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Un truc que je comprends pas bien sur le déficit public


Solomos

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Si je considère d'une part que le déficit public français en 2010 était de 7% du PIB

et d'autre part que ce déficit est dû à des dépenses supérieures de 50% aux recettes,

alors je serais porté à croire qu'un tiers de ces dépenses sont financées par le deficit, et donc que les dépenses publiques totales sont 3*7% = 21 % du PIB, ce qui est beaucoup moins que la réalité.

Where am I wrong ?

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Si je considère d'une part que le déficit public français en 2010 était de 7% du PIB

et d'autre part que ce déficit est dû à des dépenses supérieures de 50% aux recettes,

alors je serais porté à croire qu'un tiers de ces dépenses sont financées par le deficit, et donc que les dépenses publiques totales sont 3*7% = 21 % du PIB, ce qui est beaucoup moins que la réalité.

Where am I wrong ?

7% c'est pour le buget de l'état, ça n'inclut pas la sécu ente autre :

depenses_missions_2011.jpg

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7% c'est pour le buget de l'état, ça n'inclut pas la sécu ente autre :

depenses_missions_2011.jpg

Merci, tout s'éclaire.

Donc en fait, comme la sécu et les collectivités territoriales sont elles aussi déficitaires, le déficit public "total" est encore plus élevé que ce que je croyais et on en entend jamais parler ?

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Merci, tout s'éclaire.

Donc en fait, comme la sécu et les collectivités territoriales sont elles aussi déficitaires, le déficit public "total" est encore plus élevé que ce que je croyais et on en entend jamais parler ?

J'ai trouvé que "Le déficit du régime général de la Sécurité sociale s’est aggravé en 2009 pour atteindre -20,3 milliards d’euros" page 27 de ce document.

Et ici que le déficit des collectivités locales tourne à - 6G€ en 2009.

Désolé ma santé mentale m'empêche de chercher sur le site de l'Insee.

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Donc en fait, comme la sécu et les collectivités territoriales sont elles aussi déficitaires, le déficit public "total" est encore plus élevé que ce que je croyais et on en entend jamais parler ?

Voilà.

C'est en changeant le sens des mots qu'on embrouille tout le monde.

"Deficit de la France", "Deficit public", sont deux termes employés pour parler des déficits de l'entité juridique appelée Etat. Celle-ci, d'ailleurs, n'inclut pas tout dans la dette, uniquement les dettes "vraiment contractées", avec un vrai transfert d'argent. La dette correspondant aux pensions futures des fonctionnaires, par exemple, n'est pas incluse.

Et effectivement, manquent la dette de toutes les collectivités territoriales, et de tous les organismes para-publics.

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La dette correspondant aux pensions futures des fonctionnaires, par exemple, n'est pas incluse.

Mais l'Etat ne s'engage pas sur le montant des retraites. donc il est logique de ne pas l'inclure dans la dette, ni même comme un engagement hors bilan.

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7% c'est pour le budget de l'état, ça n'inclut pas la sécu ente autre :

Donc en fait, comme la sécu et les collectivités territoriales sont elles aussi déficitaires, le déficit public "total" est encore plus élevé que ce que je croyais et on en entend jamais parler ?

Voilà.

C'est en changeant le sens des mots qu'on embrouille tout le monde.

"Deficit de la France", "Deficit public", sont deux termes employés pour parler des déficits de l'entité juridique appelée Etat.

Et effectivement, manquent la dette de toutes les collectivités territoriales, et de tous les organismes para-publics.

Non mais franchement, faut arrêter de raconter des salades tout en prétendant désembrouiller.

Le déficit dont on entend parler le plus souvent, c'est le "déficit public", c'est-à-dire le déficit de l'ensemble des administrations publiques.

Il est de 7,5% du PIB en 2009 (142,5 Md€) et de 7,0% du PIB en 2010 (136,5 Md€).

Pour le déficit de l'Etat "au sens strict" (hors administrations de sécurité sociale et collectivités locales), c'est 115 Md€ en 2009 (donc environ 6,1% du PIB).

Pour l'Etat "au sens strict" et pour lui seul, le déficit (115 Md€) correspond à 40% des recettes (287,1 Md€). C'est beaucoup moins pour les 2 autres ensembles.

sources :

http://www.insee.fr/…nivgeo=0&type=2

http://www.insee.fr/…0&ref_id=ip1293

pour rappel, PIB =~ 1900 Md€

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Non mais franchement, faut arrêter de raconter des salades tout en prétendant désembrouiller.

[…]

Je n'en crois pas un seul mot.

L'Etat a l'habitude de pipeauter sur ses finances, quand on sait que systématiquement, les projets de loi de finances sont présentés avec des hypothèses de croissance délirantes (je ne parle même pas des programme électoraux, tablant sur 2,5% de croissance, score jamais atteint dans les 30 dernières années), que systématiquement toute nouvelle création d'administration a des plans de dépenses largement sous-estimés, corrigés sans cesse année après année, je me dis qu'il doit y avoir du bullshit de niveau galactique dans tout cela.

