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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

Posté
il y a 52 minutes, Rincevent a dit :

Heu non, celui-ci a été traduit et publié.

Ha, je ne l'ai pas vu. 

Posté
Le 10/11/2017 à 14:54, Nick de Cusa a dit :

dans mes bras 

 

euh, non

 

euh, je veux dire, en tout bien tout honneur 

 

:lol:

 

En version Word: https://framadrop.org/r/9K_OsunB5Z#H5ROFWTCYlaaq7jVXOgaV9IA7rhFK95wmxyFaxvyEy0=

 

Citation

Un marché du travail libre est la meilleure défense contre le harcèlement sexuel

 

 

Par Jeffrey A.Tucker

 

https://fee.org/articles/the-best-defense-against-sexual-harassment-is-a-free-labor-market/

 

 

Un marché libre, c’est un premier pas pour mettre fin à toutes formes d'exploitation au travail, y compris concernant le harcèlement sexuel.

 

Lin Farley est la femme qui inventa l'expression "harcèlement sexuel" en 1975. Aujourd'hui, elle est profondément mécontente de la tournure que prend le mouvement qu'elle a lancé et pense même qu’il a échoué.

 

« Au début, on avait l'impression que ce terme avait le pouvoir de tout changer», écrit-elle. « Les femmes actives ont immédiatement adopté cette expression qui, enfin, décrivait la coercition sexuelle qu'elles subissaient quotidiennement.»

 

Il est vrai qu'en donnant un nom à cette pratique, ajoute-t-elle, les règles régissant la vie des entreprises et de l’Etat ont commencé à changer. Les programmes de formation contre le harcèlement sexuel sont devenus courants. Les femmes jouissant d’un certain degré de réussite professionnelle, disposant de ressources et d’alternatives ont désormais accès à de nouvelles procédures pour demander réparation. La loi a changé. Les avocats ont gagné gros.

 

Cependant, en ce qui concerne la femme active lambda, Lin Farley est moins convaincue que beaucoup de choses aient réellement changé dans la pratique. Mettre des mots sur ce phénomène « a beaucoup moins encouragé la parole que je ne l’avais imaginé en 1975, je pensais que cela contribuerait à un vrai changement dans notre culture», écrit-elle. « Pire encore, le terme "harcèlement sexuel" a permis à tous ceux qui prétendent que la culture et les dynamiques de pouvoir ont évolué de citer les nouvelles règles pour preuves."

 

Les lois sont inefficaces

 

Ce n'est pas la première fois que de nouvelles lois ne donnent pas l'effet escompté. Que propose alors Lin Farley ? Excepté recommander plus de discussions, plus de visibilité, plus de hashtags #metoo, elle ne semble pas avoir de solution si ce n’est écrire des articles d'opinion rageux dans le New York Times.

 

Demander plus d'intervention étatique revient seulement à combattre la coercition avec davantage de coercition – ne voilà pas une voie très prometteuse.

 

Je propose une alternative: un marché du travail libre comme meilleure défense possible contre toutes les formes d'exploitation sur le lieu de travail, y compris celles qui prennent une forme genrée ou sexuelle. Les lois, les obligations et les règlements qui emprisonnent les individus dans certains emplois, industries et parcours professionnels rendent les salariés plus vulnérables aux abus de la part des employeurs. Un marché du travail hautement concurrentiel est le meilleur moyen d'équilibrer le pouvoir entre les propriétaires/directeurs et la main d’œuvre.

 

Plus nous nous éloignons de la réalité d’un marché libre, plus l'exploitation du personnel devient un problème majeur.

 

Précisons tout de suite qu'il n'y aura jamais de solution utopique. Notre monde ici-bas ne verra jamais régner une sainte morale universelle. Il nous faudra toujours compter avec les trolls, les abrutis et les patrons qui exploitent. La véritable question qu’il faut se poser est la suivante: comment réduire le pouvoir qu’ont les personnes néfastes sur les gens biens d'une manière causant le moins de tort possible aux individus et à la société? Au minimum, les victimes et les victimes potentielles ont besoin d'un moyen de s'échapper. L'issue de secours doit être claire, peu coûteuse et non préjudiciable.

