pierreyves Posté 22 septembre 2008 Auteur Signaler Posté 22 septembre 2008 Allons droit à l'essentiel: le leadrship d'AL (de sa direction) est-il mauvais, et si oui, pourquoi? Il est un peu délicat d'illustrer par l'analyse d'exemples connus de tous, LC, AL, d'autres organisations, mais je vais m'y risquer. Comme je n'ai jamais suivi les activités d'AL, je parlerais plutôt d'exemples que je connais de l'époque où Edouard emmenait Liberté Chérie. Je suis certain qu'Edouard a bien progressé sur ces points. Prenons comme grille d'analyse les trois qualités du leader: thinker, inspirer, persuader. . J'ai toujours été très motivé par les discours d'Edouard, je trouve qu'il est bon dans le rôle d'inspirer. . Du côté des idées, si j'étais plus intéressé par la théorie brute que lui, je trouve son bilan plutôt bon (vu le besoin d'un chez d'association). La majorité des leaders du mouvement libéral n'ont pas ce niveau sur un angle de sujets aussi large . Là où j'ai troujours trouvé que ça pêchait, c'est dans sa façon de persuader les gens de faire quelquechose: entre dirigisme, pression et grosse ficelle, l'organisation avançait uniquement à la force de ses épaules, ce qui doit être fatiguant. Ed avait du mal à persuader par l'exemple, sans doute parce qu'il n'expliquait pas ses motivations. Il avait encore plus de mal à persuader par l'explication, qui tournait le plus souvent à la manipulation qu'à la recherche des causes précises. La conséquence la plus notable de cette difficulté à persuader est qu'Edouard rendait la vie des responsables les plus proches de lui difficile à supporter … "marche ou crève", ça c'est de la persuasion ! Au final, j'observais que Liberté Chérie était très gourmande en capital humain au sommmet… et n'arrivait pas à croître. Une autre conséquence est que chacun faisait un peu ce qu'il voulait… Il est évidemement bien plus facile d'être un observateur critique que d'être un leader … Aussi, critiquer le leadership de celui qui souvent fait aussi bien qu'il peut, c'est un peu attaquer la personne. (en effet, les valeurs de chacun jouent à mon avis un rôle essentiel dans le style de leadership). Je garde à l'esprit qu'Edouard a beaucoup réussi et j'espère que le débat restera courtois
José Posté 22 septembre 2008 Signaler Posté 22 septembre 2008 Je suis certain qu'Edouard a bien progressé sur ces points. […] Je garde à l'esprit qu'Edouard a beaucoup réussi… Bref, Édouard, incapable de réunir 500 signatures sur son nom, qui a réussi à diviser les rachitiques forces libérales prêtes à mouiller la chemise pour s'engager en politique, est un leader et Sarkozy serait un naze.
Ronnie Hayek Posté 22 septembre 2008 Signaler Posté 22 septembre 2008 Prenons comme grille d'analyse les trois qualités du leader: thinker, inspirer, persuader. Tu as oublié "awarer".
Roniberal Posté 22 septembre 2008 Signaler Posté 22 septembre 2008 "Tenir les troupes" est une méthode de leadership incompatible avec la réalisation d'un quelconque projet libéral à mon sens. J'ai pourtant souvent observé cette méthode dans le milieu libéral français… Si tu ne sais pas tenir tes troupes, alors tu n'es pas un leader. Nuff said. Pour reprendre l'exemple de mauvais leadership de Bush: mentir à propos des armes de destruction massive, et utiliser la théorie (fausse) de la guerre préventive pour justifier l'attaque de l'Irak a permi à Poutine d'utiliser une doctrine similaire pour justifier le débarquement Russe en Géorgie. En lisant cet exemple, je réalise surtout que tu manques de coffre en matière géopolitique. La guerre préventive n'a pas été inventée par George Bush. De ce fait, l'illustration est inopérante, en l'espèce. Sinon, en effet, je prends le "leadership" au sens large. Tu illustres quelque chose qui m'irrite depuis déjà un an: cette manie, très libérale, de se croire suffisamment malin pour redéfinir les mots à sa guise. Le problème d'AL c'est plus sa ligne électorale. On ne fait pas dans le "libéralisme de gauche", et encore moins maintenant. Mouais… Franchement, je n'en suis pas si sûr. Il suffit de voir l'indulgence dont bénéficie Aurélien Veron alors que ses idées sont pourtant identiques, voire quelquefois encore plus gauchos que celles d'un Edouard Fillias.
