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Le travail personnel remplacé par du copier/coller


Invité rogermila

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Invité rogermila
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Selon une étude menée auprès de 1 200 étudiants lyonnais inscrits dans des écoles d'ingénieur ou à l'université en 2007, 79,7 % des personnes sondées déclaraient avoir recours au copier-coller et neuf enseignants sur dix affirmaient y avoir déjà été confrontés.

Un devoir type contiendrait en moyenne 20 % de copier-coller pour les enseignants interrogés lors de cette étude.

«J'ai eu affaire à une jeune femme qui avait téléchargé deux thèses pour faire son mémoire. Elle s'était contentée d'ajouter sur la première page : À mes enfants, Maria et Mickaël», raconte Michelle Bergadaà, professeur en France avant d'exercer à l'université de Genève.

Quelles pourraient être les solutions pour y remedier ?

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/20…-universite.php

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Bon.

a/ taverne.

b/ c'est quoi, exactement, le problème ?

Ces gens recopient des trucs soit justes, soit faux. S'ils sont faux, l'affaire est pliée (une bulle et ça repart). S'ils sont justes, ils ne font preuve d'aucun travail personnel. Soit le prof s'en aperçoit. Une bulle, et ça repart. Soit le prof ne s'en aperçoit pas. Tant mieux pour l'élève. Le jour où ce dernier doit réellement faire preuve d'un travail personnel, il n'a pas l'expérience normalement existante acquise dans ces exercices, et c'est le drame.

Le plagiat a existé de tout temps. Tu veux lutter comment contre ça ?

Allez. Lolcatfacepalm, anyone ?

Posté
Selon une étude menée auprès de 1 200 étudiants lyonnais inscrits dans des écoles d'ingénieur ou à l'université en 2007, 79,7 % des personnes sondées déclaraient avoir recours au copier-coller et neuf enseignants sur dix affirmaient y avoir déjà été confrontés.

Donc 1 enseignant sur 10 ne lit pas les copies qu'il corrige.

J'en étais sûr.

Posté
Le plagiat a existé de tout temps. Tu veux lutter comment contre ça ?

Je pense qu'il est temps de créer un Observatoire du plagiat en France qui permettra, après avoir fourni ses conclusions, que nous nous en remettions au vote des Français.

Posté
Bon.

a/ taverne.

b/ c'est quoi, exactement, le problème ?

Ces gens recopient des trucs soit justes, soit faux. S'ils sont faux, l'affaire est pliée (une bulle et ça repart). S'ils sont justes, ils ne font preuve d'aucun travail personnel. Soit le prof s'en aperçoit. Une bulle, et ça repart. Soit le prof ne s'en aperçoit pas. Tant mieux pour l'élève. Le jour où ce dernier doit réellement faire preuve d'un travail personnel, il n'a pas l'expérience normalement existante acquise dans ces exercices, et c'est le drame.

Le plagiat a existé de tout temps. Tu veux lutter comment contre ça ?

+1

Et j'ajoute que si d'une façon pessimiste on peut considérer que les technologies de l'information abaissent le coût du plagiat (google plus copier/coller beaucoup moins long que de recopier à la main, comme dans les années 60, ou retaper à la machine à écrire), il y a aussi, comme souvent, un versant pessimiste.

Il est beaucoup plus facile de se faire choper : le prof a juste à sélectionner deux ou trois paragraphes suspects (trop bien écrits, qui ne collent pas avec les autres, etc.) et de chercher dans google lui aussi. Il existe même des logiciels qui ne font que cela :

L’an dernier, Hubert Wassner, professeur d’informatique à l’ESIEA, a mis au point avec des étudiants un outil d’analyse de documents via les codes informatiques attribués à chaque élève. « Dans un sens, Baldr complète Urkund, affirme Hubert Wassner. Quand les logiciels anti-plagiat actuels comparent du texte pur, Baldr utilise les codes informatiques.

