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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

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Je pense que c'est une excellente idée d'article et que si on le poste demain, il buzzera.

Relaie vite à redaction (arobas) contrepoints.org ; tu peux dire que c'est sur le conseil de h16 ;)

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Je propose cet article garanti de rendre hystériques les gauchistes.

 

On a l'autorisation de le reprendre ? Si oui je peux le faire rapidement, mes partiels commencent à se calmer.

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Je pense que c'est une excellente idée d'article et que si on le poste demain, il buzzera.

Relaie vite à redaction (arobas) contrepoints.org ; tu peux dire que c'est sur le conseil de h16 ;)

 

Je suis flattée.

Le mail à la rédaction est parti :)

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Pour une fois qu'il ya avait quelque chose qui méritait vraiment d'être mis au partimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO ...

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On a l'autorisation de le reprendre ? Si oui je peux le faire rapidement, mes partiels commencent à se calmer.

 

Bon, dans le doute je l'ai fait. Vous aviserez.

 

http://capitalistexploits.at/2013/04/mcdonalds-could-do-a-better-job/

 

McDonald’s se débrouille mieux que les Nations Unies !

 

En 1945, après la Seconde Guerre Mondiale, l’ONU a été formée dans le but de :

« Promouvoir et faciliter la coopération dans le droit international, la sécurité internationale, le développement économique, le progrès social, les droits de l’homme et la réalisation à terme de la paix mondiale. »

Que voilà de nobles objectifs, et qui n’hésitent pas à placer la barre très haute. Pourtant, 68  ans plus tard, l’ONU est un échec abyssal. Il est tout à fait clair pour tous ceux qui prennent la peine d’y faire attention que, sans exception, tous les principes mentionnés dans la charte sont constamment foulés au pied, bien souvent par les nations fondatrices elles-mêmes !

Qu’est devenu l’objectif de paix ? Il y a en ce moment même plus de 36 guerres dans le monde, alors à vous de juger…

En tant que « quasi » gouvernement mondial, l’ONU a le pouvoir de soutirer de l’argent par la force (que savent faire d’autre les gouvernements ?) et s’est mis à tout envahir telle une mauvaise herbe, générant au passage l’OMS, l’Organisation Internationale du Travail et des douzaines d’autres cauchemars bureaucratiques. Cette croissance exponentielle s’est traduite par de moins en moins de résultats au fil des années. De la même manière qu’Amtrak (compagnie ferroviaire publique américaine NdT) ne peut « réussir » qu’en détroussant le contribuable, l’ONU continuera de se gaver de taxes tel un enfant obèse jouant sur sa console 12 heures par jour en s’engraissant de chips et de soda. La seule différence est que l’enfant obèse ne prétend pas travailler au bien de l’espèce humaine.

Soyez certains que de nouveaux « problèmes » nécessitant une ingérence seront trouvés, et que de nouveaux « fonds d’urgence » seront mal investis ou tout bonnement jetés par la fenêtre. L’ONU est une des entités les plus opaques au monde, bénéficiant de l’immunité diplomatique et ne devant rendre de compte à personne. Comme toutes les bureaucraties, elle considère l’argent taxé qui la maintient à flot non comme un privilège mais comme un droit.

J’ai personnellement vu certains des projets les plus mal conçus soutenus par l’ONU, des délires dont une personne saine d’esprit ne pourrait même pas rêver, être mis en œuvre. Ils s’accompagnaient tous de rapports montés de toute pièce par l’ONU visant à approfondir « l’assistance » apportée. Cette assistance consiste typiquement à transférer l’argent des plus pauvres habitants des pays développés vers de richissimes politiciens corrompus des pays pauvres.

UNLC.jpeg

Les membres des ONG se baladent à travers l’Afrique, l’Asie et la plupart des pays pauvres en profitant de l’air conditionné de leurs Land Cruisers, dépensant de l’argent qu’ils ne méritent pas dans des projets dont la stupidité serait apparente pour la plupart des élèves de CP.

