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http://www.dailymail...-Red-Ed-PM.html

 

 

 

 

 

L'effondrement de la France est un avertissement sévère à qui veut Ed Miliband comme Premier Ministre.

 

La catastrophe ! Un leader haï. De violentes manifestations. La fuite des créateurs de richesses. Après un an de socialisme, l'effondrement de la France est un avertissement sévère à qui veut Ed Miliband comme Premier Ministre.

 

Par Daniel Hannan

 

Jamais en des temps modernes un gouvernement n'aura été aussi impopulaire. Même en Mai 1968, quand les grèves et les manifestations d'étudiants paralysaient le pays et forçaient de Gaulle à fuir dans une base militaire en Allemagne, l'exécutif était plus populaire que ne l'est aujourd'hui le Président Hollande. Selon le dernier sondage en vigueur, pas moins de 74% des Français désapprouvent le Président qu'ils ont pourtant élu il y a moins d'un an. Mais qu'importe de Gaulle. Ces chiffres auraient même alarmé Louis XVI.

 

Désormais, les observateurs furieux peuvent apprécier le contraste criant entre une économie vacillante et la richesse de certains hommes politiques français - tout comme cela était le cas lors des événements qui ont mené à la Révolution Française. Dans la même analogie, on assiste à de violents affrontements entre les manifestants et les forces de l'ordre. Le Président Hollande a été élu grâce à un programme de gauche "populiste" mais son administration compte sa part de millionnaires et des rumeurs persistent sur certains d'entre eux qui auraient des comptes à l'étranger.

 

Sordide

 

Tout comme les Français avaient été scandalisés par l'affaire de la reine de Louis XVI, Marie-Antoinette, ils découvrent désormais dans les magazines que la concubine de Hollande, Valérie Trierweiler, est impliquée dans une poursuite judiciaire concernant un livre – la Frondeuse - dans lequel il est affirmé qu'elle aurait commis un adultère avec Hollande et un autre homme marié alors qu'elle était elle même mariée. Comment tout a-t-il pu si mal tourner aussi vite ? Comment, alors même qu'il a gagné les élections en promettant la fin du sarkozysme, M. Hollande a-t-il trouvé le moyen de rendre les français nostalgiques de son prédécesseur – et même de sa compagne, la mannequin Carla Bruni ?

 

La réponse, comme toujours, tient en un mot : l'économie.

 

M. Hollande a hérité d'une France sur-taxée, sur-réglementée et s'est employé méthodiquement à empirer la situation.

 

Nicolas Sarkozy a légué un pays où l'Etat compte déjà pour plus de la moitié de l'économie ; où la législation impose un temps de travail de 35 heures par semaine ; et où les coûts sociaux et les coûts d'embauche sont parmi les plus élevés d'Europe. Seulement 40% des français travaillent contre près de 60% en Suisse. Plus de jours sont perdus en mouvements sociaux que dans tous les autres pays de l'Union Européenne : 27 jours par millier d'habitants par an, contre 3,4 jours en Allemagne.

 

Partout ailleurs dans le monde, la solution serait évidente. Les citoyens voteraient pour des diminutions d’impôts  des dérégulations du commerce et de l'industrie, des privatisations et pour toutes ces autres mesures que les britanniques ont appliqué dans les années 80, et que le reste de l'Europe a appliqué dans les années 90. Mais la France est différente. Il y a là quelque chose que l'on appelle l'exception française – qui dans le sens large est un mélange de chauvinisme culturel, de protectionnisme économique, de généreuses dépenses sociales et d'une tradition de l'Etat.

 

Sur le court terme, les dépenses sociales sont assez agréables. Les Français se targuent d'avoir une pause de deux heures à l'heure du déjeuner au lieu d'avaler des sandwichs à leurs bureaux comme ces benêts de britanniques. Le problème est qu'on ne peut pas indéfiniment ignorer la pat productive de l'économie pour étendre sa part improductive – l'Etat Mammouth. La France a enregistré son dernier excédent budgétaire en 1974. Il devait forcément arriver un moment où elle tomberait à court d'argent – ce qui est arrivé aujourd'hui avec la pénurie du crédit. Alors que la France se rapproche du gouffre, l'électorat français – du moins sa plus grande partie – a décidé de donner un grand coup d'accélérateur. Avant qu'il ne soit mené à la guillotine, Nicolas Sarkozy n'avait pas diminué les dépenses, mais il avait évoqué la nécessité de le faire, et s'était ainsi aliéné ses compatriotes. La France s'est alors tournée vers le peu charismatique M. Hollande parce qu'il avait promis une croissance sans austérité. Ne vous inquiétez pas, a-t-il assuré aux votants, je peux réduire les déficits sans diminuer les dépenses ; je le ferai en taxant les riches. Avec une crédulité confondante, les français lui ont donné leurs votes.