 

Cela va plus loin que le simple droit de démissionner et de trouver un nouvel emploi. L’enjeu est d'établir un marché de l’embauche extrêmement compétitif, de telle sorte que les employeurs se doivent d’être des personnes honnêtes s’ils veulent attirer et retenir la main d’œuvre. Ils doivent se comporter correctement au risque de perdre des talents au profit de leurs concurrents. C’est l’argent qui incite, instruit et forme les individus à devenir de meilleures personnes. Ce serait une économie dans laquelle personne ne se verrait imposé ou ne serait forcé d’endurer des humiliations faute d’alternatives.

 

La voie capitaliste

 

Rendre possible une telle échappatoire était au cœur de la révolution libérale du XVIIIe siècle: plus  de servage, plus d'esclavage, plus de servitude. C’est ce qui nous a donné le capitalisme, le seul système économique qui ait réussi à éliminer l'exploitation dans les relations entre le travail et le capital (Marx avait compris l’exact inverse).

 

Regardons ce que Ludwig von Mises écrivait en 1927 sur le pouvoir du travail par rapport au pouvoir du capital dans un marché libre:

 

« L'embauche d'un travailleur dans une entreprise privée n'est pas un témoignage de bienveillance mais un marché dans lequel les deux parties, l'employeur et l'employé, trouvent leur compte. L'employeur doit s'efforcer de payer à l'employé une rémunération en rapport avec son rendement. S'il ne le fait pas, il court le risque de voir l'employé passer chez un concurrent payant mieux. L'employé doit s'efforcer de s'acquitter de ses fonctions de telle sorte que son salaire soit justifié et qu'il ne coure pas le risque de perdre sa place. L'emploi n'étant pas une faveur mais un marché, l'employé n'a pas à craindre d'être congédié parce qu'il serait tombé en défaveur. Car l'entrepreneur qui congédie pour une telle raison un employé capable et méritant ne nuit qu'à lui-même et non à l'employé, qui trouvera une utilisation correspondante. »

 

C'est beau, n’est-ce pas? Absolument. Cet idéal semble fabuleux à condition que nous parvenions à le mettre en pratique. En tout premier lieu, Mises souligne le problème que pose le fait d’intervenir dans un marché libre. Toute d’intervention donne naissance à des modes de management bureaucratiques censés remplacer les forces du marché ; ce qui ne fait que réduire les droits réels des salariés même lorsque cela se produit au nom du droit du travail.

 

Quelles sont donc ces interventions qui ont fait reculer les droits des travailleurs et qui ont donné aux patrons l’impression de ne pas tant être l’une des parties d’une transaction commerciale que d’ "accorder des faveurs" réclamant contrepartie à leurs salariés ? La liste est longue mais on y trouve la couverture santé et les congés payés obligatoires, les charges patronales, les permis d'exercer, le salaire minimum et le reste de ce qui constitue le soi-disant "droit du travail" qui ne fait que piéger les salariés dans des emplois qu'ils ne peuvent quitter.

 

Tous ces règlements étouffent la concurrence sur le marché du travail. Ils nuisent à l’employabilité des salariés et les incitent à s’accrocher à leur poste actuel. Pour bien faire comprendre mon argument: l’Obamacare a massivement contribué à faciliter le harcèlement sexuel.

 

Garder son travail à tout prix

 

Pensez à votre propre situation. Si vous quittiez votre emploi aujourd'hui, combien de temps vous faudrait-il pour en trouver un autre? Combien de temps seriez-vous sans revenu? Dans certaines branches du Tertiaire comme la restauration ou l’hôtellerie, cela prend généralement quelques semaines. Mais dès que vous aspirez à des postes plus élevés, vos perspectives s’assombrissent. Il faut parfois de six semaines à deux mois pour décrocher un nouveau travail.

