Aller au contenu

Santé & nutrition, que manger ?


Jesrad

Messages recommandés

Posté

In any hour and issue of his life, man is free to think or to evade that effort. A Rand

 

La remarque de NicolasB, quant au cercle vicieux, met le doigt sur un point important.

 

En fait, il n'y a pas besoin d'une énorme différence à la base, pour passer d'une spirale émancipatrice (sortante),

à un cercle fermé (écureuil dans sa cage à écureuil) ou à un cercle rentrant (vicieux).

C'est, à la base, une histoire de chercher à générer quelques petits % d'accroissements annuels

et d'enclencher des intérêts composés là-dessus.

Mais achtung, les intérêts composés, ça marche en effet, mais ça marche aussi bien pour les intérêts positifs que pour les intérêts négatifs.

 

Mais, la base, c'est quand on veut. Il n'est jamais trop tard.

Il y a 2 moments idéal pour planter un arbre. Le 1° c'était il y a 20 ans. Le 2° c'est aujourd'hui.

 

à chaque moment de sa vie, l'individu est libre de planter un arbre ou de renoncer à cet effort.

Certes tout cela se fait dans un contexte de publicité, de conneries aguichantes ... mais tout le monde est dans ce contexte.

Bref, planter un arbre ou y renoncer, c'est un choix personnel.

Qu'on ne vienne pas raconter autre chose.

C'est le choix du combat, de la résistance, ou de la facilité.

 

"Le pessimisme est d'humeur, l'optimisme est de volonté." Alain.

 

Posté

+1 avec h16

 

Il y a longtemps que je m'étais dit qu'il faudrait voir s'il n'y avait pas une corrélation entre le taux de femmes qui taffent et l'essor de la malbouffe+obésité.

 

J'ai plutôt compris la remarque de h16 comme "si les pauvres sont obèses, c'est parce qu'ils sont cons et ont mauvais goût, non par manque d'argent". 

Posté

Mmmmh l'impôt temps je suis sceptique dans le rapport à la nutrition.

De nos jours les surgelés sont d'excellente qualité nutritionnelle par exemple, ça prend 0 temps quasiment.

Après je veux bien entendre que l'impôt-temps a volé ce qui devait être alloué à l'instruction, mais bon.

Posté

Tu observes le résultat en croyant que c'est la cause. C'est l'inverse. Il n'y a rien de délibéré dans l'impôt-temps pour les pauvres. Cela leur est totalement imposé sans consentement, et la plupart du temps, a/ ils ne s'en rendent pas compte et b/ ils en redemandent.

La seule chose qui leur est imposée est le spectacle de l'illusion.

Il n'y a pas de baïonnettes !

Mais ce spectacle est imposé à tout le monde. (à l'ensemble du règne animal même.)

Et c'est libre à chacun de succomber au piège de l'illusion ou de tenter de résister, et de regarder le monde avec ses propres yeux.

 

Des pauvres, matériels et/ou intellectuels, on en côtoie tous.

La caractéristique indéfectible du pauvre, est que, à chaque moment de choix, bénin ou pas, il prend avec obstination le mauvais choix à long terme. Et ça, il le répète des dizaines et des dizaines de fois. Il n'y a là ni hasard, ni fatalité.

Même si on lui tend la perche pour tenter de l'aider ... non, il préfère sa connerie pépère à l'inconnu.

ça mérite d'autant moins d'être pardonné, que le pauvre se croit en plus autorisé à faire énormément de prosélytisme pour sa connerie.

Posté

"Le pessimisme est d'humeur, l'optimisme est de volonté." Alain.

Même avec la meilleure volonté du monde, quand tu es dans la dèche, en sortir et initier un quelconque "cercle vertueux" est parfois impossible.

J'ai vécu avec trois fois rien à l'époque où j'étais étudiant, et ça a été un calvaire. Tout ce que tu peux faire, c'est subir et tenter tant bien que mal de garder le moral. Et, si je suis d'accord avec H16, je dirai que plus que le temps, au final c'est l'énergie qui manque.

