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Prézidentielles 2012


Présidentielles 2012  

122 membres ont voté

  1. 1. Si le premier tour des élections présidentielles françaises avait lieu aujourd'hui, pour qui voteriez vous?

    • Nathalie Arthaud (LO)
    • Jean-Luc Mélenchon (ou autre candidat du Front de Gauche)
      0
    • François Hollande (PS)
    • Arnaud Montebourg (PS)
      0
    • Ségolène Royal (PS)
      0
    • Dominique Strauss-Kahn (PS)
    • Jean-Pierre Chevènement (MRC)
    • Nicolas Hulot ou Eva Joly (EE Les Verts)
    • François Bayrou (Modem)
    • Hervé Morin (Nouveau Centre)
    • Jean-Louis Borloo (PR)
      0
    • Autre candidat centriste
    • Christine Boutin (PCD)
      0
    • Dominique de Villepin (RS)
      0
    • Nicolas Sarkozy (UMP)
    • Nicolas Dupont-Aignan (DLR)
    • Marine Le Pen (FN)
    • Frédéric Bastiat
    • Vote blanc
    • Je m'abstiendrai de voter
  2. 2. Comment vous déterminez-vous pour le choix du candidat ?

    • Opinions politiques (le moins éloigné du libéralisme)
    • Sympathie vis-à-vis du candidat
    • Provocation (volonté de perturber le système actuel)
    • Au hasard
    • Le moins pire
    • Autre


Messages recommandés

Posté

PARIS, 16 nov 2011 (AFP) - La ministre des Solidarités Roselyne Bachelot a présenté mercredi les nouveaux contrats de 7 heures destinés aux bénéficiaires du RSA à 11 représentants de conseils généraux volontaires pour expérimenter ce dispositif, a-t-on appris auprès du ministère.

Les départements candidats à l'expérimentation de ces contrats, réservés aux populations les plus éloignées du marché du travail, sont les Alpes-Maritimes, la Savoie, la Haute-Savoie, la Vendée, la Manche, le Rhône, le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, la Côte d'Or, la Marne et la Haute-Marne.

Ces contrats de 7 heures hebdomadaires figuraient dans les propositions de Marc-Philippe Daubresse pour améliorer le dispositif du Revenu de solidarité active, en vigueur depuis 2009. Les premiers devraient commencer en décembre, a précisé une source ministérielle.

Les bénéficiaires seront payés au Smic et percevront en plus une partie du RSA-socle, diminué du fait de la reprise du travail mais complété par le RSA-activité.

Selon le ministère, ils toucheront donc environ 130 euros supplémentaires au simple RSA-socle (ex-RMI, soit environ 410 euros pour une personne seule).

Le contrat sera un "contrat unique d'insertion" (CUI), aidé à 95% par l'Etat et les Conseils généraux.

Actuellement, les CUI sont de vingt heures par semaine. Comme pour ces CUI longs, les allocataires auxquels on proposera ces nouveaux contrats de sept heures devront les accepter, au risque de se voir infliger des sanctions financières par le Conseil général.

Mardi à Bordeaux, le président Nicolas Sarkozy avait déclaré que ces contrats avaient pour but de "redonner de la dignité" aux bénéficiaires du RSA.

Une usine à gaz donc…

Posté

Je trouve ça très bien pour tout un tas de raisons : limitation de l'aléa moral, maintien du lien social, dignité (hé oui).

Quant à ceux qui comparent ça avec du travail forcé, je vous répondrai que vous raisonnez très mal. Le principe du travail forcé c'est qu'on punit celui qui ne travaille pas. Là, on se contente de remplacer une aide d'Etat sous la forme d'un versement d'argent inconditionnel par une aide d'Etat sous la forme d'un emploi aidé. C'est moins mauvais. Et pour une fois, ça pourrait bien rendre service pour de vrai aux gens que c'est censé aider ; ce serait une première.

Posté

Je trouve ça très bien pour tout un tas de raisons : limitation de l'aléa moral, maintien du lien social, dignité (hé oui).

