants, qui travaillent et qui doivent faire des courses sera totalement misérable sans la voiture. Cette culpabilisation quasi-permanente de la voiture avec des motifs toujours plus fallacieux commence vraiment à me taper sur les nerfs.
José Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 J'essaie de me déplacer autant que je peux à vélo […] je remarque que ça me détend. Tu vas rire : moi, c'est la voiture qui me détend (quand je suis seul, avec les sonates de Scarlatti à donf). Je crois que je vais finalement regretter d'avoir passé mon permis si tard, à 39 ans.
h16 Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Tu vas rire : moi, c'est la voiture qui me détend (quand je suis seul, avec les sonates de Scarlatti à donf). Je crois que je vais finalement regretter d'avoir passé mon permis si tard, à 39 ans. Tu es quand même un cas un peu hors norme : acheter un mange-disque avec un moteur diésel, c'est pas fréquent.
Ronnie Hayek Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Tu es quand même un cas un peu hors norme : acheter un mange-disque avec un moteur diésel, c'est pas fréquent. C'est une question de proportion, vu le côté "armoire à glace" de notre ami.
h16 Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 C'est une question de proportion, vu le côté "armoire à glace" de notre ami. C'est vrai, mais franchement, une bonne chaîne hifi aurait fait l'affaire
Punu Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 J'essaie de me déplacer autant que je peux à vélo, pour un motif très simple: ça me permet d'insérer sans douleur une petite plage sportive dans la journée. Et puis je remarque que ça me détend. Tout ça va mal finir…
Guest jabial Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Il y a effectivement un complot collectiviste et fluffy contre la voiture, qu'il faut combattre d'urgence. A titre personnel je préconise la création d'une association en partenariat avec les constructeurs, sur le modèle de la NRA.
observateur Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Bonne idée ça !!! Que celui qui veut m'enlever ma voiture, me passe dsur le corps !! (en vélo hein)
Chitah Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Il y a effectivement un complot collectiviste et fluffy contre la voiture, qu'il faut combattre d'urgence. Avec comme commandant en chef des Khmers Verts :
Matthieu_LC Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 A titre personnel je préconise la création d'une association en partenariat avec les constructeurs, sur le modèle de la NRA. +1 entendu sur europe 1 ce midi, ils veulent descendre l'ensemble des limitations de vitesse de 10km/h, taxer durement certaines catégories de voitures et se profile l'idée d'une pastille écologique sur le modèle de la pastille verte (qui n'a servi à rien) qui, à l'avenir, pourrait sélectionner les véhicules pouvant rouler ou non… à voir: http://www.forum-auto.com/automobile-pratique/section16/debut-theme102.htm . De quoi se demander si sous couvert d'écologie ils ne deviennent pas bêtement des fascistes qui estiment avoir "toujours raison". C'est incroyable de lire ce genre d'inepties, et personnellement, le con qui raye les bagnoles ou dégonfle les pneus, si je le prends en flag'… la police aura à récupérer non un vandale mais une énorme plaie ayant pris la rouste du siècle. Je n'ai pas le droit je sais, mais qu'il tente sa chance ce sale con
Taranne Posted September 27, 2007 Author Report Posted September 27, 2007 Avec comme commandant en chef des Khmers Verts : Allons, allons, comme tu le calomnies, le pauvre garçon! Heureusement qu'il a des fans pour le soutenir: http://www.politique-info.org/article-7003820.html Surtout que la bagnole c'est pas dangereux que pour l'environnement, hein: La servitude, la dépendance, passent en effet par une forme psychologique et individuelle d'addiction à la voiture. En juillet 2006, à l'occasion d'une de ses chroniques "Savoir être", la psychanalyste Claude Halmos expliquait comment la conduite automobile met en jeu le rapport à la loi, le rapport à l'autre et le rapport à soi-même. La puissance de l'objet "automobile" se diffuse dans l'image que l'on a de soi-même et de sa propre puissance, sexuelle bien sûr, mais pas seulement. La voiture peut aussi être l'instrument par lequel on compense les manques"(p.90) Et il sait déjà quoi faire une fois qu'il aura enterré la dernière décapotable: La ville du développement durable doit permettre de diminuer drastiquement les consommations énergétiques et réduire les pollutions. La ville écologique est une ville compacte. Cela concerne l'habitat, l'emploi et aussi le commerce. On sait par exmple que la transformation des mille deux cents hypermarchés français en cinq mille supermarchés situés dans des zones plus denses permettrait d'économiser chaque année l'équivalent d'un million de tonnes de pétrole
Nick de Cusa Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Il y a effectivement un complot collectiviste et fluffy contre la voiture, qu'il faut combattre d'urgence.A titre personnel je préconise la création d'une association en partenariat avec les constructeurs, sur le modèle de la NRA. Je pense que ça existe. J'avais vu deux assoces mentionées dans l'Auto Journal. Note philosophique: une réduction de la limite de vitesse est de fait un baisse de liberté de mouvement.
