Esperluette Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Skeg, vous devriez intervenir plus souvent pour le plaisir de vos lecteurs.
Skeggjöld Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Esperluette a dit : Skeg, vous devriez intervenir plus souvent pour le plaisir de vos lecteurs. Je vous remercie et m'excuse d'être fort prise par mes études
Esperluette Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Skeggjöld a dit : Je vous remercie et m'excuse d'être fort prise par mes études S'excuser de travailler dur ? En voilà une idée curieuse !
Invité jabial Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 john_ross a dit : Nous vivons dans un univers fini, il est donc impossible d'y être immortel. Hypothèse non démontrée et non sequitur, à moins que tu entendes la finitude sur le plan temporel ; sans parler du fait que de toute façon, vivre un milliard d'années "seulement" serait déjà sacrément intéressant. Dr Jimmy a dit : L'homme, comme toute vie en général est voué à mourir. L'homme a une vie finie, il est programmé pour avoir une expiration. D'ailleurs, les femmes ont un stock d'ovules établi à la naissance qui ne se renouvelle pas, de même les on a un stock de neurones qui ne fait que baisser. Du coup, dans sa forme génétique actuelle, l'homme est voué à la mort, cela ne vient pas de facteurs extérieurs (ou de l'absence de facteurs extérieurs). En fait non. Il y a des formes de vie qui ne meurent que si quelque chose les tue. Et tant qu'on apporte de l'énergie de l'extérieur, il n'y a aucune raison de ne pas pouvoir tout renouveler. Le corps n'est pas parfait mais on finira par pouvoir l'améliorer. h16 a dit : Le processus de vieillissement est extrêmement complexe et ne repose pas seulement sur un empoisonnement, ni sur une perte de fonctionnalités des cellules. La mort est quelque chose de multifactoriel. Pour le moment, l'immortalité biologique est un rêve pour l'homme (ce n'est pas le cas pour d'autres animaux). Mais sur le plan biochimique & physique, rien n'interdit un renouvellement suffisamment bon et un nettoyage suffisamment efficace pour conserver une entropie basse du corps humain. Maintenant, on parle d'un processus qui de toute façon ne serait pas infini mais qui permettrait de tenir disons aussi longtemps que de l'énergie est facilement disponible… Voilà. Ce qui veut dire très très très longtemps.
Johnnieboy Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Je pense pas que l'humanité aurait accompli grand chose si les hommes étaient immortels. On crée car on sait notre vie courte. Pour la plupart des gens, accomplir quelque chose de bien, de grand dans leur éphémère existence équivaut à continuer à vivre après leur mort.
jubal Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Skeggjöld a dit : Il me semble indécent d'envisager l'immortalité de l'homme alors qu'il existe encore un nombre grandissant de maladies mortelles qui n'ont pas encore été éradiquées. L'une de ces maladie mortelle, c'est le vieillissement. C'est la plus commune, commencons donc par eradiquer celle la.
Nirvana Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Pour devenir immortels, on pourrait peut-être se passer de corps et de transférer notre esprit dans des organismes cybernétiques, comme dans Ghost in the Shell. La suite, Innocence: Ghost in the Shell 2 en parle spéficiquement. Je me souviens d'un dialogue qui avait retenu particulièrement mon attention : Citation - La définition d'une poupée vraiment jolie, c'est un corps qui vit et respire, sans aucune âme. "Un cadavre inflexible, au bord de l'effondrement. " - Ou réduit à un corps ravagé avec un cerveau électronique… comme toi. - L'être humain est inégalable pour une poupée, dans sa forme, l'élégance de ses mouvements, son existence. Les faiblesses de la conscience humaine deviennent les faiblesses de la réalité de la vie. La perfection n'est possible que pour ceux qui n'ont pas de conscience, ou ceux dotés d'une conscience infinie. - Autrement dit, pour les poupées et les dieux. (…) - En fait, il y a un mode d'existence comparable aux poupées et aux dieux. - Les animaux? - Les alouettes de Shelley sont plongées dans une joie profonde instinctive. Une joie que nous les humains, menés par notre timidité, ne connaîtrons jamais. Pour ceux d'entre nous qui sont assoiffés de connaissances, c'est une condition plus insaisissable que la déification. - Cette énigme t'a poussé à faire le mort comme une poupée? C'est ta motivation? - "Sans connaître la vie, comment connaître la mort?" C'est ce que dit Confucius. Les humains qui connaissent la mort sont rares. La plupart y sont mal préparés, armés d'une familiarité d'ignares. Autrement dit, les gens meurent parce que c'est inévitable. Mais la mort est la condition préalable de la vie d'une poupée.
