Mathieu_D Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Je ne comprend pas l'analogie de la promese de fidélité et de réussite à telle ou telle épreuve. Je peux promettre la réussite, ne pas m'en donner les moyens et échouer, par passivité. Je ne comprend pas en revanche comment je peux devenir infidèle par passivité. Je comprend tout à fait que quelqu'un puisse se dire "bon ces voeux finalement, ça n'en valait pas la peine, je préfère être parjure que continuer comme ça".
jubal Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 L'erreur fatale, l'incompréhension fondamentale des voeux du mariage est la, on ne promet bien entendu pas de garder la meme passion, c'est ridicule et immature, ce qu'on promet, c'est de former un couple, une entité supra-individuelle, fondée sur l'amour (mais pas la passion). La dessus on est bien d'accord. Je ne jette pas la pierre a ceux qui, dans les temps passés, étaient mariés sans véritable choix, et qui prenaient une maitresse, plus proche d'une seconde femme (et avec des obligations) que d'une aventure d'ailleurs, mais de nos jours, les gens ont le choix, ils savent lire, ils sont baignés dans une culture de masse qui leur explique que la coucherie est la norme et la fidélité l'exception pathologique, dans ce contexte, si ils font voeu de fidélité, ils savent a quoi ils s'engagent merde, ce n'est pas un secret occulte. Moui, par contre je ne suis pas sur que choisir son époux change fondamentalement la donne. Je me demande même au contraire si ce n'est pas plus sage que les anciens avec l'experience de la vie aient leur mot a dire sur qui se marie avec qui. Perso je développe autour de l'engagement qu'on décide en toute liberté, alors qu'on sait qu'on ne peut / veut pas le tenir. Sauf que quand on est jeune on ne sait pas.
Métazét Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Non, j'insiste… Un contrat de travail c'est un lien de subordination entre toi et ton employeur. Si tu as un travail posté en chaine, tu n'est pas le moins du monde libre de tes mouvements pendant le temps que tu consacres à ton employeur. Oui mais là excuse moi mais c'est hors-sujet : si je suis à un travail posté en chaîne et que je prends des libertés, il est évident que le travail ne se fera pas aussi vite, que d'autres attendront après moi, etc. Et dans des pays plus libéraux que la France, l'employeur peut effectivement étendre tes obligations à l'ensemble de ta vie (dans les limites que tu acceptes bien sûr). Pareil qu'un mariage. Oui, eh bien c'est tout simplement immoral (même si je suis pour instaurer un libéralisme assez radical qui autorise ce genre d'abbération…). Par contre, autant je pense que l'employeur peut bien licencier son employé pour n'importe quelle raison bizarre prévue par contrat, autant je pense que l'employeur ne peut pas exiger de dédommagement pour qqch qui objectivement n'aura pas causé de dommage réel. Ex. : l'employeur vire son employé d'une entreprise de savons parce que ce dernier s'est converti à la religion XYZ et que le contrat prévoit : "aucun employé ne devra appartenir à la religion XYZ". OK, l'entreprise se sépare de son employé, on ne peut pas la forcer à continuer d'embaucher quelqu'un. Par contre, on ne peut pas davantage forcer l'employé à dédommager l'entreprise. Ah, et pendant qu'on y est, si A est stérile, ce serait plutôt à B de palier les déficience de son mari en couchant avec D, non ? Oui, pourquoi pas. Ca me semble assez honnête. Tu raisonnes dans le cadre libertarien de la propriété du corps. Or, celle-ci n'est qu'une fiction juridique. Dans la réalité, tu as tout de même la possession de ton corps. Typiquement, si tu t'engages auprès de ta femme à ne pas te faire tatouer tant que vous serez mariés, ou auprès de tes parents tant que tu habites sous leur toit, normalement, tu peux faire respecter cette promesse parce que je ne vois pas qui te tatouera contre ton gré. Il me semble que la possession du corps est presque autant une fiction juridique que la propriété du corps, et pour essentiellement les mêmes raisons.