 

Le problème est que les millionnaires ne restent pas en France, attendant sagement d'être taxés. Les paradis fiscaux sont juste à un vol de Gulfstream et les financiers peuvent démarrer leurs business à l'étranger simplement en ouvrant leurs ordinateurs portables. Le résultat d'un durcissement de l'imposition est souvent associé à une baisse des revenus des taxes – ce qui bien sûr, implique que tous ceux qui sont en bas de la chaîne alimentaire de la finance payent plus pour entretenir le niveau de vie des ploutocrates. Ainsi, la mesure du président Hollande de taxer à 75% a, comme prédit, fait fuir de nombreux entrepreneurs à l'étranger. L'homme le plus riche de France, le magnat du luxe, Bernard Arnault est en train de déménager sa fortune en Belgique. Gérard Depardieu, le plus grand acteur du pays (au sens figuré comme au sens littéral) émigre en Russie. Il y aurait même des rumeurs indiquant que Sarkozy prépare une carrière en finance à – quelle horreur – Londres.C'est ce qui caractérise les impôts élevés : ils ne redistribuent aucune richesse, ils redistribuent les gens. De nos jours, vous n'avez plus besoin de vous déplacer physiquement dans les pays à faible imposition. Beaucoup de français ont simplement déplacé leurs actifs au delà de la frontière, en achetant des maisons dans les quartiers de l'ouest de Londres ou en ouvrant des comptes en Suisse.

 

Le plus embarrassant pour le président Hollande est que l'un de ces français est l'homme en charge des budget pour tous les autres – son ministre des finances, Jérôme Cahuzac, qui a admis il y a 2 semaines avoir détenu de l'argent dans un compte en Suisse.

 

Malheureux

 

Le départ des riches a laissé un trou encore plus grand dans le budget national de la France, ce pourquoi le malheureux Hollande a récemment annoncé qu'il devait trouver une manière de prélever 6 milliards d'euros de plus pour 2014. L'économie, dont la croissance était assurée à 0,8% cette année, croît – seulement – de 0,1%. Le pays compte désormais 3,2 millions de chômeurs. La France devrait, sur de nombreux plans, être rangée dans la même catégorie que l'Espagne ou la Grèce. Elle ne peut pas rivaliser avec la compétitivité de l'Allemagne et a donc des difficultés à gérer son adhésion à la monnaie unique. Et l'écart de compétitivité s'agrandit. Comme conséquence, malgré le déclin du taux de change de l'euro, les exportations de la France ne cessent de diminuer. En 2005, la France avait un solde commercial positif de 0,5% de son PIB ; aujourd'hui, elle a un déficit de 2,7%.

 

Il s'agit là du seul membre de la zone euro avec un solde commercial se dégradant chaque année. Par habitude, les analystes ne placent pas la France dans la même catégorie que les Etats de l'Europe du Sud.

Pour combien de temps ?

Ayant été – ou du moins semblait être – l'une des deux locomotives de l'Europe avec l'Allemagne au cours des dernières années, la France est désormais au bord de la catastrophe. Même les politiques et leaders financiers français les plus connus de par le monde sont en danger.

 

Irrégularités

 

D'abord, Dominique Strauss Kahn a été forcé de se retirer de la tête du FMI après la tempête médiatique qui a suivie l'affaire du Carlton. Maintenant, sa remplaçante, Christine Lagarde, a subi une perquisition dans son appartement parisien à la suite de l'affaire Tapie. Pour sa part, Lagarde dénie toute irrégularité dans cette affaire.

 

Il est tentant, d'un point de vue britannique, de prendre un certain plaisir à pointer les problèmes de nos vieux rivaux. Et en effet, David Cameron n'a pas pu s'empêcher d'inviter les futurs français taxés à 75% à s'installer à Londres – une invitation très suivie. Mais avant de critiquer les français, rappelez-vous que notre déficit est de 6,3% , donc supérieur au 4,8% français. Réalisez également que les travaillistes réclament précisément la même politique que celle menée par Hollande. Ed Miliband pourrait difficilement être plus extasié dans sa prière pour le président français, prétendant que sa "nouvelle politique fait cruellement défaut alors que l'Europe tente d'échapper à l'austérité, qui concerne la Grande Bretagne." Les travaillistes, tout comme les socialistes français quand ils étaient dans l'opposition, se sont systématiquement opposés à toutes les coupes budgétaires, et devancent pourtant la majorité dans les enquêtes d'opinion.

 

J'espère donc que les britanniques seront plus responsables que les français. A lui seul, l'exemple français devrait nous servir d'avertissement.

La vie en rose est devenue la vie en rouge. La France est à court d'argent et d'options. Vous pouvez fuire la réalité, mais vous ne pouvez pas échapper aux conséquences de cette fuite.

 

Daniel Hannan est un député conservateur britannique.

 

 

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Conférence à l'académie belge des sciences : deux poids deux mesures sur le climat.

 

Les auteurs de cet article ont récemment présenté leur point de vue sur la science du climat à l'Académie Royale de Belgique. Aucun journal français ou belge n'était disposé à publier leurs opinions. Questionner l'origine humaine du changement climatique reste un tabou dans le monde francophone.