Taishar Posté 22 septembre 2008 Signaler Posté 22 septembre 2008 Il est évidemement bien plus facile d'être un observateur critique que d'être un leader … Aussi, critiquer le leadership de celui qui souvent fait aussi bien qu'il peut, c'est un peu attaquer la personne. (en effet, les valeurs de chacun jouent à mon avis un rôle essentiel dans le style de leadership). Je garde à l'esprit qu'Edouard a beaucoup réussi et j'espère que le débat restera courtois Il faut vraiment que tu prennes un dictionnaire. Si Edouard avait été un leader, AL n'en serait pas là, je pense. J'ai l'impression que pour toi, un leader ne peut être que libéral (si tant est qu'il le soit).
Roniberal Posté 22 septembre 2008 Signaler Posté 22 septembre 2008 Bref, Édouard, incapable de réunir 500 signatures sur son nom, qui a réussi à diviser les rachitiques forces libérales prêtes à mouiller la chemise pour s'engager en politique, est un leader et Sarkozy serait un naze. Preuve, si besoin en était, que pierreyves veut tout "idéologiser". Peu importe qu'on ait un charisme d'huître ou qu'on soit détesté par presque tous les militants et sympathisants de son bord, ce qui compte, c'est la bonne gestion et les bonnes idées pour pouvoir être considéré comme un leader digne de ce nom…
Bastiat Posté 22 septembre 2008 Signaler Posté 22 septembre 2008 un charisme d'huître ou qu'on soit détesté par presque tous les militants et sympathisants de son bord c'est un des points clef, passer son temps à mentir (sans talent), tricher (sans talent) et prendre ses "petits soldats" pour des cons, n'est pas vraiment le top pour construire un parti. Son arrivisme de supermarché le poussait à tout essayer de faire lui même y compris ce pour quoi il est nul, ou à tout contrôler. Echec garanti. "Tenir les troupes" est une méthode de leadership incompatible avec la réalisation d'un quelconque projet libéral à mon sens. et pour cause on ne peut pas faire de bons libéraux avec des "troupes" ou des petits chefs de "troupes". Il faut donc nécessairement une organisation sans "troupes" ou à peut-prés (c'est à dire sensiblement moins que la concurrence). Ca tombe bien c'est le modèle de société que nous somment sensés proposer…
DiabloSwing Posté 22 septembre 2008 Signaler Posté 22 septembre 2008 Ce qui compte principalement, c'est de voir le niveau des dépenses publiques. Sous Reagan, il a explosé, les quelques interventions militaires (certes, de faible ampleur) étant, par exemple, du "lourd" en comparaison avec le DALO et autres sarkozyteries. Disons que Reagan a un étatisme militariste, autoritariste, tandis que celui de Sarkozy est plutôt celui d'une nounou, donc plus socialiste en ce sens là. Mais bon c'est du pinaillage en règle.
free jazz Posté 22 septembre 2008 Signaler Posté 22 septembre 2008 Tu as oublié "awarer". On pourrait ajouter "reacter". Comme dit J-C VD : "L'être humain, en général, dans la vie, réacte. On réacte, c'est à dire qu'on fait ce qu'on est supposé faire. Travailler, manger… J'm'excuse de l'expression; chier, mais je trouve qu'un être humain doit créer (…) Je ne crois pas aux coïncidences (…) il y a des gens qui n'ont pas réussi parce qu'ils ne sont pas aware, ils ne sont pas au courant, ils ne sont pas à l'attention de savoir. Les pauvres, ils ne savent pas. " Van Damme prophète du libéralisme new age? De plus en plus d'indices laissent le supposer. ^^
Rincevent Posté 22 septembre 2008 Signaler Posté 22 septembre 2008 Pour rester dans le sujet, pourquoi le leadership libéral devrait-il se passer de faire la guerre ? … il est évident qu'il devrait le faire en situation de défense. Le mauvais leader dans ce contexte est celui qui attaque… Non. En politique, et hors des rares situations où le misérabilisme victimolâtre peut jouer un rôle, celui qui se défend a déjà perdu.
