Aller au contenu

Il y a 20 ans, le Mur de Berlin tombait


G7H+

Messages recommandés

Posté

En 1989, à la surprise générale, le mur de Berlin tombait. Dans l'euphorie du moment, beaucoup ont pensé que la démocratie et l'économie de marché allaient susciter l'adhésion de peuples qui en avaient été privés et finalement s'imposer.

Vingt ans plus tard, beaucoup de choses ont changé : l'Allemagne s'est réunifiée, les ex-« démocraties populaires » et les États baltes se sont provisoirement affranchis, bénéficiant ainsi d'un retour à l'État de droit. Après des mutations économiques indispensables mais douloureuses, le niveau de vie des habitants de ces pays rattrape peu à peu celui des autres Européens.

Pour autant, nous sommes loin de la reconnaissance et de la condamnation de la nature criminelle des régimes socialistes soviétiques, le socialisme de la troisième voie fait consensus malgré sa crise structurelle (chômage, croissance faible, faible niveau d'innovation…), sans évoquer le libéralisme, même l'économie de marché est un gros mot à travers le spectre politique, et, depuis dix ans, l'intégration européenne a fait basculer une partie du continent dans une sorte de post-démocratie.

Je me suis dit que créer un fil dédié à la chute du Mur était intéressant. C'est l'occasion de dire ce que vous faisiez à ce moment-là, de faire part de vos analyses sur cet évènement et sur ces conséquences, ainsi que de poster des liens intéressants.

Voici un premier lien vers 12 vidéos de la FiP où des personnes livrent leurs témoignages de ce que fut leur vie sous le socialisme soviétique : http://www.fondapol.org/espace-video/memoi…communisme.html

Posté
En 1989, à la surprise générale, le mur de Berlin tombait. Dans l'euphorie du moment, beaucoup ont pensé que la démocratie et l'économie de marché allaient susciter l'adhésion de peuples qui en avaient été privés et finalement s'imposer.

Vingt ans plus tard, beaucoup de choses ont changé : l'Allemagne s'est réunifiée, les ex-« démocraties populaires » et les États baltes se sont provisoirement affranchis, bénéficiant ainsi d'un retour à l'État de droit. Après des mutations économiques indispensables mais douloureuses, le niveau de vie des habitants de ces pays rattrape peu à peu celui des autres Européens.

Pour autant, nous sommes loin de la reconnaissance et de la condamnation de la nature criminelle des régimes socialistes soviétiques, le socialisme de la troisième voie fait consensus malgré sa crise structurelle (chômage, croissance faible, faible niveau d'innovation…), sans évoquer le libéralisme, même l'économie de marché est un gros mot à travers le spectre politique, et, depuis dix ans, l'intégration européenne a fait basculer une partie du continent dans une sorte de post-démocratie.

Je me suis dit que créer un fil dédié à la chute du Mur était intéressant. C'est l'occasion de dire ce que vous faisiez à ce moment-là, de faire part de vos analyses sur cet évènement et sur ces conséquences, ainsi que de poster des liens intéressants.

Voici un premier lien vers 12 vidéos de la FiP où des personnes livrent leurs témoignages de ce que fut leur vie sous le socialisme soviétique : http://www.fondapol.org/espace-video/memoi…communisme.html

N'est-ce pas à peu près à la même période que Fukuyama a écrit sa Fin de l'Histoire ? On notera qu'il fut aussi un des penseurs du mouvement néo-conservateur et que c'est assez drôle de parler de fin de l'histoire lorsque on est pas progressiste. Enfin, je m'égare.

Une autre chose "amusante" est de constater que les socialistes arrivent même à faire de victoires libérales des semi-échecs voire carrément à les reprendre à leur compte : je n'ai pas lu beaucoup d'articles qui ne décrivaient pas avec un peu de nostalgie l'Allemagne de l'Est et si on écoutait Soral, la chute de l'URSS démontre la grande humilité des communistes (sic).Faudrait-il lier ce phénomène à cette excellente citation de Poutine : "Celui qui ne regrette pas l'URSS n'a pas de coeur, celui qui souhaite son retour n'a pas de cerveau." ?

