h16 Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Je crois que j'ai l'article qui contredit toutes vos affirmations:http://www.dossiersdunet.com/spip.php?article877 C'est clair que les gens savaient mieux lire avant. Harald, je peux toujours te trouver un enfant de classe populaire qui sait bien écrire. Hum. Le diagnostic se confirme : tu ne sais décidément pas lire. Notamment pas entre les lignes. A propos de l'auteur du blog que vous semblez avoir oublié de présenter :On comprend nettement mieux, à la lumière de ce rapide curriculum vitae, que le bougre ne va pas cracher dans la soupe. Si vous aviez un peu de curiosité, vous auriez jeté un oeil sur la fameuse enquête de l'INSEE, et surtout sur le volet méthodologie en ligne sur le site et non référencé dans le PDF, que le rigolo se garde bien de citer plus amplement. Vous auriez ainsi appris qu'elle a été conduite en Ile de France, sur un panel de 930.000 personnes. Quelles étaient les origines de ces franciliens ? Détails sur le parcours éducatif, le milieu social, etc. ? Que dalle. Détails qui ont leur importance lorsque l'on sait que la région draîne une bonne partie de l'exode rural, qu'elle attire un nombre non négligeable de français d'origine étrangère. Pour le reste, je préfère vous laisser à vos certitudes de tout jeune homme, fort d'une riche et longue expérience de la vie. Mais de grâce, faites preuve d'un poil de discernement lorsque vous cherchez des arguments, il y a d'autres endroits que les poubelles. Accessoirement, on se demande pourquoi, si l'affaire était si peu claire, les parents concernés, quand on les interroge, veulent un retour aux méthodes traditionnelles ? Pourquoi, quand on les interroge, les orthophonistes arrivent tous à la conclusion que les dyslexies de lecture sont beaucoup plus nombreuses qu'il y a 20 ans ? Comment expliquer la chute du niveau du bac et la qualité toujours plus basse des copies des élèves de terminale ? C'est la faute à pas de chance ? Nan, tienouchou, tu as un énorme travail de recherche, d'analyse critique à faire et de recul à prendre pour pouvoir prétendre disposer de données solides.
Salatomatonion Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Pourquoi, quand on les interroge, les orthophonistes arrivent tous à la conclusion que les dyslexies de lecture sont beaucoup plus nombreuses qu'il y a 20 ans ? J'en discutais encore le week-end dernier avec une amie orthophoniste qui me racontait quelques consultations, édifiant ! Il y avait un site web avec pas mal d'infos intéressantes dont la lettre assassine de Laurent LAFFORGUE au président du HCE et un témoignage de l'institutrice rebelle, Rachel BOUTONNET. On y trouve aussi une explication du fiasco de la méthode globale sauce française ou plutôt l'idéo-visuelle (idiot-visuelle ? ), espèce d'adaptation bâtarde de la vraie globale telle qu'imaginée en Suisse et en Belgique à ses origines. Voir sur : http://michel.delord.free.fr/ (par contre il faudrait lui apprendre la mise en page web, l'ergonomie tout ça quoi ).
LaFéeC Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 C'est clair que les gens savaient mieux lire avant. Mon arrière grand-mère, 100 ans, écrit sans faire de faute (elle rédige encore ses cartes de voeux, ses mémoires…) . Elle a commencé à travailler à l'âge de 12 ans, et elle a pour seul bagage son certificat d'études et une formation de couturière. Mon petit frère, 12 ans, est au collège, et ne peut pas écrire 3 phrases sans faire une faute.
Dardanus Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Mon arrière grand-mère, 100 ans, écrit sans faire de faute (elle rédige encore ses cartes de voeux, ses mémoires…) . Elle a commencé à travailler à l'âge de 12 ans, et elle a pour seul bagage son certificat d'études et une formation de couturière.Mon petit frère, 12 ans, est au collège, et ne peut pas écrire 3 phrases sans faire une faute. Ceci dit des exemples ne prouvent rien. Après tout je maîtrise infiniment mieux l'écrit que ne le faisait mon grand-père qui n'a jamais passé le certificat d'études (dont je rappelle qu'il était réservé aux meilleurs élèves du primaire qui n'étaient pas destinées à faire des études secondaires). Il y a des problèmes réels aujourd'hui mais il ne faut pas cependant idéaliser le passé.