Chitah Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Je ne comprend pas l'analogie de la promese de fidélité et de réussite à telle ou telle épreuve. Je peux promettre la réussite, ne pas m'en donner les moyens et échouer, par passivité. Je ne comprend pas en revanche comment je peux devenir infidèle par passivité. Ne rien faire est un choix, passivité versus activité n'est pas un bon clivage pour différencier ces deux situations. Et même si il l'était, la passivité de l'un ou de l'autre des partenaires dans le mariage peut avoir des conséquences très concrètes, comme aller chercher de l'affection ailleurs.
Mathieu_D Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Ne rien faire est un choix, passivité versus activité n'est pas un bon clivage pour différencier ces deux situations. Et même si il l'était, la passivité de l'un ou de l'autre des partenaires dans le mariage peut avoir des conséquences très concrètes, comme aller chercher de l'affection ailleurs. Je ne comprends toujours pas, désolé… Je ne comprends pas comment je pourrais me retrouver passivement en train de copuler avec quelqu'un d'autre que ma légitime en fait.
Chitah Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Je ne comprends toujours pas, désolé… Je ne comprends pas comment je pourrais me retrouver passivement en train de copuler avec quelqu'un d'autre que ma légitime en fait. Sans entrer dans les détails scabreux : lorsque tu as commencé à fréquenter ta belle, avais-tu déjà établi ta roadmap, ton plan d'action précis, quantifié, avec objectifs? En un mot, rationnel, du genre : - premier soir : babillage, apprendre à se connaître - deuxième soir : tentative de se rapprocher un peu physiquement, complicité et intimité - troisième soir : l'inviter sans en avoir l'air chez moi. Prévoir capote et drap propres. - quatrième soir : … Le plan existait-il? Y'avait-il une volonté bien précise, de ta part, parfaitement formulée, pour finalement consommer l'union? Si oui : alors tu es une exception. Si non : tu comprends alors que ce genre de choses se fait progressivement, dans un contexte, etc.
Mathieu_D Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Sans entrer dans les détails scabreux : lorsque tu as commencé à fréquenter ta belle, avais-tu déjà établi ta roadmap, ton plan d'action précis, quantifié, avec objectifs? En un mot, rationnel, du genre : - premier soir : babillage, apprendre à se connaître - deuxième soir : tentative de se rapprocher un peu physiquement, complicité et intimité - troisième soir : l'inviter sans en avoir l'air chez moi. Prévoir capote et drap propres. - quatrième soir : … Le plan existait-il? Y'avait-il une volonté bien précise, de ta part, parfaitement formulée, pour finalement consommer l'union? Si oui : alors tu es une exception. Si non : tu comprends alors que ce genre de choses se fait progressivement, dans un contexte, etc. Cela, je le comprends tout à fait, oui. Je ne comprends pas comment le basculement dans l'infidélité pourrait être passif. Si ça arrive, j'aurais délibéremment rompu le pacte, implicite pour l'instant , et ce ne sera pas de la passivité de ma part. Je me dirais "bon finalement un coït vaut bien un parjure", je ne comprends pas comment on peut penser que c'est de l'enchainement logique et invincible, de la passivité de ma part. Quand on s'engage pour quelque chose [whatever] ce n'est pas nonobstant des circonstances imprévues. Si je m'engage à ramener un document en main propre à telle heure, si je le fais pas "parce que j'ai rencontré un très vieil ami et qu'on a pris l'apéro" [whatever], je suis un parjure. J'ai choisi de rompre ma promesse. (et je n'en serais pas forcément contrit, c'est le genre de choix qu'on peut assumer). dans ce cas d'exemple, je peux éventuellement me dire que je peux ne prendre qu'un verre, puis oublier l'heure effectivement. C'est quand même borderline passif ça déjà. Sinon je peux me faire renverser par une voiture et subir la force des évènements et donc ne pas être parjure, mais là je demande à voir l'analogie avec une coucherie crapuleuse. Je dis donc que progressivement, dans un contexte, on a quand même décidé d'être parjure. (et je conçois qu'on peut s'en foutre en revanche)
neuneu2k Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Tu comprends alors que ce genre de choses se fait progressivement, dans un contexte, etc. Plus ou moins oui, mais a tout moment, on peut s'arrêter, c'est juste de plus en plus difficile mais jamais impossible, il n'y a pas aliénation de la volonté que je sache.