Kimon Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Sauf qu'un être humain n'est pas un corps hanté par un esprit.
Skeggjöld Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 jubal a dit : L'une de ces maladie mortelle, c'est le vieillissement. C'est la plus commune, commencons donc par eradiquer celle la. Il est certain que si vous considérez le fait de vieillir comme une maladie nos conceptions se trouveront parfaitement divergentes. La mort est, à mes yeux, une étape de la vie, tout comme la naissance. Tant que vous y êtes, considérez également la vie comme une maladie
Lancelot Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Il y a pas mal de débats emmêlés, là. Quels sont les mécanismes qui font qu'on vieillit jusqu'à en mourir ? Est-il envisageable d'entraver le vieillissement ? Si oui, dans quelle mesure est-il possible d'entraver le vieillissement ? Quelles conséquences la possibilité d'arrêter de vieillir pourrait-elle entraîner d'un point de vue social ? La mort de vieillesse a-t-elle une utilité ? Est-il souhaitable que nous ayons la possibilité de ne plus vieillir ?
Esperluette Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Je rajoute : Souhaitez-vous une vie prolongée voire éternelle parmi des Leepose éternels ? Quand va-t-on enfin aborder la thématique des elfes et des valar qui en vinrent à envier le don d'iluvatar aux zumains, sujet crucial entre tous ?
Invité jabial Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 De toute façon même si on ne vieillissait pas on ne durerait pas éternellement. Il finit toujours par arriver un accident si on vit très longtemps. Après, il est clair que la vie serait tout de même beaucoup plus agréable dans un corps de 25 ans que de 95.
john_ross Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Les neurones se multiplient En 1998, des chercheurs suédois et américains apportent la preuve que des neurones sont capables de se renouveler dans des cerveaux humains adultes. Ce résultat, qui ne fait que confirmer ce qui avait déjà été observé chez les animaux, remet en cause l'idée classique selon laquelle chaque individu disposerait d'un stock limité de cellules nerveuses qui diminuerait au fil des années. http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_c…6&langue=fr
h16 Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Kimon a dit : Sauf qu'un être humain n'est pas un corps hanté par un esprit. Je plussoie bruyamment. JE PLUSSOIE donc.
G7H+ Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Résumé des interventions intéressantes de ce thread : D'abord, regarder cette vidéo : http://www.ted.com/talks/aubrey_de_grey_sa…void_aging.html Sur ce fil, on ne parle pas de vaincre la mort et de conquérir l'immortalité, on parle uniquement de combattre la dégénérescence de l'organisme humain. Il s'agit de continuer à vivre (vieillir) en étant en bon état (en restant physiquement sain). La vie serait tout de même beaucoup plus agréable dans un corps de 25 ans que de 95. Sur le plan biochimique et physique, rien n'interdit un renouvellement suffisamment bon et un nettoyage suffisamment efficace pour conserver une entropie basse du corps humain. Il y a des animaux dont toutes les cellules se renouvellent. Un homard, par exemple, tant qu'il est nourri et en bonne santé (pas de maladie ou de parasite) grossit non-stop. Même chose pour les requins ou les étoiles de mer. Ton métabolisme provoque des dégâts sur ton organisme qui provoquent des pathologies. Le fonctionnement du métabolisme et les pathologies sont d'une complexité effroyable. Tu peux en revanche contrôler les dégâts. Ils se divisent en 7 catégories : Les pertes de cellule/l'atrophie Les cellules qui ne meurent plus alors qu'elles devraient Les mutations du noyau et les épimutations Les mutations de l'ADN Les liaisons protéine-protéine Les déchets dans les cellules Les déchets en dehors des cellules Trouve un moyen de parer à ces 7 effets et tu es good to go vers l'absence de dégénérescence