Balthazar Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Est-ce que c'est vrai d'abord … C'est vrai qu'en Suisse les trains sont propres, au Pays bas, les fauteuils sont grands, en Chine, les guichetiers sont vifs et rapides … Peut-être que le critère Coût élevé/Qualité faible est ce qui justifie l'appellation :"service public à la française".
Bisounours Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Hé bien, je dirais pour commencer, qu'en l'absence de concurrence, et de risque de perdre son emploi, rien n'oblige les agents du secteur public à être plus efficaces et rapides, et rentables, hormis une hyper conscience professionnelle… d'où les surcoûts en terme de personnel, surtout que l'idée (fausse) étant que "c'est gratuit" C'est juste une réflexion due à mon expérience perso
Invité Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 La signature de Tremendo l'explique en partie. Et l'autre raison est l'absence de concurrence internationale.
Gio Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Qualité : Absence de concurrence, aucun compte à rendre, sécurité de l'emploi, même si on fait de la merde. Prix : C'est l'abondance d'offre qui fait baisser le prix. Quand l'offre est limitée, la valeur (donc le prix) augmente.
F. mas Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 J'ajouterais aussi, à côté du phénomène de monopole (le prix du service s’accroît, la qualité du service décroit), celui de freeriding qui tend à réduire le nombre de payeurs pour le service en question et à accroître le nombre de ses consommateurs (et donc, forcément, le coût du service produit). Peut être que les services publics qui ont réussi à limiter le nombre de freeriders s'en tirent mieux que les autres.
Jesrad Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Ldwig von Mises a déjà répondu de manière exhaustive à cette question dans son livre Bureaucratie En l'absence de retour depuis les "usagers" sous forme de variation des ventes et ajustements des prix (ce qui est d'autant plus dur qu'il y a moins de concurrence), les incitatifs qui s'imposent aux agents sont presque complètement déconnectés des vrais besoins des clients, et l'adéquation de l'offre à la demande laisse la place à la promotion au conformisme, aux aveuglements de groupe et à l'extension sans frein des prérogatives.
sans Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Spontanément : Premièrement : monopole. Deuxièmement : sécurité de l'emplois. Un salarier qui est sur de garder son job a plus tendance à mal bosser.
Chitah Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 J'ajouterais aussi, à côté du phénomène de monopole (le prix du service s’accroît, la qualité du service décroit), celui de freeriding qui tend à réduire le nombre de payeurs pour le service en question et à accroître le nombre de ses consommateurs (et donc, forcément, le coût du service produit). Peut être que les services publics qui ont réussi à limiter le nombre de freeriders s'en tirent mieux que les autres. Celui du freeriding? Ce concept est applicable à la situation des services publics? En effet, un freerider peut l'être par ce qu'il fait (il s'agit souvent de fraude, lourdement punie) ou ce qu'il est (par exemple réductions pour les personnes âgées, etc.). Mais dans le deux cas, ce n'est pas vraiment la définition du freerider, dont la première caractéristique me semble-t-il est d'être passif.
Balthazar Posté 20 juin 2012 Auteur Signaler Posté 20 juin 2012 Wow ! Vous êtes pointus sur le sujet. J'ose aller plus loin … pour améliorer le service et réduire le coût … "Que faire ?" (Lénine).
Balthazar Posté 20 juin 2012 Auteur Signaler Posté 20 juin 2012 Et ça marcherait avec des Chinois ?-)
Invité Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Non, les chinois sont dociles si seulement on les flingue par paquet de 100. En France, on n'a clairement pas les burnes pour le faire. Et quand ça se rebelle un tchong, ça ne fait pas le français à bouffer des merguez ou voler des portables, ça détruit tout et ce n'est pas du pepper spray qui l'arrête, même pas les tanks pour certains.
sans Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Ne pas améliorer le service public, foutre en l'air le service public.
neuneu2k Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 J'ose aller plus loin … pour améliorer le service et réduire le coût …"Que faire ?" (Lénine). L'ouvrir à la concurrence et ne pas le financer directement par l'impôt. Si les gens tiennent à garder la redistribution, déjà faire comprendre que celle-ci n’implique en rien l’existence de services publics monopolistiques et payés par l’impôt et qu’elle peut être faite directement du producteur au consommateur, qui paye les services qu’il souhaite directement avec son pognon mal acquis. On a tendance a mélanger les deux, la première étape, vitale, me semble être de montrer qu’il n’y a strictement aucun rapport nécessaire entre la redistribution et le service public, qu’on peut même être communiste, souhaiter une égalité maximale de revenus et une possession des moyens de production par la classe ouvrière bla bla bla, et être malgré tout opposé au services publics.
