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Greenspan : les crises ont pour origine "la nature humaine"


Tortue joviale

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:icon_up:

Ayn Rand était fanatiquement pour l'étalon-or, c'est même un des dogmes de l'ARI. Si Greenspan était resté un randien sectaire orthodoxe, on n'aurait pas eu la crise. Cet article n'est qu'un énième avatar de l'entreprise négationniste socialo, et les libéraux qui y prêtent la main sont des idiots utiles.

Détends-toi Jabial, j'ai mis assez de smileys en haut et en bas pour montrer que c'était de l'humour.

Mais enfin ta réponse là, elle est anthologique - ça mériterait presque une signature.

Or selon les dires de l'intéressé, il est resté un randien orthodoxe jusqu'au bout. Ce que confirme G. Lane :

"Plus généralement, et pour répondre précisément à la question posée en titre "Qui est Alan Greenspan ?", je dirai que Alan Greenspan a une manière d'exercer son mandat de Président du Fed qui n'aurait pas déplu à Ayn Rand pour autant qu'il met en application les principes qu'il avait développés par écrit et qu'elle avait agréés. "

Lane est sans doute "un négationniste socialo", lui aussi? :doigt: (tiens ça me rappelle le discours des réchauffistes)

Posté
Parce que ça l'obligerait à reconnaitre publiquement qu'il ait vécu durant 20 ans en contradiction avec une part de ses idées.

Ca doit être ça la nature humaine chez Greenspan.

Posté
Finalement. :icon_up:

Ben oui. Mais dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu'on veut. Et s'il avait refusé, le monde s'en serait probablement mordu les doigts.

Posté
Pure spéculation.

Sans doute. Mais en attendant, on sait (ou bien on a oublié, n'est-ce pas ?) d'où l'on revient : de l'ère du toujours plus d'inflation pour toujours plus de chômage, d'une ère où le contrôle général des prix était une mesure envisageable, et où même les gouvernements les plus raisonnables déterminaient tous les salaires.

Posté
Sans doute. Mais en attendant, on sait (ou bien on a oublié, n'est-ce pas ?) d'où l'on revient : de l'ère du toujours plus d'inflation pour toujours plus de chômage, d'une ère où le contrôle général des prix était une mesure envisageable, et où même les gouvernements les plus raisonnables déterminaient tous les salaires.

C'est Volcker qui a mis fin à cette période, il me semble. De plus Greenspan a joué à fond la carte de la pompe à fric après .com notamment pour des raisons politiques.

Posté
C'est Volcker qui a mis fin à cette période, il me semble.

L'essentiel de la classe politique abhorrait Volcker, et faisait pression pour qu'on retourne à l'état antérieur des choses. De plus, Volcker est parti parce qu'il ne supportait précisément plus cette pression ; ce n'était pourtant pas un mou. J'insiste, on a échappé à bien pire.

De plus Greenspan a joué à fond la carte de la pompe à fric après .com notamment pour des raisons politiques.

En fait, le problème date d'avant, quand il a pompé des doses monstrueuses de fric dans les années 1990 sans que "l'inflation" n'augmente.

Posté
L'essentiel de la classe politique abhorrait Volcker, et faisait pression pour qu'on retourne à l'état antérieur des choses. De plus, Volcker est parti parce qu'il ne supportait précisément plus cette pression ; ce n'était pourtant pas un mou. J'insiste, on a échappé à bien pire.

En fait, le problème date d'avant, quand il a pompé des doses monstrueuses de fric dans les années 1990 sans que "l'inflation" n'augmente.

Tu m'intéresses là. Comment expliques-tu cette absence d'inflation. J'avais posé la question à vincponcet mais sans avoir de réponse.

Invité jabial
Posté
Or selon les dires de l'intéressé, il est resté un randien orthodoxe jusqu'au bout.

J'ai démontré que c'est faux. Un des dogmes basiques du randisme est l'étalon or. Il a fait le contraire, donc il était aussi orthodoxe qu'un prêtre avorteur.

Ce que confirme G. Lane :

"Plus généralement, et pour répondre précisément à la question posée en titre "Qui est Alan Greenspan ?", je dirai que Alan Greenspan a une manière d'exercer son mandat de Président du Fed qui n'aurait pas déplu à Ayn Rand pour autant qu'il met en application les principes qu'il avait développés par écrit et qu'elle avait agréés. "

En l'occurrence c'est complètement faux et je ne comprend pas comment lui a pu écrire des bêtises pareilles. Moi qui reçois les envois de l'ARI, je sais pertinemment que le milieu objectiviste a excommunié Greenspan depuis longtemps.

