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Poids de l'état francais


jmserigny

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Posté
C'est rigolo Largo, dès que je te demande de démontrer une de tes affirmations, tu modifies la question que tu avais toi-même posé pour ne pas avoir à répondre, de là à y voir de la mauvaise foi, il n'y a qu'un pas à franchir, et, comme disais Desproges, j'vais pas gêner !

Hu hu ! C'est effectivement rigolo puisque tu montres avec ce message que tu n'a pas compris la réponse que j'ai apportée à ta question (sans la modifier).

Quant à la référence à Desproges, je ne suis pas sûr qu'elle te sied bien, puisqu'il était libre penseur, lui.

Et puisque vous aimez bien Bastiat :

Quel visionnaire, Bastiat ! Il avait donc déjà prévu les errances nanarcaps.

Si une doctrine n'est pas cohérente, je ne cherche même pas plus loin

Oui, ça j'avais bien remarqué que tu ne cherchais pas plus loin que le bout de ton nez.

Un indice : cohérence par rapport à quoi ?

Sinon, la fonction recherche du forum est là pour toi.

Posté
Ton erreur ici c'est de poser l'Etat comme la condition effective et le garant légal du droit de propriété, ce qui rendrait en effet légitime l'impôt dans la hiérarchie des normes. Sous-entendu : sans Etat protecteur, il n'y aurait pas de droit de propriété.

Mais si on accepte l'idée que la propriété précède l'Etat (et historiquement on peut le vérifier), dans ce cas le rôle de protecteur ou d'Etat actionnaire que tu lui prêtes n'est qu'un prétexte pour justifier la spoliation à grande échelle et son extension incontrolée.

Très juste. C'est justement ce que je veux démontrer. Le droit de propriété seul ne mène à rien de bon. L'erreur que je commets, je la commets volontairement en reprenant stricto sensu le "raisonnement" nanarcap.

Posté

ça tombe bien puisque c'est généralement la position tenue par les libéraux.

Non, par les socialistes.

Effectivement, tu as raison, à condition de se référer au dictionnaire anarchocapitaliste :

SOCIALISTE, adj. et subst.

POLITIQUE

Se dit d'une personne qui n'est pas anarchocapitaliste.

-- Synonyme : esclavagiste

Mais bizarrement, mon dictionnaire ne donne pas la même définition.

Encore une fois, s'il n'y a pas spoliation (c'est à dire s'il y a consentement), ce n'est pas un impôt, c'est une contribution (ou alors il faut utiliser la formule "impôt volontaire").

Là aussi, pour comprendre ce genre de phrase, il faut se munir d'un dictionnaire nanarcap :

IMPÔT, subst. masc.

Prélèvement pécuniaire obligatoire.

-- Synonyme : spoliation

-- Antonyme : contribution

CONTRIBUTION, subst. fém.

Part apportée volontairement à une œuvre commune.

-- Synonyme : impôt volontaire

Mais, c'est curieux, mon dictionnaire ne donne pas les mêmes définitions.

Posté
Ce n'est pas l'assimilation des impôts et taxes à du vol ou à de l'esclavage qui m'intéresse, mais le fait qu'on ne dispose librement que de moins de 30% des fruits de son travail. C'est déjà peu en soi, mais surtout ce reste doit servir pour l'essentiel: le logement (même s'il existe des aides) et la nourriture.

Bref, malgré des apparences de société capitaliste, nous nous différençons d'une société communiste que par le plus symbolique: la propriété (logement) et le choix (agro-alimentaire, commerces).

+1

Posté

:icon_up: De la part d'anarcap dont la spécialité est justement de redéfinir sans arrêt le sens des mots pour se donner l'illusion de bâtir une théorie cohérente, cette remarque ne manque pas de sel.

Je me gausse.

Ce n'est pas en retournant cette critique qui est faite aux minarchistes que tu feras mouche. ça m'a tout l'air d'être une provocation si ce n'est de la mauvaise foi.

Tu voulais quelques exemples ?

Le chômage anarcap n'a rien à voir avec ce qui est communément défini par chômage, ce qui permet de dire qu'en anarcapie, le chômage n'existe plus.

L'inflation anarcap n'a rien à voir avec ce qui est communément définie par inflation, ce qui permet de dire qu'en anarcapie, sans banque centrale, l'inflation disparait.

L'esclavagisme anarcap n'a rien à voir avec ce qui est communément défini par esclavagisme, ce qui permet de dire qu'en dehors de l'anarcapie, tout régime est esclavagiste.

etc.

