john_ross Posté 11 août 2011 Signaler Posté 11 août 2011 Tout d'abord l'évaluation des risques c'est comme un paris il arrive qu'on se plante. Si une assurance privée fait faillite qu'arriverait-il à ses assurés en cours de traitement ? Car évidemment une assurance publique elle ne peut faire faillite!
Noob Posté 11 août 2011 Auteur Signaler Posté 11 août 2011 Car évidemment une assurance publique elle ne peut faire faillite! Une assurance publique quand elle fait un déficit elle augmente les cotisations l'année suivante et elle rentre dans ses sous, l'assurance étant obligatoire c'est pas un problème (ok, ça coûte super cher mais elle fait pas faillite). Une assurance privée qui doit augmenter ses cotisations verra ses clients quitter le navire à la première opportunité et elle fera faillite en un rien de temps. Le risque de faire faillite pour une entité publique est moins grand que pour une petite structure privée. Les taux d'intérêts des emprunts sont la pour le vérifier, même si ça devient de moins en moins vrai ces jours selon les pays. Donc si elle peut faire faillite, mais pas avec la même probabilité.
Rincevent Posté 11 août 2011 Signaler Posté 11 août 2011 Le risque de faire faillite pour une entité publique est moins grand que pour une petite structure privée.Les taux d'intérêts des emprunts sont la pour le vérifier, même si ça devient de moins en moins vrai ces jours selon les pays. Donc si elle peut faire faillite, mais pas avec la même probabilité. En supposant que ce soit vrai, ce dont je ne suis pas certain, la faillite d'un tel organisme public en monopole serait infiniment plus catastrophique, puisqu'elle affecte tout le monde, toute la société d'un coup. Or, quand on évalue un risque, on ne prend pas seulement en compte sa probabilité, mais aussi l'impact qu'il aurait si il se réalisait. Le produit des deux quantités s'appelle criticité, et c'est lui qui doit guider les réflexions. Et à mon sens, la criticité de la faillite d'une telle entité publique dépasse largement la criticité de la faillite d'un assureur privé, aussi gros soit il. (Et je ne parle même pas du caractère profondément injuste et immoral du financement d'une tâche non régalienne par l'impôt, ni même de ses innombrables effets pervers).
Noob Posté 11 août 2011 Auteur Signaler Posté 11 août 2011 En supposant que ce soit vrai, ce dont je ne suis pas certain, la faillite d'un tel organisme public en monopole serait infiniment plus catastrophique, puisqu'elle affecte tout le monde, toute la société d'un coup. Or, quand on évalue un risque, on ne prend pas seulement en compte sa probabilité, mais aussi l'impact qu'il aurait si il se réalisait. Le produit des deux quantités s'appelle criticité, et c'est lui qui doit guider les réflexions. Et à mon sens, la criticité de la faillite d'une telle entité publique dépasse largement la criticité de la faillite d'un assureur privé, aussi gros soit il. (Et je ne parle même pas du caractère profondément injuste et immoral du financement d'une tâche non régalienne par l'impôt, ni même de ses innombrables effets pervers). D'accord pour les conséquences en cas de faillite, mais comme je l'ai mis au dessus, comme la ponction est obligatoire, la faillite serait effective seulement si les assurés ne pouvaient plus payer en masse. Et en Suisse ce n'est pas un impôt, c'est une facture qui tombe régulièrement. Qu'on soit pauvre ou riche on paye le même prix.
François Posté 11 août 2011 Signaler Posté 11 août 2011 Dans le fond je suis assez d'accord avec ce que quelqu'un a écrit ci-dessus, si j'avais le choix dans un système complètement libéralisé, je ne paierai probablement pas d'assurance car l'assurance ayant évalué mon risque fera un bénéfice. Problème classique rencontré dans les études de maîtrise de risque, mais votre raisonnement est faux: l'assurance vise à faire effectivement un bénéfice mais pas sur mon seul risque, puisque, c'est la base du principe de l'assurance, c'est sur un ensemble de sujets à risque (qu'elle assure) qu'elle va effectuer ses calculs. Je pense qu'il est évident pour tous ici que dire que 10% des sujets devront faire face à tel accident de la vie ne signifie en aucune manière que, personnellement, j'ai 10% de probabilité d'y être confronté. A fortiori, je ne vais pas provisionner 10% du coût auquel je serais soumis si le pépin me tombe dessus, alors qu'en versant 12% ou 15% (actualisés) je suis couvert tout en assurant un profit à la compagnie d'assurance.