L’analyse informatique permet de détecter ce que l’on ne peut pas voir au premier abord sur un rapport. Et chose étonnante, si le logiciel va pointer du doigt dans un tableau les devoirs suspects (en rouge), il va aussi mettre à jour les travaux exceptionnels (en vert foncé). Ce que l’on ne voit pas forcément quand on fait une correction à la chaîne. Sur mon blog, j’avais mis un système de vote anonyme en posant la question du pour et du contre Baldr. Globalement, les étudiants sont pour. Ils ne sont pas pris en traître. D’ailleurs, je fais moi-même une démonstration en cours. »

Que demande le peuple? Comme le souligne h16, le problème n'en est pas un.

Posté
Selon une étude menée auprès de 1 200 étudiants lyonnais inscrits dans des écoles d'ingénieur ou à l'université en 2007, 79,7 % des personnes sondées déclaraient avoir recours au copier-coller et neuf enseignants sur dix affirmaient y avoir déjà été confrontés.

Un devoir type contiendrait en moyenne 20 % de copier-coller pour les enseignants interrogés lors de cette étude.

Poser des devoirs qui ne nécessitent pas de copier coller.

Les feignants dans l'histoire ce sont les profs qui ne veulent surtout pas changer et faire comme si leur enseignement et leur méthode d'évaluation ne doivent pas être remise en cause.

Pour un universitaire la base c'est de cherchez de l'information de la comprendre et de s'en servir aux profs de faire des sujets qui le nécessite.

Il y eut un temps pas si lointain ou les évaluations des étudiants étaient orales, et permettaient de vérifier ses connaissances, et son savoir faire.

Posté

N'importe quoi ! Vu que les gens peuvent traduire des thèses d'autres langues, il faut organiser un grand Forum international en vue de la création d'un Organisme Mondial de Lutte contre le Plagiat et pour la Diversité de la Pensée. Voyez grand, les gars !

Posté

Je ne vois pas ou est le problème.

Normalement une thèse est censé être un travail de recherche,de défrichage du sujet…une avancée dans la matière étudiée…

Si qqn peut s'en tirer en copiant/collant les travaux d'autres étudiants,je m'inquiéterais plus du faible niveau d 'exigence des professeurs,de leur faibles interaction avec leurs élèves et,en bref,de la faiblesse de l'aspect relationnel dans l'obtention d'une thèse.

J'ai des élèves dans plusieurs disciplines, je les connait tous,je connait leurs recherches,leurs difficultés,le lien entre leur recherche et leurs histoires personnelles…Mais il faut bosser dans des structures à taille humaine pour cela.

J'oubliais…Il y a encore des gens qui croient aux diplômes? :icon_up:

Posté
«J'ai eu affaire à une jeune femme qui avait téléchargé deux thèses pour faire son mémoire. Elle s'était contentée d'ajouter sur la première page : À mes enfants, Maria et Mickaël», raconte Michelle Bergadaà, professeur en France avant d'exercer à l'université de Genève

:icon_up:

Enorme, quel culot!. J'y avais jamais pensé.

Bon personnellement ça me fait rire, c'est mon côté ado attardé. Je sais pas vous, moi en tout cas j'en ai fait du copiage, mais au collège et au lycée sur des dissertes à la con, en même temps c'était toujours les mêmes sujets qui revenaient chaque année, c'était très facile, quand on avait la flemme surtout. Quand on a commencé à avoir internet chez soi, les profs totalement à la ramasse sur les nouvelles technologies se faisaient tous avoir, tout le monde le pratiquait, ça en devenait presque indécent, aujourd'hui je ne sais pas.

Dans notre cas il s'agit du supérieur, quand on arrive au supérieur, c'est le couperet, là les sujets deviennent hyper-pointus, les profs demandent énormément de réflexion, de culture générale et d'iniciative, bref le tricheur a intérêt à s'y mettre s'il veut pas être viré, la sélection naturelle c'est plus fort que toi.