walter-rebuttand Posté 22 septembre 2008 Signaler Posté 22 septembre 2008 On pourrait ajouter "reacter". Comme dit J-C VD : "L'être humain, en général, dans la vie, réacte. On réacte, c'est à dire qu'on fait ce qu'on est supposé faire. Travailler, manger… J'm'excuse de l'expression; chier, mais je trouve qu'un être humain doit créer (…) Je ne crois pas aux coïncidences (…) il y a des gens qui n'ont pas réussi parce qu'ils ne sont pas aware, ils ne sont pas au courant, ils ne sont pas à l'attention de savoir. Les pauvres, ils ne savent pas. "Van Damme prophète du libéralisme new age? De plus en plus d'indices laissent le supposer. ^^ Dans mes souvenirs c'était: "ils ne sont pas à l'attention de savoir qu'ils existent."
Roniberal Posté 1 octobre 2008 Signaler Posté 1 octobre 2008 Pour revenir quelques instants à Reagan, les libéraux l'admirent mais, pour autant, il est difficile de se faire du blé sur son nom à ce que je vois: http://cgi.ebay.fr/Ronald-Reagan-Ecrits-Pe…8QQcmdZViewItem
MMorateur Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 Mouais… Franchement, je n'en suis pas si sûr. Il suffit de voir l'indulgence dont bénéficie Aurélien Veron alors que ses idées sont pourtant identiques, voire quelquefois encore plus gauchos que celles d'un Edouard Fillias.
Pax In Terris Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 On en est à 6 pages alors qu'il y a une évidence :- Soit les libéraux ne veulent pas occuper le terrain politique alors il leur appartient de tout faire pour que la demande penche vers plus de libéralisme auquel cas l'offre devra s'ajuster. - Soit ils veulent occuper le champ) politique auquel cas ils doivent intégrer que les règles sont celles de la guerre et que l'on ne gagne jamais en refusant d'en suivre les règles. Le reste c'est de la broderie. Quelles sont donc les lois de la guerre ? Parler de guerre me donne ici l'envie de vous diffuser un copié-collé d'un petit texte que j'ai écrit il y a 3 ans. Le voici : Je me suis beaucoup interrogé sur les causes de la réussite, et notamment, comme beaucoup d'autres, sur les causes de la puissance de l'armée romaine antique. Au sujet de cette armée, beaucoup de penseurs à travers les âges ont attribué cette puissance à sa discipline, réputée très ferme, impitoyable et cruelle. Je ne suis pas de cet avis. En lisant le livre "Guide romain antique", qui faisait partie de mes fournitures à acheter avant d'entrer au lycée, j'ai été frappé de découvrir la très spéciale organisation des tribuns. Les tribuns correspondaient dans l'armée romaine à ce que nous appelons chez nous les officiers supérieurs. C'étaient eux qui commandaient les légions. La loi stipulait que la moitié d'entre eux étaient nommés en fonction de leur expérience par le chef de l'État, et que l'autre moitié étaient élus au début de l'année par l'assemblée des soldats parmi les citoyens soldats âgés de moins de 24 ans. Le but était donc clairement pour l'État de profiter à la fois de l'expérience des uns acquise par le temps et d'autre part de la fougue, de l'intelligence et de la vivacité d'esprit des jeunes. Rappelons en outre que l’élection donne aux élus une légitimité, permet un contrôle de leurs compétences et crée toujours entre supérieurs et subordonnés un climat de confiance propice à l’efficacité, laquelle a toujours fait cruellement défaut en France. Je trouve regrettable que les hiérarchies modernes s'appuient sur une seule de ces deux choses, confiant tout le pouvoir à des vieillards qui, bien qu'expérimentés, manquent d'intelligence et de volonté d'innovation. Je propose donc, en m'inspirant de cet exemple, la réforme suivante, à appliquer dans toute la fonction publique: Instituer que la moitié des gradés (i.e. ceux qui occupent un grade autre que le grade le plus bas) soient nommés expressément au début de chaque année en fonction de leurs compétences et de leur expérience par le gouvernement ou la personne élue du peuple chargée de ces nominations pour ensuite, à la fin de