Rincevent Posté 11 août 2011 Signaler Posté 11 août 2011 D'accord pour les conséquences en cas de faillite, mais comme je l'ai mis au dessus, comme la ponction est obligatoire, la faillite serait effective seulement si les assurés ne pouvaient plus payer en masse.Et en Suisse ce n'est pas un impôt, c'est une facture qui tombe régulièrement. Qu'on soit pauvre ou riche on paye le même prix. Mettons-nous d'accord. Deux deux choses d'une : soit c'est obligatoire et public, auquel cas c'est un impôt (au sens large). Soit c'est obligatoire mais privé, auquel cas ça peut ne pas être un impôt. Ou alors c'est privé et ce n'est pas un impôt, auquel cas ce n'est certainement pas obligatoire. Donc, au moins une de tes assertions est erronée. Alors ? Est-ce que, contrairement à ce que tu affirmes, c'est non obligatoire ? Ou bien est-ce que c'est privé ? Ou alors est-ce que c'est, en fin de comptes, un impôt quand même ? … Ah, sinon, dire "la faillite serait effective seulement si les assurés ne pouvaient plus payer en masse", ça ne te choque pas ? Tu ne crois pas que ce que les gens gagnent honnêtement leur appartient à eux, et non à l'Etat ; quand bien même ce serait pour renflouer une de ses danseuses, aussi jolie soit-elle ?
Chitah Posté 11 août 2011 Signaler Posté 11 août 2011 Tout ce que je lis ici me laisse songeur, Tout d'abord l'évaluation des risques c'est comme un paris il arrive qu'on se plante. Si une assurance privée fait faillite qu'arriverait-il à ses assurés en cours de traitement ? Ceux qui n'ont pas de sinistres en cours, si l'assureur fait faillite le 31 décembre, le 01 janvier ils vont s'assurer ailleurs. C'est tout. Si quelqu'un a vu sa maison brûler le 1er décembre date de début de cessation de paiements de l'assureur alors un fonds de garantie des asssureurs prend le relais. Peu de gens se retrouveront dans ce cas. Après, si tu me dis que entre le 01 décembre et le 31 décembre, l'ouragan Katrina dévaste la Nouvelle-Orléans, et que 200 000 personnes sont sinistrées et que leur assureur fait faillite, et que le fonds de garantie n'est pas solvable, je dirais que ça fait beaucoup de si quand même. Sinon : (badurl) http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/industrie-financiere/20100811trib000538160/comment-la-faillite-d-un-assureur-sur-internet-epargne-ses-clients.html (badurl) (badurl) http://www.latribune.fr/vos-finances/assurance-vie/20100324trib000491193/assurance-vie-est-on-protege-en-cas-de-faillite-de-la-compagnie.html (badurl) Dans le fond je suis assez d'accord avec ce que quelqu'un a écrit ci-dessus, si j'avais le choix dans un système complètement libéralisé, je ne paierai probablement pas d'assurance car l'assurance ayant évalué mon risque fera un bénéfice.Le fait qu'elle soit obligatoire me protège de fait contre ses aléas, et j'ai l'impression de préférer cette situation, même si j'en connait le coût annuel. Ce qu'il faut comprendre, c'est que aucune société d'autoroutes décente ne t'acceptera sur son bitume si tu n'es pas assuré. Ton gamin ne pourra trouver aucune école si il n'est pas assuré. Ton employeur te foutra à la porte si tu n'as pas d'assurance santé (ou t'en fournira une), car si tu as un pépin de santé, tu seras dans la mouise, et cela aura un impact sur son entreprise. Tu ne pourras jamais louer d'appartement car ton proprio exigera que tu sois assuré. En fait, il faut que tu comprennes un truc : la nature, certains diraient l'ordre spontané, règle déjà 90% des problèmes que tu te poses.