En tout cas, si le taux de triche est si élevé, c'est peut-être que les profs ne donnent plus l'envie aux élèves d'apprendre, de comprendre et de réfléchir par eux-mêmes.

Bon.

a/ taverne.

b/ c'est quoi, exactement, le problème ?

Ces gens recopient des trucs soit justes, soit faux. S'ils sont faux, l'affaire est pliée (une bulle et ça repart). S'ils sont justes, ils ne font preuve d'aucun travail personnel. Soit le prof s'en aperçoit. Une bulle, et ça repart. Soit le prof ne s'en aperçoit pas. Tant mieux pour l'élève. Le jour où ce dernier doit réellement faire preuve d'un travail personnel, il n'a pas l'expérience normalement existante acquise dans ces exercices, et c'est le drame.

Le plagiat a existé de tout temps. Tu veux lutter comment contre ça ?

Rien d'autre à redire si ce n'est qu'on n'arrivera jamais à erradiquer la plagiat, le copiage etc..On peut le limiter en changeant les sujets, les profs plus intéressants et plus attentifs à cela.

Posté
J'oubliais…Il y a encore des gens qui croient aux diplômes? :icon_up:

Bien sûr que non, ni mon dentiste ni mon chirurgien n'y croient, pas plus que mon garagiste ou mon plombier. D'ailleurs, ils ont tous les 4 demandés que je devienne leur assistant, voire que je les remplace dans leur taf de temps en temps, vu qu'on s'en branle des diplômes.

Quand on arrive au supérieur, c'est le couperet, là les sujets deviennent hyper-pointus, les profs demandent énormément de réflexion, de culture générale et d'iniciative, bref le tricheur a intérêt à s'y mettre s'il veut pas être viré, la sélection naturelle c'est plus fort que toi.

Dans mes études supérieures, il se trouve que tous les travaux personnels que j'ai du faire, commandés par un professeur, étaient un sous-sujet du sujet que lui-même traitait dans ses recherches. Donc a priori, si l'école ou l'université n'est pas trop un établissement de merde, les sujets de travaux personnels sont censés avoir une utilité même minime, même tout simplement consistant à revérifier des résultats ou déclinant une petite nuance ici ou là.

Donc le problème du plagiat, a priori, ne se pose pas.

Les établissements qui proposent des sujets de merde comme "racontez vos vacances" ou "faites moi un topo sur ceci ou cela" doivent être quittés au plus vite.

Posté
N'importe quoi ! Vu que les gens peuvent traduire des thèses d'autres langues, il faut organiser un grand Forum international en vue de la création d'un Organisme Mondial de Lutte contre le Plagiat et pour la Diversité de la Pensée. Voyez grand, les gars !

Le pire, c’est que ça passerait probablement dans certains domaines la ‘simple’ traduction de thèse… mais ça ne marcherait que pour une thèse médiocre.

Posté

A ce propos, je me souviens d'une chargée de TD qui m'avait accusé à tort d'avoir plagié un corrigé en ligne. J'étais vite monté sur mes grands chevaux puisque je ne l'avais pas fait. Elle m'a ensuite montré ma copie et le corrigé et j'ai dû avouer que les similitudes étaient frappantes. A vrai dire, j'ai même douté de mon honnêteté pendant quelques secondes !

Je n'arrive toujours pas à m'expliquer comment mes titres, mon intro, etc ressemblaient tant au corrigé. Finalement, je m'en suis bien sorti en lui disant qu'en effet, on pourrait croire que j'ai triché et que si j'étais à sa place, c'est ce que je croirais. Je ne sais pas si elle a senti que j'étais sincère ou pas mais elle m'a juste demandé de refaire une dissertation. Je l'ai échappée belle au final puisque les conséquences à la fac d'un plagiat peuvent vous valoir beaucoup d'ennuis.

Voilà, quelques lignes sur ma life. Vu qu'on est sur un fil de roger, n'hésitez pas à raconter votre dernier barbecue !