Lane est sans doute "un négationniste socialo", lui aussi? :icon_up:

Si M. Lane a écrit de tels propos il devrait d'urgence publier un démenti.

(tiens ça me rappelle le discours des réchauffistes)

Les réchauffistes utilisent le terme négationnisme parce que pour eux le réchauffement climatique d'origine humaine est une évidence indiscutable, ce qui est faux : le climat est une chose complexe et les avis honnêtes sont partagés.

Par contre, ici, on parle de la position d'une personne bien déterminée, Ayn Rand, qui a écrit des bouquins sur le sujet. Il suffit d'ouvrir un bouquin d'Ayn Rand pour constater de visu que l'étalon-or est un principe de base de la politique économique randienne, et qu'elle abhorrait la monnaie fiat. Donc ici, l'évidence est constituée dans le faits, et la nier est ridicule. Je suis donc fondé à parler de négationnisme.

Posté
Tu m'intéresses là. Comment expliques-tu cette absence d'inflation. J'avais posé la question à vincponcet mais sans avoir de réponse.

J'ai déjà répondu sur ce fil. Le thermomètre était mauvais, il était conçu pour mesurer les prix des biens de consommation courante, peu ceux de l'immobilier, et pas du tout ceux de la Bourse. En plus, un tas de circonstances favorables (ouverture de l'Europe de l'Est et de la Chine, mais aussi révolution informatique) opérait une pression sur les prix des biens de consommation et des services.

Il y a bel et bien eu inflation, mais l'indicateur, qui mesurait bien les formes qu'elle a pris durant des décennies, n'était pas conçu pour ces nouveaux symptômes.

Posté
J'ai déjà répondu sur ce fil. Le thermomètre était mauvais, il était conçu pour mesurer les prix des biens de consommation courante, peu ceux de l'immobilier, et pas du tout ceux de la Bourse. En plus, un tas de circonstances favorables (ouverture de l'Europe de l'Est et de la Chine, mais aussi révolution informatique) opérait une pression sur les prix des biens de consommation et des services.

Il y a bel et bien eu inflation, mais l'indicateur, qui mesurait bien les formes qu'elle a pris durant des décennies, n'était pas conçu pour ces nouveaux symptômes.

Ok merci donc d'un côté on a des pressions déflationnistes sur les produits manufacturés (chine émergents..) et de l'autre un indicateur mal foutu qui la sous estime car la monnaie nouvelle s'est concentrée vers l'immobilier et la bourse en raison du développement de la finance et de sa déréglementation.

Posté
Plus sérieusement c'est un extrait de quelques lignes, donc mieux vaut éviter les généralités. Si Greenspan pond plus long sans parler de la responsabilité des instances régulatrices alors là oui il faudra dire qu'il pêche par défaut.

Je sais pas si t'es au courant hein, mais c'est pas la première fois qu'il s'exprime sur le sujet. Et oh surprise, il n'en parle effectivement jamais.

Posté
Je sais pas si t'es au courant hein, mais c'est pas la première fois qu'il s'exprime sur le sujet. Et oh surprise, il n'en parle effectivement jamais.

Greenspan :

I am puzzled why the remarkably similar housing bubbles that emerged in more than two dozen countries between 2001 and 2006 are not seen to have a common cause. The dramatic fall in real long term interest rates statistically explains, and is the most likely major cause of, real estate capitalization rates that declined and converged across the globe. By 2006, long term interest rates for all developed and major developing economies declined to single digits, I believe for the first time ever.

Doubtless each individual housing bubble has its own idiosyncratic characteristics and some point to Fed monetary policy complicity in the US bubble. But the US bubble was close to median world experience and the evidence of monetary policy adding to the bubble is statistically very fragile.

Posté
Pas dans les pays free banking. Exemple aux US pas de récession sans BC même durant la Grande dépression (1873-1896) le PIB réel n'a pas baissé!

Pas de central banking pas de récession.

