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Pensée libérale vs pensée libertaire ?


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Mettons que je refuse de m'émanciper. Ce faisant, j'exerce mon libre arbitre, donc je m'émancipe. Du coup tout le monde est émancipé, et la société est déjà remplie de surhommes humanistes :)

Refuser l'émancipation nécessite de prendre conscience de cette liberté intellectuelle qu'elle permet. Ou tes croyances te disent que rien ne sert de te prendre la tête à changer et à t'améliorer voire que ce serait nuisible pour toi, ou cette prise de conscience éveille en toi un intérêt (motivation) et tu décides de réaliser cet effort volontaire. Dans les deux cas tu as raison, tu exerces ton libre-arbitre… lequel exercice n'est pas une finalité. Dans le premier cas, ton libre-arbitre est influencé par tes croyances et le restera, dans le second ton libre-arbitre l'est aussi mais est enclin au changement, direction qui te permettra de le libérer.

Mais de quoi peut-on libérer son libre-arbitre me direz-vous ? Et bien c'est tout simple, des préjugés, des prises de positions inflexibles, des idées reçues, des croyances erronées, des biais cognitifs dans la mesure du possible… de toutes ces petites choses qui vont nous faire dire sous le coup de l'impulsion des choses irréfléchies et parfois intolérantes.

L'émancipation, c'est un respect et une ouverture d'esprit maximale envers soi-même et la réalité.

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Mais de quoi peut-on libérer son libre-arbitre me direz-vous ? Et bien c'est tout simple, des préjugés, des prises de positions inflexibles, des idées reçues, des croyances erronées, des biais cognitifs dans la mesure du possible… de toutes ces petites choses qui vont nous faire dire sous le coup de l'impulsion des choses irréfléchies et parfois intolérantes.

La croyance en un libre-arbitre absolu et parfaitement libéré de tout est un préjugé, une croyance erronée ; la croyance en cette possibilité est sans doute une idée reçue. Plus encore : la plupart des gens que j'ai croisé dans ma vie et qui parlaient d'émancipation m'ont semblé plutôt plus intolérantes et inflexibles que la moyenne.

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La croyance en un libre-arbitre absolu et parfaitement libéré de tout est un préjugé, une croyance erronée ; la croyance en cette possibilité est sans doute une idée reçue. Plus encore : la plupart des gens que j'ai croisé dans ma vie et qui parlaient d'émancipation m'ont semblé plutôt plus intolérantes et inflexibles que la moyenne.

C'est sûr que si on vise la perfection on risque d'être déçu… mais être systématiquement sceptique et accepter le statu quo sur la base du "de toute façon c'est pas faisable" ne va pas faire avancer le schmilblick… Moi je crois que l'on peut s'améliorer, et je crois qu'on peut encourager d'autres à s'améliorer, que l'on prenne cette idée pour folle, ou totalitaire n'est jamais qu'une question de point de vue et je préfère largement entrer dans un combat sans fin pour devenir meilleur et en aider d'autres que de jeter les armes et me complaire dans mon état actuel. Un jour sans apprendre est un jour sans saveur, de la même façon, un jour sans chercher à progresser est un jour perdu.

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Refuser l'émancipation nécessite de prendre conscience de cette liberté intellectuelle qu'elle permet.

Tu suppose que s’émanciper rend l'esprit plus libre, mais c'est un préjugé :)

Je n'ai rien contre les préjugés ceci dit: sans préjugés l'esprit se perdrait en permanence dans des réflexions inutiles, et serait incapable de se focaliser sur ce qui est important.

Mais de quoi peut-on libérer son libre-arbitre me direz-vous ? Et bien c'est tout simple, des préjugés, des prises de positions inflexibles, des idées reçues, des croyances erronées, des biais cognitifs dans la mesure du possible… de toutes ces petites choses qui vont nous faire dire sous le coup de l'impulsion des choses irréfléchies et parfois intolérantes.

L'émancipation, c'est un respect et une ouverture d'esprit maximale envers soi-même et la réalité.