Messer Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 De mémoire, il y a déjà 15ans, j'ai aucun souvenir d'une orthographe aussi monstrueuse que celle que l'on croise de nos jours. Mais même des trentenaires écrivent avec les coudes, c'est flippant :S
bongo Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 Si vous aviez un peu de curiosité, vous auriez jeté un oeil sur la fameuse enquête de l'INSEE, et surtout sur le volet méthodologie en ligne sur le site et non référencé dans le PDF, que le rigolo se garde bien de citer plus amplement. Vous auriez ainsi appris qu'elle a été conduite en Ile de France, sur un panel de 930.000 personnes. Quelles étaient les origines de ces franciliens ? Détails sur le parcours éducatif, le milieu social, etc. ? Que dalle. Détails qui ont leur importance lorsque l'on sait que la région draîne une bonne partie de l'exode rural, qu'elle attire un nombre non négligeable de français d'origine étrangère. Existe-t-il des rapports plus fiables que ceux-ci qui prouvent que le niveau des français en français est en déclin ? Des chiffres qui portent sur l'intégralité d'une tranche d'âge et non pas sur les seuls enfants scolarisés ?
Brock Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 demontrer, demontrer…. ce qui est fou maintenant c'est que certains djeunz meme trentenaires n'ont meme pas l'air de comprendre a quel point leur ortaugraffe daifayanthe deteriore la facon dont ils sont percus dans la vie, et les perspectives afferentes. Je les soupconne de ne pas etre au courant.
Ronnie Hayek Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 demontrer, demontrer….ce qui est fou maintenant c'est que certains djeunz meme trentenaires n'ont meme pas l'air de comprendre a quel point leur ortaugraffe daifayanthe deteriore la facon dont ils sont percus dans la vie, et les perspectives afferentes. Je les soupconne de ne pas etre au courant. Tu penses à l'oubli des accents, en particulier ? LOL
Brock Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 QWERTY j'ajoute un accent copie quelque part quand c'est indispensable alors crotte.
Ronnie Hayek Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 QWERTYj'ajoute un accent copie quelque part quand c'est indispensable alors crotte. En lisant ce tien message, je croyais que tu étais de retour en France (et que tu pianotais sur le forum tout en roulant). Mea culpa.
Brock Posté 25 janvier 2008 Signaler Posté 25 janvier 2008 ahh non j'evoquais juste un vieux souvenir de motard …jamais reussi a passer le 250 dans ce tunnel
Taranne Posté 26 janvier 2008 Auteur Signaler Posté 26 janvier 2008 Ceci dit des exemples ne prouvent rien. Après tout je maîtrise infiniment mieux l'écrit que ne le faisait mon grand-père qui n'a jamais passé le certificat d'études (dont je rappelle qu'il était réservé aux meilleurs élèves du primaire qui n'étaient pas destinées à faire des études secondaires). Il faut dire que vous n'avez pas non plus le même niveau scolaire que votre grand-père; ceci explique cela.