Nous y avons été directement confrontés au Cambodge la semaine dernière. Ils ont la belle vie… et ils le savent. J’ai rencontré un membre de l’OMC dans le vol de Phnom Penh à Siem Reap. Quelle blague. Elle « logeait » dans un hôtel à $250 la nuit. Elle pestait quand je l’ai vue car son chauffeur cambodgien (qui la conduit, vous l’avez deviné, en Land Cruiser), payé sans doute guère plus que le minimum d’environ $70 par mois, n’était pas passé la prendre à 6h précise, ce qui l’avait forcé à prendre un taxi pour l’aéroport… une honte !

Ils ne laisseront JAMAIS les vacances se terminer. Ce qui est triste, et assez incroyable, c’est que beaucoup de ces gens croient en ce qu’ils font, ce qui ne fait qu’accélérer la croissance de ces institutions parasites. Ne vous y trompez pas : ce SONT des parasites.

L’existence de l’ONU est absolument nuisible. Point. Rappelez-vous avant de m’envoyer un mail de l’Ohio pour me dire que j’ai tors que j’ai grandi en Afrique. J’ai vu ce bordel de mes propres yeux. J’admets la réussite de certains projets bien intentionnés au tout début, mais voilà bien longtemps que c’est fini et contrebalancé par l’immense gaspillage que cette institution orchestre désormais en tant que puissance de destruction bureaucratique massive. Le fait que l’ONU ait encore la moindre légitimité est une preuve de plus que le public est intellectuellement indifférent et biberonné aux médias.

Alors quelle est la solution ?

Il ne fait aucun doute que la force qui a eu le plus grand impact durant la trouble histoire de l’homme sur Terre est l’harmonie générée par le commerce. Les administrations centralisées et hiérarchiques, quand elles essayent d’appliquer les mêmes principes à des populations aux croyances (religieuses, politiques, ou autres) diverses, rencontrent un taux d’échec spectaculaire. Le marché libre et la libre circulation des biens et services, qui laissent les individus choisir avec qui ils interagissent, a le plus haut taux de succès possible.

Prenons par exemple les corporations multinationales… elles représentent tout ce que l’ONU a la prétention d’être. Elles sont remplies de personnes appartenant à des cultures diverses, de toutes les religions et de toutes les races, éparpillées aux quatre coins du globe et travaillant à un même but au lieu d’essayer de s’entretuer. De plus, ces personnes produisent des biens et des services que le marché réclame et ils en tirent un profit.

Pourquoi ? Parce que le marché libre fonctionne, qu’il est par essence composé de gens agissant de leur propre volonté pour suivre leurs propres buts. Ce n’est pas égoïste, c’est humain !

Les humains sont des animaux égocentriques. Arrêtons de croire que nous sommes fondamentalement des êtres chevaleresques et généreux, dont la seule raison de vivre est de s’effacer devant les autres. Conneries. La plupart du temps, tout ce que nous voulons c’est passer devant les autres. Vous en doutez ? La prochaine fois que vous serez dans un avion et que l’hôtesse de l’air vous donne les consignes de sécurité, notez sur qui elle vous demande de mettre le masque à oxygène en premier (indice : VOUS). La raison devrait être évidente, mais au cas où la voici : Nous sommes incapables d’aider les autres tant que nous ne sommes pas nous-mêmes en sécurité. Ce même « principe de sécurité » s’étend à l’économie.

Les multinationales savent que les humains suivent prioritairement leurs propres intérêts. Leurs produits reflètent donc leur idée de ce qu’est l’intérêt personnel des consommateurs (qui sont aussi des humains). Le marché les pousse à adapter leurs actions, leurs produits et leurs pratiques à toutes les régions du monde et presque en temps réel.

McDonald’s à New Delhi propose des hamburgers au curry. En Asie, on peut acheter du thé vert, des Sundays aux haricots rouges et de la sauce aux algues pour les frites. Au Japon, ils vous vendent des hamburgers aux crevettes. Même à Hawaii, le traditionnel « soda à l’orange » est remplacé par un fruit punch.