Voilà quelques pensées qui me traversent l'esprit à propos de la chute du mur de Berlin.

Sinon, pour ma part, je devais pas faire grand chose d'intéressant à ce moment là, j'étais certainement en train de jouer aux petites voitures. Je demanderai à mes parents ce qu'ils en ont pensé, tiens.

On attend ton article, H16 !

Posté
Who Brought Down the Berlin Wall?

Throughout the 40 years of the Cold War, popular uprisings against governments established by the Soviet Union in east-central Europe took place over and over again -- in East Berlin in 1953, in Hungary in 1956, in Czechoslovakia in 1968, and in Poland almost too many times to count -- but repeatedly failed.

In the fall of 1989, they succeeded.

[…]

In reality it was the crowds on the streets in Berlin, Prague, and Bucharest that fused inchoate anger at the regimes into an immediate and urgent challenge to the apparatchiks' power and legitimacy.

The sudden surge in popular discontent, coupled with such other factors as the rise of Mikhail Gorbachev and his refusal to use Soviet troops to suppress protests; the moribund economies of the Warsaw Pact states; the gradual loss of belief in Marxist ideology among populations and functionaries alike; and a much greater flow of information about the West to the countries of the East all contributed to the events of 1989. Yet in their quest for a simple explanation, historians continue to look for The One.

Source : http://www.foreignpolicy.com/articles/2009…n_wall?page=0,0

Posté

Une analyse de 28 pages de ce que la Chute du Mur signifie pour le regard que l'on porte sur le communisme, publiée par le CATO Institute, écrite par un immigré hongrois post-1956, aujourd'hui professeur à Harvard et à l'Université du Massachusetts.

Reflections on Communism Twenty Years after the Fall of the Berlin Wall

by Paul Hollander

EXECUTIVE SUMMARY

Twenty years ago the Berlin Wall fell, marking the collapse of Soviet communism. The failure of the communist system was not merely economic and political; it was a moral failure as well. Over time communism created a deep disillusionment and revulsion among those who lived under it. The diminished sense of legitimacy of the ruling elite in the Soviet Union and Soviet bloc countries contributed to the unraveling of those systems as well.

At the same time, there is a remarkable lack of moral concern in the West with the atrocities committed under communist systems, including the tens of millions of people who perished as a result of communist policies. By contrast there has been a great deal of impassioned condemnation of the outrages of Nazism. The most important reason for treating Nazism and communism differently has been the perception that communist crimes were unintended consequences of the pursuit of lofty goals whereas the goals of Nazism themselves were unmitigated evil.

Western intellectuals who had once idealized the Soviet Union have done little soul searching regarding the roots of their beliefs. The long association of idealism with animosity toward commerce and capitalism among Western intellectuals has contributed to a reluctance to criticize a system ostensibly established in opposition to the values they abhorred.

Public attitudes in former communist countries have been conflicted because of the arguable complicity of many citizens in keeping the old system in power. A predominant attitude in Eastern Europe and Russia toward the former communist systems has been a mixture of oblivion, denial, and repression.

Contemporary Western attitudes toward the fall of the Soviet system suggest that political beliefs endure when they are widely shared and can satisfy important emotional needs.

***

Paul Hollander is professor emeritus of sociology at the University of Massachusetts at Amherst and an associate at the Davis Center for Russian and Eurasian Studies of Harvard University. Born in Hungary, he escaped following the crushing of the 1956 Revolution by Soviet forces.

Source : http://www.cato.org/pub_display.php?pub_id=10909

Posté
Deux tueurs sont déjà sur tes trousses.

Ils viennent de repartir : j'ai doublé la prime que tu leur avais promis, 10 euros.

En 1989, à la surprise générale, le mur de Berlin tombait.

Pour être plus précis, ce qui a surpris, ce fut l'immédiateté de la chose. Depuis plusieurs mois, la réunification était clairement à l'ordre du jour après les élections libres en Pologne, l'ouverture du rideau de fer en Hongrie et Tchécoslovaquie et la Révolution de velours dans ce dernier pays.

