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Nadine Morano rêve d'un « CSA » pour surveiller le Net


pankkake

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Invité jabial
Posté
Le plus amusant c'est que c'est sur le P2P qu'il est le plus facile de trouver des trucs pédopornographiques, et que c'est de toutes façons techniquement à l'abri du contrôle (ou presque).

Sur le P2P c'est facile d'éviter les contenus pédophiles : les noms sont clairs, précisément parce qu'il n'y a pas de contrôle. Sur IRC par contre, on trouve souvent des fichiers aux noms peu parlant (du genre s00001.jpg), et quelqu'un peut tomber dessus par hasard en cherchant du porno normal.

A la limite il est plus malin de créer un faux site de ce genre, identifier ceux qui s'y connectent et fouiller leur ordis pour voir pour trouver des preuves contre eux. De plus savoir que de tels pièges peut dissuader les gens de cherche les vrais sites.

Ca c'est une idée :icon_up:

Posté
Sur le P2P c'est facile d'éviter les contenus pédophiles : les noms sont clairs, précisément parce qu'il n'y a pas de contrôle. Sur IRC par contre, on trouve souvent des fichiers aux noms peu parlant (du genre s00001.jpg), et quelqu'un peut tomber dessus par hasard en cherchant du porno normal.

Heu bof, si c'est un salon de pr0n générique, c'est vide dénoncé et le mec se fait virer. Justement c'est modéré contrairement à des protocoles comme eDonkey ou Gnutella.

Posté

Oaow

Un jeune de onze ans invite chez lui son copain de douze ans et sa soeur de dix ans. Mais, malgré leur jeune âge, ils regardent un film pornographique sur DVD. Et une fois la séance terminée, ils entreprennent de «reproduire toutes les scènes du film avec la petite soeur», raconte Le Parisien.

«L'enfant était complètement sous emprise psychologique des deux garçons et n'a rien pu faire pour leur échapper» souligne une source proche du dossier.

A t-elle tenté de leur échapper au moins ?

Y'a des jours comme ça où je flippe pour ma progéniture…

Posté
Oaow

A t-elle tenté de leur échapper au moins ?

Y'a des jours comme ça où je flippe pour ma progéniture…

L'emprise psychologique, c'est le nouveau dada, on peut lui faire dire ce que l'on veut - d'où les notions comme le "harcèlement moral", dont la caractérisation relève à peu de chose près du pifomètre.

Quand on lit l'article, on sait seulement que les enfants ont été "terrorisés" par le scandale créé autour de leur vidéo, mais ça s'arrête là. On n'a aucune donnée sur leur état d'esprit au sortir du "tournage", sinon qu'ils ont trouvé cela suffisamment anodin pour faire circuler leur vidéo. Evidemment, si la fillette doit se taper les engueulades de ses parents, les sermons des gendarmes, les regard atterrés des voisins, une procédure judiciaire, une cellule psychologique de crise et trois ans de psychothérapie, elle va en sortir carrément traumatisée. Mais en l'état des données, rien ne dit si les actes sexuels ont été traumatisants ou non. En fait, rien n'est dit sur les actes sexuels eux-mêmes, leur degré de réalité ou de simulation, etc.

Enfin bon, il vaut mieux leur acheter Grand Theft Auto, cela leur changera les idées.

Posté
Les deux jeunes garçons ont été placés dans des familles d'accueil

Hallucinant. Ou comment humilier les parents en déstabilisant encore un peu plus les deux mômes.

Posté
Petite digression sur la réglementation des piscines privées qui est une aberration. En fait, c'est une double peine : avant, tu perdais ton gosse, mais tu n'étais pas condamnable au regard de la loi (aveugle dans ce cas). Maintenant, tu perds ton gosse et tu prends une condamnation. A croire que noyer son gosse dans une piscine n'est pas une sanction parentale suffisante pour le législateur en quête maladive d'utilité publique.

A croire que tu ne perds pas que ton gosse, en fait. Mais aussi un futur citoyen sur lequel la rrrépublique comptait et dans lequel elle investissait.

Posté
Quand on lit l'article, on sait seulement que les enfants ont été "terrorisés" par le scandale créé autour de leur vidéo, mais ça s'arrête là. On n'a aucune donnée sur leur état d'esprit au sortir du "tournage", sinon qu'ils ont trouvé cela suffisamment anodin pour faire circuler leur vidéo. Evidemment, si la fillette doit se taper les engueulades de ses parents, les sermons des gendarmes, les regard atterrés des voisins, une procédure judiciaire, une cellule psychologique de crise et trois ans de psychothérapie, elle va en sortir carrément traumatisée. Mais en l'état des données, rien ne dit si les actes sexuels ont été traumatisants ou non. En fait, rien n'est dit sur les actes sexuels eux-mêmes, leur degré de réalité ou de simulation, etc.