István E. Markó - Professeur à l'Université catholique de Louvain (UCL)

Alain Préat - Professeur à l'Université libre de Bruxelles (ULB)

Henri Masson - Professeur à l'Université de Maastricht

Samuel Furfari - Conférencier à l'Université libre de Bruxelles (ULB)

 

La conférence sur le changement climatique qui s'est tenue à Doha (Qatar) en décembre dernier s'est terminée sur un constat d'échec. En revanche, les actualités rapportées par les médias au sujet de cette 18ème conférence étaient complètement en phase avec cette litanie bien rodée : la Terre se réchauffe, les émissions humaines de gaz à effet de serre sont responsables de ce réchauffement, nous courrons à la catastrophe.Nous n'avons qu'un climat et pourtant la communication à son sujet est contaminée par ce deux poids deux mesures.

 

Depuis quelques années, les médias anglais, américains, italiens et allemands ont donné aux scientifiques sceptiques l'opportunité d'exprimer leurs opinions sur la validité des déclarations publiées par le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), l'organisme responsable de la pensée unique en matière de réchauffement climatique.

Rien de tout cela n'a été vu dans les médias français ou belges qui, eux persistent à représenter les scientifiques sceptiques au mieux comme agissant pour le compte de lobbies du pétrole, au pire comme des individus en difficulté, avides de reconnaissance publique et de gloire et donc nuisibles à un débat sérieux.

 

Les auteurs de cette contribution se sont récemment vus accorder l'honneur de présenter leur point de vue de climatosceptique à l'académie royale de Belgique. Au cours d'une série de six conférences très courues, nous avons montrées, en autres, que :

 

1. Le climat a toujours changé. Ce fut le cas dans l'Antiquité comme cela a été le cas depuis le début de l'ère moderne. Ces changements climatiques ont toujours été, et sont encore, indépendants de la concentration de CO2 dans l'atmosphère ;

 

2. Aux époques romaines et moyenâgeuses, les températures observées étaient bien supérieures à celles que nous connaissons actuellement. Du 16ème au 19ème siècle, une période de froid dénommée le petit âge glaciaire prédominait. Tous ces changements ont pris place sans que l'humanité ne soit désignée pour responsable. Nous pensons que l'augmentation de la température observée au cours d'une partie du 20ème siècle est le résultat d'un rattrapage de cette période de froid. Ces événements variés peuvent être expliqués par une combinaison de cycles chauds et froids de différentes amplitudes et périodes. Le pourquoi et le comment ne sont pas entièrement compris, mais plusieurs explications plausibles peuvent être avancées ;

 

3.L'augmentation décrite comme « anormalement rapide » des températures mondiales entre 1980 et 2000 n'est pas exceptionnelle. Il y a déjà eu de telles périodes dans le passé, pendant lesquelles les températures ont évolué de la même manière et à la même vitesse, même si les sources d'énergie fossiles n’étaient pas encore utilisées ;

 

4. Les mesures de température ne sont pas nécessairement corrélées à une augmentation ou à une diminution de la chaleur car les variations de chaleur sont des variations d'énergie sujets à une certaine inertie thermique. Ceci étant dit, de nombreux autres paramètres ont une influence sur la température. De plus, les mesures de températures sont l'objet de larges erreurs. Quand l'amplitude et la diversité de ces mesures sont prises en compte, l'augmentation relevée de la température n'est plus statistiquement vérifiée.

 

5. La fameuse courbe en « crosse de hockey », connue sous le non de courbe de Mann et présentée six fois par le GIEC dans son avant-dernier paragraphe est le résultat, entre autres, d'une erreur dans les calculs statistiques et d'un choix incorrect des indicateurs de température. Ce manque de rigueur scientifique a complètement discrédité la courbe qui a été retirée sans explication des rapports du GIEC.

 

6. Bien qu'ils apparaissent incroyablement complexes, les modèles théoriques employés par les modélisateurs du climat sont simplifiés à l'extrême. En fait, il y a beaucoup trop de paramètres (connus et inconnus) qui influencent le changement du climat.A ce jour, il est impossible de tous les prendre en compte. Le système du climat est extrêmement complexe, contenant non seulement des phénomènes chaotiques, mais aussi quantités de boucles de rétroaction actives sur différentes échelles de temps. Ce pourquoi le GIEC déclarait dans ses rapports que les « prédictions à long terme des états du climat ne sont pas possibles ».(page 774, troisième rapport). Ce qui est tout à fait juste. A ce jour, toutes les prédictions climatiques basées sur ces modèles se sont révélées complètement fausses. Bizarrement, cela ne semble gêner personne.

 

7. La relation entre CO2 et température, obtenue par les prélèvements de glace à la base antarctique Vostok, établit que l'augmentation de CO2 apparaît 800 à 1000 ans après qu'une augmentation de la température soit observée. D'où l'on déduit que l'augmentation de concentration de CO2 actuelle est une conséquence du réchauffement du climat, et non une cause.