La ce n'est plus vraiment l’émancipation telle qu'on la comprend habituellement. Par exemple il n'y est plus question de refus de l’autorité.

Un jour sans apprendre est un jour sans saveur, de la même façon, un jour sans chercher à progresser est un jour perdu.

Si tu arrive a garder cet etat d'esprit c'est merveilleux :)

Quel age as tu a peu pres ? (si c'est indiscret ignore ma question)

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Je crois aussi très sincèrement que l'on peut s'améliorer, et qu'il s'agit là de quelque chose de désirable. Mais chercher à améliorer les autres contre leur gré est le plus souvent mauvais : voué à l'échec, et engendrant des frictions et de la frustration des deux côtés. Incarner le changement que l'on veut voir dans le monde, c'est déjà pas mal, c'est pas si évident que ça, ça permet de commencer par quelque chose qui est immédiatement à sa portée, et surtout, qui peut oser croire qu'il changera autrui s'il ne parvient pas à se changer lui-même ?

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Tu suppose que s’émanciper rend l'esprit plus libre, mais c'est un préjugé :)

Je n'ai rien contre les préjugés ceci dit, sans préjugés l'esprit se perdrait en permanence dans des réflexions inutiles.

La c'est plus vraiment l'emancipation telle qu'on la comprend habituellement. Par exemple il n'y est plus question de refus de l’autorité.

Si tu arrive a garder cet etat d'esprit c'est merveilleux :)

Quel age as tu a peu pres ? (si c'est indiscret ignore ma question)

Effectivement, on ne peut pas se passer de préjugés, mais certains sont plus inflexibles que d'autres et entravent donc les réflexions. C'est de se débarrasser de ceux-là qu'il est important. Donc je suppose que s'améliorer (s'émanciper) consiste à faire le ménage dans les différentes chaînes qu'on traîne derrière notre libre-arbitre pour ne garder que les plus longues et les plus maniables.

Le refus de l'autorité est cité dans la définition du dictionnaire. Dans la mienne, il n'est question que de l'autorité que l'on s'impose à soi-même. Savoir discipliner ses affects et laisser libre court à sa créativité est une alchimie des plus délicate.

Je travaille à cet état d'esprit en tout cas. Et non tu n'es pas plus indiscret que ça en me demandant mon âge (25 ans). Tout au plus tu es curieux mais je ne considère pas cela comme un défaut s'il ne s'agit pas de nuire… qui plus est cette information n'est vraiment pas un secret ^^ !

Posté

Je crois aussi très sincèrement que l'on peut s'améliorer, et qu'il s'agit là de quelque chose de désirable. Mais chercher à améliorer les autres contre leur gré est le plus souvent mauvais : voué à l'échec, et engendrant des frictions et de la frustration des deux côtés. Incarner le changement que l'on veut voir dans le monde, c'est déjà pas mal, c'est pas si évident que ça, ça permet de commencer par quelque chose qui est immédiatement à sa portée, et surtout, qui peut oser croire qu'il changera autrui s'il ne parvient pas à se changer lui-même ?

Ha oui voilà, je me suis posé la question à un moment puis ça m'est sorti de l'esprit… à quel moment ais-je parlé d'imposer quoi que ce soit ??? http://novospirit.canalblog.com …tu trouveras mon blog à cette adresse, blog où je consigne pas mal de mes textes, et à aucun moment il n'est question d'imposer quoi que ce soit. Tu trouveras par moment des phrases du genre : "Le progrès ne peut être pérenne que s'il est librement consenti".

Je n'ai jamais évoqué la possibilité d'imposer mes idées, je me revendique comme quelqu'un qui propose des points de vue. Je n'impose pas, je promeut, j'encourage la réflexion sur tout sujet quel qu'il soit et accepte avec plaisir la critique lorsqu'elle est constructive, raison pour laquelle je suis heureux d'avoir trouver ce forum.