C'est ça qui est dingue, c'est la réaction des "autres" (moi je jouais à touche pipi avec un cousin éloigné quand j'étais enfant) qui risque de créer le traumatisme…

(attention, je sais qu'il manque le gros de l'info pour discuter en connaissance de cause, je veux juste dire que "si ça se trouve" la gamine l'a vécu comme un jeu (d'ailleurs, si ça avait été violent, le grand frère se serait peut-être opposé)).

Sur les actes sexuels en eux-mêmes, je doute que des biloutes de 12 ans d'age puisse faire grand chose, mais j'ai jamais essayé :icon_up:

Posté

Moi c'est ça qui me fait le plus peur

Les deux jeunes garçons ont été placés dans des familles d'accueil et doivent bénéficier d'un suivi éducatif.
Agés de moins de 13 ans, ils ne peuvent faire l'objet que de sanctions éducatives, tel qu'un placement ou un stage dit de réparation pénale.

A 13 ans, j'ai fait des "choses" assez "cochonnes" avec deux cousines plus jeunes (10 et 12 ans). Sans avoir regardé de film porno, (ni même être aller … "très loin" hum hum).

On est aussi de milieu "favorisé", de bonne famille comme on dit!

Personne n'en est mort. On en rigole avec mes cousines.

Mais cela n'en demeure pas moins pas très sain. loin de moi l'idée de "promouvoir" de genre d'act. Nénamoins, je crois qu'ils sont assez naturel.

C'est allez assez loin dans le cas de ces ados, et c'est le reflet de ce que l'on voit partout (film, pubs, clip, internet, bd, vocabulaire etc… plus de tabous pour les enfants).

Posté

Le problème ici à mon avis, c'est surtout la diffusion de la vidéo. Je ne pense pas que la fille était OK avec ça.

(Parce que bon, touche pipi, tous les enfants le font plus ou moins mais les adultes veulent désespérément le nier)

Posté

Ce qui est dingue c'est de vouloir toujours légiférer suite à un fait divers, triste en soi il est vrai, alors qu'on ne regarde pas les milliers de jeunes qui ont pu voir de la pornographie "trop tôt" et ne sont pas passés à l'acte.

Et je ne parle même pas de cette pulsion incontrôlée à rechercher une seule cause (interne ou externe) à des phénomènes qui mettent en jeu tellement de facteurs.

Posté
Le problème ici à mon avis, c'est surtout la diffusion de la vidéo. Je ne pense pas que la fille était OK avec ça.

(…)

Un cas récent centré sur ce problème de la diffusion, aussi à partir de la sexualité des mineurs :

http://tf1.lci.fr/infos/france/faits-diver…ne-dieppe-.html

(Risquer cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende pour avoir diffusé un miniclip de sa copine à poil, c'est assez effarant. Cela dit, j'imagine que le juge sera clément et que ce genre de peine est prévu pour des adultes diffusant des photos ou vidéos de mineurs).

A partir du moment où l'on "consent" à une photo ou une vidéo, peut-on s'opposer à sa diffusion restreinte dans le cadre privé, de mobiles en mobiles ? Je l'ignore.

Posté
Ce qui est dingue c'est de vouloir toujours légiférer suite à un fait divers, triste en soi il est vrai, alors qu'on ne regarde pas les milliers de jeunes qui ont pu voir de la pornographie "trop tôt" et ne sont pas passés à l'acte.

Et je ne parle même pas de cette pulsion incontrôlée à rechercher une seule cause (interne ou externe) à des phénomènes qui mettent en jeu tellement de facteurs.

Là, c'est le produit classique et monstrueux de l'hybride entre démocratie d'opinion et bureaucratie maternante.

Un drame local à causalité complexe > Simplification, exagération et compassion médiatiques > Politiciens court-termistes en mal de popularité > Législation ou réglementation d'urgence > On étouffe un peu plus sous le poids de Big Mother

Posté
Un cas récent centré sur ce problème de la diffusion, aussi à partir de la sexualité des mineurs :

http://tf1.lci.fr/infos/france/faits-diver…ne-dieppe-.html

(Risquer cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende pour avoir diffusé un miniclip de sa copine à poil, c'est assez effarant. Cela dit, j'imagine que le juge sera clément et que ce genre de peine est prévu pour des adultes diffusant des photos ou vidéos de mineurs).