l'année, à défaut d'une nouvelle nomination ou élection, retomber au grade de base. Et instituer que l'autre moitié des gradés soient, au début de chaque année, élus par leurs collaborateurs (i.e. toutes les personnes du service ou du sous-service) parmi les membres les plus jeunes du service (ou du sous-service), par exemple parmi le quart le plus jeune, pour ensuite, à défaut d'une nouvelle nomination ou élection, retomber au grade de base. En ce qui concerne le cas particulier du chef du service, je propose, en m'inspirant de l'usage romain de donner à tout magistrat administratif civil un collègue, de faire partager cette responsabilité par deux personnes, l'une nommée pour son expérience et l'autre élue par les membres du service parmi les personnes les plus jeunes, ces deux personnes exerçant leur pouvoir à tour de rôle, chacune ayant un droit de véto sur les décision de l'autre. Ce texte contient certainement des erreurs et des absurdités. Cependant j'y souligne qu'il y a plusieurs façons de faire la guerre et que le centralisme des armées et des organisations modernes est loin d'être la seule solution et est loin d'être ce qu'il y a de plus efficace. Rappelons par ailleurs que dans la Rome antique, le chef de l'État changeait tous les mois. Pour êttre plus précis, il y avait 2 chefs de l'État élus pour l'année, et qui se relayaient à raison d'un mois chacun. En fin d'année, on en élisait deux autres. Cela montre qu'une organisation peut très bien fonctionner et être très puissante sans avoir un chef perpétuel. Aucune organisation n'a besoin d'être en permanence soumise à la gestion du même chef. Dans un autre ordre d'idée, je remarque qu'aux États Unis d'Amérique il y a deux grands partis, nommés le Parti Républicain et le Parti Démocratique, qui ont la particularité de fonctionner assez bien sans même que quiconque en France ne sache qui les dirige : ces partis semblent avoir un gouvernement effacé, laissant la parole aux candidats, lesquels semblent plutôt libres d'avoir leur propre programme. Pour en revenir finalement au thème de ce sujet de discussion, j'ignore s'il y a un "leadership" chez les libéraux français, mais il me semble clair que ce n'est ni indispensable, ni même souhaitable.
Pax In Terris Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 Pour en revenir finalement au thème de ce sujet de discussion, j'ignore s'il y a un "leadership" chez les libéraux français, mais il me semble clair que ce n'est ni indispensable, ni même souhaitable. Le centralisme et l'uniformité me semblent être inutiles et contestables pour les libéraux français, comme je l'ai écrit sur le fil de discussion http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=38708 Par ailleurs, j'ai entendu récemment à la radio quelqu'un qui semblait disposer de données sur la taille des entreprises et qui expliquait que depuis quelques années, la taille moyenne des entreprises ne cesse de baisser, et ce dans tous les pays industrialisés. Il expliquait ce phénomène en l'attribuant à la plus grande facilité de diffusion et de collecte de l'information. Les grandes organisations ne semblent être efficaces, celon cet orateur, que si elles permettent de collecter et diffuser l'information mieux que les petites structures, ce qui est de moins en moins le cas. Si l'on applique ce principe aux formations politiques, peut-être observera-t-on également une baisse de leur taille moyenne, et en même temps une augmentation de leur nombre. Peut-être y a-t-il des raisons de fond qui feront que les partis politiques libéraux seront plus nombreux et plus petits. Les grands partis politiques français (non libéraux) sont quant à eux momentanément à l'abri de ce phénomène, car ils tirent toutes leurs ressources du financement public, lequel croît exponentiellement avec la taille du parti. Dans ces conditions, s'il y a un leadership chez les libéraux, celui-ci ne dépassera pas les limites de la formation qu'il représente, lesquelles iront en diminuant.