henriparisien Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Il n'a aucun droit de réclamer une quelconque transparence de cette nature. D'abord parce que évaluer la "personnalité" d'une personne sur la base de détails intimes est totalement irréaliste et fantaisiste. Ensuite parce que c'est illégitime. Et enfin, à ce compte-là, si moi, protecteur des animaux, exige de savoir si M.Tartempion a un jour fait du mal à ceux-ci? J'exige aussi de savoir si il consomme de la viande. Je veux des preuves d'ailleurs. A-t'il déjà martyrisé un animal? Soyons clair, il ne s'agit pas de réclamer un droit à la transparence. C'est une exigence. Un homme public est public ! Personne n'est obligé de faire de la politique, mais à partir du moment où il en fait il doit être transparent. Et ce n'est pas forcement nocif. Que je sache, le fait que le maire de Paris soit homosexuel ne l'a pas empêché d'être élu. La fille cachée de Mitterrand n'a pas nuit à sa popularité et ne l'aurais pas empêché d'être réélu en 1995. Et puis, quand même quelle hypocrisie ! Ah, pour l'argent notre presse est impitoyable : un appartement loué en dessous du prix du marché, Lagarde qui investit 15 000 euros dans la société du fils du patron d'Oseo, en voilà des vrais scandales ! Un ministre des affaires étrangères qui a pour maitresse la fille de l'ambassadeur d'un état avec qui ont est presque en guerre, un président qui pour "protéger sa vie privée" mets sur écoute une grande partie de la presse, non, ça, c'est normal… Pour en rester à DSK, que ce serait-il passé s'il avait attendu d'être président de la république pour violer une femme ? On aurait fait comme Chirac, attendu qu'il ne soit plus président pour le juger ? Ou même simplement si son avion avait décolé et qu'il ait été inculpé sur le sol européen ? Tu ne crois pas que Berlusconi abime fortement l'image de son pays ? Et que par ce simple fait, on est en droit d'exiger la transparence des hommes qui nous gouvernent ? PS : les méfaits supposés de DSK avant son histoire new-yorkaise, à savoir harceler des bonnes femmes, n'entrent bien évidemment pas dans le domaine de la vie privée, puisque celles qui semblent en avoir été victimes étaient collègues, confrères, ou je ne sais quoi encore. De plus, ces actes relèvent semble-t-il limite des tribunaux. Mais il n'y a pas de gap… En refusant d'évoquer la vie privée de DSK autrement que par mots couverts, les journalistes n'ont pas fait leur travail. Parce que derrière cette "vie privée"; il y avait un comportement bordeline dans ses relations avec les femmes. Indépendamment de cette histoire de viol, DSK aurait appelé la réceptionniste de l’hôtel pour prendre un verre dans sa chambre, et ses derniers mots d'homme libre dans l'avion aurait été "quel cul" à propos d'une hôtesse de l'air…. Aucun de ces comportements ne mérite une peine de prison, mais leur publication, ou simplement la possibilité de leur publication, l'aurait amené à contrôler son comportement - ou à renoncer à ses ambitions. Par certain coté, le silence de la presse est responsable de ce qui s'est passé dans la chambre 2806. Alors, je veux bien croire qu'il y a tolérance plus grande des français à l'égard des frasques sexuels des hommes politiques que dans les pays anglo-saxons. Si c'est le cas, et bien, la publication de ces informations n'auraient pas nuit à sa carrière, et dans le cas contraire, la publication est encore plus légitime. Dans un registre pas très différent, un journaliste d'origine arabe avait raconté une rencontre avec Hortefeux dans libération. L'entretien avait commencé par une "blague" : vos papiers… Alors, bien sûr, c'est une "blague", mais pour ma part, ce genre d'"humour" est révélateur d'une personnalité.
