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Nick de Cusa

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chez Cato

To date, humankind has never exhausted a single natural resource. http://buff.ly/1frH3lc  #green #progress

 

 

 

Le jour du dépassement sous-estime l’ingéniosité humaine

 

Par Chelsea German

 

Les médias, de Newsweek et Time jusqu’à National Geographic et même The Weather Channel, ont tous récemment publié des articles sur le soi-disant « jour du dépassement », qui est défini par son site officiel comme le jour de l’année :

où la demande annuelle de l’humanité pour les biens et services que nos terres et mers peuvent fournir (fruits et légumes, viande, poisson, bois, coton pour l’habillement, et absorption du dioxyde de carbone) dépasse ce que l’écosystème terrestre peut renouveler en un an.

 

 

Cette année, le monde a prétendument atteint le jour du dépassement au 13 août. Les partisans du jour du dépassement prétendent que, ayant utilisé notre « budget » écologique de l’année et étant entrés dans un « déficit budgétaire », toute consommation après le 13 août n’est pas durable. Regardons les données concernant les ressources que, selon la définition du jour du dépassement, nous consommons de manière non-durable. (Nous mettrons de côté l’absorption du dioxyde de carbone, cette question étant plus complexe, et nous concentrerons sur toutes les autres ressources).

 

 

Les fruits et légumes

 

Puisque des millions de personnes sont sorti de l’extrême pauvreté et de la famine lors des dernières décennies, le monde consomme plus de fruits et légumes qu’auparavant. Nous produisons aussi plus de fruits et légumes par personne qu’avant. Cela est en partie possible grâce à des rendements croissants, qui nous permettent de récolter plus de nourriture à partir d’une surface moindre.

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Viande et poisson

 

Alors que les habitants des pays en développement s’enrichissent, ils consomment plus de protéines (par exemple, via la viande). L’offre de viande et de poisson par personne s’accroît pour atteindre la demande croissante, tout comme avec les fruits et légumes. L’adéquation de l’approvisionnement alimentaire global est donc croissante.

 

 

Le bois

 

Il est vrai que le monde perd en surface forestières, mais il y a des raisons d’être optimiste. Les Etats-Unis ont plus de surface forestière aujourd’hui qu’ils n’en avaient en 1990. Comme Ronald Bailey le dit dans son nouveau livre, The End of Doom, «  En fait, mis à part les cas de l’Inde et du Brésil, la taille des forêts mondiales a globalement augmenté d’environ 2% depuis 1990 ».  Tandis que les habitants de l’Inde et du Brésil s’enrichissent et alors que de nouvelles technologies permettant d’épargner la forêt se développent, ces pays vont probablement suivre la tendance générale. Pour citer Jesse H. Ausubel, directeur du Programme pour l’Environnement Humain à l’Université Rockefeller et membre du conseil consultatif de HumanProgress.org :

Heureusement, le 20ème siècle a connu le début d’une « Grande Restauration » des forêts mondiales. Des fermiers et forestiers plus efficients apprennent à épargner les forêts en faisant pousser plus de nourriture et de fibres vestimentaires sur des surfaces toujours plus petites. Pendant ce temps, l’utilisation croissante de métal, de plastique et d’électricité a allégé la demande en bois. Et le recyclage a diminué la quantité de bois vierge transformée en papier. Bien que la taille et la richesse de la population humaine ait explosé, la surface agraire et forestière dédiée à nourrir, chauffer et loger cette population se réduit. Lentement, les arbres peuvent retourner sur cette terre ainsi libérée.

 

 

Le coton

 

Les rendements cotonniers augmentent aussi (comme c’est le cas avec tant d’autres cultures). Cela ne signifie pas seulement que nous n’arriverons pas à une pénurie de coton (comme les partisans du jour du dépassement ont pu vous faire croire), mais cela signifie aussi que les consommateurs peuvent acheter des vêtements meilleurs marchés. Ci-dessous vous trouverez un graphique montrant le rendement cotonnier croissant des Etats-Unis, ainsi que les prix décroissants de la matière.201508_blog_chelsea192.png

Alors qu’il est vrai que l’humanité consomme plus, les innovations comme les OGM et les fertilisants synthétiques permettent également de produire plus. Les prédictions d’une pénurie de ressources naturelles ne sont pas nouvelles. Confère le célèbre pari entre l’écologiste Paul Ehrlich et l’économiste Julian Simon : Ehrlich parie que le prix de cinq métaux essentiels monterait tandis que le métal se raréfierait, épuisé par les besoins d’une population croissante. Simon parie que l’ingéniosité humaine relèverait le défi d’une demande croissante, et que le prix des métaux baisserait sur la durée. Simon et l’ingéniosité humaine ont finalement gagné. (Après cela, le prix de beaucoup de métaux et minéraux ont effectivement augmenté, tandis que les pays au développement rapide boostaient la demande, mais ces prix commencent à diminuer de nouveau). A cette date, l’humanité n’a jamais épuisé une seule ressource naturelle. Pour en savoir plus sur pourquoi les prédictions catastrophistes sont souvent exagérées, vous pouvez regarder le récent forum littéraire du Cato Institute, The end of Doom.