Après ça dépend ce qu'on entend par crise…

Heu… J'ai d'énormes doutes…

Il y a eu au moins deux crashs boursiers de très grande ampleur en 1907 et 1893 et l'économie dans les deux cas n'a été sauvée que par l'action de JP Morgan. C'est d'ailleurs à la suite de ces crises que les américains se sont dit que ce ne serait pas forcement une mauvaise chose d'avoir un JP Morgan institutionnel et ont créé la réserve fédérale.

De façon générale, on peut rêver d'un monde sans crise. Mais celui-ci sera tout sauf libéral. Les crises boursières sont inhérentes au capitalisme. C'est d'ailleurs à mon sens sa grande force. Avant lui, les crises se traduisaient systématiquement par la guerre et la famine. On les a troquées contre le chômage et la récession. Je crois qu'on a gagné au change.

Posté
Pas dans les pays free banking. Exemple aux US pas de récession sans BC même durant la Grande dépression (1873-1896) le PIB réel n'a pas baissé!

Pas de central banking pas de récession.

Après ça dépend ce qu'on entend par crise…

Kaspi évoque la panique boursière de 1873, la crise de 1883 à 1885, la crise de 1893 à 1897.

Bernard Vincent les crises de 1873-1878 et 1893-1894.

Le dynamisme américain s'explique grandement par l'essor industriel et la construction du réseau ferrée (avec un soutien de l'État d'ailleurs) phénomènes postérieurs à la Guerre Civile : les EU d'avant 1860 avaient une économie largement rurale.

Une politique très protectionniste se met aussi en place.

Le caractère libéral de tout cela n'est pas sans mélange, non ?

Le dynamisme américain est liée aussi à un démarrage plus tardif que celui du RU et de la France. L'Allemagne qui est dans le même cas de figure (un démarrage plus récent) est bien moins touché par la Dépression que la F et le RU : c'est la période où le pays s'industrialise fortement et va rattraper l'Angleterre.

Il faut signaler que cette Grande Dépression est toute relative : l'industrialisation se généralise beaucoup plus largement qu'avant 1870.

Invité jabial
Posté

Soyons clairs : dans un monde libéral, il y aurait des crises. Mais elles n'auraient pas une telle ampleur, parce que les montages foireux s'effondreraient avant d'atteindre une taille qui permet ce niveau de catastrophe. De plus, l'accroissement de la concurrence rendrait la chute de quelques très grandes banques beaucoup moins dangereuse pour l'économie.

Posté
Soyons clairs : dans un monde libéral, il y aurait des crises. Mais elles n'auraient pas une telle ampleur, parce que les montages foireux s'effondreraient avant d'atteindre une taille qui permet ce niveau de catastrophe. De plus, l'accroissement de la concurrence rendrait la chute de quelques très grandes banques beaucoup moins dangereuse pour l'économie.

Je suis d'accord. Il me semble absurde de nier l'existence de crises dans une économie libre. En revanche, nous sommes tous d'accord je pense pour attribuer aux interventions étatiques une aggravation de celles-ci.

Posté
De façon générale, on peut rêver d'un monde sans crise. Mais celui-ci sera tout sauf libéral. Les crises boursières sont inhérentes au capitalisme. C'est d'ailleurs à mon sens sa grande force. Avant lui, les crises se traduisaient systématiquement par la guerre et la famine. On les a troquées contre le chômage et la récession. Je crois qu'on a gagné au change.

Les crises sont en effet nécessaires au capitalisme, elles devraient normalement avoir une action bénéfique pour purger le malinvestissement et punir l'excès de risque. C'est une solution pacifique au règlement des excès et des passions mimétiques, qui font partie de la nature humaine, sur ce point je rejoins Greenspan.

Soyons clairs : dans un monde libéral, il y aurait des crises. Mais elles n'auraient pas une telle ampleur, parce que les montages foireux s'effondreraient avant d'atteindre une taille qui permet ce niveau de catastrophe. De plus, l'accroissement de la concurrence rendrait la chute de quelques très grandes banques beaucoup moins dangereuse pour l'économie.

Nous sommes tous d'accord à ce sujet je crois, qui ne devrait pas faire débat entre libéraux dotés de bon sens - de même que sur la nécessité de revenir à l'étalon or. Je ne vois pas de retour possible à des rapports sociaux plus civilisés autrement. Le problème est que dans un monde à moitié libéralisé, ou l'exubérance des marchés est libérée par l'abondance de monnaie facile, les crises prennent une ampleur paroxystique, les corrections sont perpétuellement différées et étalées dans le temps.