Posté

Et bien parlons-en, de la réalité, quand le plus grand accomplissement concret des libéraux "pragmatiques" et "réalistes" français, c'est la création d'AL. Désolé, mais à ce compte là, je préfère encore l'utopie (qui n'en ai de toutes façons pas une, mais bon).

Posté
Quelle déception de constater que Bastiat n'est qu'un libéral incohérent, c'est-à-dire à dire un socialiste, c'est-à-dire un esclavagiste(*) !

(*) car chacun sait qu'il y a un continuum linéaire entre libéralisme incohérent, socialisme et esclavagisme.

J'avoue que j'ai pris la peine (et le temps) de chercher attentivement. :doigt: Je ne savais même pas qu'il mettait les travaux publics dans le domaine de l'Etat.

Non ça c'est le but libertarien et anarchiste. Dans une acception libérale on se pose la question de savoir pour quelles missions l'Etat est fait. Dans une acception libertarienne on se pose la question de savoir comment on va se passer d'Etat.

Donc la réduction du poid de l'Etat pour les libéraux elle n'est pas automatique, elle dépend du contexte (et en France oui, les libéraux veulent une réduction du poid de l'Etat dans certains domaine et une augmentation dans d'autres). A contrario des libertariens pour qui cette réduction est nécessaire.

Oui, enfin faut pas déconner non plus. Dans la situation actuelle, il faudra dégraisser longtemps avant de se poser des dilemmes.

Quant à la référence à Desproges, je ne suis pas sûr qu'elle te sied bien, puisqu'il était libre penseur, lui.

Qu'as-tu dit, malheureux, RH va te tomber dessus maintenant ! :icon_up:

Posté
Et bien parlons-en, de la réalité, quand le plus grand accomplissement concret des libéraux "pragmatiques" et "réalistes" français, c'est la création d'AL. Désolé, mais à ce compte là, je préfère encore l'utopie (qui n'en ai de toutes façons pas une, mais bon).

Confondre activisme et pragmatisme comme tu le fais ici (et comme le fait par ailleurs Sarkozy) montre que tu ne saisis pas bien le sens du second terme.

Quant à l'anarchocapitalisme, il s'agit bien d'une utopie, au sens noble du terme, et c'est bien d'ailleurs sa principale qualité.

Posté

Largo Winch, ce n'est pas parce que tu n'apprécies pas les nanarcaps que tu dois forcément les contredire. Si je prends mon dictionnaire d'économie, la définition d'impôt est : "versement obligatoire que font les agents économiques au profit du budget de l'état et des collectivités locales". Ça se rapproche quand même assez de la définition nanarcap d'impôt comme tu dis. De plus, une spoliation ne peut être le synonyme d'impôt dans la mesure où le mot spoliation est bien trop large. Néanmoins, l'on peut considérer l'impôt comme une spoliation.

Et il ne me semble pas que quelqu'un ait dit qu'une contribution était un impôt volontaire, puisqu'un impôt volontaire n'est plus un impôt (en se référant à la définition d'impôt donnée par mon dico).

Posté
Largo Winch, ce n'est pas parce que tu n'apprécies pas les nanarcaps que tu dois forcément les contredire.

Et pourquoi donc ? Un forum n'est pas fait pour débattre ?

Il faudrait donc sans sourciller avaler toutes les couleuvres nanarcaps, leurs slogans qui tiennent lieu d'arguments et leurs non-sens ?

Ce forum a été bien trop longtemps dominé par un conformisme anarcap, je suis bien content de constater que le vent commence à tourner.

Si je prends mon dictionnaire d'économie, la définition d'impôt est : "versement obligatoire que font les agents économiques au profit du budget de l'état et des collectivités locales". Ça se rapproche quand même assez de la définition nanarcap d'impôt comme tu dis. De plus, une spoliation ne peut être le synonyme d'impôt dans la mesure où le mot spoliation est bien trop large. Néanmoins, l'on peut considérer l'impôt comme une spoliation.

Et il ne me semble pas que quelqu'un ait dit qu'une contribution était un impôt volontaire, puisqu'un impôt volontaire n'est plus un impôt (en se référant à la définition d'impôt donnée par mon dico).

A vrai dire, il s'agissait plutôt ici d'une pointe d'ironie sans grande importance. Je me moquais des déformations de sens - une fois de plus ! - que les anarcaps font sur ces deux mots. Impôt et contribution ne s'opposent pas, comme certains voudraient le faire croire.