Taranne Posté 26 janvier 2008 Auteur Signaler Posté 26 janvier 2008 Je crois que j'ai l'article qui contredit toutes vos affirmations:http://www.dossiersdunet.com/spip.php?article877 C'est clair que les gens savaient mieux lire avant. Harald, je peux toujours te trouver un enfant de classe populaire qui sait bien écrire. Bon, on voit que comme ton maître à penser Bayrou, tu t'engages sur la voie de la collaboration avec les syndicats enseignants. Plus sérieusement, ton bloggueur et toi lisez dans l'étude de l'Insee ce qui vous arrange - et, hélas, ne s'y trouve pas. La raison pour laquelle les vieux font moins bien que les jeunes est, tout simplement, que les premiers ont eu une scolarité moins longue. C'est d'ailleurs dit en toutes lettres dans l'article: Les jeunes sont moins souvent en difficulté que les personnes âgées : 4 % des 18-24 ans contre 19 % des 55-65 ans (graphique 2). Ces derniers ont en effet fréquenté moins longtemps l’école : 40 % des plus de 55 ans n’ont pas dépassé l’enseignement primaire contre moins de 5%parmi les moins de 40 ans, ce qui explique une grande part de l’écart dans le domaine de la lecture. Pour affirmer qu'on lisait mieux ou moins bien avant, il faut comparer à niveau égal, ce que ne fait pas l'étude de l'Insee puisque ce n'est pas son objectif. @ Harald: le volet méthodologique dont tu parles s'applique à une autre étude au sujet voisin mais à la portée différente.
Rincevent Posté 26 janvier 2008 Signaler Posté 26 janvier 2008 Tu penses à l'oubli des accents, en particulier ? LOL La Netiquette semble ne pas trop se perdre.
MMorateur Posté 26 janvier 2008 Signaler Posté 26 janvier 2008 Mon arrière grand-mère, 100 ans, écrit sans faire de faute (elle rédige encore ses cartes de voeux, ses mémoires…) . Elle a commencé à travailler à l'âge de 12 ans, et elle a pour seul bagage son certificat d'études et une formation de couturière.Mon petit frère, 12 ans, est au collège, et ne peut pas écrire 3 phrases sans faire une faute. Ma mère écrit sans faute mais ne comprend rien à la neutronique. Je fais une faute tout les trois mots (pas des plus graves) mais ça ne dépasse pas mon entendement. Nous avons fait un bac C/S tous les deux. Bon aller ok tout ce que j'ai appris ce fut en dehors de l'école
h16 Posté 27 janvier 2008 Signaler Posté 27 janvier 2008 La différence, c'est qu'avec quelques coups de pieds au cul un peu de relecture et quelques efforts, tu peux éviter tes multiples fautes. Je doute qu'un tout petit effort soit suffisant à ta mère pour comprendre la neutronique. Dès lors, l'effort est plus dans ton camp que dans le sien …
miniTAX Posté 28 janvier 2008 Signaler Posté 28 janvier 2008 Il y a surtout la question de l'efficacité et de la bonne utilisation de l'argent public. La Grande-Mère a coûté peanuts en frais de scolarisation à la Nation, ce qui ne l'a pas empêché de savoir lire et écrire décemment (et de savoir faire du vélo). Tout comme un élève en Afrique francophone, ne parlant PAS UN MOT de français, entassé à 80 par classe, arrive à écrire des dictées de phrases complètes au bout de 6 mois et à maîtriser définitivement la lecture au bout d'un an avec le manuel Mamadou et Binete enseigné par un instit de brousse payé au lance-pierre. Niveau rapport qualité/prix, ya pas photo. On voudrait être champion de la productivité décroissante qu'on aurait pas trouvé mieux avec les méthodes actuelles de l'EdNat. Mais il est vrai qu'au bisounoursland, on n'aime pas trop l'évaluation des performances.
Dardanus Posté 28 janvier 2008 Signaler Posté 28 janvier 2008 Il y a surtout la question de l'efficacité et de la bonne utilisation de l'argent public.La Grande-Mère a coûté peanuts en frais de scolarisation à la Nation, ce qui ne l'a pas empêché de savoir lire et écrire décemment (et de savoir faire du vélo). Tout comme un élève en Afrique francophone, ne parlant PAS UN MOT de français, entassé à 80 par classe, arrive à écrire des dictées de phrases complètes au bout de 6 mois et à maîtriser définitivement la lecture au bout d'un an avec le manuel Mamadou et Binete enseigné par un instit de brousse payé au lance-pierre. Niveau rapport qualité/prix, ya pas photo. On voudrait être champion de la productivité décroissante qu'on aurait pas trouvé mieux avec les méthodes actuelles de l'EdNat. Mais il est vrai qu'au bisounoursland, on n'aime pas trop l'évaluation des performances. L'éducation n'est pas une marchandise !