 

8. Mais le coup de grâce à la théorie réchauffiste – certainement non mentionnée dans les médias français ou belges – est tiré de l'observation que depuis ces 15 dernières années, les températures du globe sont restées constantes. Pendant cette même période, les émissions de CO2 ont augmenté dans de bien plus grandes proportions que par le passé, atteignant un record cette année. Certains climatologues honnêtes reconnaissent que cette observation est un désagrément embarrassant pour leur théorie. Toutefois, les tentatives pour nous faire croire que la Terre continue à se réchauffer persistent. Devrons-nous attendre encore vingt, vingt-cinq ou trente ans pour que les avocats du réchauffement climatique admettent qu'il n'y a aucune corrélation entre les températures du globe et les émissions de CO2 d'origine humaine ?

 

9. L'affirmation selon laquelle l'ouragan Sandy serait une conséquence des émissions humaines de CO2 est complètement infondée et a été vigoureusement contestée par de nombreux météorologistes. Cette déformation des faits a été dénoncée dans un lettre ouverte adressés au secrétaire générale des nations unies et a été signée par plus de 130 scientifiques de renommée mondiale, incluant l'un des auteurs de cet article.

 

10. Enfin, la fonte « anormale » de la banquise arctique, qui a fait les gros titres de nombreux journaux cet été a aussi été observée il y a plusieurs décennies. Fait incroyable : le record de superficie de la banquise arctique, relevé au même moment, a été complètement ignoré par ces même médias. De plus, aucune mention n'a été faite du processus de régénération particulièrement rapide de la banquise arctique.

 

Ces 10 assertions sont des faits. Nous serions prêts à accepter qu'ils puissent être faux, si des preuves étaient avancées pour les infirmer. Pendant ce temps là, et considérant le manque de cohérence et de fiabilité des prédictions du GIEC, il est temps de rétablir les faits. Le public et les politiciens doivent être informés du caractère hypothétique du 'consensus' prédominant sur le changement climatique qui a été disséminé dans les médias sans la moindre critique pour au moins ces 10 dernières années. Si jamais il a existé, ce « consensus du changement climatique » a maintenant été complètement démoli par les faits. Malgré l’opportunité qui nous a été donnée par l'Académie Royale d'aborder ces questions, nous avons été incapables de trouver un journal français ou belge désireux de publier ce texte.

 

Questionner l'impact de l'Homme sur le changement climatique reste un tabou dans ces pays.

 

 

 

 

 

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Conflit (de taux) d’intérêts : une clameur pour la baisse des taux d’intérêts de la BCE ; l'Allemagne reste méfiante.

Ces derniers jours ont vu naître un déplacement du consensus dans le débat sur les taux directeurs de la BCE.

Les récentes données économiques de la zone euro ont été particulièrement mauvaises, avec un secteur privé ralentissant plus vite que prévu. Ce ralentissement a aussi été observé en Allemagne et dans les pays les plus solides du nord de l'Europe.

En réponse, la plupart des banque et des analystes ont revu leurs attentes et prévoient désormais un abaissement des taux directeurs de la BCE en Mai ou Juin.

Le raisonnement tenu est qu'un ralentissement des économies des pays du nord de la zone va diminuer l'inflation et va donner à la BCE plus de marge pour baisser ses taux sans craindre de conséquences disproportionnées sur les économies les plus solides. Après tout, la BCE doit trouver un équilibre qui convienne à tous les membres de la zone (bien que ce ne soit jamais le cas , d'où l'erreur de mener une politique monétaire qui soit la même pour tous).

Comme toujours, en ce qui concerne la banque centrale européenne, l'Allemagne reste l'acteur principal.

La chancelière allemande Angela Merkel s'est montrée favorable à l'action de la BCE. S'exprimant au congrès de caisses d'épargne ce jeudi, elle a déclaré :

 

"La BCE est dans une situation difficile. Dans le fond, elle devrait probablement relever un peu ses taux pour l'Allemagne, mais pour les autres pays, elle aurait en fait besoin d'agir un peu plus pour s'assurer que les entreprises ont accès au financement. Si nous voulons revenir à des taux d’intérêts supportables, nous devons surmonter la division qui règne au sein de la zone euro."

 

Dans un pays où l'indépendance de la banque centrale est sacrée, les politiciens se tiennent à l'écart de tout commentaire sur la politique monétaire. Les propos de Merkel sortent donc largement de l'ordinaire. Ils ont peut être été incités par l'insistance du gouvernement français qui réclame que la BCE mène une politique plus volontariste alors même que les deux pays s'étaient engagés à ne pas discuter de sa politique monétaire.

Un membre du directoire de la BCE, Joerg Asmussen, a pris place au débat en déclarant :

"La politique monétaire n'est pas l'arme absolue pour toute maladie économique. La répercussion de baisses des taux à la périphérie de la zone euro serait limitée, or c'est là qu'elle serait le plus nécessaire." La périphérie désigne ici les pays du Sud de l'Europe. "Dans le même temps, des baisses de taux assoupliraient encore plus des conditions de financement déjà extrêmement lâches" dans d'autres pays de la zone euro, et "des taux d'intérêt bas pendant trop longtemps peuvent conduire à des distorsions. En particulier :

- à une mauvaise allocation des ressources, ce qui conduit à des perspectives de croissance plus faibles,

- à des rentrées de capitaux excessifs dans quelques économies émergentes, qui déforment les taux de change et accentuent les risques des crédits,

- à réduire l'incitation des gouvernements, banques et entreprises à assainir leur situation économique."