Marlenus Posté 11 août 2011 Signaler Posté 11 août 2011 Ce qu'il faut comprendre, c'est que aucune société d'autoroutes décente ne t'acceptera sur son bitume si tu n'es pas assuré. Ton gamin ne pourra trouver aucune école si il n'est pas assuré. Ton employeur te foutra à la porte si tu n'as pas d'assurance santé (ou t'en fournira une), car si tu as un pépin de santé, tu seras dans la mouise, et cela aura un impact sur son entreprise. Tu ne pourras jamais louer d'appartement car ton proprio exigera que tu sois assuré. En fait, il faut que tu comprennes un truc : la nature, certains diraient l'ordre spontané, règle déjà 90% des problèmes que tu te poses. C'est là où je suis quand même circonspect sur cet ordre spontané. Prenons l'exemple de l'employeur. Pour moi, soit tu es important pour l'entreprise et qu'elle à misé sur toi de l'investissement en formation et autre,effectivement elle pourra te donner une assurance santé (quoique, si tu es malade au point que tu ne peut pas payer les frais par toi même, il y a de bonnes chances pour que tu sois perdu pour l'entreprise, je vois plus ça comme un avantage pour t'inciter à choisir la société qu'une vraie assurance pour l'entreprise). Soit tu n'es pas important, et l'entreprise se fout de ta santé. L'exemple qui me vient typiquement à l'esprit c'est le nombre de société travaillant avec des salariés clandestin, beaucoup plus de chances de les perdres que de perdre un type sur un pépin de santé. Pourtant cela tourne et continue à tourner. Maintenant, ce qui est intéressant à voir, c'est que si c'est si important que ça ta santé pour l'entreprise, elle va aussi te demander d'arrêter de fumer, de manger équilibré, etc. Plus généralement, je crois que si on commencait à devoir faire la liste de toutes les assurances que l'on a, que l'on devait s'exprimer sur sa sexualité, ses habitudes alimentaires, etc. à chaque fois que l'on chercherais un job, il y a un moment où cela me gonflerait grave.
Noob Posté 11 août 2011 Auteur Signaler Posté 11 août 2011 Mettons-nous d'accord. Deux deux choses d'une : soit c'est obligatoire et public, auquel cas c'est un impôt (au sens large). Soit c'est obligatoire mais privé, auquel cas ça peut ne pas être un impôt. Ou alors c'est privé et ce n'est pas un impôt, auquel cas ce n'est certainement pas obligatoire. Donc, au moins une de tes assertions est erronée. Alors ? Est-ce que, contrairement à ce que tu affirmes, c'est non obligatoire ? Ou bien est-ce que c'est privé ? Ou alors est-ce que c'est, en fin de comptes, un impôt quand même ? … Ah, sinon, dire "la faillite serait effective seulement si les assurés ne pouvaient plus payer en masse", ça ne te choque pas ? Tu ne crois pas que ce que les gens gagnent honnêtement leur appartient à eux, et non à l'Etat ; quand bien même ce serait pour renflouer une de ses danseuses, aussi jolie soit-elle ? 1° Ok, mea culpa pour le terme impôt il s'agit pas de jouer sur les mots ici. En Suisse c'est obligatoire et les caisses ont un statut bien particulier, il s'agit de caisses privées, mais finalement tellement réglementée (pas de bénéfice possible) qu'elles sont presque publiques à ceci près que les complémentaires sont par contre un marché libre. 2° Oui et non, oui effectivement il s'agit d'un impôt, par contre les suisses ont voté pour et ils en assument les coûts. Peut-être que la prochaine étape sera la caisse unique et en cas de déconfiture de ce nouveau système on votera encore autre chose, peut-être de plus libéral. Par contre j'étais trop jeune quand on a voté la LAMal, je ne peut pas vraiment en parler. 3° Sinon bof l'argument des tâches régaliennes, il faudrait déjà se mettre d'accord sur sa définition. (Et pourquoi n'évoluerait-elle pas)
Chitah Posté 11 août 2011 Signaler Posté 11 août 2011 C'est là où je suis quand même circonspect sur cet ordre spontané. Prenons l'exemple de l'employeur. Pour moi, soit tu es important pour l'entreprise et qu'elle à misé sur toi de l'investissement en formation et autre,effectivement elle pourra te donner une assurance santé (quoique, si tu es malade au point que tu ne peut pas payer les frais par toi même, il y a de bonnes chances pour que tu sois perdu pour l'entreprise, je vois plus ça comme un avantage pour t'inciter à choisir la société qu'une vraie assurance pour l'entreprise). Donc on est d'accord non? Soit tu n'es pas important, et l'entreprise se fout de ta santé. L'exemple qui me vient typiquement à l'esprit c'est le nombre de société travaillant avec des salariés clandestin, beaucoup plus de chances de les perdres que de perdre un type sur un pépin de santé. Tu sais pourquoi ils prennent des clandos? Parce qu'ils n'ont absolument pas le choix. Absolument pas.