Après tu évoques la notion d'exemplarité, et je ne me sens pas à retracer l'article que j'avais déjà écrit dessus. Je me permettrai juste de dire que le mimétisme irréfléchi est une forme d'aliénation, que l'exemple n'est souhaitable que s'il s'accompagne d'une réflexion. Je préfère la notion de mentor, un guide de l'ouverture d'esprit et non un chemin tout tracé.

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La première grande différence entre un libertaire et un libéral (ou libertarien, c'est selon), c'est que dans un système libertaire (anarcho-communiste), les libéraux ou libertariens n'auraient absolument pas le droit d'exister….alors que dans le sens contraire…….

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L'émancipation, c'est un respect et une ouverture d'esprit maximale envers soi-même et la réalité.

Tentons une autre approche : quelle est la différence entre l'émancipation et la morale ?

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Tentons une autre approche : quelle est la différence entre l'émancipation et la morale ?

L'émancipation est un processus… la morale est un ensemble de règles. Habituellement on connote la morale d'inspiration religieuse ou au minimum traditionnelle et culturelle, les us des générations antérieures se répercutant sur les plus jeunes d'où une certaine rigidité, ceci en faisant un point de comparaison avec l'éthique.

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L'émancipation est surtout un piège à cons, car la perte des préjugés s'accompagne de l'enlaidissement moral, de l'avilissement intellectuel et esthétique des individus.

L'histoire du féminisme est à cet égard tout-à-fait éclairante.

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L'émancipation, c'est la théorie intellectualisée du concept "mes parents sont des cons, je suis un mec spécial et unique, je fais ce que je veux". Ni plus ni moins, pas la peine d'aller chercher plus loin.

Après effectivement, comme le note free jazz ci-dessus, chercher à "s'émanciper" a des conséquences loin d'être toujours positives.

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Si l'on ne peut pas se débarrasser des préjugés, il est sans doute plus facile de les rendre plus flexibles non ?

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Le paradoxe est le suivant. A mesure que les femmes se sont émancipées par la conquête de nouveaux droits politiques au nom de la marche du progrès, on aurait pu s'attendre à ce que leur condition s'améliore, tant en terme d'accomplissement personnel que d'indépendance économique. Or sur ce plan même le féminisme le plus vindicatif doit l'avouer, pour autant qu'il soit revendiqué par des femmes et non des crétins mâles, c'est le contraire qui se produit.

On voit que l'émancipation s'accompagne d'une dégradation de leurs conditions de vie réelles, une augmentation de leur vulnérabilité. Elle s'avère comme un curieux symptôme de l’affaiblissement, de l’effritement graduel des instincts féminins primordiaux, de l'idéal féminin, de la courtoisie traditionnelle à leur égard. Au final, avec l'émancipation, la femme régresse et son influence est entrée en déclin par rapport à ce qu'elle fut dans les civilisations médiévales, de la Renaissance ou méditerranéennes.

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L'émancipation est un processus… la morale est un ensemble de règles. Habituellement on connote la morale d'inspiration religieuse ou au minimum traditionnelle et culturelle, les us des générations antérieures se répercutant sur les plus jeunes d'où une certaine rigidité, ceci en faisant un point de comparaison avec l'éthique.

Sans entrer dans le débat sur la nature de la morale, si j'ai posé cette question, c'est que ce genre d'éléments :

Mais de quoi peut-on libérer son libre-arbitre me direz-vous ? Et bien c'est tout simple, des préjugés, des prises de positions inflexibles, des idées reçues, des croyances erronées, des biais cognitifs dans la mesure du possible… de toutes ces petites choses qui vont nous faire dire sous le coup de l'impulsion des choses irréfléchies et parfois intolérantes.
Moi je crois que l'on peut s'améliorer, et je crois qu'on peut encourager d'autres à s'améliorer […] Un jour sans apprendre est un jour sans saveur, de la même façon, un jour sans chercher à progresser est un jour perdu.

Me semble relever d'une prise de position morale (c'est à dire en gros la défense d'une idée de ce qu'est une conduite bonne) plus que de la définition d'un concept.