 

Pour de nombreuses raisons, il semble donc que baisse des taux directeurs ne soit pas à l'ordre du jour. Asmussen a raison de dire que les répercutions seraient limitées pour les économies du sud de la zone euro – celles censées profiter de la mesure - étant donné la faiblesse des mécanismes de transmission monétaire en Europe et la fragmentation des marchés.

Mais plus important encore, il existe toujours en Allemagne la certitude que des taux plus bas pourraient avoir un effet néfaste pour l'économie de la zone euro, particulièrement par la création de bulles d'actifs ou d'immobilier – similaires à celles rencontrées lors de l'introduction des taux directeurs très bas de la BCE dans le sud de l'Europe lors de la création de l'euro. Cela dit, la vague des voix réclamant une action de la BCE s'amplifie, surtout dans le contexte du débat sur l'austérité. Il sera donc très délicat d'équilibrer cette attente avec celle des pays du nord de la zone euro.

Une fois de plus, la BCE va donc se retrouver au centre d'un débat chaque jour plus politique.

 

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Grand merci, Eriul pour toutes ces traductions !!

 

@Lex : le premier de Hannan consacré à Hollande, on piourrait peut-être se le mettre de côté pour le bilan de 1ère année de Hollande.

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J'ai traduit ça : http://openeuropeblog.blogspot.be/2013/03/lets-tone-it-down-notch-comparing-uk.html

 

 

Baissons d’un ton : comparaison des débats anglais et allemands sur l’immigration européenne.
 
Toute personne lisant un journal anglais aura remarqué une certaine inquiétude au sujet de l’immigration européenne sur les Iles britaniques, avec le débat déclenché par la fin des soi-disant “contrôles de transition” des travailleurs Roumains et Bulgares ( les pays ont adhérés en 2007).
 
Comme nous l’avons fait valoir à plusieurs reprises, la libre circulation au sein de l’UE a été globalement bénéfique à la fois pour l’Europe et le Royaume Uni, mais la question doit être traitée avec beaucoup de précautions étant donnés sa nature extrèmement sensible et l’impact pratique qu’elle peut avoir sur les services publics et certains secteurs du marché du travail.
 
Mais il y a également une perception éronée  au Royaume Uni que toute l’Europe veut émmigrer en Grande Bretagne pour y profiter de son système de protection sociale de qualité supérieure. C’est loin d’être la vérité et de plus, le Royaume Uni est loin d’être le seul pays à avoir cette préocupation à propos de l’immigration européenne. Cependant, c’est le pays dans lequel le débat est le plus excité. Philip Collins se penche sur le sujet dans le Times d’aujourd’hui (08 mars 2013).
 
S’exprimant au parlement plus tôt dans la semaine, le secrétaire d’Etat au travail et aux retraites Ian Duncan Smith a dit qu’il y avait une “crise” de la réglementation au sujet de l’accès aux services et à l’aide sociale des immigrants de l’Union Européenne, particulièrement à la lumière de l’expiration des contrôles de transition des migrant venant de Bulgarie et Roumanie à la fin de l’année. La question mérite qu’on s’y intéresse, et il y a plusieurs chose que le Royaume Uni doit faire (voir ceci). La commission doit aussi se ressaisir et définir son propre projet contre le test du “droit de résider” du Royaume Uni - le test est un filtre politique extrèmement important pour se protéger contre l’abus d’aides sociales. Mais la crise ?
 
Cependant, Duncan Smith a fait remarquer à juste titre que les autres Etats membres de l’UE partageaient certaines des inquiétudes du Royaume Uni, particulièrement que “l’Allemagne a enfin compris qu’elle pourrait faire face à une grosse immigration nette”.
 
Alors à quoi ressemble ce débat en Allemagne ? Eh bien il y a une réelle préocupation. Une récente prise de position de l’Association Allemande des Villes a beaucoup fait parler d’elle car elle se focalisait spécifiquement sur la soi-disant ‘immigration pauvre” de Bulgarie et de Roumanie, et en particulier sur les Roms. Le rapport avertissait que ces immigrants arrivaient dans des villes déjà touchées par un chômage assez élevé et dont les finances publiques étaient à bout, et que malgré les contrôles de transition en place, l’immigration en provenance de Bulgarie et Roumanie avait été multipliée par six depuis 2006.
 
En terme de réponse des autorités publiques, le ministre de l’intérieur allemand Hans-Peter Friedrich (CSU) à récemment prévenu :
“Un abus de la libre circulation pourrait être explosive pour la solidarité européenne. Si les Allemands sentent qu’on abuse de leur solidarité et de leur ouverture et que notre système de protection sociale est pillé, alors la colère sera légitime. Le message pour la commission Européenne est clair : Bruxelles doit prendre plus sérieusement en compte la situation de la population locale dans son processus de décision”.
 