Marlenus Posté 11 août 2011 Signaler Posté 11 août 2011 Tu sais pourquoi ils prennent des clandos? Parce qu'ils n'ont absolument pas le choix. Absolument pas. Ce qui montre bien que ces sociétés n'ont pas les moyens de payer une assurance santé à leurs employés, et tu ne vas pas demander à des gens que tu payes à bas prix d'avoir une assurance santé d'eux même, où alors tu ne trouveras personne.
Chitah Posté 11 août 2011 Signaler Posté 11 août 2011 Ce qui montre bien que ces sociétés n'ont pas les moyens de payer une assurance santé à leurs employés, et tu ne vas pas demander à des gens que tu payes à bas prix d'avoir une assurance santé d'eux même, où alors tu ne trouveras personne. Mais pas du tout! J'ai voulu aller plus loin en t'expliquant pourquoi ces sociétés prennent des clandos, mais je pensais que tout le monde savait pourquoi. La raison la plus courante, pénurie de main d'oeuvre. Et typiquement ce genre de sociétés doit avoir une assurance, si un type tombe d'un échafaudage, le chantier est bloqué et prends du retard. Et même encore plus puisqu'il faudra trouver un remplacement.
neuneu2k Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Ce qui est du plus haut comique, c'est cette volonté de trouver des cas ou un système libéral est imparfait et ou des gens se retrouvent dans la merde. Evidemment qu'il n'est pas parfait et que des gens se retrouvent dans la merde, ce n'est pas le jardin d'Eden, ce n'est pas une utopie. De fait, aujourd'hui, on paye une fortune pour une 'assurance' santé obligatoire (sauf qu'elle n'assure rien, il n'y a pas d'obligation de la sécu envers ses cotisants, pas de contrat, rien) et c'est aujourd'hui, dans notre pays hyper régulé et ou tout est fait pour niveler dans une mort lente mais égalitaire, que des boites embauchent des clandos et que quand ils tombent de l'échafaudage, on les enterre discretos sans interrompre le chantier.
Marlenus Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Mais pas du tout! J'ai voulu aller plus loin en t'expliquant pourquoi ces sociétés prennent des clandos, mais je pensais que tout le monde savait pourquoi. La raison la plus courante, pénurie de main d'oeuvre. Et typiquement ce genre de sociétés doit avoir une assurance, si un type tombe d'un échafaudage, le chantier est bloqué et prends du retard. Et même encore plus puisqu'il faudra trouver un remplacement. Ah ok tu parlais du BTP, je parlais de la restauration. Ce qui est du plus haut comique, c'est cette volonté de trouver des cas ou un système libéral est imparfait et ou des gens se retrouvent dans la merde. Evidemment qu'il n'est pas parfait et que des gens se retrouvent dans la merde, ce n'est pas le jardin d'Eden, ce n'est pas une utopie. +1 En ajoutant une chose, dans un société libérale, se retrouver dans la merde est beaucoup plus souvent de ta faute que dans notre société actuelle.