Posté
Ils viennent de repartir : j'ai doublé la prime que tu leur avais promis, 10 euros.

Alors tu as payé des filous. Tu t'es fait avoir.

Invité jabial
Posté

J'ai bien une équipe de daleks mais je doute que ce soit dans vos moyens :icon_up:

Invité jabial
Posté

J'avais pourtant cru voir deux petits se courir après en hurlant "1-2-3 c'est toi le chat". J'ai dû me tromper.

Posté

MOUHAHAHAHAHAHAAAA…

Sur Facebook, Sarkozy assure qu'il était présent sur les lieux le 9 novembre 1989.

Souvenirs de la chute du Mur de Berlin, le 9 novembre 1989.

J’étais alors secrétaire général adjoint du RPR. Le 9 novembre au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Berlin, et semblent annoncer du changement dans la capitale divisée de l’Allemagne. Nous décidons de quitter Paris avec Alain Juppé pour participer à l’événement qui se profile. Arrivés à Berlin ouest, nous filons vers la porte de Brandebourg où une foule enthousiaste s’est déjà amassée à l’annonce de l’ouverture probable du mur. Là, par le plus grand des hasards, nous croisons un jeune élu français que nous connaissions, à l’époque spécialiste des questions de défense : François Fillon. Nous filons ensuite vers Check Point Charlie pour passer du côté est de la ville, et enfin confronter ce mur dans lequel nous avons pu donner quelques coups de pioche. Autour de nous, des familles se rassemblaient pour abattre le béton. Certaines venaient nous parler pour nous expliquer leurs sentiments, leurs ambitions nouvelles, et partager leurs émotions après des décennies de séparation. La nuit s’est poursuivie dans l’enthousiasme général : les retrouvailles du peuple allemand sonnaient la fin de la guerre froide et le début d’une période de grande liberté en Europe.

C’est cette liberté que nous défendons toujours avec l’Europe, et que nous fêtons 20 ans après.

(badurl) http://www.facebook.com/photo.php?pid=3359903&id=7766361077 (badurl)

Sarkozy, ça ose tout…

Posté

Bah. Il devait y être le 11 ou le 12, comme tout le monde. Ca va faire jazzer un peu, mais dans le fond, c'est sans intérêt : le conseiller en com ou le stagiaire qui a pondu cette bafouille va probablement se faire tirer les oreilles par Sarko en coulisse, et puis voilà tout.

Quelle bande de branquignoles.

Posté

Tout le monde veut commémorer la chute du mur, ce qui n'est pas si mal, mais commémorer, je veux bien moi aussi, mais ça dépend avec qui. Un responsable de l'uni Paris m'a entraîné dans un de leur débat organisé autour d'un élu nouveau centre et de responsables de l'European democrats students (un pseudopode droitier) pour honorer la mémouare des résistants pour le monde libre et étudier son rapport à l'Europe actuelle. Tous européistes convaincus, sociaux libéraux plus ou moins affichés, trop jeunes pour avoir connus l'URSS et ses états satellites, ils m'offrirent un spectacle qui aurait été comique s'il n'avait pas prétention à dominer et légitimer le pouvoir de l'oligarchie bureaucratique européenne. Après s'être symboliquement sentis solidaires de toutes les résistances polonaise, tchécoslovaque, démocratiques, anti-coco et je ne sais quoi encore, une ombre passe sur leurs visages à l'évocation de V Klaus : "Enfin, et ce n'est pas trop tôt, la Pologne va ratifier le traité, ce qui va débloquer le processus de Lisbonne". Mouvement d'humeur dans la salle (les militants de l'uni sont en général assez droitiers et souverainistes, contrairement aux organisations qu'ils soutiennent à bout de bras). Réplique des intéressés, archiconnue : les polaks sont des imbéciles, les français avaient mal votés parce qu'ils ont voté contre le gouvernement (remplacer l'expression par "parce qu'ils étaient en colère", "parce qu'ils avaient mal aux dents", "ils ont crevé un pneu sur l'autoroute") : on ne peut pas interrompre un processus qui nous engage avec des partenaires qui attendent beaucoup de nous. Le principe d'autodétermination, c'est bien quand c'est contre l'urss et surtout quand c'est passé, mais aujourd'hui en UE, c'est pas bien, parce que nos pays frères (plus l'urss, mais l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, le Bénélux) seraient fort déçus. bref, le répertoire argumentatif (toute proportion gardée toutefois, l'UE n'est pas l'URSS, même si elle présente la même stratification bureaucratique et s'achemine vers cette sorte de capitalisme d'Etat de URSS finissante) est passé de celui de Walesa à celui de Jaruselski. La Pologne ralentit la constitution de l'Union, on ne va pas lui envoyé des chars, mais on va quand même lui faire comprendre que la démocratie, les élections, la souveraineté, c'est bon pour la comm', mais ça marche pas comme ça en vrai. Après tout, la vraie représentation est à Bruxelles, au sein de la commission, alors les ploucs d'Europe centrale.