La ministre de la justice Sabine Leutheusser-Schnarrenberger (FDP) a aussi fait valoir que “beaucoup de Roms fuient leurs foyers à cause de discrimination et de la pauvreté qui en découle... L’immigration liée à la pauvreté doit être traitée à la racine.” L’Allemagne a aussi menacé d’opposer un véto à l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans l’espace Schengen, dont le Royaume Uni ne fait pas partie.
 
Clairement, l’Allemagne pourrait se révéler un allié du Royaume Uni pour instituer des règles plus claires et transparentes en ce qui concerne l’immigration au sein de l’UE et l’accès à la protection sociale. Des règles qui sont nécessaires pour restaurer la confiance du peuple en la libre circulation, comme nous l’avons fait valoir dans notre rapport sur le sujet.
 
Quoi qu’il en soit, globalement, le débat en Allemagne a été beaucoup plus mesuré qu’au Royaume Uni, avec sensiblement moins d’histoires alarmistes sur le sujet de la part de la presse et des politiques. Par exemple, le Bild, souvent sensationnaliste, a publié un article relativement équilibré sur l’immigration Rom en début de semaine, affirmant qu’”il n’y a pas eu d’immigration de masse” et que les immigrants ont tendance à chercher un emploi, et non des avantages.
 
Et c’est celà que les Politiciens et médias Britanniques doivent garder en mémoire : les preuves suggèrent toutes que les immigrés viennent en Grande Bretagne pour travailler, pas pour profiter du système.

 

N'hésitez pas à me relire, c'est ma première fois pour CP.

 

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Pour le premier article :

 

a-t-il assuré aux votant ---> avait-il assuré aux votants

La France s'est alors tournée vers le peu charismatique ---> La France s'était alors tournée vers le peu charismatique

est en charge des budget ---> est en charge des budgets

ignorer la pat productive de l'économie ---> ignorer la part productive de l'économie

 

J'aurais bien fait ces modifications moi-même, mais il semblerait que je ne puisse pas modifier mes posts ?

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Entendu.

 

Concernant ma question :

J'aurais bien fait ces modifications moi-même, mais il semblerait que je ne puisse pas modifier mes posts ?

 

C'est normal ?

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C'est une règle générale. Qui n'aide pas ici. Du coup, c'est à nous de nous adapter, pas à toi.

 

Article court : Victoire des anti UE aux élections en Islande http://eureferendum.com/blogview.aspx?blogno=83849

 

 

 

 

Politique européenne : L'Islande sort du rang.

 

Richard North, 29/04/2013

Le centre droit est revenu au pouvoir en Islande ; les islandais ont rejeté les politiques d'austérité du gouvernement social-démocrate sortant. Le vote va certainement annuler la candidature de l'Islande à l'UE.

 

 

L'une des grandes fiertés des européistes dans le passé était le nombre de pays souhaitant rejoindre l'Union Européenne. Parmi ceux-ci, on incluait implicitement l'Islande et la Norvège – si seulement ces pays entêtés arrêtaient d'être hostile à la « mère Europe ».

 

En tout cas, une partie de ce rêve a été bel et bien brisée avec les élections législatives islandaises. Le centre-droit est revenu au pouvoir après que les électeurs aient rejeté les politiques d'austérité du gouvernement social-démocrate sortant. Il est généralement admis que cette victoire va annuler la candidature de l'Islande à l'UE. Le décompte des votes a donné le résultat suivant : le parti de l'indépendance et le parti du progrès totalisent conjointement 38 sièges dans un parlement doté de 63 sièges, et comptent donc pour 61% du vote national. L'alliance des sociaux-démocrates avec leur récent partenaire, le mouvement écologique de gauche, a perdu un peu plus de la moitié de ses sièges.

 

Avant les élections, Bjani Benediktsson et Sigmundur Davíð Gunnlaugsson, respectivement leaders des partis de l'indépendance et du progrès – les grands vainqueurs du jour – ont clairement indiqué qu'ils pourraient interrompre les négociations d'adhésion à l'UE, qui avaient été suspendues depuis janvier en anticipation de l'élection. Et personne ne peut suggérer qu'il s'agit là d'autre chose qu'un rejet viscéral. Contrairement à bien d'autres pays, où l'indifférence règne, en Islande les citoyens sont très impliqués dans la politique. Le taux de participation à ces élections était ainsi de plus de 80%, pour près de 238 000 votants.

 

Avec une population de 320 000 personnes, la petite Islande fait cavalier seul. Malgré les grands troubles qu'elle a traversé, il s'agit là d'une nation confiante qui ne ressent pas le besoin de s'amarrer à un cadavre. Le rejet de l'Union Européenne est complet et définitif.

 

 

 

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Je prend Veronique de Rugy pour la route.

 

 

Pas de compétences ? Pas problème !

Les arguments économiques en faveur de l’accueil des immigrés peu qualifiés.

par Véronique de Rugy, édition de mai 2013 de Reason.