Salatomatonion Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Plus ou moins oui, mais a tout moment, on peut s'arrêter, c'est juste de plus en plus difficile mais jamais impossible, il n'y a pas aliénation de la volonté que je sache. +1 Tu peux jouer au grand frisson, à pousser le bouchon trop loin jusqu'au décolleté et plus si affinités mais à aucun moment tu ne bascules parce qu'un flingue est posé sur ta tempe. Repenser à l'importance de tenir sa promesse initiale est la clé. Le problème vient plus du fait que la promesse initiale a été faite à la mauvaise personne je pense.
Invité Arn0 Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Soyons clair, il ne s'agit pas de réclamer un droit à la transparence. C'est une exigence. Un homme public est public ! Personne n'est obligé de faire de la politique, mais à partir du moment où il en fait il doit être transparent. Et ce n'est pas forcement nocif. Que je sache, le fait que le maire de Paris soit homosexuel ne l'a pas empêché d'être élu. Hormis son comming-out (qu'il aurait autant pu garder pour lui : ça ne nous regarde pas et ne nous apprends rien) le maire de Paris est justement discret sur sa vie privée.Un homme public est public… sur sa vie publique ! Au passage sa famille et ses amis ne sont pas forcément publics et n'ont aucune raison d'être victime d'une transparence totalement inutile. Ne serait-ce que pour cette raison le devoir moral d'un homme politique responsable c'est de ne jamais spontanément aborder sa vie privée en public, de ne jamais attaquer un adversaire politique sur sa vie privée (encore une fois cela ne concerne pas les infractions pénales) et de ne jamais répondre à une question privée.
free jazz Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Notre dame de Paris avait affiché sa sexualité différente comme un argument électoral. Les hommes politiques, qui se mêlent d'ailleurs en permanence de la vie privée des citoyens en leur imposant un contrôle social tatillon, ont commencé à faire de la démocratie un spectacle, ils n'ont donc aucun droit à la protection de leur vie privée. Les électeurs ont en revanche le droit d'être informés sur leur déliquescence morale. Si non : tu comprends alors que ce genre de choses se fait progressivement, dans un contexte, etc. Ben voyons, nul ne fait le mal volontairement. La même rhétorique peut aussi se décliner à propos des criminels ou des pervers. A l'instar de DSK, le malheureux n'avait pas planifié son agression. Il a fallu un concours de circonstances, comme cette savonnette sur laquelle il a malencontreusement glissé en sortant de sa douche.
henriparisien Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Hormis son comming-out (qu'il aurait autant pu garder pour lui : ça ne nous regarde pas et ne nous apprends rien) le maire de Paris est justement discret sur sa vie privée. Un homme public est public… sur sa vie publique ! Au passage sa famille et ses amis ne sont pas forcément publics et n'ont aucune raison d'être victime d'une transparence totalement inutile. Ne serait-ce que pour cette raison le devoir moral d'un homme politique responsable c'est de ne jamais spontanément aborder sa vie privée en public, de ne jamais attaquer un adversaire politique sur sa vie privée (encore une fois cela ne concerne pas les infractions pénales) et de ne jamais répondre à une question privée. Bien sûr. Et les vacances de MAM en tunisie ne nous regarde pas. Pas plus que les affaires immobilières de ces parents.
Chitah Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Ben voyons, nul ne fait le mal volontairement. La même rhétorique peut aussi se décliner à propos des criminels ou des pervers. Episode #123003 : où ai-je écrit cela? Curieux ça : c'est la quatrième, cinquième, sixième fois qu'on me prête des propos, faux, je demande où j'ai écrit une telle chose et, guess what, je n'ai pas eu de réponse. En l'occurence, voici ce que j'ai dit : Ne rien faire est un choix, passivité versus activité n'est pas un bon clivage pour différencier ces deux situations. L'argument "c'est pas ma faute, c'est le contexte" ou "c'est pas ma faute je me suis laissé entraîner" n'en sont pas, ne rien faire est un choix. Un produit de sa volonté. J'ai donc dit le contraire. Bien sûr. Et les vacances de MAM en tunisie ne nous regarde pas. Pas plus que les affaires immobilières de ces parents. Comme nous l'avons dit plus haut, enfin pour ce qui me concerne, les affaires de fesses ne concernent personne, sauf lorsque l'histoire concerne des maîtrisses type Deviers-Joncourt, ou fille de ministre syrien.