Quant à ceux qui comparent ça avec du travail forcé, je vous répondrai que vous raisonnez très mal. Le principe du travail forcé c'est qu'on punit celui qui ne travaille pas. Là, on se contente de remplacer une aide d'Etat sous la forme d'un versement d'argent inconditionnel par une aide d'Etat sous la forme d'un emploi aidé. C'est moins mauvais. Et pour une fois, ça pourrait bien rendre service pour de vrai aux gens que c'est censé aider ; ce serait une première.

+1 sur tout, je vois pas bien en quoi ça force qui que ce soit a travailler.

Posté

Juste à côté de chez moi, j'ai vu des CUI mettre deux mois pour construire un mur en pierre de 4 mètres de long et 1,5 à 2 mètres de haut (forme légèrement arrondie en haut, avec une seule rangée de pierres plates, donc environ 30 cm d'épaisseur).

Ils étaient 6 ou 7 (ça dépendait des jours) mais bon, ils ne travaillaient pas non plus tout le temps (pas tous les jours) sur ce mur, ils devaient se reposer certains jours ou faire un autre mur ailleurs.

En général, il y en avait un ou deux qui touchaient aux outils, aux pierres et au ciment et les autres regardaient en fumant et en rigolant.

Leur chef d'oeuvre architectural ne sert bien entendu strictement à rien: c'est un mur qui est au bout d'un chemin qui aboutit sur une plage.

J'ai observé avec beaucoup de curiosité et de stupeur le non avancement de leur boulot, je regrette beaucoup de ne pas avoir pris des photos, une ou deux chaque jour où ils bossaient sur ce mur pour en faire le journal de bord du mur et le mettre en ligne..

style mardi: 7 CUI, mise en place de 2 pierres, mercredi, 6 CUI mise en place d'une pierre, vendredi: 7 CUI, pause clope pour tous etc…

Invité rogermila
Posté

Cohn-Bendit a littéralement démoli Hollande au micro de France-infos, dénonçant une trahison de l'accord électoral PS / EE-LV pour ce qui concerne le nucléaire.

EE-LV pointe le rôle joué par le responsable de la communication de François Hollande, Manuel Valls, ainsi que le député de l'Isère André Vallini, et surtout son très proche conseiller, le député européen Stéphane Le Foll.

"J'ai toujours entendu Stéphane Le Foll dire que, de toute façon, quoi qu'on fasse, les écologistes, c'est un nid d'emmerdes ", déplore un membre de la direction écologiste.

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2011/11/17/la-question-nucleaire-sur-le-point-de-faire-echouer-l-accord-ps-verts_1604971_1471069.html#ens_id=1504462

Posté

http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2011/11/18/les-jeunes-socialistes-partent-en-campagne-pour-francois-hollande_1606235_1471069.html

"La génération changement". Le nouveau slogan du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) annonce clairement la couleur : tous derrière François Hollande. ..

C'est quand même un étrange paradoxe : tous ces jeunes aspirant au "changement" et soutenant le PS de François Hollande alors qu'il n'y a pas plus conservateur et immobiliste que ce parti d'apparatchiks éléphantesques, englué dans la bien-pensance et le consensualisme mou.(pas conservateur dans le sens ou on l'entend habituellement mais celui du conservatisme du point de vue du modèle économique et social dans lequel nous sommes actuellement.)

Posté

http://www.lemonde.f…35_1471069.html

C'est quand même un étrange paradoxe : tous ces jeunes aspirant au "changement" et soutenant le PS de François Hollande alors qu'il n'y a pas plus conservateur et immobiliste que ce parti d'apparatchiks éléphantesques, englué dans la bien-pensance et le consensualisme mou.(pas conservateur dans le sens ou on l'entend habituellement mais celui du conservatisme du point de vue du modèle économique et social dans lequel nous sommes actuellement.)