McD.jpeg

Je crois que McDonald’s a fait bien plus pour « promouvoir et faciliter la coopération dans le droit international, la sécurité internationale, le développement économique, le progrès social, les droits de l’homme et la réalisation à terme de la paix mondiale » que l’ONU... en se contentant de vendre sa dégoutante caricature de cuisine !

- Chris

“None of us is as good as all of us.” – Ray Kroc

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Pas une traduction, mais un article de mon cru, si cela interesse Contrepoints : 

 

 

Z'en pensez quoi ?

 

Je vais jouer les rabats-joie mais tant pis... L'idée d'une réflexion à contre-courant de la vague d'admiration parfois béate pour le geste d'AJ est bonne, certes. Mais sur le fond je ne suis pas d'accord avec l'argumentation. Au-delà de la critique des admirateurs béats j'ai l'impression que tu tombes dans l'excès inverse en t'offusquant du fait que cette femme dispose d'une forme de contrôle sur son corps et d'un droit de se mutiler volontairement. Au moins il y a une raison ici, un vrai risque de mourir jeune que la génétique aide à prévenir (pour une femme qui a vu sa mère mourir de ce même cancer à 56 ans). A ce compte-là on pourrait aussi dénoncer les navigateurs qui se font enlever l'appendice de façon préventive avant un tour du monde, ou encore la circoncision d'enfant en bas-âge à qui on n'aura jamais laissé le choix. 

 

Peu importe que la prévalence de cette mutation est de moins de 4% chez les femmes ayant développé un cancer du sein.

 

 

 

 

Il me semble que ce chiffre ne veut rien dire, la question n'était pas de savoir combien de femmes atteintes d'un cancer extrêmement répandu vont s'avérer porteuses des gènes incriminés, mais seulement de savoir combien de porteuses du gène vont développer ledit cancer. Je pourrais aussi affirmer que les patients atteints d'une faiblesse cardiaque congénitale ne représentent que 0,X% des morts chaque année en France, mais ça ne change rien au fait que ce groupe de patients particuliers aura peut-être 95% de ne pas survivre au-delà de 5 ans sauf à subir une greffe de coeur.

 

L’actrice détaille trois mois de procédures médicales qu’elle a su garder pour elle, mais sort de son silence aujourd’hui pour se présenter en femme forte qui a réussi à prendre le pouvoir sur son propre corps en se mutilant et invite toutes les femmes à la suivre sur ce chemin délirant en les encourageant à se faire dépister.

 

 

 

Autant je comprends les éternelles polémiques sur l'avortement ou l'euthanasie car ces actes peuvent impliquer une tierce personne, mais qualifier de délirante une décision prise par un individu libre et responsable qui a préféré se faire enlever une partie de son corps pour échapper au sort qui l'attend très probablement, cela ne me semble pas très libéral. Peut-être que ton jugement se fonde sur une religion, auquel cas il vaudrait mieux le préciser pour être complet. 

 

Au final je trouve intéressant de mettre en perspective les statistiques données par AJ avec les chiffres que tu cites et de faire entendre une mélodie un peu différente du concert de louanges qui a suivi la tribune, mais on aurait pu s'en tenir là :)

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Je ne m'offusque pas du fait que cette femme dispose de son corps comme bon lui semble mais de la peur irraisonnée générée par ces tests et qui amène à un geste extrème. Je m'offusque également que des médecins acceptent et encouragent parfois cette mutilation (en l'évoquant comme un chois thérapeutique).

 

L'ablation de l'appendice ne laisse pas de séquelles. On ne peut pas en dire autant de l'ablation des seins. (et je ne dirais rien d'autre que : je suis contre la circoncision ;) )

 

On peux aussi mettre le truc en perspective différemment. Si je suis porteuse d'un gène comme celui-ci et que ça m'assurait (en théorie), par exemple, d'un cancer de la jambe ou du bras, est ce que je me ferais amputer ? Est-ce qu'un chirurgien me proposerait un tel "traitement" ?