miniTAX Posté 28 janvier 2008 Signaler Posté 28 janvier 2008 L'éducation n'est pas une marchandise ! C'est vrai. C'est un gouffre sans fond.
teabag Posté 29 janvier 2008 Signaler Posté 29 janvier 2008 Une étude intéressante qui vient de paraitre : Source: www.soseducation.com Selon une étude du cabinet de conseil en stratégie McKinsey & Co, le premier facteur expliquant la réussite scolaire des élèves est la compétence des professeurs. Cette étude est le résultat de recherches menées entre mai 2006 et mars 2007 dans tous les pays de l'OCDE participant à l'étude PISA (Programm for International Student Achievment), et plus de 100 entretiens avec des experts et des praticiens de l'enseignement. Complètement ignorée en France depuis sa parution en septembre 2007, cette étude montre que les systèmes scolaires les plus performants du monde sont ceux qui : 1) parviennent à recruter les meilleurs profils pour devenir professeurs ; 2) leur donnent une formation adéquate pour transmettre des connaissances aux élèves ; 3) s'assurent que chaque enfant reçoit la meilleure éducation possible. Les conditions socio-économiques et l'origine sociale des élèves pèsent, par comparaison, beaucoup moins dans la balance que chacun de ces trois facteurs. Une information très importante, en particulier pour tous les réformateurs en France qui, à l'instar des dirigeants des syndicats d'enseignants, prétendent que les échecs de l'Education nationale seraient le résultat des problèmes "de la société". Consulter l'étude complète (en anglais). Pendant qu'on y est, voici la fin de cette petite histoire concernant certains livres de classe, gracieusement offert par l'EdNat, et dont l'association à demandé le retrait : SOS Education relaxée dans l'affaire Bordas-Nathan. Et puis quelques exercices parmis d'autres, à vos stylos: Source: www.soseducation.com« Remplace dans un texte connu des syllabes par des lettres : - Il é-T une fois le petit Pou-C… » - L-É-T-M-U (pour « Elle était émue »)… - L-N-É-A-3 (pour « Elle est née à Troyes »), etc. Cet exercice est proposé dans un ouvrage recommandé par l’Education nationale pour les petits du CM1, publié aux éditions L’école des Loisirs. L’ouvrage dont est tiré l’exercice au début de cette lettre est intitulé Les sorcières sont N.R.V. Il contient une profusion d’exercices aussi lamentables : • « Fais semblant de corriger des mots qui, en réa-lité, ne sont pas grossiers du tout. (Exemple : Sotduite au lieu de conduite). » « Exderrièreser » (au lieu de excuser). « Derrièrederrièrezizitacé » (au lieu de cu-curbitacé). • « Si tu ne connais pas beaucoup de gros mots, de-mande de l’aide à tes parents, ils en savent plus que toi ! » • Apprends à « détourner un proverbe (…) : Il faut battre le fer tant qu’il est chaud : Il faut battre sa mère tant qu’elle est jeune. » Mais, chacun à leur manière, LES CINQ PIRES LIVRES DE CLASSE contribuent à fausser l’esprit de nos enfants. Il y a bien sûr les intégristes de la méthode globale : le manuel Abracadalire aux éditions Hatier demande à nos petits de lire « Moi, je m’appelle Ramak, je suis l’oiseau vert » dès leur première leçon de lecture, avant même de leur avoir appris à lire une seule lettre. Le nouvel atelier de français pour les CE1, aux éditions Bordas, semble faire exprès de déstabiliser les jeunes lec-teurs, avec des exercices aberrants : page 13 : « Elles avaient de la maille propre, une pourriture sufisante et toujours de l’eau fraise. C’est l’âne qui était le plus pâté. Le bœuf devait cirer la char-rue, tourner la boue à eau et taire tourner la moule. » page 49 : « Lis rapidement ce texte puis essaie de découvrir ce qu’elle demande :« Oh la la que j’ai miaf ! Donnez-moi vite un gros suocsuoc, ou bien une assiette de setirf avec une belle essicuas. Comme nossiob, un grand talocohc au tial me fera le plus grand bien. Et comme dessert, une