Cette intuition est confirmée par ce passage :

Donc je suppose que s'améliorer (s'émanciper)

… où on voit que la notion de bien est carrément absorbée par celle d'émancipation.

C'est préoccupant dans la mesure où, d'une part, une morale qui n'assume pas son nom est sujette à toutes sortes de dérives (en premier lieu le scientisme) et, d'autre part, un seul concept c'est un peu léger pour fonder un système moral efficace et souple.

  • 2 weeks later...
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Le paradoxe est le suivant. A mesure que les femmes se sont émancipées par la conquête de nouveaux droits politiques au nom de la marche du progrès, on aurait pu s'attendre à ce que leur condition s'améliore, tant en terme d'accomplissement personnel que d'indépendance économique. Or sur ce plan même le féminisme le plus vindicatif doit l'avouer, pour autant qu'il soit revendiqué par des femmes et non des crétins mâles, c'est le contraire qui se produit.

Je passerais sur l'émancipation personelle qui me semble plus subjective qu'autre chose.

Mais donc pour toi, les femmes sont plus dépendantes financièrement au XXIème siècle qu'elles pouvaient l'être au XIXème par exemple?

J'avoue que j'aimerais que tu dévellopes.

On voit que l'émancipation s'accompagne d'une dégradation de leurs conditions de vie réelles, une augmentation de leur vulnérabilité. Elle s'avère comme un curieux symptôme de l’affaiblissement, de l’effritement graduel des instincts féminins primordiaux, de l'idéal féminin, de la courtoisie traditionnelle à leur égard. Au final, avec l'émancipation, la femme régresse et son influence est entrée en déclin par rapport à ce qu'elle fut dans les civilisations médiévales, de la Renaissance ou méditerranéennes.

Le discours sur la courtoisie me fait penser aux extrémistes musulmans qui disent que si ils veulent forcer la femme se voiler, c'est parce que c'est une perle et que les perles doivent être protégé.

La différence entre discours (courtoisie chevalresque) et réalité est un gouffre à ce niveau là.

Il est en tout cas clair que selon toi les femmes sont des masochistes, car je n'en connais aucune qui aimerait que l'on revienne à la condition réelle des femmes (et pas la fantasmée) médiévale.

Posté

Je passerais sur l'émancipation personelle qui me semble plus subjective qu'autre chose.

Mais donc pour toi, les femmes sont plus dépendantes financièrement au XXIème siècle qu'elles pouvaient l'être au XIXème par exemple?

J'avoue que j'aimerais que tu dévellopes.

C'est pourtant clair si l'on part de l'idée que la famille est le lieu d'interaction naturel des solidarités organiques. Or le mariage et la famille sont les institutions contre lesquelles les attaques du mouvement féministe ont été les plus dures, à partir de la construction d'une représentation illusoire de prétendus rapports de domination censés entraver le développement personnel de la femme. La mise en oeuvre de cet idéal d'émancipation a entraîné la prolifération des familles monoparentales et par suite, l'augmentation du nombre de mères célibataires vivant dans la dépendance d'allocations étatiques et enfermées dans diverses trappes à pauvreté. D'où une plus grande vulnérabilité physique, mentale et économique.

C'est pourquoi de plus en plus de femmes craignent de devoir assumer seules la charge de leur enfant, car elles s'attendent à ce que la condition d'isolement soit facteur de précarité. Comme je le disais, même les associations féministes les plus virulentes reconnaissent l'augmentation de la violence ordinaire et des agressions contre les femmes. Quant à l'effritement des instincts féminins primordiaux, il suffit de constater l'effondrement du taux de fécondité en Europe et la culture de mort qui sévit actuellement dans l'éducation.

Le discours sur la courtoisie me fait penser aux extrémistes musulmans qui disent que si ils veulent forcer la femme se voiler, c'est parce que c'est une perle et que les perles doivent être protégé.

La différence entre discours (courtoisie chevalresque) et réalité est un gouffre à ce niveau là.

Il est en tout cas clair que selon toi les femmes sont des masochistes, car je n'en connais aucune qui aimerait que l'on revienne à la condition réelle des femmes (et pas la fantasmée) médiévale.