Dans cette histoire, ce qui me semble sidérant, c'est qu'un certain nombre de personnes (je parle des personnes sincères, sans doute assez rares dans ce panier de crabes politicards) est capable de comprendre les mécanismes d'aliénation bureaucratique et de porter un jugement négatif sur l'entreprise autoritaire soviétique, et 10 minutes plus tard,perd toute capacité d'analyse au point de les ignorer hic et nunc. (donc je partage l'avis d'h16)

Une semaine plus tard, je suis aller une après midi à la fondapol (la dernière journée). Après quelques discours pas trop mal, je n'ai pas pu supporter le duo Slama-Julliard : les éditorialistes me sortent par tous les pores de la peau.

Posté
Bah. Il devait y être le 11 ou le 12, comme tout le monde. Ca va faire jazzer un peu, mais dans le fond, c'est sans intérêt : le conseiller en com ou le stagiaire qui a pondu cette bafouille va probablement se faire tirer les oreilles par Sarko en coulisse, et puis voilà tout.

Quelle bande de branquignoles.

http://www.lexpress.fr/actualites/2/nicola…989_827167.html

Deux sources font état d'un voyage plusieurs jours après l'évènement. Dans une biographie de l'ancien Premier ministre, "Le Joker", Céline Edwards-Vuillet écrit qu'Alain Juppé, François Léotard et Alain Madelin, entre autres, s'y sont rendus le 16 novembre.

Dans Le Monde du 21 novembre 1989, la chroniqueuse Claude Sarraute cite d'ailleurs Alain Juppé et Alain Madelin parmi les "retardataires" : "Il y a huit jours, on les a pas vus à la télé because raté, mais ils étaient déjà toute une flopée" à Berlin, écrit-elle.

Le 16, donc…

Posté
Tout le monde veut commémorer la chute du mur, ce qui n'est pas si mal, mais commémorer, je veux bien moi aussi, mais ça dépend avec qui. Un responsable de l'uni Paris m'a entraîné dans un de leur débat organisé autour d'un élu nouveau centre et de responsables de l'European democrats students (un pseudopode droitier) pour honorer la mémouare des résistants pour le monde libre et étudier son rapport à l'Europe actuelle. Tous européistes convaincus, sociaux libéraux plus ou moins affichés, trop jeunes pour avoir connus l'URSS et ses états satellites, ils m'offrirent un spectacle qui aurait été comique s'il n'avait pas prétention à dominer et légitimer le pouvoir de l'oligarchie bureaucratique européenne. Après s'être symboliquement sentis solidaires de toutes les résistances polonaise, tchécoslovaque, démocratiques, anti-coco et je ne sais quoi encore, une ombre passe sur leurs visages à l'évocation de V Klaus : "Enfin, et ce n'est pas trop tôt, la Pologne va ratifier le traité, ce qui va débloquer le processus de Lisbonne". Mouvement d'humeur dans la salle (les militants de l'uni sont en général assez droitiers et souverainistes, contrairement aux organisations qu'ils soutiennent à bout de bras). Réplique des intéressés, archiconnue : les polaks sont des imbéciles, les français avaient mal votés parce qu'ils ont voté contre le gouvernement (remplacer l'expression par "parce qu'ils étaient en colère", "parce qu'ils avaient mal aux dents", "ils ont crevé un pneu sur l'autoroute") : on ne peut pas interrompre un processus qui nous engage avec des partenaires qui attendent beaucoup de nous. Le principe d'autodétermination, c'est bien quand c'est contre l'urss et surtout quand c'est passé, mais aujourd'hui en UE, c'est pas bien, parce que nos pays frères (plus l'urss, mais l'Allemagne, l'Espagne, l'Italie, le Bénélux) seraient fort déçus. bref, le répertoire argumentatif (toute proportion gardée toutefois, l'UE n'est pas l'URSS, même si elle présente la même stratification bureaucratique et s'achemine vers cette sorte de capitalisme d'Etat de URSS finissante) est passé de celui de Walesa à celui de Jaruselski. La Pologne ralentit la constitution de l'Union, on ne va pas lui envoyé des chars, mais on va quand même lui faire comprendre que la démocratie, les élections, la souveraineté, c'est bon pour la comm', mais ça marche pas comme ça en vrai. Après tout, la vraie représentation est à Bruxelles, au sein de la commission, alors les ploucs d'Europe centrale.