Posté
Heu… J'ai d'énormes doutes…

Il y a eu au moins deux crashs boursiers de très grande ampleur en 1907 et 1893 et l'économie dans les deux cas n'a été sauvée que par l'action de JP Morgan. C'est d'ailleurs à la suite de ces crises que les américains se sont dit que ce ne serait pas forcement une mauvaise chose d'avoir un JP Morgan institutionnel et ont créé la réserve fédérale.

De façon générale, on peut rêver d'un monde sans crise. Mais celui-ci sera tout sauf libéral. Les crises boursières sont inhérentes au capitalisme. C'est d'ailleurs à mon sens sa grande force. Avant lui, les crises se traduisaient systématiquement par la guerre et la famine. On les a troquées contre le chômage et la récession. Je crois qu'on a gagné au change.

Vous êtes dur là :doigt: , aux us le système était très réglementé dans de nombreux Etats avec à la clef une quantité d'émissions de substituts monétaires hallucinant.

Mais de toute façon le free banking est bien plus résistant, l'exemple écossais ou canadien le démontre parfaitement.

JP Mogan sauveur des usa :icon_up: .

Posté
Je suis d'accord. Il me semble absurde de nier l'existence de crises dans une économie libre. En revanche, nous sommes tous d'accord je pense pour attribuer aux interventions étatiques une aggravation de celles-ci.

Il faut nuancer…

L'intervention de la FED, puis de l'état américain pour sauver AIG était nécessaire en octobre / novembre 2008. Sans elle, la crise financière aurait bien-sûr finie par se résorber. Mais cela aurait impliqué l'effondrement complet du système bancaire avec à la clé un récession de 20 à 30 % sur 4 ou 5 ans.

C'est grosso-modo ce qui attend certains petits pays dont les états n'avaient pas la surface financière pour les sauver (Islande , Lettonie par exemple).

Que le boom puis le crash immobilier à l'origine de cette crise aient été amplifié par les politiques gouvernementales (en particulier Fanny et Freddy) c'est une évidence. Que la bulle des actifs financiers ait été alimenté par les nouvelles normes comptables d'origine réglementaires (mais pas uniquement étatiques), est aussi vrai.

Mais tout cela est conjoncturel. L'état intervient tour à tour comme un pyromane puis un pompier. Mais c'est le cas de tout les acteurs économiques.

Le dynamisme américain est liée aussi à un démarrage plus tardif que celui du RU et de la France. L'Allemagne qui est dans le même cas de figure (un démarrage plus récent) est bien moins touché par la Dépression que la F et le RU : c'est la période où le pays s'industrialise fortement et va rattraper l'Angleterre.

Il faut signaler que cette Grande Dépression est toute relative : l'industrialisation se généralise beaucoup plus largement qu'avant 1870.

Oui, un peu comme le Japon ou les dragons asiatiques pendant la crise des années 70 - 80.

Posté
Il faut nuancer…

L'intervention de la FED, puis de l'état américain pour sauver AIG était nécessaire en octobre / novembre 2008. Sans elle, la crise financière aurait bien-sûr finie par se résorber. Mais cela aurait impliqué l'effondrement complet du système bancaire avec à la clé un récession de 20 à 30 % sur 4 ou 5 ans.

C'est grosso-modo ce qui attend certains petits pays dont les états n'avaient pas la surface financière pour les sauver (Islande , Lettonie par exemple).

Que le boom puis le crash immobilier à l'origine de cette crise aient été amplifié par les politiques gouvernementales (en particulier Fanny et Freddy) c'est une évidence. Que la bulle des actifs financiers ait été alimenté par les nouvelles normes comptables d'origine réglementaires (mais pas uniquement étatiques), est aussi vrai.

Mais tout cela est conjoncturel. L'état intervient tour à tour comme un pyromane puis un pompier. Mais c'est le cas de tout les acteurs économiques.

Oui, il faut distinguer la régulation qui n'est nécessaire qu'en raison de réglementations antérieures de l'état de celles qui sont nécessaires en toutes hypothèses.

Posté
Il faut nuancer…

L'intervention de la FED, puis de l'état américain pour sauver AIG était nécessaire en octobre / novembre 2008. Sans elle, la crise financière aurait bien-sûr finie par se résorber. Mais cela aurait impliqué l'effondrement complet du système bancaire avec à la clé un récession de 20 à 30 % sur 4 ou 5 ans.