Un rappel : les pleurnicheries de Chirac auprès de Bruxelles pour permettre à la France éternelle de ne pas compter le budget de l'armée française (et ainsi, à l'époque, passer à un deficit de zéro euros ou presque), sous prétexte que c'est nous qui payons mais que nos voisins en profitent aussi.

Sans parler des pleurnicheries annuelles, habituelles, qui consiste à dire qu'une dépense d'investissement doit également ne pas être comptée, passque cépapareil, et qu'on ne doit pas les confondre avec les dépenses de fonctionnement et de structure.

Quand on en arrive là, on ne peut pas avoir confiance dans les chiffres de l'Etat.

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2,5% de croissance, score jamais atteint dans les 30 dernières années

- Le taux de croissance du PIB a atteint ou dépassé 2,5% au cours de 9 des 30 dernières années. http://www.insee.fr/…reg_id=0&id=159

- Oui, le projet de lois de finances est systématiquement ultra-optimiste.

- Oui, à la création de nouvelle administration, le budget est sous-estimé.

- Non, il n'y a pas (pas encore en tout cas) en France de gens qui truquent la mesure de l'inflation ou les comptes publiques ex post (après l'évènement), tout comme il y a pas de corruption généralisée des policiers en France qui demanderaient un basckchish aux passants. Faut arrêter de croire aux théories du complot, de telles pratiques ça se sait.

EDIT : A propos, je me souviens parfaitement avoir posté il y a moins de 3 mois sur LibOrg, en réponse à h16, concernant l'inflation des biens alimentaires en France. Mon post a disparu ?! (absent de mon historique, absent en recherche Google).

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Les deux choses importantes à retenir sont :

  1. La Sécu seule a un budget plus important que celui de l'Etat stricto sensu.
  2. La Sécu, en plus des cotisations sociales, reçoit une partie non négligeable de son budget de l'Etat (en gros, la CSG et la CRDS) ; un tel transfert comble en partie le déficit de la Sécu, le transférant à l'Etat, qui peut se faire prêter à des taux plus intéressants sur les marchés financiers.

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- Non, il n'y a pas (pas encore en tout cas) de gens qui truquent la mesure de l'inflation ou les comptes publiques ex post (après l'évènement), tout comme il y a pas de corruption généralisée des policiers en France qui demanderaient un basckchish aux passants. Faut arrêter de croire aux théories du complot, de telles pratiques ça se sait.

Déjà, je ne comprends pas pourquoi tu parles de théories du complot.

Ensuite, l'actualité récente montre qu'un pays de la zone euro a un Etat qui s'est quelque peu "trompé" dans l'estimation de ses deficits je crois, je ne vois pas pourquoi l'Etat français échapperait à cela.

Enfin, personne ne parle de corruption généralisée dans la police, m'enfin. :online2long:

  • 4 weeks later...
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4 propositions pour amorcer la réforme fiscale

Article rédigé par Jacques Garello le 09 Jun 2011<h4></h4><h5></h5>Plan quinquennal pour la réduction des finances publiques, uniformité des taux de TVA, suppression des niches fiscales, réduction des taux d’impôts sur les revenus et sur les sociétés : ces propositions ont été présentées le 31 mai dernier au cours d’une réunion organisée en commun par l’IREF et l’Institut Thomas More. Commentaire par le Professeur Jacques Garello, administrateur de l’IREF et président de l’ALEPS.

« Finances publiques en danger : la France au défi de la baisse de la dépense publique et de la réforme fiscale » : tel était le thème de la réunion tenue à Paris le 31 mai, organisée conjointement par l’Institut Thomas More et l’IREF. Monsieur le ministre Jean Arthuis, Monsieur le député Olivier Carré, le Professeur Wolfgang Glomb (Conseil d’Analyse Economique franco-allemand), Monsieur Gérard Dussillol (Institut Thomas More) et Maître Jean Philippe Delsol (IREF) participaient à un débat aussi animé que contrasté.

Si tout le monde partageait le sentiment que les finances publiques de la France sont au plus mal, et que l’écart se creuse avec les Allemands, nos premiers partenaires européens, le contraste était entre ceux qui pensaient surtout en termes d’équilibre budgétaire et de nouvelles ressources (par exemple la fameuse « TVA sociale ») et ceux qui considèrent la réduction des dépenses publiques comme la priorité absolue et estiment que réduire les dépenses publiques c’est avant tout réduire l’Etat.

A cette occasion, un rapport cosigné par l’IREF et l’Institut Thomas More a été remis aux participants. Il fait une analyse très précise et très documentée de la situation de nos finances publiques, comparée notamment à celle de l’Allemagne. Je relève ce passage significatif :

"Des différentiels considérables ! Près de 40 milliards de plus pour le système éducatif, plus de 30 milliards dans la protection sociale, 22 milliards dans la santé, etc. Comment expliquer ces écarts faramineux ? Prétendra-t-on que le service public rendu au citoyen allemand est significativement moins bon que celui rendu au citoyen français ? Que la performance de ce service est notoirement plus basse ? Que l'Allemagne est un pays sous administré ?… Non, la vérité est que la comparaison avec l'Allemagne révèle des masses considérables d'économies potentielles."