 

Le cancer l'attendait-elle très probablement, ou alors la peur a-t-elle court-circuité son cerveau ? Dans ce cas là elle est victime de ses médecins.

Je pourrais aussi troller lamentablement en disant qu'aucun homme ne se voit proposer une ablation prophylactique des testicules ;)

 

 

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Je ne m'offusque pas du fait que cette femme dispose de son corps comme bon lui semble mais de la peur irraisonnée générée par ces tests et qui amène à un geste extrème. Je m'offusque également que des médecins acceptent et encouragent parfois cette mutilation (en l'évoquant comme un chois thérapeutique).

 

L'ablation de l'appendice ne laisse pas de séquelles. On ne peut pas en dire autant de l'ablation des seins. (et je ne dirais rien d'autre que : je suis contre la circoncision ;) )

 

On peux aussi mettre le truc en perspective différemment. Si je suis porteuse d'un gène comme celui-ci et que ça m'assurait (en théorie), par exemple, d'un cancer de la jambe ou du bras, est ce que je me ferais amputer ? Est-ce qu'un chirurgien me proposerait un tel "traitement" ?

 

Le cancer l'attendait-elle très probablement, ou alors la peur a-t-elle court-circuité son cerveau ? Dans ce cas là elle est victime de ses médecins.

Je pourrais aussi troller lamentablement en disant qu'aucun homme ne se voit proposer une ablation prophylactique des testicules ;)

 

 

Ca ne me choque pas que des médecins proposent la solution du moment que ça reste une option simplement suggérée et qu'on n'y pousse pas outre mesure. 

 

Contre la circoncision aussi tant que le gamin n'est pas en âge de décider seul ;)

 

Pour le cancer du bras ou de la jambe ça ne me choquerait pas que ce soit proposé comme une solution, tant que les risques sont correctement présentés. Pour l'ablation des testicules ce serait plutôt à comparer aux ovaires, et si le cancer des testicules tuait autant que celui des seins et qu'un gène incriminable était identifié je ne serais pas choqué qu'on propose leur ablation préventive, ce qu'aucun homme ne ferait par gaieté de coeur !

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Bon, j'étais embêtée que ma bafouille sur la mastectomie d'AJ  soit vue comme "pas digne de contrepoints" selon certains commentateurs hier matin (certains ne sont pas tendres), mais on dirait qu'il a au moins réussi à amener des réflexions intéressantes dans les commentaires au final. Ouf.

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Bon, j'étais embêtée que ma bafouille sur la mastectomie d'AJ  soit vue comme "pas digne de contrepoints" selon certains commentateurs hier matin (certains ne sont pas tendres), mais on dirait qu'il a au moins réussi à amener des réflexions intéressantes dans les commentaires au final. Ouf.

 

Ton texte avait totalement sa place dans CP (et que ça suscite des contradictions et des débats, c'est parfait).

Je n'ai pas hésité une seule seconde pour le mettre en publication.

Et d'ailleurs, comme déjà dit par mail, d'autres contributions de ta part seront les bienvenues !

 

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Bon, j'étais embêtée que ma bafouille sur la mastectomie d'AJ  soit vue comme "pas digne de contrepoints" selon certains commentateurs hier matin (certains ne sont pas tendres), mais on dirait qu'il a au moins réussi à amener des réflexions intéressantes dans les commentaires au final. Ouf.

Susciter le débat, c'est très très bien.

A défaut d'asséner la vérité, on a encore le droit de provoquer interrogations et réflexions.

Et faut surtout pas s'inquiéter des réactions des robots, au contraire.

Quant aux attaques HS "pas digne etc", elles en disent plus sur les émetteurs (et leur manque d'arguments) que sur le destinataire.

 

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Je m'attaque la semaine prochaine à ce dossier de The Atlantic trouvé par notre président sur le fil "l'identité sexuelle des enfants". Vu la longueur je vais plutôt faire une synthèse et rajouter deux-trois autres trucs.