physique. Théorie des ponts successifs : Enfin, l'important n'est pas qu'on trouve directement un moyen définitif de ne plus être victime de dégénérescence. Il suffit en effet qu'on trouve des méthodes pour rallonger la vie à une vitesse supérieure à la dégénérescence (eg : si on trouve tous les 20 ans une méthode pour rallonger la vie de 30 ans, on échappe de facto à la dégénérescence). Il n'y a pas d'elixir de jouvence. Juste des progrès scientifiques et médicaux successifs. Maintenant, on ne parle pas d'immortalité, on parle d'un processus qui permettrait de tenir aussi longtemps que la technologie nécessaire existe et est disponible pour l'individu en question, et que la volonté de ne pas être victime de dégénérescence existe. C'est à dire vivre en bonne santé longtemps, très longtemps. La mort violente, le suicide, les accidents mortels, les erreurs, l'absence de progrès scientifiques qui arrivent à temps, le choix de mourir de dégénérescence existeront toujours. On ne parle donc pas d'immortalité. Mais il n'y a pas d'obstacle physique impératif à une vie sans dégénérescence. L'absence de dégénérescence est donc envisageable (j'ai pas dit possible ni même probable, simplement on peut y réfléchir rationnellement). Savoir si cela sera possible prochainement, vivable ou seulement souhaitable est un autre débat.
jubal Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Skeggjöld a dit : Il est certain que si vous considérez le fait de vieillir comme une maladie nos conceptions se trouveront parfaitement divergentes. La mort est, à mes yeux, une étape de la vie, tout comme la naissance.Tant que vous y êtes, considérez également la vie comme une maladie Considerer la vie comme une maladie ? Je ne voit pas le rapport. Je parlais de vieillissement, pas de mort. La mort n'est evidemment pas une maladie, le vieillissement si. Et ca se soigne, chez les souris par exemple. Comme le soulignait h16, certain animaux ne developpe pas cette maladie. Autre exemple, l'hydra. Soigner le vieillissement n'a rien a voir avec l'immortalite, on reste mortel de toute facon. edit: je n'avais pas vu le message de G7H+, du coup le mien est un peu redondant.
h16 Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 G7H+ a dit : Résumé des interventions intéressantes de ce thread :D'abord, regarder cette vidéo : http://www.ted.com/talks/aubrey_de_grey_sa…void_aging.html Sur ce fil, on ne parle pas de vaincre la mort et de conquérir l'immortalité, on parle uniquement de combattre la dégénérescence de l'organisme humain. Il s'agit de continuer à vivre (vieillir) en étant en bon état (en restant physiquement sain). La vie serait tout de même beaucoup plus agréable dans un corps de 25 ans que de 95. Sur le plan biochimique et physique, rien n'interdit un renouvellement suffisamment bon et un nettoyage suffisamment efficace pour conserver une entropie basse du corps humain. Il y a des animaux dont toutes les cellules se renouvellent. Un homard, par exemple, tant qu'il est nourri et en bonne santé (pas de maladie ou de parasite) grossit non-stop. Même chose pour les requins ou les étoiles de mer. Ton métabolisme provoque des dégâts sur ton organisme qui provoquent des pathologies. Le fonctionnement du métabolisme et les pathologies sont d'une complexité effroyable. Tu peux en revanche contrôler les dégâts. Ils se divisent en 7 catégories : Les pertes de cellule/l'atrophie Les cellules qui ne meurent plus alors qu'elles devraient Les mutations du noyau et les épimutations Les mutations de l'ADN Les liaisons protéine-protéine Les déchets dans les cellules Les déchets en dehors des cellules Trouve un moyen de parer à ces 7 effets et tu es good to go vers l'absence de dégénérescence physique. Théorie des ponts successifs : Enfin, l'important n'est pas qu'on trouve directement un moyen définitif de ne plus être victime de dégénérescence. Il suffit en effet qu'on trouve des méthodes pour rallonger la vie à une vitesse supérieure à la dégénérescence (eg : si