 

L'indemnité de licenciement, par tradition, ne couvre que deux semaines de revenus. Ensuite, il faut songer à ce problème crucial que représente la couverture santé. La course contre la montre démarre tout de suite. Vous devrez vous rendre sur le mal nommé "marché" dominé par l’Obamacare ou payer une pénalité à l’Etat. Et puis, vous devrez peut-être déménager, et cela représente un coût certain. Pendant ce temps, vous essayerez de passer le plus d’entretiens possible et de faire bonne impression alors même que vous êtes en panique au sujet de votre vie, de votre statut social et de vos finances comme jamais auparavant.

 

Vous pensez à tout ça et vous vous dites:

 

« Bon, je pense que je vais garder mon travail. C'est vrai, mon patron est un abruti. Il me met mal à l’aise. Il a toutes sortes de problèmes. Mon manager m’a déjà fait de vagues insinuations qui m’ont gêné. Il me crie dessus sans raison, juste pour montrer son pouvoir. Mon superviseur trolle sur mes réseaux sociaux et pose des questions personnelles qui ne le regardent pas. Mais que puis-je faire? Personne ne veut être au chômage.»

 

Cette stagnation au niveau du marché de l’emploi explique de manière notable pourquoi les employeurs  ont un pouvoir disproportionné sur leurs salariés. C'est un facteur contributif majeur qui permet et perpétue l'exploitation. Plus il y a de choix sur le marché du travail, plus les salariés sont en mesure d'exiger de la part de la direction un management honnête, respectueux et bienséant.

 

« Revenez, s’il-vous-plait ! »

 

Il y a quelques années, à une époque où l'économie était en pleine croissance et où les entreprises cherchaient avidement de la main d’œuvre, je fus témoin dans une petite épicerie d’une scène que je n'oublierai jamais. Une jeune employée arriva en retard de quelques minutes. Son patron était furieux contre elle, il se mit à lui crier dessus devant les clients, le visage rouge de colère.

 

Elle se tint là, encaissant tout. Quand il eut fini, elle enleva calmement son badge et le posa sur le comptoir. Elle lui dit "au revoir" et sortit par la grande porte.

 

Que pensez-vous qu’il se passa après? Tout de suite, le patron se rendit compte de son erreur idiote. Il se précipita vers la porte pour l'arrêter et la supplia de revenir. Je ne pouvais pas entendre la conversation, mais il parut la convaincre. Excuses, augmentations, de meilleurs horaires, la promesse de ne plus se comporter comme un abruti… je ne sus pas ce qui lui fit changer d’avis mais quelque chose la persuada de revenir et de reprendre le travail.

 

Je regardai cette scène émerveillé. Voilà, l'image d'un idéal! Le contrat de travail est un échange dont les deux parties bénéficient. Si l’une des parties veut se retirer, l'accord est rompu. Personne n'est jamais blessé. Personne n'est jamais humilié. Personne ne devrait jamais avoir à fournir un quelconque service, qui n’est pas dans le contrat, pour obtenir une contrepartie. La justice, l’honnêteté et les valeurs humanistes peuvent triompher.

 

Un marché libre est un premier pas pour mettre fin à toutes formes d'exploitation au travail, y compris le harcèlement sexuel, l'obscénité, les gestes inappropriés, les promotions canapé, les déjeuners qui durent trop longtemps et deviennent trop intimes, les textos suggestifs, les mails personnels envoyés tard le soir, les questions envahissantes sur la vie personnelle, les intimidations subtiles ou pas si subtiles que ça, ou toute autre forme de contrainte. Le chemin vers la paix et la dignité humaine est le même ici que partout ailleurs: en rendant toutes choses volontaires.

 

Vous avez envie de rétorquer que ça ne mettra pas fin au problème? En effet. Mais c’est le meilleur moyen possible pour améliorer nos vies et diminuer la souffrance humaine. Et c’est bien plus que ce que n’importe quelle loi, n’importe quel éditorial, n’importe quelle campagne d’humiliation ou n’importe quel espoir rêveur que l’humanité puisse s’améliorer d’elle-même ne pourront jamais accomplir.