Posté

 

 

http://www.fee.org/the_freeman/detail/advice-to-young-unemployed-workers#ixzz2TSqPuo2g

 

Conseils aux jeunes chômeurs.

Par Jeffrey A. Tucker, le 16 Mai 2013

 

Voilà maintenant cinq ans que le marché de l’embauche est pour le moins houleux pour les jeunes travailleurs. Les derniers chiffres du chômage montrent qu’ils sont encore boudés malgré le développement du travail temporaire.

Les États Unis ont un des plus hauts taux de chômage au monde pour les 20-26 ans. Presque la moitié de l’armée des chômeurs américains ont moins de 35 ans. Ceux qui réussissent à se faire embaucher sont confrontés à un décalage immense entre leurs prétentions salariales et la réalité (qui est telle qu’on peut l’imaginer en ces temps de crise). D’après une étude d’Accenture, plus de 41% des jeunes diplômés américains sont désabusés, sous-employés et leur travail ne reflète pas leurs compétences universitaires.

Cette génération est confrontée plus de difficultés que la majorité des précédentes, et elle a besoin de nouvelles stratégies pour s’y adapter.

C’est dans ce but que j’ai écrit la lettre qui suit.

 

Chers jeunes travailleurs,

Même sans prendre en compte la stagnation économique vous seriez confrontés à un marché de l’emploi hostile, car vous y arrivez les mains presque vides. Notre société a décrété il y a bien longtemps qu’il vaut mieux rêvasser derrière un bureau pendant 16 ans plutôt qu’accumuler une réelle expérience professionnelle à faire valoir.

Même si la loi vous autorisait à travailler dès que vous en êtes capables (à partir de 12 ou 13 ans), le gouvernement vous impose des salaires minimums qui font qu’il n’est pas rentable de faire appel à vos services. On vous a fait croire que si vous restiez dans le système scolaire, un job intéressant et bien payé vous ouvrirait les bras une fois votre diplôme en poche. Mais vous découvrez que vous n’intéressez pas les employeurs, qu’ils voient en vous peu de compétences utiles et aucune disposition à produire.

Voici la racine du problème : on vous a menti toute votre vie.

Dans votre enfance, on vous répétait sans cesse les mêmes slogans sur l’égalité de tous. L’instinct de compétition a été soigneusement supprimé de vos jeux qui par-dessus tout exaltaient la solidarité et le partage.

Puis à un moment donné (quelque part entre 7 et 10 ans) tout a changé et on vous a précipité dans la jungle : vous deviez avoir des notes parfaites, être le meilleur en maths et en sciences, obéir sans broncher, vous accrocher à l’école le plus longtemps possible. On vous a dit que, si vous faisiez tout ça, vous n’auriez aucun problème.

Et, pour certains, ça marche. Mais seule une infime minorité est prédisposée à la discipline et à l’apprentissage par cœur. Même parmi ceux-là, tout le monde n’obtient pas ce qu’on lui a promis. Pour le reste il n’y a aucun filet de sécurité : ceux qui sont non-conformes sont supposés s’en sortir par eux-mêmes comme ils peuvent.

Comment peut-on s’en sortir ? Il faut trouver un travail qui rapporte de l’argent. Et c’est exactement la barrière contre laquelle vous êtes en train de buter. Vous avez la motivation et vous cherchez une institution qui saura la mettre en valeur, sans succès.

Réfléchissez : pourquoi une entreprise embauche-t-elle un employé ? Parce qu’elle a des raisons de croire que l’intégration de ce nouvel élément lui permettra de gagner plus d’argent. On vous paye, vous travaillez, et cette collaboration génère plus de richesse que son absence.

Mais réfléchissez encore à ce que cela signifie : la valeur que vous apportez doit être supérieure à celle que vous coûtez. Pour chaque dollar que l’entreprise paye pour vous, vous devez lui permettre de gagner plus d’un dollar. Ce n’est pas facile car en plus de votre salaire vous générez d’autres coûts. Par exemple, le gouvernement exige que les entreprises soient assurées. Il faut payer pour votre formation, pour vos soins, pour les imprévus… tout cela forme un fardeau sur les épaules de votre employeur et augmente le coût de votre embauche.