Oui conservateur des acquis sociaux toussa. Mais dans le programme du PS il doit bien y avoir quelques propositions qui foutraient encore plus la merde, d'où le "changement" :dentier:

Posté
Oui conservateur des acquis sociaux toussa. Mais dans le programme du PS il doit bien y avoir quelques propositions qui foutraient encore plus la merde, d'où le "changement" :dentier:

Oui c'est cela : du "changement" mais toujours dans le même sens, par exemple une allocation d'autonomie pour les étudiants. :dentier:

Posté

Oui c'est cela : du "changement" mais toujours dans le même sens, par exemple une allocation d'autonomie pour les étudiants. :dentier:

Faudra qu'on m'explique comment on peut être autonome avec une allocation étatique -–-

Posté

Je suis contre le travail obligatoire. Tout court.

On ne forcerait personne à travailler, il s'agirait simplement de rendre le RSA conditionnel. Si tu es contre le travail obligatoire, dans la même logique tu devrais être également être contre sa contrepartie qu'est le RSA obligatoire payé par lecontribuable.

Mwouhahaha :icon_biggrin:

Donc des fonctionnaires à 7h/semaine à qui on va faire creuser des trous et les reboucher, compter les feuilles des arbres et classer les galets sur les plages en fonction de leur tailles/formes/couleurs… et tout ça avec l'argent gratuit des autres. :icon_boire2:

Ils touchent déjà l'argent gratuit des autres actuellement.

Posté

On ne forcerait personne à travailler, il s'agirait simplement de rendre le RSA conditionnel. Si tu es contre le travail obligatoire, dans la même logique tu devrais être également être contre sa contrepartie qu'est le RSA obligatoire payé par lecontribuable.

+ 1 ça me semble logique, pas de travail forcé là dedans.

Posté

Je trouve ça très bien pour tout un tas de raisons : limitation de l'aléa moral, maintien du lien social, dignité (hé oui).

Quant à ceux qui comparent ça avec du travail forcé, je vous répondrai que vous raisonnez très mal. Le principe du travail forcé c'est qu'on punit celui qui ne travaille pas. Là, on se contente de remplacer une aide d'Etat sous la forme d'un versement d'argent inconditionnel par une aide d'Etat sous la forme d'un emploi aidé. C'est moins mauvais. Et pour une fois, ça pourrait bien rendre service pour de vrai aux gens que c'est censé aider ; ce serait une première.

Dans l'absolu, c'est toujours mieux de travailler pour toucher de l'argent.

Mais, il faut ici intégrer la mesure dans son contexte.

Au départ, le RSA est censé favoriser le retour à l'emploi, il a été expérimenté pour cela, et les chiffres n'ont pas été concluants, mais cela n'a pas empêché sa généralisation et sa substitution au RMI autres aides. Je résume :

On décide dans un premier temps de distribuer de l'argent gratuit, au départ pour favoriser le retour à l'emploi (c'est l'intérêt général, le bien commun qui guide nos bienfaiteurs).

On oublie le retour à l'emploi parce que c'est bien trop compliqué pour une administration anonyme de suivre les individus à la trace, et de s'intéresser à eux réellement, individuellement.

On s'aperçoit que quand même l'argent gratuit, c'est pas super pour aider les gens, et qu'en plus ça fait un gros trou dans le budget.

On décide qu'il faut trouver une occupation à tous ces bénéficiaires.

On est absolument pas prêt à faire travailler des personnes qu'on ne connait pas, dont on ne connait pas les compétences, les désirs, les capacités, et d'ailleurs, on a rien à leur proposer vu qu'il y a déjà pléthore de fonctionnaires dans les placards.

On se réunit à plusieurs reprises pour réflechir à ce problème et ainsi de suite jusqu'aux éléctions

Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire sur ces problèmes, mais je ferais beaucoup plus confiance pour cela à des associations de bénévoles qui développent des liens personnels avec des individus, les accompagnent au quotidien pour trouver ensemble une solution à leurs problèmes. Je suis persuadé que cela serait plus efficace, et moins coûteux pour la collectivité. Il y a un grand nombre de jeunes retraités (entre 60 et 70 ans) qui ont de l'expérience dans un domaine précis, du temps, et l'envie d'aider les autres, et de se sentir utile à la collectivité.