Posté

C'est super cool Neomatix. J'avais eu dans l'idée de le faire, mais au moment de le "réserver" je vois qu'il est déjà traduit. Ca fait très plaisir. :)

Posté

Celui-ci est un texte argument clé pour de nombreuses discussions, vraiment bon à avoir. 

 

je prends.

Posté

et hop, un article intelligent sur la privatisation du mariage

 

http://fee.org/freeman/on-privatizing-marriage/

 

De la privatisation du mariage

Non, le mariage n’est pas nécessairement une affaire publique.

 

Le mariage est le principal arrangement institutionnel de la société qui définit la parentalité.

–Jennifer Roback Morse

 

L’idée de privatiser le mariage prend de l’ampleur chez des acteurs sociétaux habituellement en opposition.

Parmi ceux-là, il y a les activistes homosexuels vieux-jeu qui pensent que le mariage d’Etat est un moyen pour les politiciens de planifier socialement la famille à travers le Code Général des Impôts. Il y a aussi les conservateurs religieux qui sont inquiets quant à la possibilité pour une institution étatique de violer leurs valeurs sacrées. N’oublions pas non plus les libertariens pour qui « privatiser » est plus un réflexe que le produit d’une réflexion. Pourtant, ils sont tous d’accord : ce serait une bonne idée de retirer le mariage du giron du gouvernement. En y réfléchissant, cette proposition est très pragmatique.

 

Démêlons tout d’abord les deux sens du mot qui peuvent être source de confusion. Quand on évoque le mot « mariage », on peut se référer à :

A.       un engagement pris par un couple lors d’une cérémonie formelle et reconnu par une institution religieuse ou une communauté (privée) ; ou

B.      un lien légal entre deux personnes, pour lequel l’Etat (public) délivre une autorisation.

 

Les questions qui se posent sont donc les suivantes : au sens de A, le gouvernement doit-il être impliqué ? La réponse quasi-unanime aux Etats-Unis est non. Et, au sens de B, est-il nécessaire que le gouvernement soit autant impliqué qu’il l’est actuellement ? C’est autour de cette seconde question que se situe le débat.

 

Je pense que le gouvernement pourrait et devrait se retirer du sens B, et tout le monde se portera mieux. Voilà ce qui se cache derrière l’expression « privatisation du mariage » selon moi.

 

Certains soutiennent que le mariage ne peut être que public. Pour Jennifer Roback Morse, la notion de mariage est liée au sort des enfants et des familles. Pour Shikha Dalmia, c’est lié au spectre d’une implication grandissante du gouvernement, d’une guerre néo-culturelle enflammée, et d’une préoccupation curieuse à propos des institutions religieuses qui créent leurs propres lois matrimoniales.

 

Considérons le problème des enfants. Selon Unmarried.org :

-          39.7% des enfants naissent hors mariage (Centers for Disease Control, 2007).

-          Près de 40% des couples américains hétérosexuels et non-mariées ont des enfants. (Child Protective Services, 2007).

-          A la naissance du premier enfant, 41% des femmes non-mariés sont en concubinage avec leurs partenaires (Larry Bumpass and Hsien-Hen Lu, 2000).

 

La loi comporte-t-elle des dispositions particulières pour les enfants issus de couples non mariés ? Evidemment. C’est pourquoi, alors que le mariage d’Etat ajoute des lignes à votre relevé d’impôts ou à votre liste d’avantages sociaux, le tribunal des affaires familiales et le code de la Famille restent en place, quoique l’on fasse avec le mariage. Ceci n’est pas un argument sociologique qui consisterait à se demander si les enfants ont statistiquement de meilleures chances dans la vie quand ils sont conçus par un couple marié.  Ce n’est pas non plus une question de genre, de sexualité et de rôle des parents. Il s’agit tout simplement d’apporter une réponse à l’idée selon laquelle le mariage ne peut être que public car sa suite logique est d’avoir des enfants. Ce n’est pas le cas. (Je passe sous silence les cas dans lesquels des couples mariés n’ont jamais d’enfants).

Dalmia s’inquiète également du fait qu’une « privatisation réelle ne nécessiterait pas uniquement de supprimer la gestion des autorisations et inscriptions des affaires du gouvernement ». Cela nécessiterait de donner aux communautés le pouvoir d’écrire leur propres règles matrimoniales et de les imposer aux couples.