Posté
A ce propos, je me souviens d'une chargée de TD qui m'avait accusé à tort d'avoir plagié un corrigé en ligne. J'étais vite monté sur mes grands chevaux puisque je ne l'avais pas fait. Elle m'a ensuite montré ma copie et le corrigé et j'ai dû avouer que les similitudes étaient frappantes. A vrai dire, j'ai même douté de mon honnêteté pendant quelques secondes !

Je n'arrive toujours pas à m'expliquer comment mes titres, mon intro, etc ressemblaient tant au corrigé. Finalement, je m'en suis bien sorti en lui disant qu'en effet, on pourrait croire que j'ai triché et que si j'étais à sa place, c'est ce que je croirais. Je ne sais pas si elle a senti que j'étais sincère ou pas mais elle m'a juste demandé de refaire une dissertation. Je l'ai échappée belle au final puisque les conséquences à la fac d'un plagiat peuvent vous valoir beaucoup d'ennuis.

Voilà, quelques lignes sur ma life. Vu qu'on est sur un fil de roger, n'hésitez pas à raconter votre dernier barbecue !

Dans quelle matière? Quel genre de sujet?

Posté

On peut aussi être intelligent et ne pas pomper sur de la documentation référencée par google

Poser des devoirs qui ne nécessitent pas de copier coller.

Les feignants dans l'histoire ce sont les profs qui ne veulent surtout pas changer et faire comme si leur enseignement et leur méthode d'évaluation ne doivent pas être remise en cause.

Pour un universitaire la base c'est de cherchez de l'information de la comprendre et de s'en servir aux profs de faire des sujets qui le nécessite.

Il y eut un temps pas si lointain ou les évaluations des étudiants étaient orales, et permettaient de vérifier ses connaissances, et son savoir faire.

On peut élargir votre réflexion aux examens surveillés (où la triche est tout aussi légion ) en autorisant tous les documents (et accessoirement ça devient plus réaliste à la vraie vie en entreprise)

Posté
CITATION(hamtaro @ 23 Mar 11, 13:52) *

J'oubliais…Il y a encore des gens qui croient aux diplômes? online2long.gif

Bien sûr que non, ni mon dentiste ni mon chirurgien n'y croient, pas plus que mon garagiste ou mon plombier. D'ailleurs, ils ont tous les 4 demandés que je devienne leur assistant, voire que je les remplace dans leur taf de temps en temps, vu qu'on s'en branle des diplômes.

Ce qu'on demande à un professionnel c'est d'être compétent.

Je connait au moins deux dentistes diplômés chez qui je ne remettrais jamais les pieds.

Je connait un plombier excellent sans diplômes…

Le diplôme est un moyen de rassurer car il est difficile d'évaluer une compétence dans une matière dans laquelle on est pas ou peu compétent.

Cela peut représenter un indicateur précieux pour le grand public.

Mais pour un professionnel qui juge/évalue un de ses pairs comme dans le cas d'un recrutement, franchement…:s

Posté

*tousse*

Je peux vous garantir *personnellement* que la nature du diplôme a un effet très significatif sur votre salaire, en tout cas pour les jeunes diplômés.

Modèle de salaire APEC

Modèle de salaire du CNISF

On peut s'en gausser une fois qu'on l'a, mais pas avant.

Et je ne parle pas "avoir un diplôme" vs "ne pas avoir un diplôme" mais "avoir un diplôme reconnu" vs " ne pas avoir de diplôme reconnu".

Posté
Le pire, c’est que ça passerait probablement dans certains domaines la ‘simple’ traduction de thèse… mais ça ne marcherait que pour une thèse médiocre.

Non mais je n'étais pas sérieux… C'était pour pour souligner que Lucilio et Johnnieboy, en réfléchissant en terme d'organisme national, manquaient d'ambition …

J'dis souvent que 95% de l'enseignement en école d'ing' c'est de faire du copier/coller judicieux.