Posté

Faudra qu'on m'explique comment on peut être autonome avec une allocation étatique -–-

Autonomes financièrement vis-à-vis de leurs méchants parents, voyons…

Posté
Si tu es contre le travail obligatoire, dans la même logique tu devrais être également être contre sa contrepartie qu'est le RSA obligatoire payé par lecontribuable.

Indeed. ;)

Invité rogermila
Posté

On ne forcerait personne à travailler, il s'agirait simplement de rendre le RSA conditionnel.

Le RSA est déjà conditionnel.Il n'est pas imposé.

Pour l'obtenir il faut déposer une demande.

Donc où est le problème du travail obligatoire ?

Il n'y a aucun problème de travail obligatoire.

C'est un problème de refus de hièrarchie, la plupart du temps.

Le "sollicité" va rencontrer un problème avec un mec qui va lui dire de faire quelque chose. Tout simplement parce que ça heurte son ego.Il ne comprend pas qu'un mec soit en position de "supériorité" par rapport à lui.

Les études sont concordantes là-dessus.Le refus hierarchique est une des principales causes de non-integration en entreprise.

.

.

Posté

On ne forcerait personne à travailler, il s'agirait simplement de rendre le RSA conditionnel. Si tu es contre le travail obligatoire, dans la même logique tu devrais être également être contre sa contrepartie qu'est le RSA obligatoire payé par lecontribuable.

Donner le RSA à des gens est une situation merdique.

La proposition de Sarkozy, ce n'est pas d'y remédier, mais d'ajouter une nouvelle dimension merdique. A savoir faire bosser des gens dans des boulots inutiles, envoyer un signal à l'électorat selon lequel tout va bien, les socialistes de droite organisent la vengeance : tous ces flemmards seront punis. Ils ne retrouveront pas de travail, ce qu'ils feront sera inutile, les gauchistes seront excités et confortés dans leur préjugés comme quoi eux sont le bien et la droite c'est le maaal, et tout cela coûtera encore plus cher au contribuable.

Une vraie réussite quoi.

Ils touchent déjà l'argent gratuit des autres actuellement.

Sauf que la nouvelle proposition engendrera de nouveaux coûts : encadrement, suivi des progrès des uns et des autres, coûts de prise en charge par le futur "employeur" de ces nouvelles ressources probablement de piètre qualité, etc. L'argent gratuit sera donc distribué en quantité encore plus grande. Quel avancée!

Ce qu'on voit, ce qu'on ne voit pas, toussa toussa.

Dans l'absolu, c'est toujours mieux de travailler pour toucher de l'argent.

Mais, il faut ici intégrer la mesure dans son contexte.

Au départ, le RSA est censé favoriser le retour à l'emploi, il a été expérimenté pour cela, et les chiffres n'ont pas été concluants, mais cela n'a pas empêché sa généralisation et sa substitution au RMI autres aides. Je résume :

On décide dans un premier temps de distribuer de l'argent gratuit, au départ pour favoriser le retour à l'emploi (c'est l'intérêt général, le bien commun qui guide nos bienfaiteurs).

On oublie le retour à l'emploi parce que c'est bien trop compliqué pour une administration anonyme de suivre les individus à la trace, et de s'intéresser à eux réellement, individuellement.

On s'aperçoit que quand même l'argent gratuit, c'est pas super pour aider les gens, et qu'en plus ça fait un gros trou dans le budget.

On décide qu'il faut trouver une occupation à tous ces bénéficiaires.

On est absolument pas prêt à faire travailler des personnes qu'on ne connait pas, dont on ne connait pas les compétences, les désirs, les capacités, et d'ailleurs, on a rien à leur proposer vu qu'il y a déjà pléthore de fonctionnaires dans les placards.