 

Oui, c’est vrai. Les couples qui font parti d’associations religieuses libres devront accepter la définition du mariage de ces dernières pour en devenir membre. Néanmoins, Dalmia écrit : « Les mariages mormons seraient alors régis par le Code de l’Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, les mariages musulmans par la Charia, les mariages hassidiques par le Vieux Testament, les mariages homosexuels par leur propres églises ou équivalents laïcs ». Tout ces exemples peuvent s’avérer vrais jusqu’à un certain point.

 

Cependant, Dalmia exagère. Il est très vraisemblable de penser qu’aucune organisation religieuse ne serait en mesure de rédiger des codes qui iraient à l’encontre des lois civils et criminels dans certaines juridictions. Ainsi, si le fait de battre sa femme car elle ne porte pas de hijab en allant chez Carrefour faisait partie de la Charia, cette règle irait à l’encontre des lois contre les violences conjugales. De même, les codes mormons pourraient autoriser la polygamie, mais l’Etat pourrait avoir un avis contraire. Encore une fois, la protection, quelque peu magique il faut le dire, que le mariage d’Etat est censé apporter n’est pas claire.

 

Qu’en est-il de l’inquiétude de Dalmia qui soutient qu’en l’absence de mariage d’Etat, « tous les aspects de la relation du couple devront être traitées contractuellement en avance de phase et sans aucune base préétablie » ? Je peux déjà vous assurer que certaines personnes voient d’un bon œil l’opportunité de négocier les points d’un contrat qui gouverne leurs vies (cela empêcherait de vilaines procédures de divorce à certains). De plus, il n’y a pas de raison de penser que toutes les lois  auxquelles ont recours les couples normaux non-mariés avec enfants et biens ne seraient plus en vigueur. Non seulement des modèles de contrat simples pour les mariages privés émergeraient, mais les Etats pourraient autoriser des unions civiles par défaut faute de couples envisageant des alternatives privées.

 

En effet, si les gens n’apprécient pas l’option par défaut – comme c’est le cas aujourd’hui -, ils seraient bien plus enclins à anticiper l’éventualité d’un mariage. Ils devraient traiter les points liés  à la cohabitation, à la propriété, aux enfants comme ils le font pour la retraite et la mort. D’ailleurs, des millions de couples homosexuels avaient à s’en occuper avant la décision de la Court Suprême autorisant les mariages de personnes de même sexe. Des millions de couple non-mariés le font aujourd’hui. La différence est qu’il y aurait plusieurs types de mariages privés en parallèle du mariage par défaut, tout comme les gens peuvent opter pour des arbitrages privés en lieu et place des tribunaux publics.

Pendant le débat sur le mariage pour tous, une proposition éminemment raisonnable était la suivante : même si vous n’aimez pas l’idée de négocier un contrat détaillé avec votre futur(e) époux(se), renommer le mariage d’Etat en « union civil » aurait été un grand pas vers la clôture du débat concernant le mariage de personnes même sexe. Les conservateurs auraient été capables de l’accepter, puisque selon leurs traditions sacrées et leur culture commune (au sens de A), un « mariage » a lieu entre un homme et une femme. Les couples homosexuels auraient du trouver une église ou une institution qui les auraient mariés au sens de A. Mais, en tout cas, tous disposeraient du même cadre légal qui intéresse les gens au sens de B. Vous auriez eu juste à l’appeler « union civil ».

 

Cela aurait bien fonctionné en soit.

 

J’apprécie cependant la notion de privatisation complète car le « mariage » ressemble aujourd’hui à une collection délirante de privilèges et d’avantages auxquelles tout le monde veut avoir accès - maudits soient les couples non-mariés. Le mariage ne devraient conférer ni faveur spéciale ni cadeau de l’Etat. Nous pouvons ergoter à propos de la personne qui doit se tenir au chevet d’un proche mourant. Mais, au-delà de ce point, le mariage (dans le sens de B ) a uniquement un impact sur l’égalité d’accès aux privilèges accordés par le gouvernement.

L’idée selon laquelle le mariage est nécessairement public est un manque d’imagination en ce qui concerne le système robuste de Common Law. En outre, cette idée ressemble à des arguments contre les privatisations dans d’autres domaines : la monnaie, l’éducation et l’assurance santé par exemple. Cela n’est pas parce que nous ne pouvons pas toujours imaginer quelque chose que cela la rend impossible.

Posté

Merci Rusty ! Juste un détail, on écrit "en soi" et non pas "en soit". Quoiqu'il en soit, ton investissement fait plaisir à voir. :)

Posté

La phrase que je cherche à modifier est : "aucune organisation religieuse ne serait en mesure de rédiger des codes qui iraient à l’encontre des lois civiles et criminelles".

En VO ça donnait : "no religious organization would be able to set up codes that run counter to the civil and criminal laws" .

Désolée, je chipote ...

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