Dans cette histoire, ce qui me semble sidérant, c'est qu'un certain nombre de personnes (je parle des personnes sincères, sans doute assez rares dans ce panier de crabes politicards) est capable de comprendre les mécanismes d'aliénation bureaucratique et de porter un jugement négatif sur l'entreprise autoritaire soviétique, et 10 minutes plus tard,perd toute capacité d'analyse au point de les ignorer hic et nunc. (donc je partage l'avis d'h16)

Une semaine plus tard, je suis aller une après midi à la fondapol (la dernière journée). Après quelques discours pas trop mal, je n'ai pas pu supporter le duo Slama-Julliard : les éditorialistes me sortent par tous les pores de la peau.

Dans la même série, j'entends depuis bien 15j sur les radios de radio france qu'ils font des émissions spéciales pour fêter la chute du mur.

Mais Radio France n'était-il pas le temple de la propagande communiste/soviétique jusqu'à assez peu de temps avant la chute du mur ?

Posté

Je crois qu'on peut voir la chute du mur de Berlin comme une victoire de tout ce que l'on défend ici, à savoir la liberté, le droit de propriété. L'URSS représentait l'anti-libéral par essence on ne pouvait que s'en féliciter.

Je crois qu'en revanche beaucoup de libéraux ont la gueule de bois 20 ans après et se sentent déçus des conséquences de la chute (ou l'avait-il prévu?), à savoir, qu'un autre totalitarisme , plus doux et plus persuasif encore, s'est définitivement installé et imposé en occident: la social-démocratie.

On a eu une régression globale de la liberté dans l'économie avec toutes ces normes et ces textes législatifs qui se sont multipliés, que la marginale et fausse ouverture des marchés qu'on a voulu nous vendre depuis Bruxelles, n'a pu masquer. ce que je trouve plus préoccupant encore est que les lois sociales dans leur ensemble ont progressé sauf exceptions rares dans quelques pays, mais surtout on a eu un surcroit depuis quelques années de lois en matière d'environnement d'une part et de lois sanitaro-sécuritaires d'autre part, là se trouvent les plus grands dangers pour les années à venir.

La transformation de l'Union Européenne n'est qu'une conséquence de ce vent idéologique social-démocrate et non pas la source principale. Mais il est clair que le traité de lisbonne ne va pas faciliter le combat des libéraux rajoutant un nouveau grand léviathan au-dessus des léviathans nationaux , et va rajouter encore plus d'incertitudes juridiques sur les compétences des uns et des autres, et l'incertitude juridique n'a jamais facilité la prise de décision des agents économiques ni été garant de croissance.

Posté
Mais Radio France n'était-il pas le temple de la propagande communiste/soviétique jusqu'à assez peu de temps avant la chute du mur ?

Oui.