On se réunit à plusieurs reprises pour réflechir à ce problème et ainsi de suite jusqu'aux éléctions

Je ne dis pas qu'il ne faut rien faire sur ces problèmes, mais je ferais beaucoup plus confiance pour cela à des associations de bénévoles qui développent des liens personnels avec des individus, les accompagnent au quotidien pour trouver ensemble une solution à leurs problèmes. Je suis persuadé que cela serait plus efficace, et moins coûteux pour la collectivité. Il y a un grand nombre de jeunes retraités (entre 60 et 70 ans) qui ont de l'expérience dans un domaine précis, du temps, et l'envie d'aider les autres, et de se sentir utile à la collectivité.

Je plussoie.

Acquiescer à la mesure de Sarkoko, c'est entériner la fuite en avant de la dépense publique, en tout cas sur ce volet du traitement social des gens en "grande difficulté".

+ 1 ça me semble logique, pas de travail forcé là dedans.

Si, puisqu'on change les règles en cours de route :

- on créé l'ancêtre du RSA en 1988, sans contrepartie.

- en 2011, surprise, coup de théâtre, les bénéficiaires devront effectuer 7 heures de travail.

Changer les règles en cours de route de manière unilatérale, que ce soit l'Etat ou je ne sais qui qui le fait, est quelque chose de moralement condamnable si ce n'est illégitime.

Posté

Les syndicats d'enseignants se mobilisent vent debout contre le projet 2012 de l'UMP sur l'éducation. Les motifs des gréviculteurs sont multiples, mais les plus chatouilleux sont : l'évaluation des profs et des établissements, présence accrue, prime au mérite (tutorat), et surtout autonomie des établissements. Pour lutter contre ces attaques atroces de leur statut, les syndicats crient à la fin du collège unique, vieux démon de la droite.

"Le renforcement de l'autonomie des établissements doit signifier la possibilité, pour le principal de collège, proviseur de lycée, mais aussi, à terme, le directeur d'école, de recruter librement son équipe enseignante et d'administration en fonction de son projet d'établissement", précise la proposition 10.

http://www.lemonde.f…88_1471069.html

http://www.lefigaro….ns-de-l-ump.php

Posté

@free jazz : je souhaite bien du courage à l'UMP pour déployer ces propositions. L'école est dans un tel état pour certains établissements que l'on peut supposer qu'il y aura beaucoup de casse. Voir notamment ceci en terme de bilan :

Les remontées du terrain, entre fatalisme et idéologie

Pour résumer rapidement les résultats de ces retours de terrain, on mentionnera un fait notable résultant de la suppression de la carte scolaire : une fuite rapide, structurelle, des élèves des établissements de ZEP vers des établissements locaux plus côtés, bénéficiant de meilleures résultats dans l’enseignement des élèves. Evidemment, dans ce contexte, il existe des gagnants et des perdants.

Parmi les gagnants, on peut mentionner un établissement où l’on constate que« l’assouplissement s’est traduit par une forte augmentation de la part des élèves aux meilleures résultats : 39% des entrants en seconde avaient plus de 15[/20 de moyenne] au collège en 2007, 44% en 2008, 56% en 2009 ». Encore un autre : « la corrélation est observable sur l’entrée en 6ème, où l’établissement a tendance à bénéficier de l’assouplissement de la carte scolaire (arrivée de "bons" élèves souhaitant éviter d’autres établissements) ». Ou enfin un dernier où « l’effectif a baissé en raison de l’ouverture d’un nouvel établissement mais tend à remonter en raison de l’attractivité de l’établissement. » Ces gagnants apparents de la réforme sont bien sûr les établissements mais également et en premier lieu les élèves, qui bénéficient d’une émulation et d’un climat de travail manifestement très favorable.