on trouve tous les 20 ans une méthode pour rallonger la vie de 30 ans, on échappe de facto à la dégénérescence). Il n'y a pas d'elixir de jouvence. Juste des progrès scientifiques et médicaux successifs. Maintenant, on ne parle pas d'immortalité, on parle d'un processus qui permettrait de tenir aussi longtemps que la technologie nécessaire existe et est disponible pour l'individu en question, et que la volonté de ne pas être victime de dégénérescence existe. C'est à dire vivre en bonne santé longtemps, très longtemps. La mort violente, le suicide, les accidents mortels, les erreurs, l'absence de progrès scientifiques qui arrivent à temps, le choix de mourir de dégénérescence existeront toujours. On ne parle donc pas d'immortalité. Mais il n'y a pas d'obstacle physique impératif à une vie sans dégénérescence. L'absence de dégénérescence est donc envisageable (j'ai pas dit possible ni même probable, simplement on peut y réfléchir rationnellement). Savoir si cela sera possible prochainement, vivable ou seulement souhaitable est un autre débat. Bon résumé. Tu peux à présent faire un sudoku, l'esprit apaisé
Rincevent Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Skeggjöld a dit : Vos questions sont intéressantes mais j'ai le sentiment que vous ne réfléchissez guère aux conséquences qu'engendrerait une absence de vieillissement et de mort chez l'homme. Comment l'humanité parvenue à un stade de quasi-immortalité parviendrait-elle à faire face à une prévisible surpopulation ? La Terre serait en effet terriblement menue et ne permettrait pas d'abriter plus de deux générations d'immortels. Les différentes solutions me semblent terribles, jugez-en donc : eugénisme, avortement systématique, interdiction de se reproduire, sacrifice d'êtres jugés inutiles afin de faire de la place ou immortalité conférée seulement à une élite, immortalité rimerait promptement avec monstruosité. Il ne reste plus qu'à souhaiter que la conquête de l'espace s'améliore de façon significative et que les humains immortalisés trouvent de nouvelles planètes viables à coloniser, mais rien ne dit que cet espoir soit réalisable. L'immortalité, c'est aussi une communauté scientifique et technique plus nombreuse et bénéficiant de davantage d'expérience (dans la mesure où l'on pourrait ralentir le vieillissement du cerveau, les capacités cognitives de la plupart des scientifiques seraient aussi bien meilleures). Tes inquiétudes sont légitimes, mais de grands espoirs naissent aussi par la même occasion. Reste à favoriser la réalisation des opportunités plutôt que des menaces.
Sous-Commandant Marco Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Skeggjöld a dit : Vos questions sont intéressantes mais j'ai le sentiment que vous ne réfléchissez guère aux conséquences qu'engendrerait une absence de vieillissement et de mort chez l'homme. […] Il me semble que l'immortalité s'accompagnerait de la baisse de la natalité, voire sa disparition à peu près totale, pour tout un tas de raisons trop longues à expliquer ici mais que je résumerais par : on se reproduit pour laisser quelque chose sur Terre après sa mort. Faire des enfants, c'est prolonger son existence. Et puis il y aurait sans doute plus de guerres car les immortels se lanceraient sans vergogne les uns contre les autres, pour se disputer les maigres ressources que leur mode de vie oisif produirait. Vous voyez-vous trimer 40 heures par semaine dans un boulot de production, pendant des milliers d'années ? Et ne parlons pas des fantasmes de guerrier parfait et de transhumanisme béat que l'immortalité pourrait créer. A moins d'imaginer que toute l'humanité accède d'un coup à l'immortalité, il y a d'ailleurs fort à parier que les mortels seraient asservis par les immortels, ces derniers se croyant sortis de la cuisse de Jupiter, et qu'ils s'affronteraient. Je me demande d'ailleurs qui gagnerait. Enfin bref, avant de songer à devenir immortel, il faudrait déjà songer à faire de son mieux dans le temps imparti.