Je crois qu'on peut voir la chute du mur de Berlin comme une victoire de tout ce que l'on défend ici, à savoir la liberté, le droit de propriété. L'URSS représentait l'anti-libéral par essence on ne pouvait que s'en féliciter.

Je crois qu'en revanche beaucoup de libéraux ont la gueule de bois 20 ans après et se sentent déçus des conséquences de la chute (ou l'avait-il prévu?), à savoir, qu'un autre totalitarisme , plus doux et plus persuasif encore, s'est définitivement installé et imposé en occident: la social-démocratie.

On a eu une régression globale de la liberté dans l'économie avec toutes ces normes et ces textes législatifs qui se sont multipliés, que la marginale et fausse ouverture des marchés qu'on a voulu nous vendre depuis Bruxelles, n'a pu masquer. ce que je trouve plus préoccupant encore est que les lois sociales dans leur ensemble ont progressé sauf exceptions rares dans quelques pays, mais surtout on a eu un surcroit depuis quelques années de lois en matière d'environnement d'une part et de lois sanitaro-sécuritaires d'autre part, là se trouvent les plus grands dangers pour les années à venir.

La transformation de l'Union Européenne n'est qu'une conséquence de ce vent idéologique social-démocrate et non pas la source principale. Mais il est clair que le traité de lisbonne ne va pas faciliter le combat des libéraux rajoutant un nouveau grand léviathan au-dessus des léviathans nationaux , et va rajouter encore plus d'incertitudes juridiques sur les compétences des uns et des autres, et l'incertitude juridique n'a jamais facilité la prise de décision des agents économiques ni été garant de croissance.

Ce qu'on ne savait pas, quand le mur est tombé, c'est que s'il empêchait bel et bien les Osties de fuir, c'était aussi à l'avantage des gens de l'ouest qui ne se faisaient pas trop envahir de communistes…

Maintenant, l'engeance est partout !

Posté
Ce qu'on ne savait pas, quand le mur est tombé, c'est que s'il empêchait bel et bien les Osties de fuir, c'était aussi à l'avantage des gens de l'ouest qui ne se faisaient pas trop envahir de communistes…

Maintenant, l'engeance est partout !

:icon_up: , c'est peut-être vrai, je dirais plutot que l'envahisseur était déjà parmi nous avant la chute du mur et avait pourri le fruit de l'intérieur.

Posté
Je crois qu'on peut voir la chute du mur de Berlin comme une victoire de tout ce que l'on défend ici, à savoir la liberté, le droit de propriété. L'URSS représentait l'anti-libéral par essence on ne pouvait que s'en féliciter.

Je crois qu'en revanche beaucoup de libéraux ont la gueule de bois 20 ans après et se sentent déçus des conséquences de la chute (ou l'avait-il prévu?), à savoir, qu'un autre totalitarisme , plus doux et plus persuasif encore, s'est définitivement installé et imposé en occident: la social-démocratie.

La social-démocratie n'est pas un totalitarisme, ce qui n'empêche pas qu'elle soit profondément illibérale. Et elle n'est pas apparue ces 20 dernières années.

La social-démocratie, née bien avant, a fait son nid à l'Ouest lors de la Guerre Froide précisément pour amadouer les critiques de gauche des régimes libéraux, et les empêcher de massifier le mouvement de soutien de l'Est, notre cinquième colonne d'une certaine manière (objectif raté en France, ceci dit). En même temps, la Guerre Froide elle-même constituait un frein à l'expansion de la social-démocratie, dans la mesure où la crédibilité des critiques que l'Ouest adressait à l'Est reposait sur la nature libérale (au moins sur le fond) de leurs institutions.

Privés du bloc soviétique et du repoussoir qu'il constituait, les Etats de l'Ouest ont profité de la formidable capacité d'oubli de leurs sujets et ont (Public Choice inside) approfondi leur sociale-démocratie et leur système de redistribution sur les bases qui étaient déjà installées et bien ancrées.

De plus, après 1990, les libéraux, privés de leur ennemi immédiat, ont cru avoir gagné et ont baissé les bras, croyant que le combat était enfin fini, alors qu'il ne faisait que commencer (ce en quoi NdC a raison). En politique, une trêve est tout sauf un répit : ce devrait être l'occasion d'achever l'ennemi à terre.