Roniberal Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 Tu as l'excuse d'avoir 8 ans et donc de ne pas être au courant de tout. Aurélien avait signé une tribune dure, il y a 3 ans, contre les conservateurs et pour le mariage homo en des termes très radicaux. Sans oublier les contacts noués, quand il était à AL, avec les lobbies gay. Mais bon, il est vrai qu'il a reconnu récemment que ces positions progressistes ne plaisaient pas énormément au sein du milieu libéral, preuve qu'heureusement, les conservateurs n'y sont pas sous-représentés. Ce texte contient certainement des erreurs et des absurdités. Cependant j'y souligne qu'il y a plusieurs façons de faire la guerre et que le centralisme des armées et des organisations modernes est loin d'être la seule solution et est loin d'être ce qu'il y a de plus efficace. Rappelons par ailleurs que dans la Rome antique, le chef de l'État changeait tous les mois. Pour êttre plus précis, il y avait 2 chefs de l'État élus pour l'année, et qui se relayaient à raison d'un mois chacun. En fin d'année, on en élisait deux autres. Cela montre qu'une organisation peut très bien fonctionner et être très puissante sans avoir un chef perpétuel. Aucune organisation n'a besoin d'être en permanence soumise à la gestion du même chef. Ce qui est un peu absurde, c'est de reproduire certains principes militaires à l'organisation d'un parti politique. Vous aurez quelques difficultés à convaincre… Dans un autre ordre d'idée, je remarque qu'aux États Unis d'Amérique il y a deux grands partis, nommés le Parti Républicain et le Parti Démocratique, qui ont la particularité de fonctionner assez bien sans même que quiconque en France ne sache qui les dirige : ces partis semblent avoir un gouvernement effacé, laissant la parole aux candidats, lesquels semblent plutôt libres d'avoir leur propre programme. Les partis ont un "gouvernement" maintenant? Intéressant… De toute façon, ça ne sert strictement à rien de comparer les Partis Républicain et Démocrate à AL ou au PLD. Ces deux derniers sont des organisations à peine embryonnaires et la centralisation y est nécessaire. Par ailleurs, j'ai entendu récemment à la radio quelqu'un qui semblait disposer de données sur la taille des entreprises et qui expliquait que depuis quelques années, la taille moyenne des entreprises ne cesse de baisser, et ce dans tous les pays industrialisés. Il expliquait ce phénomène en l'attribuant à la plus grande facilité de diffusion et de collecte de l'information. Les grandes organisations ne semblent être efficaces, celon cet orateur, que si elles permettent de collecter et diffuser l'information mieux que les petites structures, ce qui est de moins en moins le cas. Cet orateur n'a absolument pas inventé l'eau chaude. Il s'agit tout simplement de la classique théorie de coûts de transaction de Coase et de Williamson. Par ailleurs, cet "orateur" (qui est-ce d'ailleurs?) semble oublier que les N.T.I.C. font également baisser les coûts d'organisation et qu'il n'est donc pas sûr que la taille moyenne des entreprises tende à baisser. Si l'on applique ce principe aux formations politiques Vous semblez avoir un tic, celui d'appliquer un principe général à tout et n'importe quoi sans prendre en compte la complexité et l'hétérogénéité des organisations. Largo - s'il est encore là - pourra développer mieux que moi ce point-ci. peut-être observera-t-on également une baisse de leur taille moyenne, et en même temps une augmentation de leur nombre. Sauf que Coase lui-même parlait principalement de l'entreprise dans son fameux théorème. Enfin, "on n'applique pas toujours des principes à tout et n'importe quoi", on doit parfois se contenter modestement d'observer la réalité et en tirer les leçons nécessaires. Et force est de constater qu'un parti politique ne fonctionne pas exactement comme une entreprise.
Rincevent Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 Par ailleurs, j'ai entendu récemment à la radio quelqu'un qui semblait disposer de données sur la taille des entreprises et qui expliquait que depuis quelques années, la taille moyenne des entreprises ne cesse de baisser, et ce dans tous les pays industrialisés. Il expliquait ce phénomène en l'attribuant à la plus grande facilité de diffusion et de collecte de l'information. Les grandes organisations ne semblent être efficaces, celon cet orateur, que si elles permettent de collecter et diffuser l'information mieux que les petites structures, ce qui est de moins en moins le cas. […] C'est une des idées-clé de Jean-Jacques Rosa, en tout cas. […] Et force est de constater qu'un parti politique ne fonctionne pas exactement comme une entreprise.
Roniberal Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 C'est une des idées-clé de Jean-Jacques Rosa, en tout cas. Comme je viens de l'indiquer, c'est une idée développée avant Jean-Jacques Rosa, une idée déjà bien ancienne.
MMorateur Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 Tu as l'excuse d'avoir 8 ans et donc de ne pas être au courant de tout. Aurélien avait signé une tribune dure, il y a 3 ans, contre les conservateurs et pour le mariage homo en des termes très radicaux. Sans oublier les contacts noués, quand il était à AL, avec les lobbies gay.Mais bon, il est vrai qu'il a reconnu récemment que ces positions progressistes ne plaisaient pas énormément au sein du milieu libéral, preuve qu'heureusement, les conservateurs n'y sont pas sous-représentés. Il n'est pas non plus franchement progressiste. Et franchement, me faire croire que Fillias a des idées On remarquera juste que pendant l'été, tous les communiqués de AL se sont fait sur des thèmes "sociétaux", avec toujours une thèse prog', alors que dans le même temps le PLD se concentrait sur l'économie. Le remarque de Ash est donc fondée. Et force est de constater qu'un parti politique ne fonctionne pas exactement comme une entreprise. Peut-être qu'il le faudrait.