 

Posté
Le 12/11/2017 à 10:10, Séverine B a dit :

Nouvelle traduction demandée par le Ayn Rand Institute:jaifaim: pour publication exclusive chez nous : https://ari.aynrand.org/blog/2017/11/06/the-anti-intellectuality-of-donald-trump-why-ayn-rand-would-have-despised-a-president-trump

Comme la dernière fois, l'auteur souhaite relire la traduc qu'on proposera.

@Rincevent ? Ou quelqu'un d'autre ?

 

C'est important pour que nous gardions un bon contact avec cet auteur. Merci d'avance.

@Rincevent ? Ou quelqu'un d'autre ?

Posté
Il y a 5 heures, Séverine B a dit :

C'est important pour que nous gardions un bon contact avec cet auteur. Merci d'avance.

@Rincevent ? Ou quelqu'un d'autre ?

Journée traduction pour moi, aujourd'hui. Je m'y mets. :)

  • Ancap 1
Posté

Un énorme merci à tous nos traducteurs ! C'est assez impressionnant la belle hausse des derniers temps

 

J'en profite pour faire un petit retour bienveillant et générique : DeepL est un outil puissant, efficace, et qui permet un rendu très acceptable. Mais les standards de Contrepoints sont d'un niveau particulièrement élevé sur les traductions comme sur le reste et une relecture humaine est indispensable. Donc n'hésitez pas à utiliser cet outil mais une relecture humaine avec correction des incohérences et petites erreurs est indispensable. Faites le bien avant d'envoyer vos textes à la rédaction, c'est là toute votre valeur ajoutée, votre créativité et votre talent !

 

Pour des raisons évidentes de temps, les journalistes de l'équipe ne peuvent le faire à chaque traduction donc ne nous envoyez pas de textes traduits depuis DeepL que vous n'auriez pas relus et corrigés attentivement :)

 

Je pense que vous le faites déjà tous mais c'est un rappel de l'extrême importance de le faire :)

 

Merci encore pour vos contributions remarquables

  • Yea 3
Posté
il y a 16 minutes, Lexington a dit :

Pour des raisons évidentes de temps, les journalistes de l'équipe ne peuvent le faire à chaque traduction donc ne nous envoyez pas de textes traduits depuis DeepL que vous n'auriez pas relus et corrigés attentivement :)

Et encore, ce n'est parfois pas suffisant. Le dernier texte de l'ARI était très, très compliqué, il a été largement relu, mais il est impératif que d'autres yeux le relisent.

Posté
il y a 32 minutes, Bisounours a dit :

c'est lequel, celui-là ?

Le truc sur Rand et Trump.

Posté
Il y a 19 heures, Rincevent a dit :

Le truc sur Rand et Trump.

 

Il y a 19 heures, Bisounours a dit :

c'est lequel, celui-là ?

Il a été envoyé à l'auteur qui nous remercie et va maintenant relire/valider/faire refaire (?)...

 

J'en profite pour adresse un immense merci à Bisounours, qui apporte ses corrections sensées dans toutes les relectures, mais particulièrement sur des traductions difficiles où la fluidité du français peut nous échapper quand on planche depuis longtemps sur un texte.

Bravo Bisounours, et merci beaucoup pour ton travail précieux.

  • Yea 6
Posté
Le 23/11/2017 à 08:39, Nick de Cusa a dit :

Adieu neutralité du net, bonjour concurrence,

 

https://fee.org/articles/goodbye-net-neutrality-hello-competition/

 

Et voilà, bien plus tard que prévu originellement :(

 

Révélation


 

Dites adieu à la neutralité du Net et bonjour à la concurrence

 

Enfin, ça y est, avec la fin de la "neutralité du Net", l'industrie des fournisseurs d’accès à Internet pourrait bientôt s’ouvrir à la concurrence. Vous pourriez enfin être en mesure de choisir, selon votre utilisation du service, parmi une gamme de forfaits, certains minimalistes, d'autres tout compris,. Vous pourriez aussi choisir un abonnement qui ne vous fait payer que ce que vous consommez au lieu de vous faire partager les frais avec tout le monde.