Posté
La social-démocratie n'est pas un totalitarisme, ce qui n'empêche pas qu'elle soit profondément illibérale. Et elle n'est pas apparue ces 20 dernières années.

La social-démocratie, née bien avant, a fait son nid à l'Ouest lors de la Guerre Froide précisément pour amadouer les critiques de gauche des régimes libéraux, et les empêcher de massifier le mouvement de soutien de l'Est, notre cinquième colonne d'une certaine manière (objectif raté en France, ceci dit). En même temps, la Guerre Froide elle-même constituait un frein à l'expansion de la social-démocratie, dans la mesure où la crédibilité des critiques que l'Ouest adressait à l'Est reposait sur la nature libérale (au moins sur le fond) de leurs institutions.

Privés du bloc soviétique et du repoussoir qu'il constituait, les Etats de l'Ouest ont profité de la formidable capacité d'oubli de leurs sujets et ont (Public Choice inside) approfondi leur sociale-démocratie et leur système de redistribution sur les bases qui étaient déjà installées et bien ancrées.

De plus, après 1990, les libéraux, privés de leur ennemi immédiat, ont cru avoir gagné et ont baissé les bras, croyant que le combat était enfin fini, alors qu'il ne faisait que commencer (ce en quoi NdC a raison). En politique, une trêve est tout sauf un répit : ce devrait être l'occasion d'achever l'ennemi à terre.

Je plussoie, tout ton discours est très bon. La social-démocratie n'est-elle pas apparue dans l'entre-deux-guerres plutot?

Je signifiais bien que la social-démocratie s'était bien renforcée et implantée définitivement après la chute du mur de Berlin dans mon post, ce qui supposait qu'elle existait déjà auparavant, donc je suis d'accord avec toi. Ensuite, j'énonce la social-démocratie comme un totalistarisme doux et persuasif, car il se mêle de tout, légifère sur tout , et est présent à tous les niveaux; simplement il le fait en satisfaisant toutes les couches de population, à tour de rôle dans chaque domaine avec l'appui d'une minorité active au détriment d'une majorité passive et non-revendicative. Et je ne vois pas de limites à son extension pour le moment.

Posté

J'attends au moins un article ou un reportage dans les médias "classiques" qui s'épargnerait le refrain "mais tout n'était pas si noir à l'est et maintenant les gens sont moins chaleureux et il y a plus de chômage et il faut remettre en perspective sans faire de l'anticommunisme primaire et gnagnagna".

Vainement.

Posté

Et le plus drôle, c'est lorsqu'un de ces "articles" qui dit justement ça paraît, il y a toujours un crétin enfariné qui arrive et sort "Aaaah, ça fait du bien un discours qui n'est pas dans la pensée unique".

La Fraônce.

Posté
Ce qu'on ne savait pas, quand le mur est tombé, c'est que s'il empêchait bel et bien les Osties de fuir, c'était aussi à l'avantage des gens de l'ouest qui ne se faisaient pas trop envahir de communistes…

Mouais … en général, en Europe centrale - que je connais un peu - tout du moins, il y avait (et il y a toujours) plutôt beaucoup moins de communistes que chez nous, et les idées socialisantes sont sensiblement moins répandues. Que ce soit parmi ceux qui sont partis ou ceux qui ont du subir jusqu'au bout. Eux, au contraire du facteur et ses petits copains qui ne sont probablement jamais allé plus à l'Est que Strasbourg ne serait-ce que pour se rendre compte de l'état des pays après des décennies de communisme, savent parfaitement ce que c'est de vivre là dedans et à l'exception des profiteurs nostalgiques de l'époque que le journaliste gauchiste moyen réussit toujours à dégoter, personne ne veut y retourner.

Bref, la thèse de Rincevent me semble bien plus réaliste qu'un envahissement massif de militants communistes qui n'attendaient que ça pour aller répandre la bonne parole dans tous les gouvernements du monde … :icon_up:

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...