Déjà lorsque tu n'as pas les moyens, tu prends le logement avec le loyer le plus bas possible. Et à ce moment-là, tu peux dire adieu à la belle cuisine équipée qui te permettra de mitonner de bons petits plats. Et par dessus le marché, tu subis les désagréments liés à la vétusté et/ou la mauvaise situation géographique de ton appartement moisi, ce qui bouffe beaucoup d'énergie : traverser la ville pour aller faire deux courses ou devoir se passer de repas parce que ta plaque de cuisson vient de rendre l'âme, c'est le genre de galère à laquelle tu t'exposes régulièrement quand tu vis à la mode pauvrette.

Ne parlons justement pas de ce minuscule réfrigérateur, celui qui, d'ailleurs, est situé juste sous cette fameuse plaque électrique mal isolée, dans lequel tu ne peux presque rien mettre, et où le peu que tu as se conserve mal. Celui-là même qui, faute de place, te force à aller refaire trois courses tous les deux jours.

Sauf que si tu y vas en bus, tu t'exposes aux grèves aléatoires. Et aux tickets qui coûtent trop cher pour que tu puisses le prendre tous les trois matins avec tes revenus de miséreux. Alors tu vas au hard-discount du coin, celui qui est à une demie-heure de marche. Et 200 mètres de dénivelé plus bas. Ca fait toujours du bien de remonter une pente comme celle de la Canebière après une journée de fac, les bras chargés de victuailles. T'arrives chez toi et t'es trop vidé pour soulever tes casseroles. De toute façon, t'as pas le temps, ton travail d'équipier chez MacDo démarre dans 30 minutes, avec le rush du dîner, et tu vas sûrement devoir t'avaler un sandwich high-carb, à prix réduit mais tout de même déduit de ton salaire, entre le nettoyage des chiottes et la réception d'un n-ième client saoul qui viendra te faire chier parce que ses frites sont trop molles.

C'est ça le quotidien des gens qui galèrent. C'est la lose. La grosse. Et toutes les citations de la planète n'y feront rien.

Posté

+1 avec h16

 

Il y a longtemps que je m'étais dit qu'il faudrait voir s'il n'y avait pas une corrélation entre le taux de femmes qui taffent et l'essor de la malbouffe+obésité.

Récemment je me retrouve derrière deux nanas de moins de trente ans avec leurs marmots à la caisse du supermarché, repas du soir sur le tapis roulant de la caisse : sandwichs, gâteaux, sodas sucrés. Et elles disaient bien "ah c'est cool comme ça j'aurai pas à faire la cuisine ce soir".

Posté

Même avec la meilleure volonté du monde, quand tu es dans la dèche, en sortir et initier un quelconque "cercle vertueux" est parfois impossible.

... après une journée de fac

 

toutes les citations de la planète n'y feront rien.

 

et bien je cite "... après une journée de fac"

Pardon d'y voir une tentative d'enclencher la spirale vertueuse.

Posté

C'est ça le quotidien des gens qui galèrent. C'est la lose. La grosse. Et toutes les citations de la planète n'y feront rien.

La lose c'est vite dit. C'est le quotidien de beaucoup de gens, probablement que tu pars d'un milieu social plus élevé (je parle de tes parents) du coup ta vie estudiante était quelque peu spartiate. :)

Posté

Elle essaie vainement de rationnaliser un choix sentimental. Si tu veux la faire changer d'avis il faudra lui parler par le sentiment et l'émotion.

 

Elle est venue hier, je fais pizza (maison) et soupe (maison). On parle cuisine (on adore tous les deux cuisiner), puis elle me dit qu'elle s'était fait des scampis comme ci, comme ça hier.

Je bondis, non pas parce que c'est un animal et qu'elle en mange, mais parce que la plupart des crevettes et assimilés sont élevés au Vietnam dans des conditions écologiques très douteuses. Pas mieux que nos poulets de batterie et dans un pays avec des conditions moins drastiques que les nôtres (donc, probablement "pire"). Je lui fais la remarque, et elle me répond "oui mais bon, je fais attention un maximum mais je fais des écarts sinon je mangerai plus rien, j'essaye de faire de mon mieux".

 

Bon, elle est pas totalement foutue.

Posté

'Repas' en speed de mon époque étudiante : une tranche de pain copieusement beurrée, une tranche de jambon sec, une tranche de gouda, de la mayo. C'est très rapide à faire, ça cale et amha c'est moins cher qu'acheter un sandouiche. 2 tartines en général, 3 si tu as vraiment la dalle.