Voilà qui conduit à une première proposition :

Proposition 1 – Élaborer un contrat quinquennal de baisse de la dépense publique de 150 milliards d'euros – soit 30 milliards par an

De mon point de vue, le chiffrage importe peu, car l’impact de privatisations sur le budget a des effets bénéfiques incommensurables. Dans le domaine de l’éducation, des retraites, de la santé, les expériences étrangères montrent qu’en très peu de temps on diminue les dépenses d’un bon tiers.

Et du côté des recettes ?

Le rapport fustige comme il se doit la « réforme » de l’ISF, inefficace et injuste – Jean Philippe Delsol en a déjà donné une analyse très complète sur notre site. Le rapport s’élève contre l’intention déclarée des parlementaires de la majorité d’élever drastiquement le taux de TVA (une erreur commise en 1995 par le gouvernement Juppé, je le rappelle) ou d’instaurer une TVA sociale pour combler les déficits de la Sécurité Sociale (il vaut mieux pratiquer une réforme systémique des retraites, comme je l’ai démontré dans les trois tomes consacrés au sujet des « retraites du futur » (publiés par l’IREF). Voilà pourquoi la proposition 2 a pour but de calmer les ardeurs de nos hommes politiques.

Proposition 2 –Une (très) faible augmentation de la TVA

On le voit donc, la piste d'une augmentation de la TVA est ouverte mais ses bénéfices ne seraient pas mirobolants…Il vaudrait sans doute mieux s’attaquer d’abord aux niches de TVA et/ou à l’uniformisation des taux. C'est pourquoi nous suggérons une augmentation limitée de 0,4% de plus que le taux actuel, et la même augmentation pour les taux inférieurs.

L’égalité fiscale est une des idées majeures de l’IREF, et plusieurs de nos études ont dénoncé les niches fiscales. Le rapport ne pouvait manquer de le rappeler, dans sa troisième proposition.

Proposition 3 – Supprimer la plupart des niches fiscales

Avant d’augmenter la TVA pour compenser des charges sociales, ce qui serait financièrement peu efficace, il parait préférable de supprimer la plupart des niches. Leur suppression est même d’abord affaire d’équité avant d’être un enjeu financier.

Enfin, le rapport donne une idée de ce que pourraient être les divers taux d’imposition dans une première étape de réformes :

Proposition 4 - Instaurer un taux d'impôt sur le revenu à 15 % et à 25 % pour les sociétés

Impôt sur le revenu – 15% au-delà de 8 000 euros de revenu par an et 2% en deçà pour que chaque foyer fiscal soit imposé, même a minima, et que du fait du taux sensiblement plus bas en dessous de 8 000€, l’impôt conserve une certaine progressivité.

Impôt sur les sociétés – 25% pour l’impôt sur les sociétés (au lieu des 33,33% au taux normal) afin de se rapprocher des standards européens (23% en moyenne)

TVA – Comme on l'a vu plus haut, 20% pour le taux normal de TVA

Il va de soi que, dans les divers travaux effectués par l’IREF depuis 8 ans, tant au niveau européen que français, les objectifs d’une réforme fiscale achevée sont plus ambitieux :

- suppression totale de la progressivité par la mise en place d’un impôt à taux unique (flat tax)

- suppression de l’impôt sur les sociétés, puisque seules les personnes physiques (entrepreneurs ou actionnaires) supportent la charge fiscale

- suppression de toute discrimination fiscale, égalité de tous les contribuables devant l’impôt.

Enfin, l’IREF n’a cessé de souligner que la priorité absolue en matière de finances publiques est la réduction des dépenses, qui ne peut elle-même se concevoir que dans le cadre d’une réduction des interventions de l’Etat Providence. Les considérations d’équilibre budgétaire sont de deuxième ordre par rapport aux exigences de la compétitivité et de la liberté

http://www.irefeurope.org/content/4-propositions-pour-amorcer-la-réforme-fiscale

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Ces propositions tombent sous le coup du bon sens, et c'est précisément pour ça qu'elle ne seront probablement jamais appliquées… Les élus ne scieront jamais volontairement la branche sur laquelle ils sont assis, leurs privilèges sont directement liés aux problèmes sociétaux qu'ils créent, mais qui légitiment aux yeux des masses crédules leurs actions liberticides.

Ça les arrange qu'il y ait des pauvres, ils peuvent se gargariser de dépenser des milliards à fonds perdus dans le social; ça les arrange qu'il y ait des déficits ça légitime les impôts, diminuent les libertés et augmentent leur pouvoir; etc, etc.

Honnêtement, tous les chiffres prouvent l'incompétence étatique depuis des décennies, si le fonctionnement de l'appareil démocratique était un tant soit peu rationnel, nous n'en serions pas là.

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