 

L’Internet socialiste est mort, vive les forces du marché !

 

En permettant enfin de baser les tarifs sur le marché, nous pourrions y voir de nouveaux entrants car, pour la première fois, il existerait un intérêt économique à innover. L’accroissement de la concurrence conduira à terme à plus d'innovation et à des prix plus bas. Les consommateurs se retrouveront aux commandes au lieu de ramper et de supplier pour obtenir un service, et de payer ce que le fournisseur exige.

 

Ajit Pai, président de la FCC (Commission fédérale des communications en charge de la régulation des télécommunications), a raison sur toute la ligne. "Avec ma proposition, Internet cessera d’être micro-géré par L’État fédéral. En lieu et place, la FCC exigera seulement que les fournisseurs d’accès à Internet fassent preuve de transparence sur leurs offres afin que les consommateurs puissent acheter le service qui leur convient le mieux."


Un Ministère de la Communication

 

Les anciennes règles imposées par le gouvernement Obama avaient verrouillé le secteur via une réglementation qui n'allait que dans l’intérêt des fournisseurs en place et de celui des principaux diffuseurs de contenu. Ces derniers avaient qualifié de triomphe de la "liberté d'expression et des principes démocratiques " ce qui n’était en réalité qu’une prise de pouvoir. Cela a créé un cartel, à l'instar de la façon dont fonctionne le système bancaire dans le cadre de la Réserve fédérale.

 

La neutralité du Net a été soutenue par tous les grands noms de la diffusion de contenu, de Google à Yahoo, en passant par Netflix et Amazon. Elle a reçu, du bout des lèvres, l’appui des principaux fournisseurs d’accès américains, Comcast et Verizon. Les deux entreprises ont , en effet, soutenu ce principe, de façon répétée et constante, tout en s'opposant au seul Titre II qui en fait un service public, soit un cas classique de "vouloir le beurre et l’argent du beurre".

 

L'opposition, en revanche, était composée de petits acteurs du secteur, de fournisseurs de matériel tels que Cisco, de groupes de réflexion sur le marché libre et de professeurs sans intérêt économique dans le secteur, ainsi que d’un petit groupe d'écrivains et d'experts qui en connaissent un rayon sur la liberté et l'économie de marché.

 

La majorité de l’opinion aurait dû s'élever en faveur de l'opposition, mais les gens ignoraient en grande partie ce qui était réellement en jeu avec la neutralité du Net. Les consommateurs imaginaient qu'ils obtiendraient avec elle un accès sans censure et à bas prix. Ce n'est pas ce qui s'est passé.

 

Le véritable enjeu autour de la promulgation de la neutralité du Net se résume à ceci : les dirigeants historiques de la technologie la plus passionnante au monde ont décidé de figer les conditions actuelles du marché afin de se protéger des petits nouveaux prometteurs arrivant sur un marché en évolution rapide. L'imposition d'une règle interdisant de restreindre le contenu ou d'allouer la bande passante selon le prix payé ne protège que contre les innovations qui auraient perturbé le statu quo.

 

Géants industriels

 

Ce qui nous a été vendu comme de l’équité économique et comme un merveilleux bienfait pour les consommateurs est en réalité une aubaine pour les géants industriels cherchant un accès illimité à votre portefeuille et la fin des menaces que fait peser la concurrence sur leur hégémonie.