Ce qui relève du fantasme, c'est la représentation du moyen-âge comme une époque obscure d'oppression phalocratique. D'autre part la mise sur le même plan de la culture islamique dans son rapport despotique aux femmes avec la civilisation chrétienne est complètement erronnée et à la limite de la propagande. La galanterie n'était pas un mythe, mais une composante de la division des rôles et de la place réservée à la gente féminine dans l'Occident chrétien, qui découlait d'une certaine conception juridique du mariage tel qu'il fut codifié par la grande réforme grégorienne à la fin du XIè siècle. A cette époque, Hildegarde von Bingen, grande figure de la théologie féminine, était élue abbesse de Disibodenberg, à l'âge de 38 ans. Cette réforme familiale menée par l’Eglise conduisit à soutenir la liberté des jeunes pour choisir leur conjoint, établir leurs propres foyers sous un régime de consentement, et tisser des liens de nature contractuelle plutôt qu'autoritaire avec les parents.

Pour une analyse plus complète de cette dégradation des institutions familiales, de la condition féminine et du recul de la division des rôles liée au contrat, je renvoie à ce fameux article de Mises :

http://www.quebecoislibre.org/09/090815-10.htm

C'est le droit sur les biens conjugaux qui a favorisé cette évolution du mariage. La position de la femme dans le mariage s'est améliorée à mesure que reculait le principe despotique, à mesure que progressait l'idée de contrat dans les autres domaines du droit concernant le régime des biens, ce qui entraînait forcément une transformation des rapports concernant le régime des biens entre époux. La capacité juridique de la femme en ce qui touche les biens apportés par elle en mariage et les acquêts, de même que la transformation des obligations usuelles de l'homme envers elle en prestations obligatoires pouvant être fixées par les tribunaux, ont libéré la femme de la puissance du mari.

Le mariage, tel que nous le connaissons aujourd'hui, est le résultat de l'idée de contrat qui a pénétré ce domaine de la vie humaine. Toutes les images idéales que nous nous faisons du mariage sont nées de cette conception. Le mariage unit un homme et une femme, il ne peut être contracté sans la libre volonté des deux parties, il impose aux deux époux l'obligation d'une fidélité réciproque, l'infidélité de l'homme ne pouvant être jugée autrement que celle de la femme; les droits de l'homme sont, sur tous les points importants exactement les mêmes que ceux de la femme, ce sont là les conditions impératives qui découlent de la manière dont nous envisageons aujourd'hui le problème de la communauté sexuelle.

(…)

L'Orient a été incapable de résoudre cette question et ce fut sa ruine. Pour l'Orient, la femme est un instrument de plaisir pour l'homme, une faiseuse d'enfants, une nourrice. Chaque essor que la culture personnelle en Orient semblait prendre était toujours arrêté parce que l'élément féminin rabaissait sans cesse l'homme à la lourde atmosphère du harem. Aujourd'hui, rien ne sépare davantage l'Orient de l'Occident que la position de la femme dans la société et la position de l'homme envers la femme. On prétend souvent que la sagesse des Orientaux a mieux conçu les plus hauts problèmes de l'existence que la philosophie des Européens. En tout cas, l'Orient n'a pu résoudre la question sexuelle et cela a porté le coup fatal à ses civilisations.

(…)

Si, allant au-delà de ces revendications, le mouvement féministe entend combattre des organisations de la vie sociale avec l'espoir de se débarrasser ainsi de certaines bornes que la nature a imposées au destin humain, alors le mouvement féministe n'est plus qu'un fils spirituel du socialisme. Car c'est le propre du socialisme de chercher dans les institutions sociales les racines de conditions données par la nature, et donc soustraites à l'action de l'homme, et de prétendre en les réformant réformer la nature elle-même.