Rincevent Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 Comme je viens de l'indiquer, c'est une idée développée avant Jean-Jacques Rosa, une idée déjà bien ancienne. Les économistes qui inventent vraiment une idée sont rarissimes. Même Hayek…
Pax In Terris Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 Ce qui est un peu absurde, c'est de reproduire certains principes militaires à l'organisation d'un parti politique. Vous aurez quelques difficultés à convaincre… Je n' ai pas dit qu'il fallait appliquer des principes militaires à l'organisation d'un parti politique. Ce que j'ai voulu dire, c'est que les armées reconnues efficaces ont eu des modes de fonctionnement très variés, et notamment pour certaines des modes de fonctionnement où le pouvoir était loin d'être détenu fermement par un individu. J'ai écrit cela pour faire comprendre que les partis politiques peuvent également avoir diverses formes d'organisation. C'était pour répondre au post de Lexington: Par libéral, j'entendais qui laisse une liberté d'expression aux militants au sein du parti, permet les débats, etc. Et je ne vois pas de parti qui puisse gagner sur ce modèle. Un parti qui défend des idées libérales peut exister, mais il est condamné imho à rentrer dans le rang des partis hiérarchisés sur un modèle quasi militaire.Il suffit de voir la différence de résultat entre un PS où l'on ne fait que débattre, sans la moindre direction ou décision, et l'UMP sarkozyste ou tout le monde doit marcher au pas. Puisque certains, comme Lexington, pensent qu'un parti efficace doit être "hiérarchisé sur un modèle quasi militaire", j'ai voulu montrer que même en admettant cela, la diversité des organisations militaires implique également une diversité des organisations politiques.
Roniberal Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 Et franchement, me faire croire que Fillias a des idées Ce poncif éculé était marrant au début mais il commence à devenir sérieusement lourd. On remarquera juste que pendant l'été, tous les communiqués de AL se sont fait sur des thèmes "sociétaux", avec toujours une thèse prog', alors que dans le même temps le PLD se concentrait sur l'économie. Le remarque de Ash est donc fondée. Mouais… certes, mais bon, AL, non plus, au début, ne se prononçait pas vraiment sur les questions sociétales. On jugera l'arbre aux fruits qu'il produira dans plusieurs mois. Ceci dit, si tu lisais convenablement, tu constaterais que j'ai écrit qu'il avait compris qu'il valait mieux la mettre en sourdine sur ces thématiques et c'est ce qui rend le PLD, à mes yeux, convenable à défaut de m'être véritablement sympathique. Peut-être qu'il le faudrait. L'axiomatose ne cessera jamais de me surprendre. Finalement, les libéraux axiomatiques ont la même méthodologie de pensée que les socdems. "Il faudrait qu'un parti politique fonctionne comme une entreprise", c'est du même acabit que "Il faut faire disparaître les abus de gestion de la Sécu". C'est-à-dire le même déni de réalité. Les économistes qui inventent vraiment une idée sont rarissimes. Même Hayek… Sauf que tout économiste sérieux reconnaît le travail de Ronald Coase et te dira qu'il est le père fondateur de l'économie d'entreprise (même si elle était quelque peu en germe avant lui). Ce que j'ai voulu dire, c'est que les armées reconnues efficaces ont eu des modes de fonctionnement très variés, et notamment pour certaines des modes de fonctionnement où le pouvoir était loin d'être détenu fermement par un individu. Et alors? En attendant, l'empire romain a fini par chuter. C'était pour répondre au post de Lexington: J'aime beaucoup, dans le post de Lexington, la remarque "un vrai parti libéral est celui où la liberté d'expression est totale et où on permet le débat". Je dois donc en déduire que lib.org (où certaines idées ne sont pas tolérées) est une assoc' socialiste, alors?