Alors qu’une réforme complète de la politique migratoire est propulsée au sommet de la liste des choses à faire de Washington, un consensus surprenant est né autour de l’idée que les États-Unis doivent et peuvent offrir davantage de visas aux immigrés très bien éduqués, très compétents et très bien payés.

Mais qu’en est-il des immigrés relativement peu qualifiés, peu rémunérés, qui constituent la plus grande majorité des personnes qui se sont échouées sur les côtes américaines ces 150 dernières années ? Quels sont les arguments pour permettre à davantage de travailleurs peu qualifiés, dont beaucoup ont des compétences en anglais aussi mince que leur curriculum vitæ, pour entrer ou rester dans le pays légalement ?

Les nativistes concentrent souvent leur colère en particulier contre ces candidats à l’immigration, les accusant d’exercer une pression excessive sur les ressources du pays hôte. Mais les immigrés peu qualifiés ne sont pas les seules personnes dont les vies s’améliorent par le fait de traverser la frontière. Tous les Américains gagnent lorsque nous accueillons les masses recroquevillées, fatiguées, pauvres, aspirant à vivre libres.

Environ 13 pourcent des citoyens des États-Unis sont nés à l’étranger, en hausse par rapport au taux le plus bas de 4,7 pourcent de 1970, mais toujours en-deçà du record de 1890 de 14,8 pourcent. Comme par le passé, la plupart des immigrés n’ont pas de diplôme du secondaire. Contrairement à ceux des générations précédentes, qui ont rejoint les rangs d’une population globablement peu qualifiée, les immigrés actuels se démarquent dans un pays où 87,5 pourcent des adultes ont au moins un diplôme d’étude secondaire.

Ce décalage permet d’expliquer pourquoi il y a toujours tant d’inquiétude au sujet des immigrés peu qualifiés dans un pays qui est par ailleurs beaucoup moins xénophobe qu’il y a un siècle. Les autochtones craignent que la main d’œuvre bon marché, particulièrement les travailleurs illégaux, fassent baisser les salaires et limiter les opportunités d’emploi. Une étude de février 2012 du Centre Heldrich pour le développement de la main d’œuvre de l’université Rutgers a montré que 40 pourcent des répondants reprochent aux immigrés illégaux le niveau élevé du chômage.

Personne ne questionne le fait que les travailleurs non autorisés gagnent moins que les immigrés légaux et que les travailleurs natifs. Selon le bureau du recensement, en 2010 le revenu moyen d’un immigrant mexicain (35 254 $, soit 26 981 €) était significativement inférieur que celui d’un natif (50 541 $, soit 38 672 €) et que les autres immigrés (46 224 $, soit 35 377 €).

Alors pourquoi les voulons nous ici ? Parce qu’ils effectuent un travail dans des secteurs en forte demande mais en faible offre. Ce sont des emplois que l’Américain moyen ne veut tout simplement pas ; la cueillette de laitues, la toiture, la peinture, le ramassage de feuilles. Cela reste vrai même en période de récession lorsque les flux d’immigration, même ou surtout ceux des travailleurs peu qualifiés, se ralentissent ou s’inversent.

Les immigrés n’occupent pas seulement les emplois dont les Américains ne veulent pas, ils permettent aussi aux Américains de rechercher d’encore meilleures places. Par exemple, les économistes ont montré que les immigrés peu qualifiés sont généralement meilleurs à des postes « non linguistiques » qui ne nécessitent pas de connaissances extensives en anglais. Cela libère des anglophones natifs de tâches subalternes. Tandis qu’un non-anglophone peut nettoyer des bassins de lit ou changer les draps dans un hôtel, seul un natif avec un bon anglais peut travailler en réception ou prendre les réservations. Le travail domestique peu qualifié permet également aux femmes de sortir de la maison et d’entrer sur le marché des emplois de bureau comme les économistes Patricia Cortes et Jose Tessada l’ont montré dans une étude publiée dans l’American Economic Journal en 2012.

En travaillant pour moins cher, les travailleurs peu qualifiés aident à produire des biens et des services à un bien moindre coût. Ce qui implique de plus bas prix pour tout le monde. Une autre étude par Cortes, Les effets de l’immigration peu qualifiés sur les prix aux États-Unis, publiée dans le Journal of Political Economy en 2008, est l’estimation la plus connue de ces avantages. Selon ses travaux, les immigrés font diminuer les prix des produits achetés par les consommateurs éduqués de 0,4 pourcent du PIB. Pour les consommateurs moins éduqués, ils baissent les prix de 0,3 pourcent du PIB.

Un argument populaire contre l’immigration peu qualifiée est qu’elle déplace ou réduit les salaires des natifs ayant décrochés du lycée. Mais les économistes ont du mal à trouver des preuves que cet effet est aussi néfaste que les gens le pensent. Le plus grand impact négatif mesuré provient des travaux de George Borjas et de Lawrence Katz de l’université de Harvard. Ils ont trouvés que l’impact à long terme de l’immigration mexicaine sur les salaires des décrocheurs lycéens est de moins de 5 pourcent. D’autres économistes ont trouvés que l’immigration peu qualifiée peut avoir un faible mais positif effet sur les salaires des natifs ayant décrochés du lycée, jusqu’à 0,6 pourcent.