Pan Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Ce qui est du plus haut comique, c'est cette volonté de trouver des cas ou un système libéral est imparfait et ou des gens se retrouvent dans la merde. Evidemment qu'il n'est pas parfait et que des gens se retrouvent dans la merde, ce n'est pas le jardin d'Eden, ce n'est pas une utopie. De fait, aujourd'hui, on paye une fortune pour une 'assurance' santé obligatoire (sauf qu'elle n'assure rien, il n'y a pas d'obligation de la sécu envers ses cotisants, pas de contrat, rien) et c'est aujourd'hui, dans notre pays hyper régulé et ou tout est fait pour niveler dans une mort lente mais égalitaire, que des boites embauchent des clandos et que quand ils tombent de l'échafaudage, on les enterre discretos sans interrompre le chantier. Les arguments en faveur de la contrainte sont ici sur le mode du "nirvana fallacy".
POE Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Si tu as un accident avec un type qui n'a pas d'assurance et qu'il est responsable, tu ne seras jamais remboursé, donc si, une assurance voiture est pour moi obligatoire. La même chose pour une assurance habitation, s'il m'arrive quelque chose chez quelqu'un, qu'il n'est pas assuré et qu'il n'a pas assez d'argent je l'ai dans l'os à nouveau. Pour l'assurance-maladie le raisonnement est plus discutable. Je ne vois pas bien le rapport. C'est ton assurance qui se débrouille pour le recouvrement si le type n'est pas assuré. D'ailleurs, tout le monde n'est pas assuré même si c'est obligatoire. En fait, je vais te donner la réponse. Un gamin va à l'école. A l'école, il y a des activités sportives. Supposons que Kévin et Dylan participent à un match de foot. A un moment, Kevin et Dylan entrent violemment en collision et sont blessés. Kévin est assuré, mais Dylan non. Le premier est pris en charge par les hôpitaux, le second non. Il s'agit d'un risque énorme pour l'école, en terme d'image, le seul truc que les gens retiendront, c'est "Dylan a été blessé, et n'a pas été pris en charge". Du coup : le directeur exige, à l'inscription, que tous les élèves soient assurés. Pour tout. Les maladies contagieuses, les dommages aux tiers, etc. Bref un package complet. Ce que je veux dire par là, c'est que les familles ne flottent pas dans l'air, seules, telles des familles de Robinson sur une île déconnectées de toute réalité. Il existe, autour d'elles, un contexte social, qui leur envoie les signaux pour prendre les bonnes décisions. Je ne crois pas à cette vision idyllique. L'assurance a un coût que tout le monde ne veut pas supporter. Sans contrainte étatique, c'est à peu près sûr qu'un certain nombre d'établissements, d'entreprises ou d'individus feront le choix de ne pas prendre d'assurance, et assumeront plus ou moins le risque.
Tremendo Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Je ne vois pas bien le rapport. C'est ton assurance qui se débrouille pour le recouvrement si le type n'est pas assuré. D'ailleurs, tout le monde n'est pas assuré même si c'est obligatoire. Ben donc du coup elle augmente le coût de ton assurance mécaniquement pour se couvrir, bref ça désincite pas mal à s'assurer au final. Je ne crois pas à cette vision idyllique. L'assurance a un coût que tout le monde ne veut pas supporter. Sans contrainte étatique, c'est à peu près sûr qu'un certain nombre d'établissements, d'entreprises ou d'individus feront le choix de ne pas prendre d'assurance, et assumeront plus ou moins le risque. Cela ne me choque pas que l'assurance soit obligatoire dans certains cas, l'assurance-maladie incluse, pour les raisons que j'ai évoquées plus haut. Après bien entendu, c'est le privé qui doit uniquement fournir ces assurances.
Chitah Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Je ne crois pas à cette vision idyllique.L'assurance a un coût que tout le monde ne veut pas supporter. Sans contrainte étatique, c'est à peu près sûr qu'un certain nombre d'établissements, d'entreprises ou d'individus feront le choix de ne pas prendre d'assurance, et assumeront plus ou moins le risque. Pourquoi idyllique? Relis ce qu'a écrit neuneu2k : Ce qui est du plus haut comique, c'est cette volonté de trouver des cas ou un système libéral est imparfait et ou des gens se retrouvent dans la merde.Evidemment qu'il n'est pas parfait et que des gens se retrouvent dans la merde, ce n'est pas le jardin d'Eden, ce n'est pas une utopie. Quelqu'un qui n'a pas quelques euros à consacrer à l'assurance de son enfant n'a pas les moyens de le nourrir ou le vêtir correctement. Il a donc bien d'autres problèmes que ceux que tu décris.