Bref, vous avez besoin d’être plus rentables que ce que vous imaginez. Pourquoi est-il aussi difficile de trouver un travail au salaire minimum ? Parce qu’il est difficile pour un travailleur inexpérimenté de valoir ce prix. L’employeur doit exploiter votre relation au maximum rien que pour que cette relation puisse exister. Et cela demande du temps. Il est probable que vous représentiez une perte nette dans les premiers mois, tout simplement parce que vous n’êtes pas formés et que toutes vos forces sont nécessaires rien que pour assurer un service de base.

Si vous comprenez cette règle (vous devez compenser la valeur que vous coûtez), vous en savez plus que la plupart des jeunes travailleurs, ce qui vous donne un avantage. Pendant que les autres pestent sur la charge de travail et leur salaire, vous connaissez la raison de cette lutte et vous pouvez en tirer partie. Vous produisez plus pour l’entreprise que ce que vous lui coûtez. Si vous persistez vous pourrez progresser, c’est comme ça que la vie fonctionne.

Mais avant de progresser il faut d’abord entrer dans le jeu. Pour ça, il est inutile d’attendre le job et le salaire idéal. Oubliez vos présupposés. Si une opportunité, n’importe laquelle, se présente, saisissez-là immédiatement. Un travail trop subalterne ça n’existe pas, peu importe ce qu’on vous a raconté. Ce qui importe c’est de devenir actif. Bien sûr, vous voudriez un salaire plus substantiel, et vous l’aurez peut-être un jour. Mais pas maintenant.

La première étape consiste à gagner un salaire, n’importe lequel, peu importe pour quoi. La peur que tel travail soit, d’une manière ou d’une autre, en dessous de vous, est une sérieuse cause de ruine personnelle. Ceux qui sont prêts à accepter les jobs les plus « subalternes » sont ceux qui finiront par avoir la belle vie. Même si vous le considérez comme « subalterne » ce travail est précieux pour quelqu’un, et il peut l’être pour vous.

Tout travail a quelque chose à vous apprendre. Vous apprenez comment interagir avec les autres, comment fonctionne une entreprise, comment les gens pensent, comment les patrons pensent, ce que font les personnes qui réussissent par rapport à celles qui échouent. Le travail est autant, voire plus, une occasion d’apprendre que les études.

La principale peur des gens est que leur job va, d’une certaine manière, définir leur vie. Que remplir des étagères à Wal-Mart va redéfinir ou abaisser ce qu’ils sont. C’est absolument incorrect : ce job est une des briques qui vous permettront de vous construire.

Pour obtenir n’importe quel travail vous devez faire plus que lancer des CV dans tous les sens. Vous devez vous distinguer des autres. Vous devez vous présenter comme on présente un article. Vous devez faire du marketing (et le marketing est l’étape la plus sous-estimée, mais la plus cruciale, de tout acte commercial). Ce n’est pas dégradant, c’est une opportunité. Découvrez tout ce que vous pouvez sur cette entreprise et ses produits. Après votre candidature, revenez encore et encore, rencontrez les managers et les patrons, montrez-leur toute la valeur que vous pourrez leur apporter.

Dans ce nouveau travail, le succès n’est pas difficile mais exige de la discipline. Vous devez suivre un certain nombre de règles : ne jamais être en retard. Obéir à votre supérieur direct. Travailler rapidement et soigneusement pour dépasser ses attentes. Une fois vos tâches terminées, faire quelque-chose d’inattendu qui met en valeur l’environnement. Ne jamais se plaindre, commérer ou intriguer. Soyez un employé modèle et vous prospérerez.