john_ross Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Si l'on est capable de maitriser le vivant au point d'être "immortel" les ressources seront fort nombreuses. Car nous serons capable de produire presque tout à partir du don gratuit que sont les photons. La nourriture sera abondante car les plantes pousseront sans engrais. L'eau douce sera foisonnante grâce au micro-organisme dé-saleur. Les bactéries méthanogenes, (et pourquoi pas octanogene) nous fournirons de l'énergie. …
Sous-Commandant Marco Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 john_ross a dit : Si l'on est capable de maitriser le vivant au point d'être "immortel" les ressources seront fort nombreuses.Car nous serons capable de produire presque tout à partir du don gratuit que sont les photons. La nourriture sera abondante car les plantes pousseront sans engrais. L'eau douce sera foisonnante grâce au micro-organisme dé-saleur. Les bactéries méthanogenes, (et pourquoi pas octanogene) nous fournirons de l'énergie. … C'est le monde des Elois que vous nous décrivez là. Même si les plantes sont aussi immortelles, il faudra tout de même les faire pousser, protéger le bon grain de l'ivraie (j'imagine que les mauvaises herbes aussi pousseront à foison), protéger les moissons des parasites comme les rats immortels, moissonner, fabriquer de la nourriture à partir des produits de base, bref, il faudra travailler, et ce à tout jamais.
Nick de Cusa Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Imaginez la place que prendariat la peur de mourir dans les esprits. Aujourd'hui ça nous fait bien chier mais, bon an mal an, on l'accepte commune fatalité, quand notre here vient elle vient. Mais si elle ne venait normalement pas, et que le risque, par accident ou par violence existait tout de même. Ça serait alors perçu comme l'épouvante absolue. On vivrait tous dans des armures résistant à tout et dotées d'airbags antichocs. A mon avis, le bonheur deviendrait impossible devant la présence de cette angoisse. Punu a dit : Quand on voit ce que font 99,9999999999999 % des gens de leur vie, on se demande pour quelle raison ils veulent vivre plus longtemps qu'imparti. La force de l'habitude, je suppose. Si c'était toi le juge, là c'est sûr que ça n'en vaudrait le peine pour personne sauf toi. Comme expérience de pensée, celle là, quelle morne plaine.
john_ross Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Sous-Commandant Marco a dit : C'est le monde des Elois que vous nous décrivez là. Même si les plantes sont aussi immortelles, il faudra tout de même les faire pousser, protéger le bon grain de l'ivraie (j'imagine que les mauvaises herbes aussi pousseront à foison), protéger les moissons des parasites comme les rats immortels, moissonner, fabriquer de la nourriture à partir des produits de base, bref, il faudra travailler, et ce à tout jamais. Des plantes immortelles? Des rats immortels? Les robots c'est fait pourquoi?
Saragator Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Sous-Commandant Marco a dit : Il me semble que l'immortalité s'accompagnerait de la baisse de la natalité, voire sa disparition à peu près totale, pour tout un tas de raisons trop longues à expliquer ici mais que je résumerais par : on se reproduit pour laisser quelque chose sur Terre après sa mort. Faire des enfants, c'est prolonger son existence.Et puis il y aurait sans doute plus de guerres car les immortels se lanceraient sans vergogne les uns contre les autres, pour se disputer les maigres ressources que leur mode de vie oisif produirait. Vous voyez-vous trimer 40 heures par semaine dans un boulot de production, pendant des milliers d'années ? Et ne parlons pas des fantasmes de guerrier parfait et de transhumanisme béat que l'immortalité pourrait créer. A moins d'imaginer que toute l'humanité accède d'un coup à l'immortalité, il y a d'ailleurs fort à parier que les mortels seraient asservis par les immortels, ces derniers se croyant sortis de la cuisse de Jupiter, et qu'ils s'affronteraient. Je me demande d'ailleurs qui gagnerait. Enfin bref, avant de songer à devenir immortel, il faudrait déjà songer à faire de son mieux dans le temps imparti. Ca donne envie d'écrire une nouvelle trilogie futuriste… A moins que ce soit déjà fait [comme tout ce à quoi je pense, pauvre cerveau commun] ?