POE Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Ben donc du coup elle augmente le coût de ton assurance mécaniquement pour se couvrir, bref ça désincite pas mal à s'assurer au final. Cela ne me choque pas que l'assurance soit obligatoire dans certains cas, l'assurance-maladie incluse, pour les raisons que j'ai évoquées plus haut. Après bien entendu, c'est le privé qui doit uniquement fournir ces assurances. Ce n'est pas libéral. Je ne vois pas au nom de quel principe tu forcerais un individu à s'assurer sur le risque hypothétique qu'il percute ta voiture ou sur le risque qu'il tombe malade. Ensuite, je ne vois pas de quelle manière tu souhaites faire appliquer ta lubie. Si c'est avec la complicité de l'Etat, c'est encore moins libéral. Quelqu'un qui n'a pas quelques euros à consacrer à l'assurance de son enfant n'a pas les moyens de le nourrir ou le vêtir correctement. Il a donc bien d'autres problèmes que ceux que tu décris. Quel rapport ? Quelqun qui n'a pas les moyens d'avoir un abonnement de téléphone portable, n'a pas les moyens de se nourrir correctement. Il faut donc rendre obligatoire l'abonnement au téléphone portable.
Chitah Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Quel rapport ? Quelqun qui n'a pas les moyens d'avoir un abonnement de téléphone portable, n'a pas les moyens de se nourrir correctement. Il faut donc rendre obligatoire l'abonnement au téléphone portable. Mais je n'ai pas dit cela! Je te dis un truc simple : 99% des écoles exigent des assurances, et le feraient même si l'Etat ne leur impose rien. Ainsi, un parent serait obligé d'en contracter une. Si il ne VEUT pas, alors c'est un crétin des Alpes, puisque son enfant ne sera pas scolarisé (homeschooling peut-être). Si il ne PEUT pas, dans la mesure où ces assurances coûtent quelques euros par mois, alors cela veut dire que la famille a de graves problèmes financiers. En fait, je ne comprends pas ta manière de raisonner. Ou alors si, que trop bien. En fait, dès que tu ne sais plus quoi dire, tu prends une phrase, en détourne le sens, et part dans une autre direction. Le ridicule de la situation réside dans le fait que tu interprétes ma phrase, moi qui suis anarcap, comme exigeant plus de contraintes d'Etat.
Tremendo Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Ce n'est pas libéral. Je ne vois pas au nom de quel principe tu forcerais un individu à s'assurer sur le risque hypothétique qu'il percute ta voiture ou sur le risque qu'il tombe malade. Ensuite, je ne vois pas de quelle manière tu souhaites faire appliquer ta lubie. Si c'est avec la complicité de l'Etat, c'est encore moins libéral. Je ne t'ai pas demandé de distribuer des bons points de libéral. Quand un type ne s'assure pas sur sa bagnole il fait peser des risques sur les autres automobilistes en cas d'accident, un type qui ne se soigne pas un minimum fait aussi courir des risques sur la santé des autres, c'est une évidence et tout ça n'est pas non plus très libéral. Je n'ai pas d'avis fixe là-dessus si tu veux tout savoir, tout ce que je sais c'est que l'on néglige cet argument, sur les questions d'assurance on ne prend en compte que la personne qui décide de souscrire à cette assurance, jamais ce que cette décision peut avoir comme conséquence pour autrui.