 

Observons la position des grands fournisseurs de contenu. Ici, nous voyons les intérêts manifestes de chacun à l'œuvre. Netflix, Amazon et les autres ne veulent pas que les FAI les chargent eux ou leurs consommateurs pour que leurs contenus soient diffusés à haut débit. Ils préféreraient que les fournisseurs d’accès absorbent eux-mêmes ces coûts plus élevés. Il est très clair qu'il est dans leur intérêt d'amener L’État à rendre illégale la discrimination par les prix, empêchant toute atteinte à leur modèle économique.

 

Par comparaison, imaginons qu'un détaillant de meubles soit en mesure de faire payer tous ses frais d'expédition au transporteur. En vertu d'un décret gouvernemental, les transporteurs ne seraient pas autorisés à facturer différemment le transport d'une chaise ou d'assez de meubles pour remplir une maison. Est-ce que les vendeurs de meubles seraient en faveur d’une telle mesure ? Certainement. Ils pourraient même appeler cela la "neutralité du mobilier" et la faire passer auprès du public comme un moyen d’empêcher l’industrie des transporteurs de prendre le contrôle des meubles.

 

Mais il reste à découvrir pourquoi les FAI (les transporteurs dans notre analogie) demeurent silencieux ou en faveur, sans en faire trop, de la neutralité du Net. C’est là que ça se complique. Après de nombreuses années d'expérimentation dans le secteur des services Internet – nous sommes ainsi passés de l’accès par ligne commutée à la ligne fixe aux connections T1 puis à la 4G et 5G – les grands gagnants ont été (pour le moment) les entreprises du câble. Les consommateurs donnent en effet plus d’importance à la vitesse et au débit qu’à d’autres critères.

 

Mais qu'en sera-t-il demain? Quels types de services vont remplacer le câble, qui est dans son ensemble un monopole né des privilèges spéciaux accordés par les États et les collectivités ? Il est difficile de le savoir avec certitude mais de passionnantes pistes de réflexion se tracent. Les coûts sont en train de diminuer et ce pour tous les types de systèmes basés sur le sans fil et même pour les systèmes distribués.

 

Augmentation des coûts

 

Si vous êtes un acteur dominant – une entreprise historique sur le marché comme Comcast ou Verizon – il n’y a que deux types de menaces pour votre modèle économique desquels il faut vous prémunir: vous devez conserver votre de base de clients et vous devez vous protéger de nouveaux rivaux cherchant à la débaucher.

 

En tant qu'entreprise bien établie, une règle comme la neutralité du Net peut augmenter vos coûts mais il y a une merveilleuse contrepartie à cela: vos futurs concurrents potentiels font face aux mêmes coûts et vous êtes en bien meilleure position que ceux ne vous arrivant pas à la cheville pour les absorber. Cela implique que vous pouvez décider de freiner le progrès, de geler vos investissements dans la fibre optique, et, dans l’ensemble, de vous reposer un peu plus sur vos lauriers.

 

Mais comment pouvez-vous vendre à tous un projet aussi ignoble? Il suffit de créer de bonnes relations avec les législateurs. Vous soutenez l'idée dans sa généralité, mais avec quelques réserves, tout en faisant modifier la législation en votre faveur. Vous savez pertinemment que cela augmentera les coûts pour vos nouveaux concurrents. Quand la loi est adoptée, vous pouvez saluer ce vote en faveur d’un "Internet ouvert" qui "préservera le droit de communiquer librement en ligne".

 

La neutralité était trompeuse

 

Lorsqu'on regarde de près quels sont les effets réels, cette version est contredite par les faits. La neutralité du Net a réduit la concurrence principalement en confiant à L’État et aux entreprises qui l’appuient la responsabilité de décider qui peut et qui ne peut pas venir jouer sur le marché. Cette neutralité a érigé des barrières à l'entrée pour les entreprises qui démarrent tout en subventionnant massivement les fournisseurs de contenu les plus importants et les plus privilégiés.