ecalg au lemarac ! Je vais me relagèr ! » Peut-on s’étonner que le nombre d’enfants dyslexiques augmente ? Surtout qu’on retrouve ce type d’exercices dans d’autres manuels, comme À portée de mots, chez Hachette, pour les CM2 : page 8 : « La dénonciade du regret a lampourté la ca-nicule d’hier. (…)Partager l’adresse de la banane autorise le funam-bule. (…)Le vent le bateau vers une petite île. (…)Papa qui cuisait dans le four a sorti le gâteau. » En page 21, nos enfants doivent écrire des phrases avec des verbes qui n’existent pas : dévistouiller, cor-nabiller, escouzir, patimunier, martibuler et rémoiquer, alors que beaucoup ont déjà tant de mal avec les vrais verbes !!! En classe de sixième, le manuel de français Texte & Com-pagnie, chez Nathan, ne cite ni Montaigne, ni Racine, ni Balzac, ni Flaubert, ni la plupart de nos grands auteurs. Au lieu de faire lire à nos enfants des textes classi-ques, on leur parle de skateboard, de patins à roulette, de Boule et Bill et de Harry Potter…Vous comprenez que je n’ai pas la place ici, mais que je pourrais continuer à l’infni. Le système de perte des repères est analogue dans les manuels d’histoire, dont beaucoup ont abandonné toute continuité chronologique. C’est comme à la télé : l’enfant peut passer sans transition de Vercingétorix à Charlemagne, de Louis XIV à la Révolution, de Napoléon à Jules Ferry. C’est ainsi que le manuel d’histoire Nathan de 4ème raconte toute l’histoire du XIXe Siècle sans citer ni Louis XVIII, ni Charles X, ni Louis-Philippe ! Imaginez le résultat… Un rapport de l’Inspection générale indique que le texte n’occupe plus, en moyenne, que 12 à 20% de l’espace des manuels d’histoire, soit l’équivalent d’un magazine de mode.C’est la porte ouverte à d’innombrables omissions, dont certaines ne sont pas toujours neutres. Le pire en la matière est le manuel d’histoire Martin eIvernel de 3ème, publié chez Hatier. Il va jusqu’à faire la louange de l’Union soviétique et de sa politique supposément pacifque, tout en omettant de signaler les millions de morts en Ukraine, en Chine, au Cambodge, en Corée du Nord et ailleurs. Tous les jours, des milliers de parents constatent de telles énormités. Mais ils ne peuvent pas réagir parce qu’ils sont seuls. Mais nous à SOS Éducation, qui recevons des témoignages de partout, nous sommes 64 000 et nous pouvons réunir ces parents isolés pour réagir tous ensemble. Pédagogies désastreuses, exercices nuisibles au développement des petits, propagande politique, textes ou images scabreux, le dommage sur nos enfants est énorme. Ce matin encore, un membre de SOS Éducation m’envoie un texte étudié par son fils en seconde au lycée de Vernon dans l’Eure, tiré d’un manuel de littérature. En voici un ex-trait (je suis désolée de vous faire lire ça, mais c’est ce qu’on donne à vos enfants à l’école !) : « Trois filles, les seins à l’air, adossées au muret juste devant le petit pont de bois, prenaient l’air frais en papotant (…) Merde, a dit Farid, les connes, elles sont pas mal (…) Un des jeunes s’est jeté sur la fille et lui a mordu la poitrine, tchac, un grand coup de dents sur le bout des seins, elle a hurlé en mettant une baffe à son agresseur. Les autres jeunes criaient et rigolaient, vas-y Mouloud, sors-lui ta pine, ouarf, ouarf. Il y a eu une bousculade et les filles ont réussi à se dégager et à regagner l’extérieur, non sans s’être pris encore quelques mains au cul (…). » Finalement, avec des enseignants illuminés et autoproclamés gourous de l'Education National, avec des méthodes sortants des égouts ou des poubelles syndicales, combinées à des manuels nauséabonds qui flottent chez quelques éditeurs complices, les traitres accomplissent paisiblement leur diabolique mission de sabotage, en déréglant les cerveaux des jeunes générations et en sacrifiant la langue d'un peuple, dans un anonymat presque général.