POE Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Mais je n'ai pas dit cela! Je te dis un truc simple : 99% des écoles exigent des assurances, et le feraient même si l'Etat ne leur impose rien. Ainsi, un parent serait obligé d'en contracter une. Si il ne VEUT pas, alors c'est un crétin des Alpes, puisque son enfant ne sera pas scolarisé (homeschooling peut-être). Si il ne PEUT pas, dans la mesure où ces assurances coûtent quelques euros par mois, alors cela veut dire que la famille a de graves problèmes financiers. En fait, je ne comprends pas ta manière de raisonner. Ou alors si, que trop bien. En fait, dès que tu ne sais plus quoi dire, tu prends une phrase, en détourne le sens, et part dans une autre direction. Le ridicule de la situation réside dans le fait que tu interprétes ma phrase, moi qui suis anarcap, comme exigeant plus de contraintes d'Etat. Dans ce cas, il n'y a pas de débat, si tout le monde s'assure parce que le coût est moindre, et parce que c'est plus simple, aucune contrainte n'est donc nécessaire, fin de la discussion. Mais là on discute d'un domaine où le risque est mineur, et donc le coût faible, il y a un grand nombre de domaine ou c'est plutôt l'inverse, et là c'est à peu près sûr qu'un certain nombre d'individus feront le choix ne pas prendre d'assurance.
POE Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Je ne t'ai pas demandé de distribuer des bons points de libéral. Quand un type ne s'assure pas sur sa bagnole il fait peser des risques sur les autres automobilistes en cas d'accident, un type qui ne se soigne pas un minimum fait aussi courir des risques sur la santé des autres, c'est une évidence et tout ça n'est pas non plus très libéral. Je n'ai pas d'avis fixe là-dessus si tu veux tout savoir, tout ce que je sais c'est que l'on néglige cet argument, sur les questions d'assurance on ne prend en compte que la personne qui décide de souscrire à cette assurance, jamais ce que cette décision peut avoir comme conséquence pour autrui. Un risque reste un risque, mais n'est pas une contrainte. Toi, tu veux imposer une contrainte à quelqun parce que tu ne supportes pas le risque qu'il te fait courir. Le fait d'être assuré ne te protège pas du risque, mais permet de réparer les conséquences. Donc, tu veux imposer à quelqun de provisionner l'hypothèse où le risque qu'il te nuise se réalise. Ce n'est pas libéral, c'est tout.
Chitah Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Dans ce cas, il n'y a pas de débat, si tout le monde s'assure parce que le coût est moindre, et parce que c'est plus simple, aucune contrainte n'est donc nécessaire, fin de la discussion. Le problème vient de là : tu estimes que lorsque le directeur impose pour scolariser un enfant qu'il soit assuré, alors il exerce une contrainte. En français, c'est vrai. Mais dans le jargon libéral (nous sommes sur un forum libéral), "contrainte" a un sens bien plus restreint, celui de l'action étatique (et de l'action criminelle d'une façon générale). En fait, tu ne vois pas l'enchaînement des évènements : quand tu vas chez le boulanger, il ne te "contraint" pas à choisir entre une baguette de 200g et une autre de 400g. Après tout, ton libre choix pourrait être de vouloir un pain pesant 234,76g après tout, mais cette situation n'est pas celle d'une contrainte. Un risque reste un risque, mais n'est pas une contrainte. Toi, tu veux imposer une contrainte à quelqun parce que tu ne supportes pas le risque qu'il te fait courir. Le fait d'être assuré ne te protège pas du risque, mais permet de réparer les conséquences. Donc, tu veux imposer à quelqun de provisionner l'hypothèse où le risque qu'il te nuise se réalise. Ce n'est pas libéral, c'est tout. Non, tu n'as strictement rien compris à ce qu'il a écrit (exemple de l'assureur automobile). Fais-moi confiance, tu n'as absolument rien compris. Relis attentivement, tu verras.
POE Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Le problème vient de là : tu estimes que lorsque le directeur impose pour scolariser un enfant qu'il soit assuré, alors il exerce une contrainte. En français, c'est vrai. Mais dans le jargon libéral (nous sommes sur un forum libéral), "contrainte" a un sens bien plus restreint, celui de l'action étatique (et de l'action criminelle d'une façon générale). En fait, tu ne vois pas l'enchaînement des évènements : quand tu vas chez le boulanger, il ne te "contraint" pas à choisir entre une baguette de 200g et une autre de 400g. Après tout, ton libre choix pourrait être de vouloir un pain pesant 234,76g après tout, mais cette situation n'est pas celle d'une contrainte. Non, tu n'as strictement rien compris à ce qu'il a écrit (exemple de l'assureur automobile). Fais-moi confiance, tu n'as absolument rien compris. Relis attentivement, tu verras. Si, j'ai très bien compris. Lorsque je parle de contrainte, c'est de contrainte étatique pas d'autre chose. Je ne vois pas une autre entité qu'un Etat imposer aux voitures ou aux individus une assurance.