Leepose Posté 14 janvier 2010 Auteur Signaler Posté 14 janvier 2010 Skeggjöld a dit : Votre approche est strictement irrationnelle : comment, selon vous, fonctionnerait une société dont les êtres seraient immortels ?… Vous brûlez donc les étapes, mais cela ne m'étonne guère : ces discours sur l'immortalité n'existent que pour jeter de la poudre aux yeux des hommes et leur faire oublier l'une des leçons les plus importantes de la vie : l'apprentissage et l'acceptation de la mort. …. Je suis assez étonné de lire tout ca. Franchement, ca n'a rien a voir. Ma question N'ETAIT PAS de savoir ce que donnerait la société et les problemes de surpopulation, ou autre. (cela dit il y a plein de place disponible ici-bas, faites un tour en Sibérie pour voir) En plus je ne me reconnais pas "ces discours sur l'immortalité", comme si je faisais parti d'une sorte de secte d'illuminés, quand en réalité il s'agit d'une idée personnelle. Certes d'autres l'ont eu avant moi mais c'était une interrogation personnelle que je trouvais digne d'intéret. Personne ne remet en cause la mort comme quelque chose de naturel. Je trouvais ca intéressant. Les conséquences que ca aurait, c'est un autre pb. Et on ne dirait pas que je sois le seul a trouver ca intéressant, il y a des messages intéressants sur ce fil.
Leepose Posté 14 janvier 2010 Auteur Signaler Posté 14 janvier 2010 Skeggjöld a dit : Il est certain que si vous considérez le fait de vieillir comme une maladie nos conceptions se trouveront parfaitement divergentes. La mort est, à mes yeux, une étape de la vie, tout comme la naissance.Tant que vous y êtes, considérez également la vie comme une maladie Bah oui… Apparemment, Jubal avait bien compris le sujet… La question est bien de savoir si le vieillissement et la mort ont des causes physiques qui peuvent etre combattues ou si la mort est fondamentalement inévitable.
Leepose Posté 14 janvier 2010 Auteur Signaler Posté 14 janvier 2010 jabial a dit : De toute façon même si on ne vieillissait pas on ne durerait pas éternellement. Il finit toujours par arriver un accident si on vit très longtemps. Bien vu. Un accident…. ou une maladie! Ou un meurtre…
h16 Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Leepose a dit : la mort est fondamentalement inévitable. La réponse est donc non.
Invité jabial Posté 14 janvier 2010 Signaler Posté 14 janvier 2010 Sous-Commandant Marco a dit : Il me semble que l'immortalité s'accompagnerait de la baisse de la natalité, voire sa disparition à peu près totale, pour tout un tas de raisons trop longues à expliquer ici mais que je résumerais par : on se reproduit pour laisser quelque chose sur Terre après sa mort. Faire des enfants, c'est prolonger son existence. Baisse, certes. Disparition, j'en doute, surtout avec un corps jeune. Citation Et puis il y aurait sans doute plus de guerres car les immortels se lanceraient sans vergogne les uns contre les autres, pour se disputer les maigres ressources que leur mode de vie oisif produirait. Vous voyez-vous trimer 40 heures par semaine dans un boulot de production, pendant des milliers d'années ? Pourquoi seulement 40 ? Tu te vois ne rien faire pendant la nuit de temps ? Citation A moins d'imaginer que toute l'humanité accède d'un coup à l'immortalité, il y a d'ailleurs fort à parier que les mortels seraient asservis par les immortels, ces derniers se croyant sortis de la cuisse de Jupiter, et qu'ils s'affronteraient. Je me demande d'ailleurs qui gagnerait. Sans parler d'asservissement, il est clair que s'il reste des mortels, ils seront très pauvres par rapport aux immortels.