A partir du moment où l'on "consent" à une photo ou une vidéo, peut-on s'opposer à sa diffusion restreinte dans le cadre privé, de mobiles en mobiles ? Je l'ignore.

Un truc similaire s'est passé aux états-unis, et le juge n'a pas été clément, mais alors pas du tout, vu qu'un mec s'est retrouvé avec de la prison ferme, si je me souviens bien.

Posté
Un cas récent centré sur ce problème de la diffusion, aussi à partir de la sexualité des mineurs :

http://tf1.lci.fr/infos/france/faits-diver…ne-dieppe-.html

(Risquer cinq ans d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende pour avoir diffusé un miniclip de sa copine à poil, c'est assez effarant. Cela dit, j'imagine que le juge sera clément et que ce genre de peine est prévu pour des adultes diffusant des photos ou vidéos de mineurs).

A partir du moment où l'on "consent" à une photo ou une vidéo, peut-on s'opposer à sa diffusion restreinte dans le cadre privé, de mobiles en mobiles ? Je l'ignore.

Rincevent, un commentaire? :icon_up:

Posté
J'aime bien le terme de "paternalisme". :doigt:

En tout cas il dénote bien l'attitude sous-jacente aux conduites de nos chers politiques et de ceux qui en sont demandeurs (d'être paternés/maternés).

En tant que psychosociologue et passioné de pragmatique de la communication j'aime bien creuser les décisions ou comportements de nos contemporains susnommés. Outre les violations qu'ils font par rapport aux valeurs fondamentales comme la liberté etc, qui me font souvent bondir pour des raisons de droit naturel, j'aime comprendre ce qui se passe dans leurs têtes.

Et il se trouve que, justement, dans le processus de maturation d'un individu, l'acquisition de la liberté va de pair avec la responsabilité : assumer les conséquences de ses actes.

C'est le processus de séparation qui commence chez le bébé avec sa maman, s'enfouit puis revient à l'adolescence, qui permet par extension de connaître les frontières de notre personnalité (distinction moi/monde puis moi/autrui et donc reconnaissance et respect des autres…).

Selon la qualité et l'achèvement de ce processus les frontières seront plus ou moins floues et on aura des gens "immatures" avec profil de type paranoïde.

En gros ça veut dire des gens qui s'en prennent toujours aux autres, à la "société", etc., pour justifier leurs malheurs ou se poser en victimes, et refuser (ou être incapables) de reconnaître leur propre rôle dans l'équation.

Et de l'autre côté des gens prêts à les excuser, leur porter secours, avec des explications et arguments les plus réducteurs possibles (conditions de vie, histoire etc.) et évitant de toucher au possible à la responsabilité.

On dit que ces profils sont "paranoïdes" parce que s'exprimant souvent par l'agressivité (on projette nos faiblesses, erreurs, délits… sur l'extérieur, c'est jamais notre faute) et parce que alimentés par la peur (si ce n'est pas notre faute c'est donc la leur). Idem dans le discours de ceux qui croient les comprendre : ce n'est pas leur faute, les pauvres.

La raison est toujours "ailleurs", en dehors de l'individu.

Cette idéologie (dont la théorie de "l'enfant-roi" n'est qu'un exemple et on en connaît les ravages) a conduit nombre de pratiques éducatives ou socio-poilitico-machin-ce-que-vous-voulez à entretenir le cercle vicieux : on maintient les gens dans une relation empêchant le processus de séparation de s'achever, on les laisse immatures.

Et pour répondre à la peur, et donc rassurer, on glorifie ce qu'on a trouvé de mieux : l'état.

Voilà pourquoi j'ai bien aimé le terme de "paternalisme" :icon_up:

Et pour répondre à l'aggressivité quand elle s'exprime on invente des chimères détournant l'attention des vraies raisons, par des discours creux voire à coup d'interventionnisme.

Le pire c'est qu'on croirait que des irresponsables entretiennent des irresponsables. En tout cas l'étatisme par son aspect psychologique de paternalisme maintient les gens dans une relation "infantilisante". Comme s'il jouait un rôle inhibiteur dans le processus d'individuation.

Posté
Rincevent, un commentaire? :icon_up:

C'est quoi, le rapport avec moi ?

Posté

Intéressant, cette analyse du paternalisme (Fredo). C'est surtout cela qui motive ma curiosité :

de l'autre côté des gens prêts à les excuser, leur porter secours, avec des explications et arguments les plus réducteurs possibles (conditions de vie, histoire etc.) et évitant de toucher au possible à la responsabilité.

Que certains utilisent un statut victimaire comme mécanisme de défense, plus ou moins rationalisé, pour ne pas répondre de leurs échecs ou de leurs fautes est finalement assez compréhensible.