Mathieu_D Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Si, j'ai très bien compris. Lorsque je parle de contrainte, c'est de contrainte étatique pas d'autre chose. Je ne vois pas une autre entité qu'un Etat imposer aux voitures ou aux individus une assurance. Un péage par exemple ?
Chitah Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Si, j'ai très bien compris. Lorsque je parle de contrainte, c'est de contrainte étatique pas d'autre chose. Je ne vois pas une autre entité qu'un Etat imposer aux voitures ou aux individus une assurance. C'est de l'ordre de la tautologie ce que tu écris. J'ai une question. Demain, tu possèdes un appartement, que tu mets en location. Si ton locataire dégrade quelque chose et n'est pas assuré c'est pour ta pomme. Réfléchis bien à ce que tu vas répondre : pour pallier ce risque, que vas-tu faire?
fryer Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Si, j'ai très bien compris. Lorsque je parle de contrainte, c'est de contrainte étatique pas d'autre chose. Je ne vois pas une autre entité qu'un Etat imposer aux voitures ou aux individus une assurance. L'entité ne l'impose pas puisque tu choisis de bénéficier du service qu'elle propose. Si tu n'es pas d'accord avec les termes du contrats, tu ne le signes pas et tu vas voir le concurrent qui ne t'impose pas d'assurance. Si un tel concurrent n'existe pas, t'as plus qu'à investir dans le filon que tu viens de trouver (si t'as des clients potentiels qui sont dans le même cas que toi). Il ne peut pas avoir de contrainte dès que tu signes un contrat (si bien évidemment il n'y a pas monopole etc.)
POE Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 C'est de l'ordre de la tautologie ce que tu écris. J'ai une question. Demain, tu possèdes un appartement, que tu mets en location. Si ton locataire dégrade quelque chose et n'est pas assuré c'est pour ta pomme. Réfléchis bien à ce que tu vas répondre : pour pallier ce risque, que vas-tu faire? Là encore, l'assurance n'est pas un absolu indépassable. Si un individu dégrade un bien dont il n'est pas le propriétaire, il doit réparer, c'est tout. L'assurance n'est pas utile dans toutes les circonstances. Par exemple, une assurance incendie semble inévitable, mais dans bien d'autres cas, ce n'est pas ainsi, il faut voir au cas par cas. Je suis à peu près certain que dans certains pays, la plupart des individus n'ont pas d'assurances autos, ni d'assurance santé, et alors ? Si tu vas dans ce pays, tu vas exiger qu'ils s'assurent tous au nom du risque qu'ils te font courir ?
Chitah Posté 12 août 2011 Signaler Posté 12 août 2011 Là encore, l'assurance n'est pas un absolu indépassable. Si un individu dégrade un bien dont il n'est pas le propriétaire, il doit réparer, c'est tout. L'assurance n'est pas utile dans toutes les circonstances. Par exemple, une assurance incendie semble inévitable, mais dans bien d'autres cas, ce n'est pas ainsi, il faut voir au cas par cas. Je suis à peu près certain que dans certains pays, la plupart des individus n'ont pas d'assurances autos, ni d'assurance santé, et alors ? Si tu vas dans ce pays, tu vas exiger qu'ils s'assurent tous au nom du risque qu'ils te font courir ? Très bien. Ton avis est intéressant. Donc je retiens que tu identifies le risque d'incendie comme nécessitant une assurance de la part de ton locataire. Je pense qu'il en existe d'autres, et l'état de l'art des relations propriétaires-locataires semble montrer qu'un dégât des eaux entre aussi dans cette catégorie, je crois que ce package s'appelle IARD (Incendies, Accidents, Risques Divers). Concernant les endroits où il n'y a pas d'assurance auto ni d'assurance santé, je ne sais pas, mais je doute qu'ils existent. Ou chez les Schtroumpfs peut-être.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.