Tiens je me disais que penser*, de toute façon, c'est savoir faire un copier-coller-réarranger judicieux, hors quelques génies qui inventent des choses nouvelles sur quelques points très précis.

* Plus : vivre c'est en grande partie imiter (faire confiance), cf. Lumières écossaises jusqu'à Hayek (vs Rand).

Je me souviens avoir lu dans un livre de philosophie juive, qu'il existe/ait dans la tradition des textes de gloses entiers composés d'un subtil assemblage de citations. Pas seulement "Ben Schmurtz a dit" et "Ben Levi a répondu", etc. mais vraiment un ouvrage composé d'un vaste copier-coller de citations arrivant à recréer, dans le flot sans fin des raisonnements théologiques, une nouvelle thèse… Quelqu'un voit de quoi je veux parler ? Les juifs ont-ils inventés les Wikinomics bien avant les autres ?

Posté
Ce qu'on demande à un professionnel c'est d'être compétent.

Je connait au moins deux dentistes diplômés chez qui je ne remettrais jamais les pieds.

Je connait un plombier excellent sans diplômes…

Le diplôme est un moyen de rassurer car il est difficile d'évaluer une compétence dans une matière dans laquelle on est pas ou peu compétent.

Cela peut représenter un indicateur précieux pour le grand public.

Mais pour un professionnel qui juge/évalue un de ses pairs comme dans le cas d'un recrutement, franchement…:s

Oui oui, bien sûr, et moi je connais quelqu'un qui est mort frappé par la foudre, c'est donc quelquechose de statistiquement tout à fait significatif.

Cette manie de vouloir jeter tout ce que la civilisation a conçu, afin de promouvoir une approche type "au cas par cas" est tout à fait stérile. Un bel exercice intellectuel mais qui en pratique n'a aucun intérêt.

C'est quand même pas compliqué, tu cherches quelqu'un qui doit t'aider, dans ta boite, à dialoguer avec des anglo-saxons, tu passes pas deux heures à évaluer son adaptabilité à la sphère sociale de ton entreprise ou autre demande farfelue new age : tu lui demandes ses expériences, sa pratique, et surtout, surtout, son score au TOEFL, autrement dit tout ce qui constitue un diplôme d'anglais.

Posté

Universitaires et blogueurs, ils traquent le plagiat sur le Net

Par Erwan Manach, Journaliste, 26/11/2010

Ils sont une poignée en France : universitaires victimes directes ou collatérales du plagiat, ils investissent la Toile pour lutter contre cette pratique restée longtemps taboue. Des amoureux de la recherche que la contrefaçon ébranle.

Quand elle s'est lancée dans des recherches sur le plagiat, en 1993, Hélène Maurel-Indart, chercheure en lettres modernes, était aussi isolée que déterminée. Elle poursuivait une vocation irrépréhensible : rechercher l'originalité des ouvres littéraires :

« J'étais subjuguée devant la force d'une ouvre originale et j'avais une interrogation fondamentale : qu'est-ce que l'originalité ? J'ai donc pris cette question par l'extrême inverse, c'est-à-dire le plagiat. »

Depuis 2001, elle met ses travaux en vitrine et recense quelques affaires de plagiats littéraires sur son site LePlagiat.net. Son travail de veille est alimenté par des internautes, journalistes, enseignants ou créateurs plagiés, qui l'alertent sur des affaires dont ils ont eu connaissance.

« L'université est prise en otage par quelques plagiaires »

Elle a été récemment rejointe par d'autres blogueurs, forcés d'agir avec leurs propres moyens pour s'élever contre ce tabou. Une professeure de marketing et de communication à Genève, Michelle Bergadaà, tient un site, vivant et complet, sur le plagiat depuis quelques années : « Internet : fraude et déontologie selon les acteurs universitaires ».