Le premier est inclu dans le second. N'importe quel dictionnaire définit l'impôt comme un type de contribution.

La contribution n'est pas nécessairement consentie. Le caractère volontaire de l'acte n'apparaît pas dans sa définition. Une contribution peut être souhaitée ou contrainte.

Posté
Et pourquoi donc ? Un forum n'est pas fait pour débattre ?

Il faudrait donc sans sourciller avaler toutes les couleuvres nanarcaps, leurs slogans qui tiennent lieu d'arguments et leurs non-sens ?

Ce forum a été bien trop longtemps dominé par un conformisme anarcap, je suis bien content de constater que le vent commence à tourner.

Ce n'est pas ce que je dis. Tu as tout à fait le droit de contredire les nanarcaps, mais là ça devient systématique : ici, en tout cas sur le sens des mots, je ne pense pas qu'ils aient nécessairement tort. Mais, je passe sur le sujet.

Posté
Tu voulais quelques exemples ?

Le chômage anarcap n'a rien à voir avec ce qui est communément défini par chômage, ce qui permet de dire qu'en anarcapie, le chômage n'existe plus.

L'inflation anarcap n'a rien à voir avec ce qui est communément définie par inflation, ce qui permet de dire qu'en anarcapie, sans banque centrale, l'inflation disparait.

L'esclavagisme anarcap n'a rien à voir avec ce qui est communément défini par esclavagisme, ce qui permet de dire qu'en dehors de l'anarcapie, tout régime est esclavagiste.

etc.

C'est tout simplement que, choqué, tu ne fais pas l'effort de comprendre.

Par exemple si je reprends la Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen de 1789 (article 11), concernant la liberté d'expression:

« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l'homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. »

C'est la définition communément définie.

Pour un étatiste, toute l'importance est dans le "sauf" alors que pour un anarcap, le "sauf" est incohérent. Soit on est libre de s'exprimer, soit on ne l'est pas. On ne peut pas être à moitié libre, ça n'a pas de sens.

La liberté d'expression doit donc être totale ou bien elle n'existe pas.

Si l'Etat décrète que la couleur rouge sera bleue dans certains cas, il vaut mieux, à mon humble avis, lui trouver un autre nom plutôt que de continuer à l'appeler du rouge. Ce n'est plus du rouge. Le rouge, c'est rouge, tout le temps.

Posté
Et bien parlons-en, de la réalité, quand le plus grand accomplissement concret des libéraux "pragmatiques" et "réalistes" français, c'est la création d'AL. Désolé, mais à ce compte là, je préfère encore l'utopie (qui n'en ai de toutes façons pas une, mais bon).

J'ai du mal à voir ce que AL vient faire là dedans, ça mérite un développement.

En revanche je suis content que tu admettes que tes idées sont de l'ordre de l'utopie, laquelle est par définition du domaine de l'imaginaire, et que tu uses d'une timide parenthèse pour contredire cela, ce qui montre bien au fond que tu n'y crois même pas toi même sans doute.

Oui, enfin faut pas déconner non plus. Dans la situation actuelle, il faudra dégraisser longtemps avant de se poser des dilemmes.

Non il y a des secteurs étatiques dans lesquels il faudrait injecter beaucoup plus de fonds et de personnel. Essentiellement pour ce qui concerne la justice et l'armée, l'état du fonctionnement de l'appareil judiciaire français est dramatique. Inversement il faut dégraisser un max, dans des secteurs tels que l'éducation ou même la santé par exemple.

La situation actuelle en France, donne entièrement raison à cette phrase de Bastiat selon laquelle l'Etat, à trop agir dans des domaines qui ne le regarde pas, méprise ses activités initiales. Il faudrait donc rétablir l'équilibre.

Posté
Si l'Etat décrète que la couleur rouge sera bleue dans certains cas, il vaut mieux, à mon humble avis, lui trouver un autre nom plutôt que de continuer à l'appeler du rouge. Ce n'est plus du rouge. Le rouge, c'est rouge, tout le temps.

Ce n'est plus du rouge ou c'est du rouge tout le temps ? :icon_up:

J'ai comme le sentiment que tu t'es mélangé les pinceaux (si je puis dire…)

Au final, je n'ai rien compris.

Posté
J'ai du mal à voir ce que AL vient faire là dedans, ça mérite un développement.

En revanche je suis content que tu admettes que tes idées sont de l'ordre de l'utopie, laquelle est par définition du domaine de l'imaginaire, et que tu uses d'une timide parenthèse pour contredire cela, ce qui montre bien au fond que tu n'y crois même pas toi même sans doute.