0100011 Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Et il sait déjà quoi faire une fois qu'il aura enterré la dernière décapotable: Ouais et tout le monde portera une petite chemise verte, ça permettrait de rationaliser les chaînes de production de vêtements. On économisera sur la coupe, le style Mao est parfait pourquoi en changer, le transport, la publicité, le lavage (on pourra laver le linge sale de tout le monde de manière groupée vu que de toutes façons tout le monde aura la même chemise que son voisin) etc. J'en ai la tête qui tourne rien qu'à imaginer les tonnes de pétrole que cela sauvera.
Patrick Smets Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Tu vas rire : moi, c'est la voiture qui me détend (quand je suis seul, avec les sonates de Scarlatti à donf). Je crois que je vais finalement regretter d'avoir passé mon permis si tard, à 39 ans. Tu as bien raison. Entre les engueulades de son chef de service et celles de sa femme, rien ne vaut un bon petit embouteillage avec de la musique.
Nick de Cusa Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Tu as bien raison.Entre les engueulades de son chef de service et celles de sa femme, rien ne vaut un bon petit embouteillage avec de la musique. Tu t'engueules souvent avec ton chef?
0100011 Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Tu as bien raison.Entre les engueulades de son chef de service et celles de sa femme, rien ne vaut un bon petit embouteillage avec de la musique. Ca va pas avec ta femme ?
Patrick Smets Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Tu t'engueules souvent avec ton chef? Ca va pas avec ta femme ? je prends le métro, donc…
EcoGuy Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Allons, allons, comme tu le calomnies, le pauvre garçon! Heureusement qu'il a des fans pour le soutenir: http://www.politique-info.org/article-7003820.html Surtout que la bagnole c'est pas dangereux que pour l'environnement, hein: Et il sait déjà quoi faire une fois qu'il aura enterré la dernière décapotable: Le dogme de la densification urbaine (le combat contre le mitage urbain) est typique des étatistes et holistes en tous genres. Il suffit de prendre un critère (la conso pétrole par ex) et de décreter que "small is beautifull". C'est sûr, entasser les gens, créer des problèmes pour ensuite les résoudre, c'est cool pour un technocrate ! Ca justifie une paye bien grasse. Laisser les gens prendre leurs décisions librement ? Mais vous n'y pensez pas ! Quelle horreur ! Et ces mêmes urbanistes de se féliciter de l'habitat dense à l'européenne et de villipender l'habitat dispersé des côtes US ! En revanche, le prix du temps gagné ou perdu par les gens, le confort, ça, pffuit ! Ca ne compte pas, bien sûr, puisque le holiste calcule tout en valeur monétaire ! Il crache sur l'argent, mais en fait le vénère comme une idole dans ses petits calculs d'apothicaire. Le technocrate, c'est le chamane des temps modernes ! Son tour favori: faire apparaître des gains monétaires en faisant supporter aux autres des coûts non monétaires ! La valeur subjective ? Il ne connaît pas ! Il nie en bloc ! Après tout, en bon maître des veaux, le ménage et les courses de moooonsieur l'urbaniste en chef sont faites par un serviteur invisible, alors, pensez-vous, le temps perdu par les moujiks d'en bas -ces sous-êtres vivant dans l'abjection- il n'en est même pas conscient, et quand bien même, il s'en fout !
0100011 Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Le technocrate, c'est le chamane des temps modernes !Son tour favori: faire apparaître des gains monétaires en faisant supporter aux autres des coûts non monétaires ! La valeur subjective ? Il ne connaît pas ! Il nie en bloc ! C'est ce que je me dis à chaque fois que je me prend la tête devant les multiples consignes de recyclages : je bosse gratos pour un mec qui devrait être payé à faire le tri (parce que c'est rentable hein ?). Impression qui me saisit aussi à chaque comptoir de pharmacie quand pour acheter 2 cachets il me faut 1/4 d'heure de remplissage de dossier pour un remboursement ridicule, que je ne réclamerais d'ailleur souvent même pas tellement ça m'exaspère. La sécu externalise son boulot en faisant bosser les pharmaciens à sa place mais ne veut pas entendre parler de contraction de personnel…
LaFéeC Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 A croire que les élites ignorent que des individus vivent en province, à la campagne, ont besoin de leur voiture pour aller chercher pitance… Et leurs fabuleuses idées d'urbanisme, qu'ils se les gardent, quand je vois les banlieues (issues de la magnifique idée du "zoning") je me dis qu'ils feraient mieux de nous *laisser le terrain*.