A côté de ceux-là, on trouve un nombre important de "perdants", établissements probablement de faible niveau, situés dans des zones difficiles, et dont parfois les responsables appellent à leur fermeture pure et simple : « l’établissement a perdu la moitié de ses effectifs en 10 ans. Accélération avec l’assouplissement. Point de non retour atteint : l’établissement n’est plus viable », .« Etablissement dont l’effectif est devenu si petit qu’il semblerait cohérent d’envisager sa fermeture ». A côté de ces situations extrêmes, c’est bel et bien le terme de fuite des établissements concernés que l’on retrouve le plus souvent, matérialisant la situation d’urgence dans laquelle se trouvaient nombre de familles dans ces bassins de population : « augmentation nette de la fuite des élèves vers d’autres établissements de l’agglomération », « la disparition de la carte scolaire n’a fait que renforcer une politique d’évitement de nombreux parents », « au regard des premiers éléments, il est à craindre que certaines familles confirment leur volonté de quitter l’éducation prioritaire, en usant de l’assouplissement de la carte scolaire »

Ces situations mettant en danger un certain nombre d’établissements font que désormais, les parents d’élèves sentent qu’une partie du pouvoir que s’était arrogée l’Education Nationale leur revient désormais, pour le meilleur et pour le pire : « actuellement il est fréquent que des parents menacent le collège de demander une dérogation pour un collège de meilleure réputation à la moindre punition ou sanction » ou encore « les parents se voient là accorder un pouvoir supplémentaire. Ils peuvent se permettre même une forme de chantage dans les établissements de proximité puisqu’ils prennent conscience de l’importance du recrutement. » ou enfin« l’assouplissement de la carte scolaire entraine un nomadisme de la populations scolaire, avec un sentiment d’une inscription en fonction du "menu" proposé (comme au restaurant) ». Quelle horreur : offrir la liberté de choix, quelle hérésie !

Arrivons désormais à la dernière catégorie de remontée du terrain que nous montre cette étude, à savoir la persistance d’un certain tropisme idéologique au sein de cette fonction publique : « les demandes de dérogations augmentent au fil des ans, même si leur nombre reste limité ; le départ concerne les "bons éléments", mettant en péril la mixité sociale » [8], ou encore plus beau « l’assouplissement de la carte scolaire est globalement mal comprise par les parents qui pensent souvent de façon simpliste qu’il leur est possible d’inscrire leur enfant "où ils veulent", sans autre considération ». Cette dernière phrase impose de se demander d’une part quelles autres considérations que l’intérêt de l’enfant doivent donc entrer en ligne de compte pour le choix d’un établissement : l’intérêt de la nation, de la France Eternelle, l’intérêt des fonctionnaires de l’Education Nationale ? Mais aussi d’autre part, en quoi est-ce une volontésimpliste ?

Autres exemples de cette remarquable politisation : « la levée de la carte scolaire a facilité le départ de ceux qui avait [9] un temps de trajet excessif (1h15 pour certains). Il s’agit plus de cela que d’un choix social ou politique [10] ». Le dernier exemple est encore plus ahurissant : « les commissions d’affectation devraient proposer un avis négatif pour les bons élèves et pour ceux des milieux favorisés ». Ainsi donc il devrait y avoir discrimination contre les gosses de riches, et plus bizarre encore, contre…. les bons éléments ?

C’est avec un dernier aveu, qui ne devrait pas étonner les plus informés d’entre nous, que nous allons clore cette analyse : « les stratégies d’évitement de notre lycée sont facilitées par l’assouplissement ou la libéralisation de la carte scolaire c’est sûr ! Mais elles existaient déjà avant et étaient accessibles aux "familles-CAMIF" qui connaissaient bien le système ». Une précisions s’impose : pour ceux qui ne savent pas ce que signifie cette élégante allusion, la CAMIF était à l’origine une coopérative d’achat réservée aux enseignants. En d’autres termes, la citation dont nous parlons révèle ce que beaucoup savaient déjà : le système scolaire était et est inégalitaire, mais il existe une population qui sait en jouer, facilement [11]. Cette population, c’est celle des enseignants eux-mêmes, connaissant toutes les ficelles pour obtenir telle ou telle dérogation d’exception [12].

http://archives.contrepoints.org/Carte-scolaire-comment-une-etude.html?var_mode=calcul