Bon, déjà, puisqu'on m'accuse de détourner les mots de leur sens :

UTOPIE, subst. fém.

A. SOCIOPOLITIQUE

1. Plan imaginaire de gouvernement pour une société future idéale, qui réaliserait le bonheur de chacun. Dégager de tout la vertu, construire des utopies, déranger le présent, arranger l'avenir (…) c'est la liberté de l'Allemand. Le Napolitain a la liberté matérielle, l'Allemand a la liberté morale (HUGO, Rhin, 1842, p. 474). Quand un Thomas More ou un Fénelon, un Saint-Simon ou un Fourier construisent une utopie, ils construisent un être de raison, isolé de toute existence datée, et de tout climat historique particulier (MARITAIN, Human. intégr., 1936, p. 140).

2. P. ext. Système de conceptions idéalistes des rapports entre l'homme et la société, qui s'oppose à la réalité présente et travaille à sa modification. Le peuple remplira tout à la fois le rôle de prince et celui de souverain. Voilà en deux mots l'utopie des démocrates, l'éternelle mystification dont ils abusent le prolétariat (PROUDHON, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 315). En opposant ainsi idéal historique concret et utopie, nous ne méconnaissons pas, du reste, le rôle historique des utopies (MARITAIN, Human. intégr., 1936, p. 140).

3. P. méton.

a) Gén. au plur. Idées qui participent à la conception générale d'une société future idéale à construire, généralement jugées chimériques car ne tenant pas compte des réalités. Utopies sociales, humanitaires. Le socialisme ne finira pas. Mais sûrement le socialisme qui triomphera sera bien différent des utopies de 1848 (RENAN, Avenir sc., 1890, p. xv). Il s'apercevait brusquement du degré d'impréparation dans lequel l'avait plongé une longue période d'utopies pacifistes (JOFFRE, Mém., t. 1, 1931, p. 58).

:icon_up: Ouvrage qui conceptualise une société idéale à construire. Il y a quelques années, Kautsky écrivait la préface d'une utopie passablement burlesque (SOREL, Réflex. violence, 1908, p. 206). Ils y rédigent d'orgueilleuses biographies ou, comme Fourier, des utopies fastueuses (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 553).

B. Au fig. Ce qui appartient au domaine du rêve, de l'irréalisable. Synon. chimère, fiction, illusion, rêve. Rodolphe ganté, avec une canne, chimère! utopie! quelle aberration! Rodolphe frisé! (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 264). Comment veut-on ordonner le chaos qui constitue cette infinie informe variation: l'homme? Le principe: « Aime ton prochain » est une hypocrisie. « Connais-toi » est une utopie mais plus acceptable car elle contient la méchanceté en elle. Pas de pitié. Il nous reste après le carnage l'espoir d'une humanité purifiée (TZARA, Manif. Dada, 1918, p. 17).

Ma conception particulière n'est pas une utopie, car elle n'entend pas dicter la façon dont devrait s'organiser compulsivement la société, elle ne prétend pas éliminer tout malheur, elle ne cherche à remodeler l'homme ou la structure profonde de la réalité. Elle ne fait que constater, de façon très réaliste (surement bien plus que des gens qui espèrent encore sincèrement faire de la France une démocratie libérale - c'est pas demain la veille), la faillite du système étatique, quelque soit le mode de suffrage, et à partir de là, proposer, non pas une nouvelle sociétés, mais simplement de nouvelles bases plus saines, sur lesquelles la société pourra se développer plus harmonieusement. C'est ça et seulement ça.

Je l'ai déjà dit, je le redit encore, les anarcaps qui se lancent dans des prédictions sur la façon dont s'organisera la société anarcap sont à côté de la plaque - c'est de la pure spéculation, on en sait rien, c'est bien ça le principe : on part sans l'a priori d'un mode spécifique d'organisation auquel on voudrait aboutir, on ne fait que défendre une base légale et juridique à partir de laquelle de bien meilleurs modes d'organisation auraient nettement plus de chances de voir le jour que sous l'État, par le jeu des essais, des erreurs des corrections.

Posté
Non.

Je suis très proche des idées que tu exposes, mais pour que cela fonctionne, il faut que chaque individu ait consenti aux règles. Et ce n'est pas le cas.

C'est une objection qui ne marche pas, dans la mesure où chaque citoyen français a un droit de sécession.

Il aurait mieux valu que tu me fasses l'objection classique suivante: mais personne ne peut vendre sa part de la propriété de l'état et le droit de vote qui va avec.