free jazz Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Episode #123003 : où ai-je écrit cela? Curieux ça : c'est la quatrième, cinquième, sixième fois qu'on me prête des propos, faux, je demande où j'ai écrit une telle chose et, guess what, je n'ai pas eu de réponse. Deux possibilités, soit personne ne comprend la subtilité de tes analyses psy de haute volée, soit tes propos sont féconds de sornettes confuses.
henriparisien Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Comme nous l'avons dit plus haut, enfin pour ce qui me concerne, les affaires de fesses ne concernent personne, sauf lorsque l'histoire concerne des maîtrisses type Deviers-Joncourt, ou fille de ministre syrien. Oui, et la séparation Hollande / Royale pendant la campagne électorale de 2007 n'avait aucune importance.
Chitah Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Oui, et la séparation Hollande / Royale pendant la campagne électorale de 2007 n'avait aucune importance. Ha oui, là je ne sais pas trop, mais je dirais tout de même que c'est important comme évènement.
Esperluette Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Il me semble que la possession du corps est presque autant une fiction juridique que la propriété du corps, et pour essentiellement les mêmes raisons. Dans un cas comme dans l'autre, on s'en fiche un peu dans le cas présent. Quand un balourd vient écraser son poing sur le nez d'un passant ou faire les poches des passagers dans un bus, on présume qu'il a le contrôle de son corps. Possession, constitution, peu importe ici : il y a contrôle. Ce ne sont pas des forces extérieures surnaturelles qui obligent ses mains aux agressions. Et c'est pour ça qu'on va demander réparation à bon droit au monsieur qui a des mains délictueuses. A lui, pas à ses mains.
henriparisien Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Ha oui, là je ne sais pas trop, mais je dirais tout de même que c'est important comme évènement. Ha, quand même C'est d'autant plus important que Paris Match avait consacré un bel article sur le couple Ségo / Hollande ; et qu'Hollande a sans doute volontairement saboté la campagne de sa compagne (Ah, la phrase je n'aime pas les riches et les riches sont à 4 K€ par mois). Mais bon, c'est la vie privé de nos dirigeants. Pas touche, c'est sacré ! Le rôle d'un journaliste, ce n'est pas de ne publier que ce qu'il juge important. C'est de publier tous ce qu'il sait, et c'est ensuite à ses lecteurs de définir ce qui est important ou pas. En construisant un domaine réservé, un sujet tabou, c'est réellement la capacité d'un choix éclairé des électeurs qui est sacrifié.
Métazét Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Dans un cas comme dans l'autre, on s'en fiche un peu dans le cas présent. Quand un balourd vient écraser son poing sur le nez d'un passant ou faire les poches des passagers dans un bus, on présume qu'il a le contrôle de son corps. Possession, constitution, peu importe ici : il y a contrôle. Ce ne sont pas des forces extérieures surnaturelles qui obligent ses mains aux agressions. Et c'est pour ça qu'on va demander réparation à bon droit au monsieur qui a des mains délictueuses. A lui, pas à ses mains. Oui, bon, je suis d'accord avec tout ça, mais c'est quoi le rapport avec l'adultère ? Parce que là j'ai l'impression qu'on a un peu perdu le fil…
Rincevent Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Oui, bon, je suis d'accord avec tout ça, mais c'est quoi le rapport avec l'adultère ? Parce que là j'ai l'impression qu'on a un peu perdu le fil… Au contraire, on est en plein dedans. On peut résister à l'adultère, et même si ça peut être incommensurablement pénible pour beaucoup, c'est très facile : éviter les relations proches avec les femmes autres que la sienne peut être une manière de s'aider soi-même à surmonter son problème, même si c'est un peu désocialisant. Car enfin, si tu le voulais vraiment, tu pourrais te retenir de faire du sport, alors pourquoi pas te retenir de coucher avec quelqu'un d'autre, activité qui nécessite un peu plus qu'un clin d'oeil d'inattention et un certain effort ? Personne ne dit que c'est facile, mais c'est juste à la portée d'un être humain, quoi.