 

Quels sont les coûts pour les quidams comme nous? La neutralité du Net implique qu’aucune réduction de prix n’est possible pour accéder à Internet. Au contraire, vos factures ont augmenté et il y a peu de concurrence sur le marché. L’entrave de la concurrence, du fait de l’imposition de la neutralité du Net, a aussi causé un ralentissement du développement technologique. Pour le dire autrement, l’intervention étatique a provoqué ses effets habituels: la plupart des coûts sont invisibles et les bénéfices sont concentrés entre les mains de la classe dirigeante.

 

Il y avait une autre menace: Internet avait été requalifié en tant que service public par la FCC, ce qui équivalait à signer un chèque en blanc pour un contrôle systématique de L’État. Pensez au marché médical, qui appartient maintenant entièrement à un cartel non concurrentiel d’initiés. C'est ce qui aurait pu advenir au Net sous la règle de la neutralité.

 

Bon débarras. Il n’y aura plus de contrôle étatique du secteur, plus de fixation des prix et les acteurs dominants ne pourront plus utiliser L’État pour protéger leur monopole.

 

A court terme, ce changement de règles apporté par la FCC ne fera pas immédiatement émerger un marché libre pour l’accès à Internet, mais c'est un premier pas. Si nous laissons cette expérience de libéralisation se poursuivre pendant quelques années, nous verrons de très nombreux nouveaux acteurs sur ce secteur. Comme pour tout bien ou service fourni par les forces du marché, les consommateurs bénéficieront d’innovations et de tarifs en baisse.


Mettre fin à la neutralité du Net est la meilleure initiative de déréglementation qu’a prise le gouvernement Trump. Au même moment, le Ministère de la Justice tentait, de façon contradictoire et absurde d’un point de vue économique, de mettre fin à la fusion entre Time Warner (groupe de médias) et d'AT&T (opérateur télécoms) – ce qui ne serait peut-être qu'une tentative étatique pour punir CNN et donc un abus de pouvoir présidentiel – mais ceci est une autre histoire pour une autre fois.

 

En attendant, nous devrions profiter de la déréglementation là où nous pouvons l'obtenir.

 

 

Posté

La loi en question était juste en vigueur de 2015 à 2017. Les gauchistes se ridiculisent en hurlant à l'apocalypse alors qu'Internet avant 2015 marchait parfaitement sans ça.

  • Yea 1
Posté

Je l'avais préparé depuis quasi une semaine et j'ai complétement oublié de le poster :facepalm:. C'est un peu moins d'actualité maintenant.

 

Citation

https://fee.org/articles/no-capitalism-is-not-ruining-your-christmas-market/

 

Non, le capitalisme n’a pas gâché votre marché de Noël


En Europe, les illuminations de Noël éclairent les rues froides des villes médiévales où se dressent de petits chalets en bois vendant du vin chaud et des biscuits à la cannelle.

Toutefois, cette imagerie traditionnelle et cette atmosphère idyllique semblent être menacées par ce mal qu'est le capitalisme moderne. C'est du moins ce qu’on entend chez les visiteurs de ces marchés de Noël. Est-il pour autant juste d’affirmer que les grandes entreprises ont perverti cette tradition adorée de l’hiver ?

 

Notre seul vœu pour Noël : des ventes

 

Tout d'abord, les marchés de Noël pèsent, pour l’Europe seule, un milliard d'euros. En 2014, les ventes les plus importantes ont été enregistrées en Allemagne avec près de 2,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, suivies de la France avec 820 millions d'euros. Dans le cadre d’une étude plus précise sur les marchés de Noël au Royaume-Uni, des chercheurs ont découvert qu’à Manchester par exemple, un kiosque moyen dans un marché de Noël générait 3 500 livres sterling (près de 4 000 euros) par jour.

 

Ces chercheurs ajoutent que si l'on tient également compte du facteur tourisme - étant donné qu'un grand nombre de visiteurs viennent soit de l'étranger, soit d'une autre ville et passent la nuit sur place – le chiffre d’affaires monte à 10 millions de livres sterling (11,3 millions d’euros). Les marchés de Noël de Bruxelles et de Strasbourg attirent entre 1,5 et 2 millions de visiteurs. L’ancien marché de Noël des Champs-Élysées rassemblait plus de 200 chalets et plus de 15 millions de visiteurs par an.