 

Quand j'avais plus de temps je me faisais une salade aux lardons et aux oeufs durs. Le week-end j'achetais plusieurs grosses salades et je préparais des sachets 'sous-vide maison' de salade prêts à assaisonner (la vinaigrette était prête d'avance également) – dans le bac à légumes ça tient la semaine quand les sachets sont bien préparés.

Posté

Ouais, bon, on peut aussi citer l'exemple des clochards et de leur pâté henaff.

Il y a des pauvres qui bouffent mal par manque de culture culinaire parcequ'ils ont jamais appris. La cuisine, c'est aussi une affaire de transmission familiale. Dans mon job, ça paraissait assez bien, indépendamment du pognon, qui permet d'acheter des produits plus chers mais pas forcément meilleurs pour la santé.

L'ignorance ou la méconnaissance de certaines règles d'hygiène alimentaire c'est encore autre chose.

Il suffit pour cela d'observer les caddies des familles, j'adore ça. Il n'y pas de règles très nettes. Il y a bien sûr pas mal de cumulards, pauvres du porte monnaie, démunis du neurone, et carencés de la famille qui bouffent et font de la merde, mais bon, ceux là sont des champions du monde

 

Posté

@Poney : il y a les principes et la réalité, c'est là qu'on repère les socialistes à l'œuvre, entre travaux pratiques et cours magistraux !

Posté

Dans la restauration pro, on demande de décongeler au frigo mais j'avoue que je n'ai pas d'argument scientifique.

 

 

Décongelé au frigo, le premier intérêt à mes yeux c'est de pouvoir le faire au service d'avant.

 

 

c'est plus simple : chaine du froid.

Posté

J'ai plutôt compris la remarque de h16 comme "si les pauvres sont obèses, c'est parce qu'ils sont cons et ont mauvais goût, non par manque d'argent".

Ce qui est tout à fait mon style.
Posté

Ouais, bon, on peut aussi citer l'exemple des clochards et de leur pâté henaff.

Il y a des pauvres qui bouffent mal par manque de culture culinaire parcequ'ils ont jamais appris. La cuisine, c'est aussi une affaire de transmission familiale. Dans mon job, ça paraissait assez bien, indépendamment du pognon, qui permet d'acheter des produits plus chers mais pas forcément meilleurs pour la santé.

L'ignorance ou la méconnaissance de certaines règles d'hygiène alimentaire c'est encore autre chose.

Il suffit pour cela d'observer les caddies des familles, j'adore ça. Il n'y pas de règles très nettes. Il y a bien sûr pas mal de cumulards, pauvres du porte monnaie, démunis du neurone, et carencés de la famille qui bouffent et font de la merde, mais bon, ceux là sont des champions du monde

 

+1.

Posté

Récemment je me retrouve derrière deux nanas de moins de trente ans avec leurs marmots à la caisse du supermarché, repas du soir sur le tapis roulant de la caisse : sandwichs, gâteaux, sodas sucrés. Et elles disaient bien "ah c'est cool comme ça j'aurai pas à faire la cuisine ce soir".

Ben oui.

D'une part, on peut raisonnablement penser qu'elles sont un peu fleimarde. D'autre part, on peut aussi penser qu'elles ont eu une journée bien pleine, et aucune envie de faire la cuisine. Enfin, rien n'interdit d'imaginer qu'elles n'ont de surcroît aucune expérience sur "comment bricoler un repas correct en 30 minutes".

Posté

A mon avis, c'est surtout la dernière proposition qui compte. Socialisation, toussa.

Posté

Ben oui.

D'une part, on peut raisonnablement penser qu'elles sont un peu fleimarde. D'autre part, on peut aussi penser qu'elles ont eu une journée bien pleine, et aucune envie de faire la cuisine. Enfin, rien n'interdit d'imaginer qu'elles n'ont de surcroît aucune expérience sur "comment bricoler un repas correct en 30 minutes".

 

Aucune expérience de comment cuisiner en 30 min + journée bien pleine c'est une combo probable dans pas mal de situations.

Posté

Je grossis le trait, en langage bourdieusien politiquement correct on dirait : par manque de capital culturel.

Mais ce n'est pas ni ce que j'ai dit, ni ce que j'ai voulu dire.