Pourquoi et comment des tiers utilisent-ils cela ? C'est-à-dire, au lieu d'objectiver la situation de la "victime" (y compris dans le but de l'aider à moins souffrir et à s'en sortir), prennent sa défense plus ou moins inconditionnelle comme victime. Je vois plusieurs motivations possibles, mais assez différentes :

- projection (ils sont eux-mêmes en situation victimaire et paranoïde, ils prennent des cas semblables comme la démonstration du bien-fondé de leur condition)

- empathie sincère, mais excessive (toute souffrance d'autrui les fait souffrir, ils ne veulent ou ne peuvent pas creuser au-delà, ils cherchent le discours le plus simple pour que la souffrance s'explique et cesse)

- altruisme intéressé au premier degré, la réputation (prendre la défense de la victime sans jamais l'accabler, en soulignant la responsabilité d'un système ou l'effet du hasard, montre combien ils sont généreux, désintéressés)

- altruisme intéressé au second degré, la domination (prendre la défense de la victime et souligner la nécessité de sa protection leur permet de vendre un système de domination, qu'il s'agisse d'un Etat, d'une Eglise, d'une association etc.)

- aveuglement idéologique / doctrinal (au nom de certaines croyances, ils sont obsédés par la critique d'un système en place et chaque victime est plus ou moins consciemment instrumentalisée comme un exemple de cette injustice / déséquilibre).

Y en a-t-il d'autres ?

Posté
C'est quoi, le rapport avec moi ?

Ce n'est pas toi qui avais apprécié des images téléchargées par erreur depuis un téléphone bluetooth? Désolé, je t'ai confondu avec:

Posté
Ce n'est pas toi qui avais apprécié des images téléchargées par erreur depuis un téléphone bluetooth?

Ah. Téléchargées par erreur (merveilles de la synchronisation automatique !) sur un iPod. :icon_up: Mais tous les participants étaient majeurs.

Posté

Veinard.

Ceci dit, il y a aussi beaucoup de gens qui partagent leur disque dur entier sur des logiciels de P2P, et le dossier "Mes Images" peut être parfois intéressant. (C'était d'ailleurs le cas d'une amie, mais je l'ai prévenue. Je suis con, parfois.)

Posté
Que certains utilisent un statut victimaire comme mécanisme de défense, plus ou moins rationalisé, pour ne pas répondre de leurs échecs ou de leurs fautes est finalement assez compréhensible.

Pourquoi et comment des tiers utilisent-ils cela ? C'est-à-dire, au lieu d'objectiver la situation de la "victime" (y compris dans le but de l'aider à moins souffrir et à s'en sortir), prennent sa défense plus ou moins inconditionnelle comme victime. Je vois plusieurs motivations possibles, mais assez différentes :

- projection (ils sont eux-mêmes en situation victimaire et paranoïde, ils prennent des cas semblables comme la démonstration du bien-fondé de leur condition)

- empathie sincère, mais excessive (toute souffrance d'autrui les fait souffrir, ils ne veulent ou ne peuvent pas creuser au-delà, ils cherchent le discours le plus simple pour que la souffrance s'explique et cesse)

- altruisme intéressé au premier degré, la réputation (prendre la défense de la victime sans jamais l'accabler, en soulignant la responsabilité d'un système ou l'effet du hasard, montre combien ils sont généreux, désintéressés)

- altruisme intéressé au second degré, la domination (prendre la défense de la victime et souligner la nécessité de sa protection leur permet de vendre un système de domination, qu'il s'agisse d'un Etat, d'une Eglise, d'une association etc.)

- aveuglement idéologique / doctrinal (au nom de certaines croyances, ils sont obsédés par la critique d'un système en place et chaque victime est plus ou moins consciemment instrumentalisée comme un exemple de cette injustice / déséquilibre).

Y en a-t-il d'autres ?

Une de plus, ou plutôt une illustration du dernier point :

Les libéraux valorisent la coopération volontaire (marchande ou non marchande) et condamnent les actes de prédation. Or la prédation nécessite toujours in fine la ruse, la violence physique ou la menace d'un recours à la violence. En l'absence de telles agressions l'ordre spontané issu du jeu des interactions volontaires est perçu a priori comme juste et socialement désirable.

L'une des stratégies utilisée pour critiquer les notions d'état de droit ou d'ordre spontané - et justifier ainsi une intervention publique omniprésente - consiste à faire appel à des violences imaginaires, les violences "symboliques", présentées à l'extrême comme plus redoutables que les violences physiques.

Il est donc normal que la croyance en des violences imaginaires entraîne la reconnaissance de victimes imaginaires.

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