MMorateur Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 Ce poncif éculé était marrant au début mais il commence à devenir sérieusement lourd. Quand on voit le nombre de revirements… Mais bon je laisse ton pote tranquille. Ceci dit, si tu lisais convenablement, tu constaterais que j'ai écrit qu'il avait compris qu'il valait mieux la mettre en sourdine sur ces thématiques et c'est ce qui rend le PLD, à mes yeux, convenable à défaut de m'être véritablement sympathique. wtf ? Tu as émis des doutes sur l'affirmation de Ash qui disait que le problème de AL était justement qu'ils prenaient partie sur ces sujets, et ce du côté prog'. L'axiomatose ne cessera jamais de me surprendre. Finalement, les libéraux axiomatiques ont la même méthodologie de pensée que les socdems. "Il faudrait qu'un parti politique fonctionne comme une entreprise", c'est du même acabit que "Il faut faire disparaître les abus de gestion de la Sécu". C'est-à-dire le même déni de réalité. Je dis juste qu'il faudrait peut-être envisager entreprise et parti avec les mêmes méthodes de management. Je n'ai peut-être pas une très grande expérience, mais je sais ce qu'est un parti et ce qu'est une entreprise, dans la réalité justement. Et franchement je n'y vois pas de différence essentielle. Il s'agit dans les deux cas de faire adhérer investisseurs, RH et clients à un projet. Le problème des libéraux c'est les RH, parce que tout le monde veut être le leader justement. Ça s'explique assez simplement par le fait que beaucoup exercent des responsabilités dans leur vie professionnelle. Mais aussi, on le voit dans ce fil, par une espèce de théorite aigüe qui aboutie à toujours réinventer la poudre, quand les autres partis ont l'arme nucléaire à force d'expérimentations. En conclusion je pense qu'un parti libéral ne doit pas chercher à se former à partir des cercles universitaires comme ce qui a été tenté jusqu'à présent, mais plutôt à partir d'un noyau de politiques réellement libéraux (d'où le fait que ce noyau soit vraiment restreint) qui arrivent, grâce à leurs réseaux et leurs ressources financières, à se placer et draîner d'autres hommes politiques sur la ligne libérale.
Domi Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 En ce qui concerne l'émission de radio, il s'agissait bien de jean-Jacques Rosa sur radio courtoisie en présence d'Henri de Lesquen. Il me semble que Bertrand Lemennicier et Aurélien Veron étaient présents. A roniberal : Rosa n'a pas prétendu avoir inventé l'eau chaude en l'occurence. . Par ailleurs, au vu de son exposé, il semble que la diminution de la taille des entreprises était avérée.
free jazz Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 Le problème des libéraux c'est les RH Voilà une affirmation chargée de sous-entendus
Rincevent Posté 2 octobre 2008 Signaler Posté 2 octobre 2008 Sauf que tout économiste sérieux reconnaît le travail de Ronald Coase et te dira qu'il est le père fondateur de l'économie d'entreprise (même si elle était quelque peu en germe avant lui). N'ai pas dit le contraire. Voilà, pour le coup, un économiste qui a eu (à ma connaissance) une idée nouvelle. Ceci dit, je doute qu'il s'agisse de lui, à la radio.