Il ne s’agit pas uniquement de l’entreprise. C’est à vous-même que vous devez ajouter de la valeur. L’ère virtuelle nous a donné des outils fantastiques pour accumuler le capital personnel. Inscrivez-vous sur LinkedIn et ajoutez votre job. Commencez à construire ce réseau si essentiel qui continuera à grandir jusqu’à vos derniers jours. Il sera votre bien le plus précieux en dehors de votre personnalité et de vos talents. Appropriez-vous votre expérience professionnelle.

Tout en accomplissant cet excellent travail vous devez penser à deux voies possibles, toutes deux aussi viables : avancer au sein de cette entreprise ou tenter votre chance ailleurs. Faites le choix le plus avantageux pour vous. Ne cessez jamais de chercher votre prochain emploi, c’est un conseil valable aujourd’hui et pour le reste de votre vie.

Les gens font souvent l’erreur monumentale de se lier émotionnellement à une institution. La loi encourage cette attitude en attachant toutes sortes d’avantages au statu quo : vous obtenez des bénéfices de santé, des congés, des augmentations programmées, et il est toujours plus facile de s’en tenir à ce qu’on connaît. Mais c’est une erreur car le progrès émerge du changement, et parfois vous devez provoquer ce changement en vous pour progresser.

Être capable de passer outre la sécurité d’un travail pour aller en chercher un autre vous donne un avantage. La plupart des gens autour de vous sont prêts à tout sacrifier au nom de la sécurité. Très peu de personnes préfèrent choisir l’incertitude, la peur de l’inconnu à l’apparente sécurité du statu quo. Les autres abandonneront tous leurs droits et leur âme pour peu qu’on leur promette la sécurité (que ce soit via un chèque ou un policier armé), même si cela les rend misérables ou les met sous la botte d’un despote (qu’il s’agisse d’un patron ou d’un dictateur). Vous pouvez vous libérer de cette tendance mais ça demande assez de courage pour prendre des risques et s’opposer aux conventions.

Vous devriez toujours vous considérer comme une personne productive et disponible sur le marché du travail. Allez d’institution en institution, développant vos talents et donc votre salaire. N’ayez jamais peur de vous plonger dans un nouvel environnement.

Une gestion intelligente de vos finances est ici cruciale. Ne cédez jamais à la tentation de vivre selon les standards de vos revenus actuels, mais adoptez ceux correspondant à votre second choix, l’emploi vers lequel vous pourriez vous tournez par la suite. Si vous vous en tenez à cette discipline vous gagnerez une plus grande liberté pour prendre des risques, et vous accumulerez également de quoi amortir la chute au cas où les choses tourneraient mal.

D’un autre côté, il y a aussi des avantages à s’attarder au même endroit, même quand tout le monde autour de vous est mobile. Cela ne doit pas vous empêcher de vous considérer comme étant sur le marché. Vous prenez les décisions pour vous-mêmes. Vous ne devez rien à personne, mais comprenez que personne ne vous doit un salaire non plus. C’est la seule manière de garder les idées claires pour prendre de bonnes décisions de carrière.

Dans tous vous jobs, vous allez en apprendre énormément sur l’éthique, la psychologie, les émotions et le comportement. En règle générale cela sera éclairant et encourageant. Parfois, pourtant, tout ne sera pas aussi rose et vous pourrez être choqués.

Pour commencer, vous découvrirez que les gens sont très réticents à admettre leurs erreurs. Ils défendront leurs opinions et leurs actions jusqu’au bout, face à toutes les preuves. Les excuses sincères et la simple reconnaissance de ses erreurs font partie des choses les plus rares dans ce monde. Il est inutile d’exiger des excuses ou de rester rancunier quand vous ne les obtenez pas. La vie continue. Ne vous attendez pas non plus à être félicités chaque fois que vous avez raison. Au contraire, bien souvent on vous en voudra et on essayera de vous abaisser.

Comment réagir face à ces problèmes ? Ne soyez pas frustrés. Ne demandez pas justice. Acceptez la réalité telle qu’elle est. Si ça ne marche pas dans un job, passez au suivant. Si vous êtes renvoyés, ne cherchez pas à vous venger. La colère et la rancune ne vous apporteront jamais rien. Gardez l’œil sur votre objectif d’avancement professionnel et personnel, et considérez tous les obstacles comme des diversions et des distractions.