Il y a un an, Jean-Noël Darde, maître de conférences à l'université Paris-VIII, est entré dans son sillage en ouvrant le site « Archéologie du copier-coller » : « J'ai ouvert ce blog, car l'université est prise en otage par quelques plagiaires qui cantonnent leurs collègues dans le silence, de peur qu'une réaction ternisse leur réputation. »

En 2005, il s'est aperçu qu'un de ses propres étudiants avait obtenu son diplôme de master, un an auparavant, grâce à un mémoire plagié. Ses démarches pour faire annuler ce diplôme ont été vaines : « Il n'y a, saufexceptions, rien de déshonorant à être abusé par un plagiaire. Ce qui est déshonorant, c'est de ne pas réagir lorsque l'on s'en aperçoit.

J'ai, depuis 2005, alerté des collègues à propos de plusieurs affaires de plagiats, sans le moindre effet. Je me suis donc résolu fin 2009 à en faire la publicité sur la Toile avec d'autres affaires similaires. »

« Des formes multiples de plagiat »

Ces blogueurs sont portés par une même et haute idée de la recherche. Christian Gugli Elmi est juriste à l'université Paris-II, il travaille sur le plagiat et les moyens de le combattre : « Le plagiat est la négation même du travail scientifique. C'est une modification fondamentale de la façon de penser, l'inverse même que ce qu'un chercheur doit faire. La vocation de l'université est de créer de la connaissance, il est impératif d'ajouter quelque chose, dans toute démarche. »

Cette poignée d'activistes s'est aussi passionnée pour le plagiat en tant que sujet d'étude et observe avec intérêt la réaction du monde universitaire, qui a pris conscience tardivement de l'ampleur du phénomène.

Christian Gugli Elmi : « Nous sommes cernés par des formes multiples de plagiat. Il y a bien sûr le plagiat des étudiants, le plus fréquent, mais aussi chez les doctorants, parfois sans qu'ils en aient même conscience. Des thèses composées d'une succession de copier-coller, rédigées par des étudiants qui ont surtout été mal formés à la recherche. Nous le retrouvons aussi chez les chercheurs qui sont parfois tentés de se plagier eux-mêmes en publiant plusieurs fois les mêmes travaux. »

Les détecteurs de similitudes:

Le plagiat est bien plus vieux qu'Internet, qui l'a certes facilité. Mais il est aussi beaucoup plus facile aujourd'hui de débusquer l'utilisation non-sourcée des travaux d'un autre. Plus besoin de maîtriser parfaitement une discipline.

Des programmes informatiques permettent de pister les traces de copier-coller abusifs, disponibles gratuitement en ligne, comme Surpositeo.com ou payants, comme la plateforme Compilatio.net (et son cousin anglophone Plagiarism.org).

Les étudiants déposent directement leurs travaux, qui sont automatiquement vérifiés par un moteur de recherche. Mais Hélène Maurel-Indart prévient :

« Ce ne sont pas des logiciels antiplagiat. Ils servent simplement à détecter les similitudes. Le plagiat peut être beaucoup plus subtile que le copier-coller et la frontière est parfois floue entre le plagiat qui est un emprunt servile, assimilable à de la contrefaçon, et l'emprunt de création, qui fait avancer une ouvre collective. »

Pour briser l'inaction du monde universitaire, « pris en otage » par une poignée de plagiaires qui peuvent parfois occuper des rôles influents, ces universitaires, blogueurs parfois malgré eux, attendent une prise en main judiciaire de la question.

Le seul recours d'une personne plagiée aujourd'hui, via un dépôt de plainte pour contrefaçon, reste très difficile à faire aboutir. Les mesures disciplinaires apparaissent peu dissuasives.

Un séminaire regroupe depuis peu les spécialistes du sujet sous la coordination de Christian Gugli Elmi, avant un colloque en octobre 2011. Un livre blanc et une proposition législative seront publiés à l'issue de ces travaux.

source:

http://www.rue89.com/2010/11/26/universita…r-le-net-177441

mise en page de christophe.