C'est grosso-modo ce qui attend certains petits pays dont les états n'avaient pas la surface financière pour les sauver (Islande , Lettonie par exemple).

Il n'est absolument pas nécessaire que le contribuable mette un centime dans le sauvetage des banques. Au passage, le sauvetage d'AIG n'était en fait qu'un sauvetage des banques. AIG leur avait vendu de la protection contre les défauts sur des portefeuilles de leurs actifs (on appelle cela unfunded synthetic securitization, titrisation synthétique non-"couverte"). Si AIG faisait défaut, la protection contre les défauts disparaissait en donc en vertu des ratio prudentiels sur actifs/fonds propres, la plupart des banques devaient retrouver des dizaines/centaines de milliards de fonds propres.

Le risque systémique n'existe qu'à cause de l'effet de levier excessif. Effet de levier qui est une conséquence de nombreuses règlementations, en vrac, la bc préteur de dernier ressort, les taux artificiellement faible par l'action de la bc, l'avantage comparatif du point de vue fiscal de la dette par rapport aux fonds propres, …

Bref, on devait laisser AIG couler. Puis passer les banques en restructuration flash du passif. En gros ce qui se passe dans le cadre d'un chapitre 11 suivi d'une restructuration des dettes, sauf que là, ça se ferait d'un coup de baguette magique, pour justement ne pas interrompre les activités business des banques et donc éviter le risque systémique. donc au final, cuter les actionnaires, et les porteurs d'obligations et de billets de trésorerie/certificats de dépôts, mais pas les déposants.

Les principaux acheteurs de ces deux derniers produits sont des collecteurs d'épargne pure. Càd qu'ils ne portent pas de risque systémique. Une perte est juste une perte pour eux. Alors bien sur, cela veux dire que les gens qui ont des fonds monétaires, des assurances vie etc.. prennent leurs pertes.

Mais ils prendront leur perte en tant qu'investisseur, pas en tant que contribuable, cela change absolument tout question principe de responsabilité. Aussi, en prétant aux banques, implicitement, ils allaient chercher le bailout implicite de l'Etat, c'est donc normal qu'ils paient pour les conneries.

Par ailleurs, vu le niveau de leverage, il n'y a pas besoin de couper l'ensemble des créanciers pour recouvrir les pertes de placement des banques.

Enfin, cela fera réfléchir à deux fois aux gérants de fonds quand ils auront envie de prêter à une banque qui a déjà un leverage >10-20.

Je ferais une présentation de ce modèle de restructuration flash pour les entreprises à risque systémique dans une conférence à l'institut turgot probablement en novembre.

Que le boom puis le crash immobilier à l'origine de cette crise aient été amplifié par les politiques gouvernementales (en particulier Fanny et Freddy) c'est une évidence. Que la bulle des actifs financiers ait été alimenté par les nouvelles normes comptables d'origine réglementaires (mais pas uniquement étatiques), est aussi vrai.

Mais tout cela est conjoncturel. L'état intervient tour à tour comme un pyromane puis un pompier. Mais c'est le cas de tout les acteurs économiques.

Les normes comptables ne sont pas le grand satan que l'on voudrait bien nous faire croire.

C'est la combinaison comptabilité mark-to-market, réglementions sur le ratio actif/fonds propres et le leverage excessif qui pose problème. Cette combinaison est pro-cyclique, en cela qu'elle accentue les ventes en masse sur le marché. Mais si on avait un vrai système bancaire non subventionné, et donc a priori pas hyper leveragé, cet effet là n'aurait pas ou que peu d'effets. La cause ultime du pb n'est pas dans les normes comptables.

Posté
Ok merci donc d'un côté on a des pressions déflationnistes sur les produits manufacturés (chine émergents..) et de l'autre un indicateur mal foutu qui la sous estime car la monnaie nouvelle s'est concentrée vers l'immobilier et la bourse en raison du développement de la finance et de sa réglementation.
Invité jabial
Posté
:icon_up:

Ya vohl Kamarade Jabial !