Marlenus Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Hormis son comming-out (qu'il aurait autant pu garder pour lui : ça ne nous regarde pas et ne nous apprends rien) le maire de Paris est justement discret sur sa vie privée. Impossible pour une homme de sa stature politique de garder cela secret. A partir de là, il vaut mieux controler la sortie de l'information.
Invité Arn0 Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Bien sûr. Et les vacances de MAM en tunisie ne nous regarde pas. Pas plus que les affaires immobilières de ces parents. Très mauvais exemple. Les vacances d'un homme politique et les affaires immobilières de ses parents ne nous regardent pas tant que sont des affaires privées effectivement. Toute la question en l’occurrence était de savoir si c'était une affaire privée , vu les circonstances (les relations éventuelles qu'un homme politique entretient avec un dictateur étranger ou sa clique n'étant évidemment pas une affaire privée, de même que son éventuelle incompréhension d’évènements politiques majeurs). Ce n'est pas l'acte en lui-même qui est privé ou public, mais ses conséquences politiques potentielles : par exemple un type qui boit ou qui est malade c'est une affaire privée… tant que cela n'influe en rien (même comme simple menace) sur la fonction qu'il exerce ou prétend exercer (et cela dépend donc évidemment de la fonction : être président ou sénateurs cela n'a pas le même genre d'implication). Un homme politique qui trompe sa femme : privé. Un homme politique qui trompe sa femme avec Kim-Jong-il : public. C'est pas si difficile de faire la différence. Même un journaliste ou un homme politique devrait en être capable. Impossible pour une homme de sa stature politique de garder cela secret. A partir de là, il vaut mieux controler la sortie de l'information. Ce n'est pas une information. Même si je comprends la démarche.
Chitah Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Ha, quand même C'est d'autant plus important que Paris Match avait consacré un bel article sur le couple Ségo / Hollande ; et qu'Hollande a sans doute volontairement saboté la campagne de sa compagne (Ah, la phrase je n'aime pas les riches et les riches sont à 4 K€ par mois). Mais bon, c'est la vie privé de nos dirigeants. Pas touche, c'est sacré ! Oui, c'est vrai. Et puis on peut aussi parler des déboires de Sarkoko avec sa précédente femme, Cécilia Ciganer. Elle était sa plus proche conseillère à l'Intérieur, et apparemment pendant la campagne de 2007 ça a tangué sévère côté UMP à cause de cela. Le rôle d'un journaliste, ce n'est pas de ne publier que ce qu'il juge important. C'est de publier tous ce qu'il sait, et c'est ensuite à ses lecteurs de définir ce qui est important ou pas. En construisant un domaine réservé, un sujet tabou, c'est réellement la capacité d'un choix éclairé des électeurs qui est sacrifié. Oui. OK. Mais enfin je déplore que des affaires de coucheries s'étalent dans les journaux. Il me paraît plus important de savoir des choses comme par exemple : apparemment, un jour, Bernard Thibault, le leader syndical est revenu chez lui, et ses enfants avaient déployé des banderoles dans le foyer et aux fenêtres même, et mis en place un piquet de grève pour réclamer quelque chose à leur papa. Ce serait intéressant comme le papa, patron du foyer, a géré sa crise sociale. Ou encore : une certaine cacique socialiste qui, voulant inscrire son fils à un cours de théâtre, laisse finalement tomber. En effet, elle croyait que le cours avait lieu dans le centre de Paris près de Bastille, mais les locaux avaient été déménagés dans le 19ème arrondissement (pour les non-parisiens, une zone un peu, disons, populaire ). Ou la même socialiste qui passe son temps à encenser l'enseignement public et dont les enfants sont à l'Ecole Alsacienne.