 

Votre marché de Noël local est une vraie machine à faire de l'argent, qu’on y vende des bougies ou des assurances auto. Si on affirme que le vendeur de vin chaud embusqué dans son chalet en bois n'est pas autant motivé par le profit que ne l’est Coca-Cola distribuant des échantillons gratuits alors on est tout bonnement aveuglé par l’émotion.


Ça commence à ressembler fortement à de la... prospérité


L'esprit de Noël est censé prôner l'empathie et la compassion, à la manière dont les récits bibliques nous relatent la vie de Jésus, un homme pauvre qui prêchait pour la charité malgré qu'il n'en reçoive que très peu en retour. De nos jours, la plupart des "œuvres de charité" sont entre les mains de l’État par le biais de programmes d'aide sociale. Les raisons de s'opposer à l'État-providence sont nombreuses, mais même sans prendre en compte son inefficacité et le coût que représente la bureaucratie étatique, les dépenses publiques en matière d'aide sociale et de bienfaisance ne créent pas de valeur.
 

Pendant ce temps, les rapports de la Banque mondiale et de l'ONU témoignent d’une véritable réussite au niveau mondial: entre 1990 et 2008, le pourcentage de pauvres dans le monde, ceux qui vivent avec moins de 1,25 dollar par jour, a été réduite de moitié. Les Nations Unies soulignent également que 2,6 milliards de personnes ont eu accès à une meilleure eau potable alors que le nombre de personnes souffrant de la faim a diminué de 20 % au cours des 20 dernières années.


Ce développement est dû, bien entendu, à la richesse créée par les entrepreneurs et les grandes entreprises, qui ont non seulement fourni des emplois dans des régions où il n' y en avait pas auparavant, mais dont les coûts de production réduits ont rendu les biens haut de gamme accessibles à tous.

 

Comparez cela au socialisme, qui engendre la famine au Venezuela et en Corée du Nord ou rend l'eau insalubre à Cuba, sans parler des injustices et des atteintes majeures aux libertés individuelles. Lorsqu'on leur présente le choix de vivre sous le socialisme autoritaire ou sous le capitalisme et le marché libre, même ceux prêchant le socialisme choisissent la seconde option.

 

Qui célébrons-nous?


Nous sommes conscients que les réussites du capitalisme et du marché libre ont permis d'améliorer les conditions de vie des plus pauvres parmi les pauvres en réduisant le coût de la vie et en améliorant l'accès à des biens et services de qualité. Cependant, ce ne sont pas eux, parce qu’ils offrent ces opportunités essentielles aux gens, qui sont célébrés à Noël. Nous adulons ceux qui font des dons aux pauvres, mais nous gardons un mépris total pour ceux qui leur permettent de s’élever et d'améliorer leurs conditions de vie.


Quand une grande entreprise vend ses produits sur un marché de Noël traditionnel, beaucoup n’y voient qu’une entreprise cupide venue gâcher l'esprit de Noël. Il ne leur est pas venu à l'esprit que des millions de personnes sont capables aujourd’hui de mettre de la nourriture sur la table et d'acheter des cadeaux pour leurs enfants ; quelque chose qui, avant l'émergence du capitalisme et du marché libre, était un privilège réservé à l’élite. Pour le voir, il suffit de penser aux millions de personnes opprimées par le socialisme, comme les Vénézuéliens, qui passeront cette année parmi les pires veilles de Noël de leurs vies.


La prochaine fois que vous verrez à votre marché de Noël local un grand détaillant de machine à café ou un chalet faisant la publicité pour des produits de nettoyage, pensez aux gens dont la vie a été améliorée grâce à ces entreprises.

 

Les plus beaux cadeaux ne sont pas emballés dans des paquets, ce sont les statistiques sur la réduction de la pauvreté.

 

 

  • Yea 1

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