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Les enseignants du privé appellent à faire grêve le 27


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Privé et public, main dans la main : une fois n’est pas coutume - c’est même assez rare - les syndicats de l’enseignement privé (sous contrat) appellent à la grève le 27 septembre, aux côtés du public. La Fep-CFDT, le Snec-CFTC, le Spelc, le SNPEFP-CGT et le Synep-CFE-CGC réclament "zéro retrait d’emploi pour la rentrée 2012".

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http://www.france-info.com/france-education-2011-09-08-les-enseignants-du-prive-appeles-a-la-greve-le-27-septembre-560483-9-43.html

D'après ce que je lis dans cet article, ce qui justifie ce ralliement, ce serait le fait que dans le privé aussi des emplois ont été supprimés.

:huh:

Moi franchement, je ne comprends pas. Normalement le privé et le public n'ont pas les mêmes employeurs, presque par définition. Comment peuvent-ils faire grève ensemble??

N'est-ce pas un peu aussi absurde que si les employés de Coca-cola et de Pepsi faisaient grève commune ?

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  Le 08/09/2011 à 11:58, Nicolas Azor a dit :

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Privé et public, main dans la main : une fois n’est pas coutume - c’est même assez rare - les syndicats de l’enseignement privé (sous contrat) appellent à la grève le 27 septembre, aux côtés du public. La Fep-CFDT, le Snec-CFTC, le Spelc, le SNPEFP-CGT et le Synep-CFE-CGC réclament "zéro retrait d’emploi pour la rentrée 2012".

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http://www.france-in…60483-9-43.html

D'après ce que je lis dans cet article, ce qui justifie ce ralliement, ce serait le fait que dans le privé aussi des emplois ont été supprimés.

:huh:

Moi franchement, je ne comprends pas. Normalement le privé et le public n'ont pas les mêmes employeurs, presque par définition. Comment peuvent-ils faire grève ensemble??

N'est-ce pas un peu aussi absurde que si les employés de Coca-cola et de Pepsi faisaient grève commune ?

Si eux s'y mettent….

Est-ce l'Etat l'employeur des enseignants dans le privé sous contrat? Il me semble que non, donc je vois pas de quoi ils se plaignent, si un retrait d'emploi est décidé par le ministère ça ne devrait pas les concerner.

Posté

Le problème du privé ici évoqué est qu'il est sous contrat avec l'Etat, ce qui entraîne des contraintes fortes qui interdisent de le considérer comme un véritable secteur privé de l'enseignement. Son statut est plus de l'ordre de la concession de service public : les enseignants sont des contractuels de droit privé, mais le pognon, c'est de l'argent public (obtenu en échange du respect de programmes et d'une organisation similaires aux établissements d'enseignement publics). Alors s'il y a restriction budgétaire, il y a aussi suppression de postes chez eux.

Posté

Ne pas confondre enseignement privé hors contrat et sous contrat.

Dans les premiers, l'enseignement est totalement libre et l'état n'a rien à voir.

Dans les seconds, l'établissement embauche en majorité des contractuels payé par l'état. En échange ils ont des obligations sur l'enseignement.

Les premiers sont chers car pas de subvention étatiques, même si il y peut y avoir des subventions autres, les seconds ont des prix raisonnables.

Le lien wiki dessus pour mieux comprendre:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Enseignement_priv%C3%A9_en_France

Posté
  Le 08/09/2011 à 12:39, Marlenus a dit :

Dans les premiers, l'enseignement est totalement libre et l'état n'a rien à voir.

C'est une théorie qui se chuchote, en effet.

Invité rogermila
Posté
  Le 08/09/2011 à 11:58, Nicolas Azor a dit :

Moi franchement, je ne comprends pas. Normalement le privé et le public n'ont pas les mêmes employeurs, presque par définition. Comment peuvent-ils faire grève ensemble??

N'est-ce pas un peu aussi absurde que si les employés de Coca-cola et de Pepsi faisaient grève commune ?

Nos amis forumeurs qui font partie de l'Ed Nat pourront t'expliquer que le nombre de postes du privé est décidé au niveau du Ministère.

Donc suppressions de postes dans le public => suppressions de postes dans le privé.

Je crois même que les salaires des profs du privé (sous contrat) sont payés par l'Ed Nat aussi. A confirmer ou infirmer.

Les parents qui payent pour mettre leurs enfants dans le privé ne paieraient, en fait que les infrastructures et pas la partie correspondant aux salaires des enseignants.

Ce qui anéantit plus ou moins la fameuse théorie selon laquelle les parents paieraient deux fois (partie de leur impot allant à l'Ed Nat + paiement scolarité du privé) lorsqu'ils choisissent le privé.