Posté

C'est pourtant clair si l'on part de l'idée que la famille est le lieu d'interaction naturel des solidarités organiques. Or le mariage et la famille sont les institutions contre lesquelles les attaques du mouvement féministe ont été les plus dures, à partir de la construction d'une représentation illusoire de prétendus rapports de domination censés entraver le développement personnel de la femme. La mise en oeuvre de cet idéal d'émancipation a entraîné la prolifération des familles monoparentales et par suite, l'augmentation du nombre de mères célibataires vivant dans la dépendance d'allocations étatiques et enfermées dans diverses trappes à pauvreté. D'où une plus grande vulnérabilité physique, mentale et économique.

Je vois, pour toi le problème plus général est que l'on est passé d'un mariage utilitaire (on se mariait par utilité économique et comme disait un ami de ma grand-mère "A mon époque on renoncait à l'amour pour se marier") à des mariages d'amour avec tout ce que cela entraine d'instabilité.

Et donc tu voudrais que l'on en revienne au bon vieux temps du mariage où on ne choisissait pas son conjoint, mais où nos parents les faisaient pour nous pour des raisons économique ou en tout cas utilitaire et où on était banni si on refusait ou divorcait.

Mon côté libéral, me fait dire que moi, perso, je ne le regrette pas ce temps.

(J'ajoute qu'effectivement, le fait que les femmes gagnent leur vie, leur fait prendre plus facilement la décision de divorcer, c'est un fait).

Pour finir, cela me gonfle les:

"Ouin, mon mariage a été foutu en l'air par les féministes, moi je n'ai aucun tort là dedans, tout de la faute de ces salopes"

Posté

Je sépare deux choses, la vision, l’archétype idéal féminin et l’archétype idéal masculin, et la réalité boueuse du commun des mortels.

Si pour la première, il y a eu dégradation réelle, si l’idéal féminin est détruit et le comportement courtois considéré comme niais, sinon insultant, dans la pratique, ce n’est pas parce que ces idéaux étaient vivace dans les esprits au moyen âge que par ailleurs, les femmes y étaient statistiquement mieux traitées.

On peut tout a fait avoir une dégradation de l’idéal, une tendance a la décivilisation dans les représentations, et dans le même temps une amélioration réelle de la condition féminine moyenne qui accompagne l’amélioration réelle de la condition humaine, pour ce faire, il suffit d’améliorer un peu le quotidien de la masse, c’est la magie des moyennes, les millions de femmes qui ne sont pas battues la ou elles l’auraient été il y à a peine un siècle compensent dans la moyenne la diminution des ménages ‘sains’.

Je suis d’accord que les tendances ne sentent pas bon, et que l’égalisation des conditions qui a pu tirer vers le haut cesse de le faire a partir du moment ou le haut disparait en tant que finalité, mais on ne peut pas nier qu’il y a eu, sur des tas de points, amélioration, dans un processus souvent globalement néfaste, dans un processus qui n’était probablement pas nécessaire a ces améliorations, mais des améliorations malgré tout.

Et donc tu voudrais que l'on en revienne au bon vieux temps du mariage où on ne choisissait pas son conjoint, mais où nos parents les faisaient pour nous pour des raisons économique ou en tout cas utilitaire et où on était banni si on refusait ou divorcait.

Tu a lu le post de FJ ?

Pour rappel:

Cette réforme familiale menée par l’Eglise conduisit à soutenir la liberté des jeunes pour choisir leur conjoint, établir leurs propres foyers sous un régime de consentement, et tisser des liens de nature contractuelle plutôt qu'autoritaire avec les parents.
Je vois, pour toi le problème plus général est que l'on est passé d'un mariage utilitaire (on se mariait par utilité économique et comme disait un ami de ma grand-mère "A mon époque on renoncait à l'amour pour se marier") à des mariages d'amour avec tout ce que cela entraine d'instabilité.

Seulement si on a une vision totalement adolescente de l'amour et qu'on le confond avec la passion amoureuse.

Posté

Seulement si on a une vision totalement adolescente de l'amour et qu'on le confond avec la passion amoureuse.

C'est le cas de nombreuses personnes.