Posté
Ce n'est plus du rouge ou c'est du rouge tout le temps ? :doigt:

J'ai comme le sentiment que tu t'es mélangé les pinceaux (si je puis dire…)

Au final, je n'ai rien compris.

Ce n'est pas étonnant. Tu ne fais aucun effort. :icon_up:

Je vais prendre un autre exemple: Un prisonnier en permission est-il libre?

Un étatiste affirme que oui, un anarcap affirme qu'il reste un prisonnier. Qui est le plus cohérent des deux? Qui est de mauvaise foi? Qui change le sens des mots?

Un prisonnier est libre? :mrgreen:

C'est une objection qui ne marche pas, dans la mesure où chaque citoyen français a un droit de sécession.

C'est évident. :mrgreen:

On atteint des sommets de mauvaise foi.

Posté
C'est une objection qui ne marche pas, dans la mesure où chaque citoyen français a un droit de sécession.

Non. Il n'y a pas de droit de sécession.

Il aurait mieux valu que tu me fasses l'objection classique suivante: mais personne ne peut vendre sa part de la propriété de l'état et le droit de vote qui va avec.

Objection qui aurait été peu pertinente.

Posté
[…] C'est évident. :icon_up:

On atteint des sommets de mauvaise foi.

Cela fait référence à une partie de la discussion que tu as manifestement ratée. Tu peux faire sécession de l'état français, en renonçant à ta nationalité et en t'engageant à ne plus utiliser ce qui lui appartient, i.e. en t'expatriant. De mauvaise foi, peut-être mais une mauvaise foi assumée par la volonté de débattre et par l'hypothèse de départ de l'état-propriétaire. Je conviens volontiers que cette hypothèse est fausse, non pas parce que nous n'avons pas le droit de sécession mais parce que la propriété des biens publics n'est pas totale, i.e. le propriétaire ne peut pas vendre.

Non. Il n'y a pas de droit de sécession.

Je sens que tu vas encore redéfinir "sécession" comme tu l'as fait avec "impôt".

Objection qui aurait été peu pertinente.

C'est pourtant la seule preuve de consentement recevable. Je ne suis plus d'accord? Je vends.

Posté
Ma conception particulière n'est pas une utopie, car elle n'entend pas dicter la façon dont devrait s'organiser compulsivement la société, elle ne prétend pas éliminer tout malheur, elle ne cherche à remodeler l'homme ou la structure profonde de la réalité. Elle ne fait que constater, de façon très réaliste (surement bien plus que des gens qui espèrent encore sincèrement faire de la France une démocratie libérale - c'est pas demain la veille), la faillite du système étatique, quelque soit le mode de suffrage, et à partir de là, proposer, non pas une nouvelle sociétés, mais simplement de nouvelles bases plus saines, sur lesquelles la société pourra se développer plus harmonieusement. C'est ça et seulement ça.

Soit un "système de conceptions idéalistes des rapports entre l'homme et la société, qui s'oppose à la réalité présente et travaille à sa modification" (acception n°2 de l'utopie du TLF).

Ce n'est pas étonnant. Tu ne fais aucun effort. :icon_up:

Je vais prendre un autre exemple: Un prisonnier en permission est-il libre?

Un étatiste affirme que oui, un anarcap affirme qu'il reste un prisonnier. Qui est le plus cohérent des deux? Qui est de mauvaise foi? Qui change le sens des mots?

Un prisonnier est libre? :doigt:

Dire que les mots ont un sens communément admis, cela signfie qu'ils ont une signification courante et donc indépendante des définitions propres à une théorie ou à un mode de pensée (qu'il s'agisse de l'Etat ou des anarcaps).

Posté
Je sens que tu vas encore redéfinir "sécession" comme tu l'as fait avec "impôt".

Je reste sur ma propriété privée, je ne me sers pas des "biens publics", et l'Etat n'a rien à me demander. Ca c'est une sécession.

Posté
Je reste sur ma propriété privée, je ne me sers pas des "biens publics", et l'Etat n'a rien à me demander. Ca c'est une sécession.

C'est la greve de la faim version nanarcap?

Posté
Soit un "système de conceptions idéalistes des rapports entre l'homme et la société, qui s'oppose à la réalité présente et travaille à sa modification" (acception n°2 de l'utopie du TLF).