Si on veut parler effectifs:

L'enseignement public scolarise 12 millions d'élèves sur les 15 millions d'élèves scolarisés en France.

Quant à l'enseignement privé hors contrat , ne lui donnons pas l'importance qu'il n'a pas.

Il ne scolarise qu'environ …..45 000 élèves qui seront soumis à des passages d'examens s'ils veulent un jour se ré-inscrire dans le secteur public..

Posté
  Le 08/09/2011 à 13:20, rogermila a dit :

Nos amis forumeurs qui font partie de l'Ed Nat pourront t'expliquer que le nombre de postes du privé est décidé au niveau du Ministère.

Donc suppressions de postes dans le public => suppressions de postes dans le privé.

Je crois même que les salaires des profs du privé (sous contrat) sont payés par l'Ed Nat aussi. A confirmer ou infirmer.

Ma femme est instit dans le privé sous contrat : elle a le statut de fonctionnaire, les memes droits et devoirs, la meme paye et la meme retraite que dans le public. Son supérieur reste officiellement le chef d'établissement meme si il ne la paye pas.

  Le 08/09/2011 à 13:20, rogermila a dit :

Les parents qui payent pour mettre leurs enfants dans le privé ne paieraient, en fait que les infrastructures et pas la partie correspondant aux salaires des enseignants.

Ce qui anéantit plus ou moins la fameuse théorie selon laquelle les parents paieraient deux fois (partie de leur impot allant à l'Ed Nat + paiement scolarité du privé) lorsqu'ils choisissent le privé.

Ben non. Mes impots servent à payer les salaires des enseignants du public et du privé = ok. Mais ils servent aussi à payer les infrastructures des écoles publiques et du personnel non-enseignant (chef d'établissement, conseilleure d'éducation, infirmière, dame pipi, etc) = pas ok :angry3:

Mes enfants sont dans le privé et il est hors de question d'aller dans une des écoles publiques lamentables de mon quartier.

Posté

L'enseignement privé catholique sous contrat en France n'est ni un enseignement libre ni même un véritable enseignement privé puisque l'État fixe les programme et paie les salaires. Malgré tout il est intéressant de constater qu'il existe bien une forme de concurrence entre enseignements public et privé. Les établissements publics et privés disposent d'une certaine autonomie sur leur projet éducatif, leurs équipes d'enseignants, etc… Et on constate que lorsque dans une commune il existe un établissement privé aux côté de l'établissement public, le niveau scolaire est meilleur. C'est le cas en Loire-Atlantique par exemple, avec un très grand nombre d'établissements privés (une école privée dans chaque commune ce qui n'est pas le cas ailleurs). La concurrence a forcé les écoles publiques à s'améliorer à telle point que dans certaines catégories sociales (milieux aisés) les parents qui plaçaient leurs enfants dans les écoles privées reviennent vers le public.

Rappelons également qu'en France l'instruction est obligatoire, et non la scolarisation dans un établissement public ou privé sous contrat. Les parents ont toujours la possibilité d'inscrire leurs enfants dans des établissements complètement privés ou d'assurer l'enseignement eux-mêmes, avec comme seule contrainte le respect des programmes officiels. Il existe donc une certaine liberté dans l'enseignement en France.

Posté

Les enseignants du privé sous contrat sont payés par l'EN, leur poste sont budgétés, la règle non écrite est qu'une suppression sur 10 est assumée par le privé donc 16000 postes supprimés = 1600 postes du privés sous contrat supprimés. En réalité 1633 postes disparaissent, cependant alors que dans le public des subterfuges rendant peu sensible les suppressions ont été trouvé (stagiaire à 18 heures, retour des détachés), le privé se voit amputé de manière sensible même si 10% des suppressions de postes pour 18% des élèves peut paraître un traitement relativement léger.

Ces éléments expliquent la grogne des fédérations du privé, surtout que ces suppressions interviennent alors que les effectifs remontent.

Posté

En vous lisant, j'ai clairement l'impression que l'expression "enseignants du privé" est un gros abus de langage. Peut-être même volontaire afin de donner un alibi "libéral" à l'éducation en France. Genre: "l'école privée, ça existe, alors arrêtez de vous plaindre de l'école publique."

Mais je simplifie trop, peut-être.

Posté

en fait, c'est la gestion même de l'école qui est privée, tout les à cotés de la vie scolaire plus des aménagements de cours en plus (caté, activités sportives, culturelles etc.)

Ayant fait presque tout mon cursus dans le privé, j'en atteste pour le primaire, collège et lycée.