Posté

Je vois, pour toi le problème plus général est que l'on est passé d'un mariage utilitaire (on se mariait par utilité économique et comme disait un ami de ma grand-mère "A mon époque on renoncait à l'amour pour se marier") à des mariages d'amour avec tout ce que cela entraine d'instabilité.

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Rarement vu une telle incompréhension d'un message. On peut parler d'inversion de sens là.

Posté
C'est le cas de nombreuses personnes.

J'en conviens, et il faut les éduquer, pas les renforcer dans leur vision destructrice, autant pour eux que pour la 'société' qui en a vu d'autres.

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J'en conviens, et il faut les éduquer, pas les renforcer dans leur vision destructrice, autant pour eux que pour la 'société' qui en a vu d'autres.

Pour moi, non.

Ils sont libre de faire comme ils le souhaitent.

Si une personne trouve son bonheur à ne vivre que des passions amoureuse, tant mieux pour elle, c'est sa vie, elle a le droit de la vivre comme elle le souhaite.

Et la société, je te dirais que si je suis anarcap, c'est entre autres car je n'ai pas envie de me priver de ma liberté pour la société et les bien pensants.

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Ils sont libre de faire comme ils le souhaitent.

Je ne vois pas le rapport entre le fait qu'ils soient libre et le fait qu'il ne faut pas essayer de les convaincre, au contraire, si ils n'étaient pas libres, il serait totalement inutile de les convaincre.

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Je ne vois pas le rapport entre le fait qu'ils soient libre et le fait qu'il ne faut pas essayer de les convaincre, au contraire, si ils n'étaient pas libres, il serait totalement inutile de les convaincre.

Tu passes d'éduquer à convaincre, c'est déjà un pas. :mrgreen:

Je ne crois pas aux actions pour convaincre les gens, surtout sur un sujet pareil.

Pour ce genre de choses il n'y a que l'expérience qui marche.

Et si l'expérience ne marche pas, ce n'est pas celle des autres qui marchera.

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C'est le cas de nombreuses personnes.

Entre autres à cause du féminisme (dans le cadre plus large de l'idéologie de l'émancipation).

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Entre autres à cause du féminisme (dans le cadre plus large de l'idéologie de l'émancipation).

L'idéologie de l'émancipation, oui, le féminisme, je ne sais pas trop, ça me semble un mouvement mineur et finalement assez diverse (et pas nécéssairement émancipateur dans ses fins) dans le grand mouvement de dénaturation de l'homme.

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Entre autres à cause du féminisme (dans le cadre plus large de l'idéologie de l'émancipation).

Euh non, ce qui est du cadre de l'idéologie d'émancipation c'est que l'on soit passé de mariage arrangé à mariage d'amour.

Et personellement, je trouve que c'est un bien.

L'amour confondut avec amour passion, on le voit déjà avec chrétien de troyes.

Dur de dire que les féministes l'ont influencé.

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Euh non, ce qui est du cadre de l'idéologie d'émancipation c'est que l'on soit passé de mariage arrangé à mariage d'amour.

Auquel cas, tu classe l'eglise catholique comme un instrument multiséculaire de l'idéologie de l'émancipation <–<

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Euh non, ce qui est du cadre de l'idéologie d'émancipation c'est que l'on soit passé de mariage arrangé à mariage d'amour.

Et personellement, je trouve que c'est un bien.

L'émancipation étant la soustraction à une contrainte, sa version idéologique considère qu'il faut s'abstraire de toutes contraintes. C'est une des bases de la pensée libertaire.

Le mariage étant par définition la ritualisation d'un contrat unissant le couple autour d'une série de contraintes communes, dont la fidélité et l'assistance, les férus de l'émancipation ne cautionnent que peu souvent le mariage, vécu comme une entrave à leur liberté.

Il faut bien comprendre que la sacralisation de la volonté émancipatrice s'oppose frontalement au concept même du mariage, et qu'elle n'a rien à voir avec la motivation inhérente à cette union, qui peut être la passion, l'Amour, ou des intérêts purement légaux.

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