Posté
Cela risque aussi de faire double emploi avec les contrats à temps partiel dans la fonction publique, les associations etc… J'avais entendu à la radio que l'Allemagne avait eu ce genre de problèmes en mettant en œuvre un principe similaire.
Euh ? Es tu sûr de ça ? Il me semble que ce qui a été fait en Allemagne était de conditionner les allocations avec l'obligation d'accepter les propositions de travail venant du privé. Ce qui a entrainé d'autres problèmes comme des femmes devant accepter de travailler dans des maisons closes pour continuer à toucher des allocations. :ninja:

Tout38 : Tu es dur avec Chatêl, rien que les attaques qu'il a reçut de la gauche au sujet de sa proposition de rendre facultative l'Histoire en terminale S (le soi-disant anéantissement de la conscience nationnale) me suffisent à me le rendre sympatique. Cf la réaction débile de Marianne à ce sujet 99653888.jpg

Posté
Le RSA est déjà conditionnel.Il n'est pas imposé.

Il est imposé aux contribuables (certes pas aux bénéficiaires, mais on s'en fout)

Donc où est le problème du travail obligatoire ?Il n'y a aucun problème de travail obligatoire.

Il n'y aurait pas de travail obligatoire, tu travaillerais en échange de ton RSA comme le salarié lambda. Si tu ne veux pas travailler, pas de problèmes, on te retire juste le RSA. Rien d'obligatoire donc.

Posté

Donner le RSA à des gens est une situation merdique.

La proposition de Sarkozy, ce n'est pas d'y remédier, mais d'ajouter une nouvelle dimension merdique. A savoir faire bosser des gens dans des boulots inutiles, envoyer un signal à l'électorat selon lequel tout va bien, les socialistes de droite organisent la vengeance : tous ces flemmards seront punis. Ils ne retrouveront pas de travail, ce qu'ils feront sera inutile, les gauchistes seront excités et confortés dans leur préjugés comme quoi eux sont le bien et la droite c'est le maaal, et tout cela coûtera encore plus cher au contribuable.

Une vraie réussite quoi.

Ce n'est pas la panacée c'est sûr, mais ça serait déjà moins pire que la situation actuelle dans laquelle ils vivent sur le dos des autres.

Sauf que la nouvelle proposition engendrera de nouveaux coûts : encadrement, suivi des progrès des uns et des autres, coûts de prise en charge par le futur "employeur" de ces nouvelles ressources probablement de piètre qualité, etc. L'argent gratuit sera donc distribué en quantité encore plus grande. Quel avancée!

Dans un monde idéal, il faudrait affecter cette tâche à des fonctionnaires qui ne servent à rien (et même sans réorganiser la fonction publique, sans simplifier la fiscalité etc…, il est déjà possible de trouver pas mal de gens dans ce cas. Mon père qui a bossé pas mal d'années dans un conseil général en a connu un paquet dans ce cas, alors à l'échelle d'un pays…)

bon après je suis d'accord que c'est une utopie, m'enfin d'un autre côté si on se dit ça à chaque fois on ne fait jamais rien.

Ce qu'on voit, ce qu'on ne voit pas, toussa toussa.

Dans ce qu'on ne voit pas, il y a également l'effet incitatif d'une telle mesure. Quitte à bosser un peu pour un salaire de merde, autant bosser plus pour un vrai salaire.

Posté

Il n'y aurait pas de travail obligatoire, tu travaillerais en échange de ton RSA comme le salarié lambda.

Je ne comprends pas. Si tu trouves du boulot, tu n'es plus au RSA, non?

Donc, la nouvelle règle c'est juste la suppression du RSA sans le dire. C'est assez malin finalement.

Posté

[…] Dans ce qu'on ne voit pas, il y a également l'effet incitatif d'une telle mesure. Quitte à bosser un peu pour un salaire de merde, autant bosser plus pour un vrai salaire.