Par contre la fac que j'ai faite était quasiment toute privée mais délivrant des diplômes d'Etat. Et ça c'était bien car j'ai vraiment eu des bons profs, particulierement ceux d'Aix dans des domaines particulièrement intéressant (Eco Po et Finances publiques ^^)

Posté

Les enseignants titulaires du privé sous contrat ne sont ni fonctionnaires (sauf quelques-uns ayant demandé un détachement du public vers le "privé"), ni contractuels de droit privé, ils sont contractuels de droit public. Comme leurs homologues fonctionnaires du public, ils sont intégralement payés par l’État (Ministère de l'Ed. Nat.), donc par nos impôts. En revanche, les personnels non-enseignants du privé sous contrat, dits "personnels OGEC", sont payés par les parents. Ce sont des contractuels de droit privé, directement recrutés par le chef d'établissement, sans intervention de l’État. De même, les locaux n'appartiennent pas à l’État, ni aux collectivités. Je ne pense pas qu'on puisse vraiment parler de liberté de l'enseignement, car du fait que le public est "gratuit", il part avec un avantage illégitime. Certes, inscrire son enfant dans le privé sous contrat, ce n'est pas exactement payer deux fois, comme le rappelle rogermila, mais c'est déjà payer plus qu'une seule fois… Et c'est bien entendu pire pour le privé hors contrat. Là, c'est clairement payer deux fois. Même si on ne veut pas de "chèque éducation", ça ne serait pourtant pas difficile, je pense, de proposer un crédit d'impôt pour les parents mettant leurs enfants dans le privé, afin de rééquilibrer la donne. Le principe du crédit d'impôt, ça existe déjà pour d'autres choses…

Invité rogermila
Posté
  Le 11/09/2011 à 19:40, Métazét a dit :

Certes, inscrire son enfant dans le privé sous contrat, ce n'est pas exactement payer deux fois, comme le rappelle rogermila

:D

  Le 11/09/2011 à 19:40, Métazét a dit :

Et c'est bien entendu pire pour le privé hors contrat.

Le privé hors-contrat ça n'existe quasiment pas .

c'est 45 000 élèves et si on retire de ce nombre, les etablissements qui sont des paravents pour sectes, c'est pratiquement rien .

Posté
  Le 11/09/2011 à 19:56, rogermila a dit :

Le privé hors-contrat ça n'existe quasiment pas .

c'est 45 000 élèves et si on retire de ce nombre, les etablissements qui sont des paravents pour sectes, c'est pratiquement rien .

Parce que l'EdNat n'est pas une secte, peut-être ?

Posté
  Le 11/09/2011 à 21:07, h16 a dit :

Parce que l'EdNat n'est pas une secte, peut-être ?

Là, tu pousses…

C'est plutôt une Religion, avec ses maîtres spiritueux, ses armées de bigots ayant foi en la pensée meyrieuse, son inquisition…

Et puis, la différence, c'est que quand tu es dans une secte, ben tu raques, … alors que …

** se gratte la tête **

Enfin, dans une secte, tu paies… vachement pour un résultat… plutôt…

** se re-gratte la tête **

Bon, H16, oublie ce que j'ai dit…

Posté
  Le 11/09/2011 à 19:56, rogermila a dit :

Le privé hors-contrat ça n'existe quasiment pas .

Et pourquoi à ton avis ?… Parce que ça n'intéresse personne ?… Non, je pense plutôt que c'est justement parce qu'il subit une rude concurrence illégitime de la part du public (et dans une moindre mesure du privé sous contrat). En somme, je pense que tu inverses la cause et l'effet. C'est comme si tu disais : "Bah les cochons ils n'aiment pas le caviar, la preuve : t'as déjà vu un cochon manger du caviar ?" :D

  Le 11/09/2011 à 19:56, rogermila a dit :
c'est 45 000 élèves et si on retire de ce nombre, les etablissements qui sont des paravents pour sectes, c'est pratiquement rien .

Donc ça compte pas ?…:blink:

  Le 11/09/2011 à 21:07, h16 a dit :

Parce que l'EdNat n'est pas une secte, peut-être ?

+1

La neutralité est un mythe, et peut-être même un des plus dangereux car il se croit et est perçu comme tout sauf mythique…

(et pourtant je travaille pour l'Ed. Nat. et je suis même fonctionnaire depuis peu… et non, j'en n'ai même pas honte :P)

Invité rogermila
Posté
  Le 11/09/2011 à 21:24, Métazét a dit :

Donc ça compte pas ?…

Un pourcentage qui représente moins de 0,5% des élèves scolarisés n'a pas à beneficier d'attentions particulières des pouvoirs publics, ni des élus..