Mike Posted September 27, 2007 Report Posted September 27, 2007 Techniquement, réduire la vitesse de 10 ou 20km/h c'est la fausse bonne idée écolo par excellence. En ville, ça ne changera rien, de toutes façons personne n'a le nez collé à son compteur et personne ne respecte le 50 quand l'environnement ne l'impose pas (genre les 2x2 voies à 4H du mat). Sur autoroute, par contre, la plupart des gens respectent la limitation de 130, d'ailleurs cette limitation n'est quasiment jamais atteinte en moyenne à cause des aléas du trafic. Une bonne moyenne sur autoroute c'est 110/120. Mettons que la limitation de vitesse baisse de 10km/h et que la plupart des gens respecte cette initiative pour ne pas perdre le permis. Et bien deux conséquences: 1/ les gens mettront plus de temps pour rallier leur destination, et pollueront plus longtemps, augmentant au passage le risque d'embouteillages; 2/ la plupart des automobilistes tomberont un rapport de boite de vitesse: sur beaucoup de modèles de voitures il est plus confortable d'être en 4ème entre 80 et 100km/h plutôt qu'en 5ème. Le régime moteur sera alors supérieur à ce qu'il serait en 5ème avec une limitation à 130, les véhicules consommant plus dans cette configuration. Et donc polluent non seulement plus longtemps, mais plus tout court! Personnellement le CO² je m'en fiche, mais les particules provoquent des maladies graves donc il est souhaitable de les réduire au maximum (en cessant de taxer les carburants à peu près propres comme le SP par exemple, et non pas en imposant des reglementations à la con).
Calembredaine Posted September 28, 2007 Report Posted September 28, 2007 Techniquement, réduire la vitesse de 10 ou 20km/h c'est la fausse bonne idée écolo par excellence. En ville, ça ne changera rien, Si, ça sera contre-productif. Si on doit rester plus longtemps dans sa voiture, autant opter sur le confort. D'où l'explosion des 4x4 aux USA où la vitesse maxi est très réduite. Personnellement le CO² je m'en fiche, mais les particules provoquent des maladies graves donc il est souhaitable de les réduire au maximum (en cessant de taxer les carburants à peu près propres comme le SP par exemple, et non pas en imposant des reglementations à la con). Encore ce préjugé. Décidément Voinet à fait beaucoup de mal dans les esprits et le pouvoir de nuisance des verts est considérable.
Cochon Posted September 28, 2007 Report Posted September 28, 2007 Ouais et tout le monde portera une petite chemise verte, ça permettrait de rationaliser les chaînes de production de vêtements. On économisera sur la coupe, le style Mao est parfait pourquoi en changer, le transport, la publicité, le lavage (on pourra laver le linge sale de tout le monde de manière groupée vu que de toutes façons tout le monde aura la même chemise que son voisin) etc. J'en ai la tête qui tourne rien qu'à imaginer les tonnes de pétrole que cela sauvera. Oui, et puis quitte à reprendre les expériences de développement durable type khmers rouges, on déporte la population de Paris pour la faire vivre sainement en campagne. Résultat garanti pour l'économie d'énergie et de bonne mentalité retrouvée.
Sarvok Posted September 28, 2007 Report Posted September 28, 2007 1/ les gens mettront plus de temps pour rallier leur destination, et pollueront plus longtemps, augmentant au passage le risque d'embouteillages;2/ la plupart des automobilistes tomberont un rapport de boite de vitesse: sur beaucoup de modèles de voitures il est plus confortable d'être en 4ème entre 80 et 100km/h plutôt qu'en 5ème. Le régime moteur sera alors supérieur à ce qu'il serait en 5ème avec une limitation à 130, les véhicules consommant plus dans cette configuration. Et donc polluent non seulement plus longtemps, mais plus tout court ! Ne conduisant pas, je m'avanture sur un terrain risqué. Mais vu qu'une bonne partie de la population essaie de réduire lurs frais d'essence, n'est ce pas possible qu'ils préférent une conduite moins confortable pour économiser un peu ?
Guest jabial Posted September 28, 2007 Report Posted September 28, 2007 Les embouteillages sont la première cause du coût de circulation en ville. Niark niark niark. On tourne en rond.
LaFéeC Posted September 28, 2007 Report Posted September 28, 2007 Une bonne moyenne sur autoroute c'est 110/120. Je trouve ça bas, je ne suis pas adepte de la vitesse, mais je roule plutôt à 140 quand c'est fluide (je me retiens d'aller plus vite). Mais vu qu'une bonne partie de la population essaie de réduire lurs frais d'essence, n'est ce pas possible qu'ils préférent une conduite moins confortable pour économiser un peu ? J'ai vu une émission il y a qq temps, où un pilote faisait une démonstration de conduite économique. Je me suis rendue compte que j'avais déjà, à peu près, cette conduite. Il suffit de passer les rapports vite, d'anticiper (sur 100 m rien ne sert d'accélerer à fond puis de ralentir pour s'arrêter au stop par ex.). J'ignore si ce type de conduite peut être qualifié d'inconfortable pour les véhicules récents, je n'ai conduit que des autos de 89 à 95.. Avec la mienne, non seulement c'est agréable à conduire, mais apparemment les passagers sont à l'aise. Faut dire que j'ai une essence et que je fais un peu attention au budget carburant.
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