h16 Posté 29 janvier 2008 Signaler Posté 29 janvier 2008 Exemples consternants. Mais je suppose que non non, le niveau ne baisse pas, et que non non, l'EdNat n'est pas une usine à cancre. Tienouchou, un petit commentaire ?
Harald Posté 29 janvier 2008 Signaler Posté 29 janvier 2008 Exemples consternants. Mais je suppose que non non, le niveau ne baisse pas, et que non non, l'EdNat n'est pas une usine à cancre. Tienouchou, un petit commentaire ? [mode Bayrou ON] mèèèèèèèèèèeeeeuuuuuhhhhhhh, je vais le dire à ma mémé ! C'est rien que des mensonges pas vrais. [mode Bayrou OFF]
L.F. Posté 29 janvier 2008 Signaler Posté 29 janvier 2008 SOS Education Ce site est riche d'enseignements. J'avais peine à croire que les manuels étaient à ce point orientés politiquement et puants d'idéologie pédagogique nauséabonde (je sais, je plais aux nasmes). Lorsque mon chtibonhomme ira à l'école, je sais maintenant qu'il faudra que je lise tous ses manuels pour limiter les dégats.
Harald Posté 29 janvier 2008 Signaler Posté 29 janvier 2008 En ce qui me concerne, je fais de la résistance. J'ai gardé pas mal de mes vieux manuels d'histoire, mes précieux Lagarde et Michard. Ils profitent maintenant à mes enfants. J'ai d'ailleurs été plutôt surpris de constater que le tout jeune prof de français de ma fille, qui est en 1ère L, salue le fait qu'elle amène les L & M en classe.
teabag Posté 20 février 2008 Signaler Posté 20 février 2008 En présentant mercredi 20 février à la presse ses "projets de nouveaux programmes" de l'enseignement primaire, le ministre de l'éducation, Xavier Darcos, lance la dernière étape d'une réforme engagée en septembre 2007 par la suppression des cours du samedi matin."Plus courts, plus clairs et plus ambitieux", comme l'affirme leur préambule, ces programmes, tiendraient dans leur état actuel sur environ 36 pages du Bulletin officiel de l'éducation nationale, contre 104 actuellement. Ils doivent se substituer, à partir de la rentrée prochaine, aux programmes de 2002, élaborés sous Jack Lang et légèrement modifiés en 2006-2007 par Gilles de Robien. Ces textes fixent à l'école primaire (maternelle et élémentaire) un "nouvel horizon", dont la référence est le "socle commun des connaissances et des compétences", issu de la loi d'orientation d'avril 2005. La première caractéristique de ces projets de programmes est qu'ils mettent fortement l'accent sur les "apprentissages fondamentaux". "L'appropriation du langage" et "la découverte de l'écrit" sont les principaux objectifs de l'école maternelle, pour laquelle une "progression" détaillée des apprentissages est proposée pour la petite, la moyenne et la grande section. Par exemple, "comprendre le principe alphabétique" (une lettre transcrit un son) et "reconnaître la plupart des lettres" font explicitement partie des objectifs de fin de grande section. L'organisation de l'enseignement en cycles, comprenant plusieurs classes, est maintenue, mais ces cycles sont légèrement reconfigurés : le cycle 1 inclut désormais les trois sections de la maternelle ; le cycle 2 ne comprend plus la grande section et se trouve donc limité au CP et au CE1 et le cycle 3 (CE2,CM1,CM2) est inchangé. Les principales évaluations, en CE1 et CM2, auront lieu en fin de cycle. Toutefois, pour le français et les mathématique des progressions annuelles détaillées sont désormais proposées à l'école élémentaire du CP au CM2. Les horaires de français sont renforcés : là où les programmes de 2002 proposaient des "fourchettes", les futurs programmes ne retiennent que leur amplitude la plus haute : 8 heures en CP et CE1 (cycle 2) et 10 heures en CE2, CM1 et CM2 (cycle 3). De plus, cet horaire s'applique sur une semaine réduite à 24 heures (contre 26 jusqu'à présent) par la suppression du samedi. Les programmes de français évacuent la question des méthodes d'apprentissage de la lecture au profit des "objectifs" précis énoncés dans les progressions annuelles, libre à chaque enseignant de les atteindre à sa façon. La fin de l'observation réfléchie de la langue (ORL), une des notions les plus violemment contestée des programmes de 2002, est consacrée par ces projets de programme qui, sans surprise, réhabilitent la traditionnelle "leçon de grammaire" et précisent pour chaque classe les notions à acquérir en s'efforçant d'éviter les excès de jargon. La "récitation" est à nouveau affichée dès le programme de CP et CE1 qui ne retenait jusqu'à présent que la "poésie" et la "rédaction" est à nouveau à l'honneur au CE2, CM1 et CM2 (au lieu de "production d'écrits", notion plus vaste ). Les progressions souhaitées en grammaire de classe en classe sont indiquées de manière particulièrement détaillée et la nécessité d'une "attention permanente portée à l'orthographe" est affirmée. En mathématiques, le ministère assure que ces propositions de programme marquent un "net renforcement" de l'importance accordée aux techniques opératoires, mais les associations qui réclamaient l'introduction dès le CP des quatre opérations (addition, soustraction, multiplication, division) n'ont pas eu gain de cause : la division est seulement abordée au CE1. La pratique d'une langue vivante, sous la forme d'une "première sensibilisation" est prévue "dès le cours préparatoire". L'histoire des arts, chère à M. Darcos, est introduite. Ces programmes font également une place à "l'instruction civique et morale" prônée par Nicolas Sarkozy dans son discours du 15 février à Périgueux. Propice aux succès de tribune devant un public de droite; cette partie des programmes risque, pour la même raison, de passer plus difficilement auprès du corps enseignant. Au cycle 2 (CP et CE1), les élèves "acquièrent une première compréhension des symboles de la République". Ils apprennent "notamment à reconnaître la Marseillaise et à se lever lorsqu'ils l'entendent". Ils "découvrent les principes de la morale", lesquels "peuvent être présentées sous forme de maximes illustrées". Au cycle 3 et dans une tonalité plus consensuelle, "l'importance de la règle de droit" est développée, la francophonie et l'union européenne sont étudiées. Les textes présentés mercredi "ne seront pas figés" et seront "soumis à concertation", a indiqué d'avance l'entourage de M. Darcos. D'une part, une demi-journée "banalisée" (sans cours) sera organisée dans toutes les écoles pour permettre aux enseignants d'en discuter. D'autre part, les débats au sein d'une trentaine d'établissements témoins seront attentivement suivis par le ministère afin de voir "ce qui peut heurter". Enfin, avant leur adoption définitive, les programmes seront examinés par les commissions des affaires culturelles des deux assemblées. Le ministre s'est gardé des marges d'ajustement. Il lui en faudra car les protestations couvent. Le SNUipp, principal syndicat du primaire, assure que ces propositions "ont été concoctées dans le secret des cabinets ministériels", que l'on "ignore tout" des experts consultés et que "la voix des enseignants est ignorée comme celle des syndicats et des associations professionnelles". Enfin, les grilles horaires hebdomadaires sont difficiles à mettre au point en raison, de manière paradoxale pour des programmes "resserrés" d'un alourdissement du cahier des charges : aux 10 heures de français en cycles 3 (CE2,CM1,CM2), il faut ajouter 5 heures de mathématiques, 4 heures de sport, 1 heure 30 de langue vivante… Soient déjà 20 heures 30, sur un horaire total de 24 heures, où il convient encore de faire entrer les sciences, l'histoire-géographie, l'histoire de l'art, l'initiation à l'informatique, l'instruction civique et morale… "Nos voisins européens y arrivent, pourquoi pas nous ?", répond à ce sujet l'entourage de M. Darcos. Les évaluations des acquis des élèves, qui auront lieu en fin de cycle, en CE1 et en CM2, inquiètent particulièrement les représentants des enseignants, car le ministère a annoncé qu'elles seraient publiques, école par école. Les enseignants redoutent d'être tenus pour responsables de l'environnement économique et social de leur école, qui exerce une lourde influence sur les résultats de leurs élèves ou des aléas de la composition des clases. Le cabinet du ministre affirme qu'ils n'ont rien à craindre en ce domaine, "car ce que l'on va mesurer ce n'est pas le niveau mais la progression", ce qui devrait plutôt valoriser les équipes des établissements difficiles. Ha, on dirait que ça bouge. Millimètre par millimètre.