Ce qui leur est impossible ou, plus précisément, interdit. La plupart des gens au RSA ne sont pas assez productifs pour trouver un travail payé au SMIC ou plus (soit plus de 1500 euros par mois, si on compte les charges). En fait, avec le SMIC on commence par leur interdire de travailler honnêtement puis on les incite à toucher le RSA, c'est-à-dire ne rien faire en échange d'une allocation minable et maintenant on leur demande de travailler 7h par semaine, ce qui leur est interdit dans le secteur privé (il me semble bien qu'on ne peut pas proposer un travail à temps partiel de 7h par semaine seulement). Ce n'est peut-être pas du travail obligatoire mais c'est une mesure absurde, à l'image de l'administration du travail. Il n'en résultera que des travaux absurdes, comme remplacer les pantins rouges et verts aux passages piétons ou surveiller la diététique dans les resto U. Ce faisant, on leur incultera que tout travail mal payé est merdique.

Posté

Ce qui leur est impossible ou, plus précisément, interdit. La plupart des gens au RSA ne sont pas assez productifs pour trouver un travail payé au SMIC ou plus (soit plus de 1500 euros par mois, si on compte les charges). En fait, avec le SMIC on commence par leur interdire de travailler honnêtement puis on les incite à toucher le RSA, c'est-à-dire ne rien faire en échange d'une allocation minable et maintenant on leur demande de travailler 7h par semaine, ce qui leur est interdit dans le secteur privé (il me semble bien qu'on ne peut pas proposer un travail à temps partiel de 7h par semaine seulement). Ce n'est peut-être pas du travail obligatoire mais c'est une mesure absurde, à l'image de l'administration du travail. Il n'en résultera que des travaux absurdes, comme remplacer les pantins rouges et verts aux passages piétons ou surveiller la diététique dans les resto U. Ce faisant, on leur incultera que tout travail mal payé est merdique.

Oui, c'est exactement ça.

L'Etat resserre d'un cran son étreinte oppressante sur ses victimes.

Posté

Ce que propose le gouvernement pour les bénéficiaires du RSA c'est bel et bien 7 heures de travail payées au smic horaire sur la base du volontariat qui viennent en plus du RSA.Il s'agit donc d'une nouvelle dépense supplémentaire.Alors quid du finançement de cette mesure au vu de l 'état actuel déplorable des finances publiques ? L'UMP est un parti schizophrène: ils critiquent le PS sur les emplois aidés mais ils proposent peu ou prou la même chose.

Posté

Sauf que la nouvelle proposition engendrera de nouveaux coûts : encadrement, suivi des progrès des uns et des autres, coûts de prise en charge par le futur "employeur" de ces nouvelles ressources probablement de piètre qualité, etc. L'argent gratuit sera donc distribué en quantité encore plus grande. Quel avancée!

Ce qu'on voit, ce qu'on ne voit pas, toussa toussa.

+1

Pour le connaitre un peu indirectement, les travailleurs obligatoires sont souvent une plaie pour l'encadrement direct. Certains déjà ne sont pas habitués à la moindre contrainte -horaires, suivre une instruction simple, ne pas faire semblant, ne pas pleurnicher, ne pas merdouiller, ne pas insulter- même avec une vraie motivation personnelle et choisie. Alors une tache imposée et obligatoire… c'est un véritable calvaire pour l'encadrement direct qui pourrait faire le travail en 20 min et qui est obligé d'y passer 5 heures de 'management' pour un travail à moitié fait.

Dans les services publics souvent obligés à des quotas, ce sont les patates chaudes que chaque service essaie de se refiler. Comme il s'agit de profils souvent manuels ceux qui subissent les "travailleurs obligatoires" sont finalement des travailleurs & techniciens méritants qui ont pris un peu du grade en interne en partant du bas et qui sont obligés de supplier à longueur de journée des merdeux de faire un travail que eux ont toujours fait de leur mieux. Ca fait peine à voir, ces types de 40 - 50 ans avec une certaine éthique de travail se retrouver à longueur de journée sans aucun pouvoir de sanction avec des cas sociaux arrogants.

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