Roniberal Posté 3 octobre 2008 Signaler Posté 3 octobre 2008 Quand on voit le nombre de revirements… Mais bon je laisse ton pote tranquille. Trouver ton poncif lourd, c'est faire un panégyrique de Fillias maintenant… Et non, point de revirements. D'ailleurs, pour te dire la vérité, aujourd'hui, je me fiche éperdument de vos guéguerres internes. wtf ? Tu as émis des doutes sur l'affirmation de Ash qui disait que le problème de AL était justement qu'ils prenaient partie sur ces sujets, et ce du côté prog'. Je n'ai pas vraiment mis en doute ce point-ci. Je pense que ce qui a entraîné la chute d'AL, avant tout, c'est la prise de position en faveur de Bayrou, prise de position inattendue et à l'encontre de l'état d'esprit indépendant que les militants attendaient du parti. Je dis juste qu'il faudrait peut-être envisager entreprise et parti avec les mêmes méthodes de management. Peut-être mais que tu le veuilles ou non, la réalité internationale en la matière est telle que la gestion d'un parti et d'une entreprise est différente parce que les buts ne sont pas les mêmes: respectivement le pouvoir et l'argent. Et peu importe que tu trouves ceci anormal, tu pourras difficilement changer cet état de fait. Je n'ai peut-être pas une très grande expérience, mais je sais ce qu'est un parti et ce qu'est une entreprise, dans la réalité justement. On ne dirait pas, pourtant… Et franchement je n'y vois pas de différence essentielle. Hé bien, ça confirme que tu n'y connais rien! Mais aussi, on le voit dans ce fil, par une espèce de théorite aigüe qui aboutie à toujours réinventer la poudre, quand les autres partis ont l'arme nucléaire à force d'expérimentations. Pourquoi t'auto-flageller publiquement? C'est une preuve d'honnêteté intellectuelle mais on ne t'en demandait pas tant…
MMorateur Posté 3 octobre 2008 Signaler Posté 3 octobre 2008 Ce qui est drôle, c'est que n'ayant jamais fait de politique élective et n'étant pas entrepreneur (à ma connaissance), tu t'imagines avoir une connaissance pratique de ces deux domaines. Et ce serait moi qui serait atteint de théorite. Et puis penser que les fins d'un parti et d'une entreprise sont si distinctes… Dans les deux cas, c'est le pouvoir et l'argent. Et après tu te permets de répéter en boucle que tes interlocuteurs sont trop binaires… Mais tu sembles détenir la Vérité puisque tu en arrives à dire que la "réalité internationale en la matière" n'a plus de secret pour toi. Sachant par ailleurs que la science des organisations a beaucoup de mal à sortir des facs (c'est dire combien elle est en adéquation avec la réalité), permets moi d'en douter.
Roniberal Posté 3 octobre 2008 Signaler Posté 3 octobre 2008 Ce qui est drôle, c'est que n'ayant jamais fait de politique élective et n'étant pas entrepreneur (à ma connaissance), tu t'imagines avoir une connaissance pratique de ces deux domaines. Et ce serait moi qui serait atteint de théorite. Ca y est… tu as rassemblé 10 voix aux dernières municipales et tu te prends déjà pour un politicien. Et sinon, effectivement, je ne suis pas entrepreneur mais mon père l'est et je vois donc comment marche une entreprise. Enfin, concernant la politique, dois-je te rappeler que j'ai eu d'importantes fonctions à LC (j'ai ainsi, par exemple, créé le comité LC Aix-Marseille) et que j'ai participé à la naissance d'AL à Aix-en-Provence? Alors, ta condescendance de pseudo-politicien, tu peux te la garder. Et puis penser que les fins d'un parti et d'une entreprise sont si distinctes… Dans les deux cas, c'est le pouvoir et l'argent. Et après tu te permets de répéter en boucle que tes interlocuteurs sont trop binaires… Ha? Parce que quand on est à la tête d'une petite entreprise (ce qui équivaut à peu près à ton comité PLD Aix, peut-être même plus), on cherche le pouvoir ? Sinon, si pour toi, le but d'un parti, c'est de se faire de l'argent, alors je ne pourrais qu'inciter Aurel à te contrôler un peu plus parce que tu m'as l'air d'être quelqu'un de fort peu fiable… Enfin, à part ça, je te recommande fortement d'aller lire la définition du mot "binaire" (un peu plus sérieusement que tu ne l'as fait, dans le passé, pour le mot "embryon"). Mais tu sembles détenir la Vérité puisque tu en arrives à dire que la "réalité internationale en la matière" n'a plus de secret pour toi. Sachant par ailleurs que la science des organisations a beaucoup de mal à sortir des facs (c'est dire combien elle est en adéquation avec la réalité), permets moi d'en douter. Parce que Monsieur est donc un spécialiste de la "science des organisations" (sans doute autant que de biologie embryonnaire) au point de savoir qu'elle ne sort pas des facultés… Encore, encore! Je me demande ce qu'en penserait Largo Winch, tiens (lequel est plus calé que moi dans ce domaine).
Invité jabial Posté 3 octobre 2008 Signaler Posté 3 octobre 2008 Tu as l'excuse d'avoir 8 ans et donc de ne pas être au courant de tout. Aurélien avait signé une tribune dure, il y a 3 ans, contre les conservateurs et pour le mariage homo en des termes très radicaux. La plupart des libéraux (ie, tous sauf les conservateurs) s'en foutent un peu. Aurélien n'est pas économiquement de gauche, contrairement à EF ; c'est toute la différence.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.