Herbert West Posté 20 février 2008 Signaler Posté 20 février 2008 Ils apprennent "notamment à reconnaître la Marseillaise et à se lever lorsqu'ils l'entendent". Comme de bons chiens de Pavlov bien dressés.
teabag Posté 20 février 2008 Signaler Posté 20 février 2008 Ils apprennent "notamment à reconnaître la Marseillaise et à se lever lorsqu'ils l'entendent". Certains auront surement l'idée de mettre la Marseillaise en sonnerie de téléphone pour faire lever la classe.
Herbert West Posté 20 février 2008 Signaler Posté 20 février 2008 Je viens de tomber sur cet article et j'ai vraiment très envie de vous le faire partager : http://www.rethinkingschools.org/archive/21_02/lego212.shtml (je ne cite pas l'article dans son intégralité ici car il est assez long). C'est un article issu d'un magazine écrit par des instituteurs américains qui pratiquent une certaine pédagogie, qui à priori n'est pas mauvaise. En gros, cela consiste à laisser les enfants explorer, découvrir (ce qui est une bonne chose) en leur tenant un peu la main pour les pousser à approfondir. Ce qui est également une bonne chose… à condition de ne pas introduire un biais idéologique. Or, il s'agit d'enseignants "libéraux", mais dans le sens américain du terme (liberals ; des socialistes, quoi). Dans leur classe, les enfants livrés à eux-mêmes construisaient une ville en legos. Ils fouillaient dans des gros tas de pièces pour chercher les pièces un peu intéressantes et, à priori, plus rares que les classiques briques. Ils construisaient ce qu'ils voulaient et certains obtenaient des structures importantes (aéroports, etc.) nécessitant un certain nombre de pièces rares. Ils en étaient naturellement propriétaires mais sans pour autant exclure bêtement les autres (ils prêtaient des pièces aux autres ou les autorisaient à utiliser leurs structures, par exemple). Les plus motivés, qui passaient leur temps à jouer aux legos, avaient ainsi beaucoup de pouvoir. Les enseignants ont donc assez vite constaté quelle horrible société capitaliste et inégalitaire émergeait sous leurs yeux. Et suite à un incident (destruction accidentelle de la ville), ceux-ci en profitèrent pour confisquer les legos et pour mettre en place des ateliers afin de corriger les malpensants. Après des mois de "rééducation" à base d'exercices biaisés de façon plus ou moins arbitraire par les enseignants (selon leurs propres termes), les legos furent rendus et une nouvelle ville fut construite : un paradis socialiste fleurant bon l'égalité, avec des structures collectives, des maisons de taille standardisée, etc.
Henri Posté 24 février 2008 Signaler Posté 24 février 2008 une petite vidéo qui m' a fait mal au coeur: http://fr.youtube.com/watch?v=gr-MDaRWoNM&…feature=related
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