Pour moi, ce n'est pas tant une affaire de culture ou d'intelligence que de temps. Et pour se cultiver, il faut aussi du temps.

Posté

Ben oui.

D'une part, on peut raisonnablement penser qu'elles sont un peu fleimarde. D'autre part, on peut aussi penser qu'elles ont eu une journée bien pleine, et aucune envie de faire la cuisine. Enfin, rien n'interdit d'imaginer qu'elles n'ont de surcroît aucune expérience sur "comment bricoler un repas correct en 30 minutes".

... quand le cendrier devant le canapé devant la TV est aussi plein que possible (cône de 10 cm de haut avec 1° chutes hors cendrier), c'est quoi aussi ?

Manque d'expérience sur le vidage de cendrier ?

manque d'énergie vraiment terrible (le vide ordure est dans la cuisine à moins de 10 mètres) ? mais bon, on a bien trouvé l'énergie pour les tirer ces clopes.

Absence de proposition de formation sur le vidage de cendrier par l'anpe du coin ?

...

 

Je veux bien trouver des excuses pour certains,

mais il y en a un paquet qui construisent extrêmement bien (et avec beaucoup de continuité) leur malheur eux-mêmes.

 

Le monde est rude et plein de chausses-trappes, mais dans sa complexité il offre aussi des opportunités. Mais faut lever le nez. Le plus dur c'est ça, et c'est valable pour tout le monde. On fait cet effort, ou pas.

Posté

Vincent, ce que tu dis est très inspirant.

 

Mais je me demande si tu réalises dans quel état d'apathie la dépression et la fatigue peuvent plonger quelqu'un.

 

Posté

Vincent, ce que tu dis est très inspirant.

 

Mais je me demande si tu réalises dans quel état d'apathie la dépression et la fatigue peuvent plonger quelqu'un.

C'est là où l'on voit que le contraire de la dépression ce n'est pas le bonheur mais la vitalité.

Posté

Et franchement, Vincent, il n'y a pas que le mental. Il y a aussi la biologie et ce qui se passe dans ton corps. Tout ceux dont j'ai pu lire le témoignage sur le low-carb montre qu'ils ont assez vite un surplus d’énergie. Eh bien depuis, j'aide beaucoup plus à la maison et c'est plus propre qu'avant (même si tout n'est pas parfait), et on fait plus à manger par nous-même, ce qui me permet de rester sur un bon niveau d'énergie...

 

J'ai eu la chance de me renseigner sur le fonctionnement du corps humain et être aussi suffisamment sûr de moi pour envoyer balader les conventions sur la nourriture, car je mangeais selon les conseils du PNSS... Au final, c'était ça qui faisait que je clochais.

Posté

Et surtout, la façon dont tu as été éduqué, comment tes parents étaient, les gens que tu fréquentes, ... les individus ne sont pas des machines désocialisées.

Posté

Vincent, ce que tu dis est très inspirant.

Mais je me demande si tu réalises dans quel état d'apathie la dépression et la fatigue peuvent plonger quelqu'un.

Je crois qu'on parle de personnes aux extrémités du spectre.

 

J'ai toute la compassion du monde devant les gens qui sont fatigués à cause de leur boulot.

Par respect pour ces gens-là, je ne range pas les gens qui passent 20h ou 30h/semaine devant leur télé (écran plat bien sûr) et connaissent toutes les séries TV par coeur, qui ne se lèvent jamais avant 11h ou midi, dans la même catégorie. Et ces gens là existent dans la vraie vie et sont nombreux. (Et je dirais même que leur élevage est une des 1° industries du pays.)

Posté

Bref, les femmes ne savent plus faire la cuisine, et il y a de plus en plus de femmes ou de mères isolées en situation précaire (merci le socialisme). Donc l'augmentation épidémique de l'obésité dans les classes populaires est un effet collatéral des ravages du féminisme.

 

Corolaire : le féminisme est une ruse de classe de la bourgeoisie, qui sait faire ce qu'il faut pour rester mince et attirante. Les féministes camionneuses à moustache sont des idiotes utiles de la reproduction sociale.  

Posté

De nos jours les surgelés sont d'excellente qualité nutritionnelle par exemple

 

 

Hmm ... des surgelés sans huiles de tournesol c'est quand même chaud à trouver.

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...