Objectivement, la citation attribuée à George Lane contient une assertion qui ne peut s'expliquer que par une méconnaissance de l'objectivisme qui m'étonne fortement venant de lui. J'en reviens donc à mes deux hypothèses : soit la citation est fausse (propos rapportés par un journaliste/mis au propre par un nègre qui a brodé), soit elle est vraie et dans ce cas il aurait mieux valu qu'il ne se fût pas exprimé sur le sujet.

Ce qu'a fait Greenspan durant toute sa carrière est le pêché ultime pour un randien, pour un objectiviste, et même pour un libertarien en général. Peu importe qu'il ait fait ses classes du bon côté de la barrière. Le présenter comme un objectiviste est aussi trompeur que de présenter un ancien séminariste devenu avorteur comme chrétien.

Posté
Heu… J'ai d'énormes doutes…

Il y a eu au moins deux crashs boursiers de très grande ampleur en 1907 et 1893 et l'économie dans les deux cas n'a été sauvée que par l'action de JP Morgan. C'est d'ailleurs à la suite de ces crises que les américains se sont dit que ce ne serait pas forcement une mauvaise chose d'avoir un JP Morgan institutionnel et ont créé la réserve fédérale.

C'est vrai qu'ensuite la creation de la fed a debouche sur 1929, une crise de rien du tout… sans meme parler de l'enchainement des crises qui se sont produites depuis, merci la fed!

De façon générale, on peut rêver d'un monde sans crise. Mais celui-ci sera tout sauf libéral. Les crises boursières sont inhérentes au capitalisme. C'est d'ailleurs à mon sens sa grande force. Avant lui, les crises se traduisaient systématiquement par la guerre et la famine. On les a troquées contre le chômage et la récession. Je crois qu'on a gagné au change.

C'est beau comme du marxisme. Les explications precedentes montrant que l'etat est un catalyseur de crise sont parfaites. Si c'est pour dire que l'economie n'avance pas en droite ligne et que parfois les individus se trompent, autant ne rien dire ou enfoncer les portes ouvertes.

Posté
C'est vrai qu'ensuite la creation de la fed a debouche sur 1929, une crise de rien du tout… sans meme parler de l'enchainement des crises qui se sont produites depuis, merci la fed!

Je pense aussi que les banques centrales ont servies de formidables catalyseurs pour les guerres mondiales.

Il ne faut pas oublier qu'en Europe, en 1914, on suspend la convertibilité or pour pouvoir faire tourner la planche à billet à plein régime pour "l'effort de guerre". C'est plus simple de voler les gens en dévaluant la monnaie qu'en les taxant. Les derniers napoléons de 20frs datent bien de 1914.

Aussi, l'arrivée d'Hilter n'est pas étrangère au fait du niveau de misère généré par la politique hyperinflationniste sous la république de weimar.

Pendant WWII, tous les épargnants ont été ruinés par l'inflation, ce qui a ouvert la porte à la création de systèmes de retraites par répartition.

Sur les crises pré-fed, il faut se référer à Rothbard, http://en.wikipedia.org/wiki/A_History_of_…e_United_States , où il explique comment les règlementations bancaires (pro-banquiers et anti-consommateurs) ont généré un système instable qui a plus tard débouché sur un "besoin" de centralisation avec une banque centrale.

Posté
Ce qu'a fait Greenspan durant toute sa carrière est le pêché ultime pour un randien, pour un objectiviste, et même pour un libertarien en général.

Et surtout, ce que fait Greenspan, c'est pécher contre l'honnêteté intellectuelle. Il manque pas d'air le Greenspan, à tenter, ainsi, de se dédouaner à bon compte de sa gestion foireuse de la Fed. "C'est la faute à la nature humaine. La faute à pas de chance, quoi."

Invité jabial
Posté

Sa gestion n'était pas plus foireuse qu'une autre - mais son action est foireuse parce que le métier de la Fed est de fabriquer de la fausse monnaie.

La seule chose légitime qu'un libéral peut faire à la tête de ce type d'institution c'est d'en limiter l'action si l'abolir est impossible. Notamment, les bureaucraties adorent les règle à la noix, et il doit être relativement facile en 10 ans de l'étouffer complètement en créant la nécessité de remplir 200 formulaires en 18 exemplaires signés par des gens aux intérêts contraires pour pouvoir injecter de la tune. C'est ça, le boulot qu'un vrai libéral pourrait faire là-dedans. Mais au lieu de saboter, il a essayé de jouer les despotes éclairés avec le résultat qu'on sait.

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