Posté
Un séminaire regroupe depuis peu les spécialistes du sujet sous la coordination de Christian Gugli Elmi, avant un colloque en octobre 2011. Un livre blanc et une proposition législative seront publiés à l'issue de ces travaux.

Comme d'habitude!

Mais c'est vrai qu'en France il faut s'y attendre, tout est sujet à travaux en commission, masturbation intellectuelle, et tout débouche tout le temps sur une proposition législative.

Posté
Je connait au moins deux dentistes diplômés chez qui je ne remettrais jamais les pieds.

Je connait un plombier excellent sans diplômes…

Et je suppose que tu connais aussi des dentistes hypercompétents et sans diplômes… Ah, non ? Que c'est étrange ! :icon_up:

Posté
Bien sûr que non, ni mon dentiste ni mon chirurgien n'y croient, pas plus que mon garagiste ou mon plombier.

Je ne suis jamais alle verifier les diplomes de mon medecin ou de mon dentiste, je me fie plutot a leur reputation, leur experience, au feeling etc.

Garagiste et plombier je ne savais meme pas qu'il y avait des diplomes pour ca, et je suis bien certain que les miens n'en n'ont pas. Ils sont tres competents quand meme.

Ca m'etonnerai que les gens qui verifient le diplome de leur plombier soient nombreux …

A l'epoque ou je recrutais des gens le diplome etait un critere assez peu utile, mais ca depend peut etre des domaines.

Posté
Vu qu'on est sur un fil de roger, n'hésitez pas à raconter votre dernier barbecue !

Ben moi aujourd'hui, après d'un baby-sitting chez une bonne cuisinière, j'ai remporté plein de kebbe. :icon_up:

Et comme je serai provisoirement célibataire ce soir, je m'empiffrerai la double part. Niark niark.

Posté
Et je suppose que tu connais aussi des dentistes hypercompétents et sans diplômes… Ah, non ? Que c'est étrange ! :icon_up:

Si la loi autorisait a etre dentiste sans diplome, on en trouverait oui.

On peut imaginer qu'un pere passe ses connaisances, son savoir faire et son cabinet a son fils par exemple, c'est un schema classique ou le diplome n'entre pas en jeu.

Posté
Je ne suis jamais alle verifier les diplomes de mon medecin ou de mon dentiste, je me fie plutot a leur reputation, leur experience, au feeling etc.

Garagiste et plombier je ne savais meme pas qu'il y avait des diplomes pour ca, et je suis bien certain que les miens n'en n'ont pas. Ils sont tres competents quand meme.

Ca m'etonnerai que les gens qui verifient le diplome de leur plombier soient nombreux …

A l'epoque ou je recrutais des gens le diplome etait un critere assez peu utile, mais ca depend peut etre des domaines.

C'est tout à fait juste, de même que personne ne va jamais vérifier les conditions réelles dans les cuisines d'un restaurant, ce n'est pas fait directement par le consommateur final mais par d'autres organismes ou pratiques, formelles ou informelles.

Posté
C'est tout à fait juste, de même que personne ne va jamais vérifier les conditions réelles dans les cuisines d'un restaurant, ce n'est pas fait directement par le consommateur final mais par d'autres organismes ou pratiques, formelles ou informelles.

Mouais, c'est surtout une question de moeurs et d'habitudes.

A mon avis, les consommateurs gagneraient à vérifier ce genre de choses, ou du moins à avoir accès à l'information.

Posté
Si la loi autorisait a etre dentiste sans diplome, on en trouverait oui.

On peut imaginer qu'un pere passe ses connaisances, son savoir faire et son cabinet a son fils par exemple, c'est un schema classique ou le diplome n'entre pas en jeu.

Et aucune compagnie d'assurance ne voudrait l'assurer!

Tout comme si vous avez un incendie chez vous et que votre chaudière en est la cause et que celle-ci n'a pas été entretenue par du personnel agréé par votre assureur.

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