Il y a un coût évident de l’immigration peu qualifiée : la pression exercée sur les gouvernements des états et locaux par le gonflement de Medicaid et des dépenses de l’école publique, deux types de dépenses sociales que reçoivent généralement les immigrés s’ils y sont éligibles. Mais c’est un argument en faveur de la réforme de l’État-providence, pas pour exclure les gens.

Comme Dan Griswold le souligne dans une étude publiée dans le numéro d’hiver 2012 du Cato Journal, le coût des dépenses sociales est exagéré, car il mesure le prix de l’éducation des enfants des immigrés, la plupart étant des citoyens américains, sans prendre en compte les impôts futurs qu’ils paieront dans le système une fois qu’ils auront grandis et se seront intégrés dans la vie active. Étant donné que ces enfants surpasseront probablement leurs parents en termes de réussites scolaires et de revenus, ne considérer que les coûts immédiats n’illustre pas le tableau dans son entièreté. L’analyste immigration du Cato Institute Alex Nowrasteh me dit que « les immigrés ont moins de chances de bénéficier de Medicaid, même lorsqu’ils sont éligibles, et les dépenses moyennes par immigrant adulte est de 1 000 $ (soit 763 €) moindre par an que pour un natif adulte pauvre. Les dépenses par enfant d’immigrant sont d’environ 45 pourcent du coût d’un natif pauvre similaire ».

L’une des craintes récurrentes concernant les immigrés peu qualifiés est qu’ils sont soit attirés aux États-Unis en raison des prestations sociales relativement robustes, soit que leur éthique de travail s’effondre une fois qu’ils réalisent qu’ils peuvent souscrire aux allocations chômage américaines. Mais il y a peu de preuves justifiant cette crainte. Comme Shikha Dalmia l’indique en novembre 2012 dans une étude de la Fondation Reason, « le taux de participation au travail de 2010 pour les hommes étrangers est de 80%, 10 points supérieur que celui des hommes natifs, ce taux était même supérieur pour les hommes étrangers non autorisés (94%) ». Et depuis la réforme de l’aide sociale fédérale de 1996, les immigrés illégaux se sont vus refuser l’accès à tous les programmes sociaux en dehors des urgences.

Comme cela a toujours été le cas, l’écrasante majorité des immigrés sont des réfugiés économiques qui viennent en Amérique pour trouver du travail, pas pour l’éviter.

L’un des arguments les plus convaincants pour ouvrir l’immigration aux travailleurs peu qualifiés est l’impact que cela aurait sur la pauvreté mondiale. Pensez à nouveau au cas le plus typique : un immigré mexicain déménageant aux États-Unis augmente son revenu de deux fois et demi simplement en traversant la frontière. Une étude de 2005 de la Banque Mondiale estime que les citoyens des pays pauvres bénéficieraient d’une manne de 300 milliards de dollars (soit 229 milliards d’euros) si les gouvernements des 30 pays de l’OCDE, parmi les plus riches du monde, acceptaient d’assouplir leurs normes en matière d’immigration pour permettre une simple augmentation de 3 pourcent de la taille de leur population active.

Comme Dalmia l’explique, c’est 230 milliards de dollars de plus (soit 176 milliards d’euros) que l’argent dépensé en aide internationale par les pays développés. Alors que cette aide ne sert souvent qu’à enrichir les gouvernements corrompus, l’immigration ouverte donnerait directement des avantages qu’à ceux qui en ont besoin en leur permettant de trouver leur propre fortune. Encore mieux, selon l’étude de la Banque Mondiale, ces pays accueillants gagneraient 51 milliards de dollars (soit 39 milliards d’euros) en augmentant le rendement du capital et en réduisant les coûts de production. C’est un véritable scénario gagnant-gagnant.

Dès le début des États-Unis, l’immigration a été une question qui a exacerbé les passions et les craintes. Benjamin Franklin

a fameusement craint l’influx d’Allemands dans son état d’origine adoptif de Pennsylvanie. Après des décennies d’immigration intense venant d’Europe du sud et d’Europe centrale, les restrictionnistes des années 1920 ont ouvertement invoqué les craintes d’une dégénérescence raciale si encore plus d’Italiens, Juifs et Polonais  arrivaient « direct des taudis de l’Europe ».

Maintenant, ce sont les immigrés non-anglophones des pays d’Amérique Latine qui déclenchent les boutons d’alarme. Ce genre de réponse émotionnelle peut ne jamais s’en aller, mais les arguments économiques en faveur de l’immigration, à la fois hautement et peu qualifiée, sont plus forts que les craintes des nativistes.

Article original No Skills? No Problem! par Véronique de Rugy

Posté

Je programme le Rugy pour demain. Quelques remarques :

  • n'hésitez pas à mettre des notes de traduction, pour Emma Lazarus par exemple, ou des liens explicatifs
  • pourcent, non. %, oui 

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