Non, ma conception n'est pas idéaliste, elle ne prête aucune vertu spécifique à quoi que ce soit - au contraire, elle tient compte de ce que plus le pouvoir confié à un homme est grand, plus est également grande la tentation d'en abuser, et il est donc sage de confier le moins de pouvoir possible à chaque homme ; une démarche radicalement opposée à toute personne défendant l'existence de l'État, aussi minimal soit-il. On se demande où il est, le réalisme…

Posté
C'est la greve de la faim version nanarcap?

T'as besoin de l'Etat pour manger toi?

Posté
Non, ma conception n'est pas idéaliste, elle ne prête aucune vertu spécifique à quoi que ce soit - au contraire, elle tient compte de ce que plus le pouvoir confié à un homme est grand, plus est également grande la tentation d'en abuser, et il est donc sage de confier le moins de pouvoir possible à chaque homme ; une démarche radicalement opposée à toute personne défendant l'existence de l'État, aussi minimal soit-il. On se demande où il est, le réalisme…

Mais si. Imaginer une "sage" réorganisation du pouvoir entre les hommes, différente de celle existante, c'est bien un système de conceptions idéalistes des rapports entre l'homme et la société, qui s'oppose à la réalité présente et travaille à sa modification.

Dit autrement, l'anarcho-capitalisme est un idéal-type, au sens weberien du terme.

Posté
Ce n'est pas en retournant cette critique qui est faite aux minarchistes que tu feras mouche. ça m'a tout l'air d'être une provocation si ce n'est de la mauvaise foi.

Tu voulais quelques exemples ?

Le chômage anarcap n'a rien à voir avec ce qui est communément défini par chômage, ce qui permet de dire qu'en anarcapie, le chômage n'existe plus.

L'inflation anarcap n'a rien à voir avec ce qui est communément définie par inflation, ce qui permet de dire qu'en anarcapie, sans banque centrale, l'inflation disparait.

L'esclavagisme anarcap n'a rien à voir avec ce qui est communément défini par esclavagisme, ce qui permet de dire qu'en dehors de l'anarcapie, tout régime est esclavagiste.

etc.

Liste qui ressemble, au demeurant, très fort aux litanies des compagnons de route bolcheviques et autres sympathisants moscoutaires, qui vantaient par exemple "l'absence de peine de mort en RDA", "le souci écologique en pays socialiste", ou encore "l'absence de chômage en URSS", "le refus du népotisme en Roumanie", "l'incomparable supériorité du système de santé à Cuba", etc.

Ceux qui ont promis le dépérissement logique et nécessaire de l'État ou la fin du servage ont été invariablement les pires oppresseurs de l'histoire.

Qu'as-tu dit, malheureux, RH va te tomber dessus maintenant ! :icon_up:

Largo voulait probablement dire "homme de pensée libre" (qualité incontestable du grand Desproges); c'est exactement antinomique avec "libre-penseur".

Posté
Ceux qui ont promis le dépérissement logique et nécessaire de l'État ou la fin du servage ont été invariablement les pires oppresseurs de l'histoire.

Et ceux qui ont promis un état plus fort et la perpétuation du servage ?

Posté
Et ceux qui ont promis un état plus fort et la perpétuation du servage ?

Tu en connais beaucoup ?

Ce que beaucoup ici tendent à oublier est que les pires catastrophes politiques ont toujours été accomplies en prétendant libérer l'humanité et accomplir le sens caché de l'Histoire.

Largo Winch, ce n'est pas parce que tu n'apprécies pas les nanarcaps que tu dois forcément les contredire.

Tiens, un exemple saisissant de tentative d'intimidation idéologique sur un ton caliméresque.

Le politiquement correct libéral : "tu me contredis, tu es un ennemi de la liberté".

Posté

En tout cas, nous sommes sûrement d'accord pour dire que l'état est trop lourd, et qu'il faut réduire son poids. Après, les disputes viennent surtout du degré de cette réduction. Il faut, de toute façon, passer par une réduction progressive pour arriver (si c'est souhaité) à une disparition de l'organisation étatique.

Toujours est-il que la France ferait un grand bon en avant, si l'état commençait à reculer.

Tiens, un exemple saisissant de tentative d'intimidation idéologique sur un ton caliméresque.

Le politiquement correct libéral : "tu me contredis, tu es un ennemi de la liberté".

Tu surinterprètes encore. Je ne cherche à intimider personne. Faut arrêter la parano.

Posté
En tout cas, nous sommes sûrement d'accord pour dire que l'état est trop lourd, et qu'il faut réduire son poids.

Oui, mais ce n'est pas une doctrine nanarcapienne appliquée qui le réduirait. Au contraire.

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