Posté
  Le 12/09/2011 à 15:23, rogermila a dit :

Un pourcentage qui représente moins de 0,5% des élèves scolarisés n'a pas à beneficier d'attentions particulières des pouvoirs publics, ni des élus..

Mais dis donc, puisque c'est du privé, c'est exactement ce qui se passe.

Conclusion, tu te plains de quoi, exactement ?

T'es vraiment un gros bouffon rigolo, toi.

Posté
  Le 12/09/2011 à 15:23, rogermila a dit :

Un pourcentage qui représente moins de 0,5% des élèves scolarisés n'a pas à beneficier d'attentions particulières des pouvoirs publics, ni des élus..

Les 99.5% restants non plus, ça s'appelle le libéralisme, bienvenue.

Posté

J'ai bien failli devenir chef d'un établissement privé catholique hors contrat l'été dernier, et les problèmes que rencontrait l'asso qui le gérait portaient autant sur l'afflux de demandes que sur les entraves réglementaires qu'il fallait se cogner pour survivre (normes de sécurité à la con, paperasse à envoyer à l'académie). Dans le domaine, je remarque que la bureaucratie d'Etat a bien fait son job : la règlementation extrême du hors contrat s'est imposée tout naturellement au nom de la "lutte contre les sectes", ce qui a conduit pernicieusement à obliger tout établissement privé à adopter des contraintes qu'il est très difficile de respecter si on a pas un patrimoine immobilier conséquent (c'est d'ailleurs pour ça que la plupart des écoles privées hc se trouvent à la campagne ou dans des bleds).

Tout ça pour dire que la menace "fantôme" contre les sectes est un cache sexe bien pratique pour entretenir le monopole de l'Etat sur l'éducation et défendre les intérêts de ses fonctionnaires. Encore une fois la législation comparée dans le domaine entre France et États-Unis n'est pas vraiment à l'avantage du premier.

Posté
  Le 12/09/2011 à 15:23, rogermila a dit :
Un pourcentage qui représente moins de 0,5% des élèves scolarisés n'a pas à beneficier d'attentions particulières des pouvoirs publics, ni des élus..

C'est bien vrai. Puisque n'importe quel enfant représente bien moins d'un dixième de pourcent des élèves scolarisés, les pouvoirs publics et les élus n'ont pas à s'intéresser à lui. Généralisons le raisonnement : que l'Etat cesse de vouloir éduquer mes (futurs) enfants. Et qu'il me rende les impôts qu'il prend à cette fin, aussi.

  Le 12/09/2011 à 17:29, F. mas a dit :
J'ai bien failli devenir chef d'un établissement privé catholique hors contrat l'été dernier,

Oh, mince, pourquoi ça ne s'est pas fait ?

Posté

Je ne sais pas trop où poster ça mais…

http://www.leparisien.fr/societe/thonon-les-bains-prives-de-cantine-neuf-enfants…

  Citation
Neuf élèves de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) ont déjeuné, lundi à midi, dans un restaurant du centre-ville à l'invitation de commerçants «outrés» par la décision du maire (UMP) de restreindre l'accès à la cantine des enfants de chômeurs.

«Repas de midi offert aux enfants exclus de la cantine», peut-on lire sur une panneau disposé devant le terrasse du restaurant de Jean-Louis Galland, qui avec d'autres commerçants a servi gratuitement frites, nuggets et bonbons.

La décision du maire date d'avril dernier. Le conseil municipal de Thonon-les-Bains, commune de 32 000 habitants près du lac Léman, a voté alors un règlement intérieur exigeant des demandeurs d'emploi un justificatif de présence à un entretien d'embauche ou à une formation pour que leur enfant déjeune à la cantine dans la limite des places disponibles. Les familles ont crié au scandale.

«C'est de la discrimination. Vous imaginez un enfant à qui on dit : non tu ne peux pas manger avec tes copains parce que tes parents sont chômeurs» s'indigne le restaurateur, espérant que «le maire fasse marche arrière».

«C'était tout simplement impossible», raconte une mère

Du côté de la mairie, on souligne toutefois «qu'à ce jour aucun enfant, quelle que soit la situation de ses parents, a été refusé à la cantine».

«Le règlement a été pris dans le cas où nous serions confrontés à un manque de place ponctuel, mais cela n'a pas été encore le cas», dit le maire Jean Denais.

«Lorsque je suis allé réinscrire mon enfant, on m'a simplement dit que ce ne serait pas possible à cause de ma situation. J'ai essayé de négocier au moins un jour par semaine: c'était tout simplement impossible», a raconté de son côté, Nathalie Bernard, en recherche d'emploi.

Elle est belle l’École de la République du poutou

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