Nicolas Azor Posté 27 avril 2011 Signaler Posté 27 avril 2011 Bon je me suis fait rembarré sur un autre fil que j'avais créé et qui abordait un sujet similaire. Je souhaite réitérer mon conseil de ce bouquin: Ce bouquin est, avec "le gène égoïste" et "le singe nu" pour ceux qui connaissent, l'un des bouquins de biologie évolutionniste qui m'a le plus marqué. Je vais essayer de résumer la thèse du livre. La plupart des explication physiologiques au phénomène du vieillissement (usure des télomères, suicide cellulaire, etc…) ne résistent pas à l'analyse détaillée. L'une des raisons les plus manifestes est la grande diversité des longévités dans le règne animal, et ce malgré des physiologies comparables (tous les animaux sont constitués de cellules eucaryotes qui fonctionnent selon les mêmes principes après tout). L'explication évolutionniste consiste à observer que la longévité n'est pas réellement un critère de sélection naturelle. Dès lors qu'un individu a obtenu une descendance suffisante, il n'a d'un point de vue biologique que peu d'intérêt à survivre plus longtemps. Pire: compte tenu des facteurs de morbidité exogènes (prédation, maladie,etc.), il n'a de toute façon que peu de chance, d'un point de vue purement statistique, de vivre au delà de l'âge nécessaire pour se reproduire. Dès lors, même si sa descendance peut être augmentée en vivant plus longtemps (c'est à dire en effectuant plus d'un cycle reproductif), cet avantage est compensé par le fait qu'il a statistiquement de toute façon peu de chance d'atteindre un âge avancé (et ce même si il reste éternellement jeune). Du coup, la longévité dépend de la place de l'espèce dans le biotope. Si les prédateurs sont rares par exemple, alors statistiquement la longévité peut devenir un avantage reproductif, et donc un facteur de sélection naturelle. Ainsi on trouve certains animaux pour lesquels on n'observe aucun phénomène de vieillissement. C'est le cas par exemple de certaines espèces de condors, ou de poissons comme les esturgeons (qui grandissent continuellement au lieu de vieillir). Inversement, si les facteurs de morbidité extérieurs sont très importants, alors la longévité n'est pas du tout un critère de sélection naturelle, et les espèces concernées adoptent alors un cycle de reproduction du type "one-shot", un peu comme certaines plantent qui fleurissent une fois dans leur vie et meurent aussitôt. L'exemple le plus fameux dans le monde animal est le saumon, qui meurent immédiatement après la fraie. Le saumon est d'ailleurs la plus belle illustration du concept de "soma jetable" (désolé pour le jeu de mot). En gros selon cette théorie l'organisme est un ensemble de cellules fabriqué par la cellule-oeuf afin de l'aider à se déplacer dans l'environnement et extraire les ressources énergétiques qui s'y trouvent (on retrouve ici le concept du "robot géant" énoncé dans le gène égoïste de Dawkins). Mais surtout cette machine est conçue pour un usage unique: la reproduction. Elle n'est absolument pas concu pour survivre au delà du temps nécessaire pour atteindre ce but. Dans l'ouvrage de Frédéric Revah, l'un des exemples les plus frappants et celui des éléphants. Dans la nature les éléphants meurrent uniquement à cause de leur dentition. Leurs dents sont conçues pour tomber et repousser un certain nombre de fois (je ne sais plus combien exactement). Quand les dernières dents sont tombées, l'éléphant est incapable de se nourrir correctement et il finit par mourir de malnutrition. Il aurait été facile pour la nature de lui permettre de renouveller ses dents plus souvent. Après tout ce que l'organisme fait deux fois, il pourrait le faire quatre, cinq, dix fois. Mais non, parce qu'il n'y a aucun intérêt à faire ça d'un point de vue évolutionniste. L'éléphant est une grande machine à usage unique, elle n'est pour la cellule-oeuf qu'un objet aussi jetable qu'un kleenex. Afin d'éprouver cette théorie, des scientifiques ont sélectionnés des drosophiles en choississant à chaque fois les plus agées. Après plusieurs générations ils sont parvenus à augmenter significativement l'espérance de vie. Cette expérience est mentionnée dans le livre. Pour moi, et là c'est un avis personnel, l'une des conséquences de cette théorie est que toutes les tentatives de la médecine pour augmenter l'espérance de vie ne seront jamais que des rafistolages, et qu'elles seront toujours couteuses. L'organisme humain n'est tout simplement pas conçu pour être immortel.
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