Ensuite, nous voulons tous croire que faire du bon travail jusqu’à devenir excellent nous apportera des récompenses. Ce n’est souvent pas ce qui se passe. L’excellence fait de vous une cible pour les envieux, ceux qui ont échoué par comparaison. L’excellence peut en fait altérer vos chances de succès. La méritocratie existe, et à la fin elle triomphe, mais c’est vous qui êtes son agent et pas un supérieur ou une institution. Tous les progrès personnels et professionnels arrivent parce que vous avez forcé la voie contre tous ceux autour de vous qui voulaient vous stopper.

Troisièmement, les gens sont biaisés en faveur du statu quo et sont plus à l’aise quand ils obéissent à des ordres ou suivent des instructions, sans s’imaginer à quel point le monde peut être changé par nos initiatives. Si vous vous entraînez à imaginer un monde qui n’existe pas encore, à utiliser l’imagination et la créativité dans un cadre commercial, vous pouvez vous rendre indispensable. Vous pourriez faire partie de la minorité des vrais entrepreneurs capitalistes. Vous pourriez changer le monde.

Tandis que vous développez et utilisez ces talents, et qu’ils deviennent de plus en plus précieux pour ceux qui vous entourent, rappelez-vous que vous n’êtes pas infaillibles. Le marché punit l’orgueil, il récompense l’humilité et l’ouverture. Soyez fiers de vos succès mais n’arrêtez jamais d’apprendre, il y a toujours plus à apprendre car le monde change sans cesse et personne ne peut tout savoir. La clé pour réussir sa vie est d’être prêt non seulement à s’adapter au changement, mais aussi à le devancer pour le conduire.

De là où vous êtes actuellement, sans travail et avec peu de perspectives d’avenir, votre futur peut sembler sans espoir. C’est une illusion. Il y a des barrières, bien sur, mais elles ne sont là que pour être abattues par vous et vous seuls. Le monde ne fonctionne pas comme on vous l’a enseigné dans votre enfance. Acceptez-le et commencez dès maintenant à aborder la réalité autour de vous telle qu’elle existe, en utilisant votre intelligence, votre ruse et votre charme. Vous prenez les décisions, et de ces décisions dépendront vos succès ou vos échecs.

Vous êtes, de bien des manières, les victimes d’un système qui a conspiré contre vous. Mais vous n’irez nulle part en agissant comme des victimes. Vous n’avez pas besoin d’être des victimes. Vous avez votre libre-arbitre et la capacité de diriger votre vie. Vous avez le droit fondamental de choisir, et aujourd’hui vous pouvez commencer à l’exercer.

 

Texte qui s'est avéré vachement intéressant.

Posté

Bon, j'étais embêtée que ma bafouille sur la mastectomie d'AJ  soit vue comme "pas digne de contrepoints" selon certains commentateurs hier matin (certains ne sont pas tendres), mais on dirait qu'il a au moins réussi à amener des réflexions intéressantes dans les commentaires au final. Ouf.

 

Rassure-toi, ça fait 100 fois que je lis en commentaire qu'un article n'est "pas digne de CP", c'est un peu normal vu la largeur du panel des tendances représentées sur CP. Si j'étais optimiste je dirais que les lecteurs tiennent CP en si haute estime que le moindre article qui n'est pas de leur goût devient indigne de Contrepoints ;)

Posté

Pourquoi les parents devraient laisser leurs bambins tranquilles : http://www.guardian.co.uk/lifeandstyle/2013/may/04/leave-them-kids-alone-griffiths

 

 

L'auteur a donné son accord pour la publication.

La (longue) traduction est faite et accessible ici : https://docs.google.com/document/d/1i-xsufoiyfNDokUma7fA7YecRmuDdlBeT-jMKBidfGc/edit?usp=sharing

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