Invité Arn0 Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Il va sans dire que c'est justement le rôle d'un journaliste de faire une sélection de l'information, de la classer et de la hiérarchiser. D'abord parce qu'il est impossible de parler de tout ni de mettre tout au même niveau, ensuite parce que tout n'est pas susceptible d'être intéressant et enfin parce qu'un journaliste sérieux est censé être soumis à des règles déontologiques. Quand on parle de tout on parle de rien : c'est justement quand les journalistes abdiquent leur rôle pour faire dans le potin et qu'on noie les faits pertinents dans l’anecdote que la capacité des électeurs à faire un choix éclairé est limité. Et l'abus n'exclu pas l'usage : que sous prétexte de vie privée des informations pertinentes soient cachées ne change rien à la validité du principe. Faut pas confondre journaliste avec concierge ou moteur de recherche. A la limite que voici (ou news of the world) parle des coucheries des hommes politiques cela me dérange pas plus que cela, mais parce que ce n'est pas du journalisme justement.
Coldstar Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Hum hum: Rumeurs : Ferry se lâche sur Canal+"Les journalistes ne peuvent pas dire les choses qu'il savent (je pourrais vous en donner beaucoup d'exemples, que vous connaissez comme moi) parce qu'ils tombent sous le coup de la diffamation", a lancé, lundi soir sur la chaîne Canal + Luc Ferry, philosophe et l'ex-ministre, avant de mettre en cause "un ancien ministre", sans le nommer. "Le problème c'est : est-ce que l'on veut une presse qui fait fi du principe de la diffamation et du respect de la vie privée, ou pas ? Est-ce qu'on veut une presse à l'américaine ou pas ?", s'est ensuite interrogé l'ex-ministre de l'Education nationale. "Regardez, le dernier exemple en date est frappant. Dans les pages du Figaro Magazine de cette semaine, vous avez un épisode qui est raconté d'un ancien ministre, qui s'est fait poisser à Marrakech, au Maroc, dans une partouze avec des petits garçons (…). L'affaire m'a été racontée par les plus hautes autorités de l'Etat, en particulier par le Premier ministre", a-t-il précisé. Interrogé sur les preuves dont il disposait sur cette affaire, Luc Ferry a répondu "qu'évidemment", il n'en disposait pas. Mais, "j'ai des témoignages des membres de cabinet au plus haut niveau, et des autorités de l'Etat au plus haut niveau. Si je sors le nom maintenant, que je lâche le nom dans la nature, premièrement c'est moi qui serais mis en examen et je serais à coup sûr condamné même si je sais que l'histoire est vraie. Là, il y a un principe de transgression du respect à la vie privée et de la diffamation, qui, là quand même, pèse sur les journalistes, à juste titre…", a conclu l'ancien ministre. Europe1.fr quelqu'un a une petite idée de qui il est question?
Chitah Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 quelqu'un a une petite idée de qui il est question? Ca devient sordire, là, on est, de la part de Ferry, soit dans le mytho/rumeur, soit dans la non-dénonciation de crimes, il me semble qu'au Maroc, l'Etat prend plutôt mal qu'on fricote avec les petits garçons. Bien évidemment on n'est plus dans la vie privée, là. Si les faits sont avérés.
Invité Arn0 Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 il me semble qu'au Maroc, l'Etat prend plutôt mal qu'on fricote avec les petits garçons. . Bof. On dirait pas que ça le préoccupe plus que ça quand il s’agit de simples touristes, alors un ministre français…
free jazz Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 Hé bien je ne suis pas d'accord avec cette conception servile du journalisme sous un fumeux prétexte déontologique, qui a bon dos en l'occurence. Le boulot du journaliste, en principe, ne consiste pas du tout à hiérarchiser l'information, à moins qu'il se prenne pour un militant, ce qui est souvent le cas des folliculaires engagés j'en conviens, mais à décrire modestement et rigoureusement les faits, y compris sur ce qui se passe en coulisse. Outre qu'elle justifie la censure, cette prétention à arranger l'image du politique conduisant à un journalisme de connivence est une inversion spécieuse du rôle des contre-pouvoirs, car la protection de la vie privée doit protéger les citoyens de la surveillance des gouvernants et non l'inverse. J'estime que le public a le droit de connaître en détail les manies pédophiles d'un Mitterrand et que c'est un motif évident de démission.
Chitah Posté 30 mai 2011 Signaler Posté 30 mai 2011 J'estime que le public a le droit de connaître en détail les manies pédophiles d'un Mitterrand. A commencer par un public particulier, la police et la justice.
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