F. mas Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Celui du freeriding? Ce concept est applicable à la situation des services publics? C'est un classique de la littérature économique, notamment le public choice. Le FR n'est pas nécessairement passif, il profite des opportunités quand elles se présentent à lui, et certaines situations incitent au FR, ce qui ajoute une dimension active à l'activité en question. http://plato.stanford.edu/entries/free-rider/
Invité Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Eviter de bosser est un vrai travail qui mérite rémunération. On apprend ça à l'école dans les travaux de groupe.
Balthazar Posté 20 juin 2012 Auteur Signaler Posté 20 juin 2012 Ne pas améliorer le service public, foutre en l'air le service public. Pourquoi pas … Mais concrètement, qu'est-ce qu'on pourrait faire de la SNCF ? Franchement, ça serait pas mieux de voir du fret sur les rails plutôt que sur les autoroutes, de pouvoir prendre le train en première sans trouver le wagon tout pourri, ou en seconde et avoir de la place pour les jambes (c'est vrai que j'ai les fémurs légèrement plus long que la moyenne, mais la seule fois où j'ai vu quelqu'un de bien assis sur un fauteuil de seconde c'était une fillette de 8 ans) ???
Invité Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Pourquoi pas … Mais concrètement, qu'est-ce qu'on pourrait faire de la SNCF ? On la démonte, on pique les pièces pour faire une tour Eiffel montable, on la vend aux japonais avec une déclaration d'authenticité. Et ce qui restera, les gitans vont nous faire fondre tout ça gratuitement en deux semaines sur tout le réseau.
neuneu2k Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Pourquoi pas … Mais concrètement, qu'est-ce qu'on pourrait faire de la SNCF ? Leur enlever le monopole, soit ils trouvent un moyen de faire preferer le train qui n'implique pas d'interdire les autocars, soit ils échouent, et au moins leur capital technique et humain considérable reviendra sur le marché pour etre utilisé a des fins utiles.
Gio Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Mais concrètement, qu'est-ce qu'on pourrait faire de la SNCF ? Pareil que ce qui a été fait pour les télécoms, une ouverture du marché qui s'est traduit par une forte baisse des prix et une augmentation globale de la qualité.
pankkake Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 On la démonte, on pique les pièces pour faire une tour Eiffel montable, on la vend aux japonais avec une déclaration d'authenticité. Et ce qui restera, les gitans vont nous faire fondre tout ça gratuitement en deux semaines sur tout le réseau. Faut pas exagérer, les trains SNCF arrivent la plupart du temps à l'heure et sont confortables, et on peut encore y rentrer sans fouille anale. Pourquoi pas … Mais concrètement, qu'est-ce qu'on pourrait faire de la SNCF ? Le problème c'est surtout qu'est-ce qu'on fait de RFF, qui sert à subventionner la SNCF. Pour parler concret, je verrai bien : * permettre à d'autres compagnies d'utiliser le réseau RFF moyennant finance (la même que la SNCF). en théorie, on y est déjà * permettre à RFF de faire entretenir son réseau par autre que la SNCF * permettre de créer d'autres réseaux de train (il y a de quoi faire) et à la SNCF de les utiliser * permettre à RFF de revendre des parties du réseau
sans Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Pourquoi pas … Mais concrètement, qu'est-ce qu'on pourrait faire de la SNCF ? La vendre.
Hayek's plosive Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Pourquoi pas … Mais concrètement, qu'est-ce qu'on pourrait faire de la SNCF ? La privatiser, comme en Angleterre. Plus de lecture ici, ici, et mon préféré, ici. […]entre 1993 et 1997, le système ferroviaire fut l’objet d’une libéralisation[…]1998 fut la première année depuis 1902 où il n’y eut aucun décès dû à un accident ferroviaire. Dans le meme genre, on peut comparer British Airways, entièrement privée, qui n'a eu qu'un seul accident mortel remontant à 1976, et Air France, complètement rongée par les corporatismes étatistes, qui en est a un accident tous les 5 à 10 ans.
Bisounours Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Le Sévice Public, finalement, ne rend pas service au public, mais à lui même
GilliB Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Faut pas exagérer, les trains SNCF arrivent la plupart du temps à l'heure et sont confortables, et on peut encore y rentrer sans fouille anale. Woouuua, le RER…. trains confortables et à l'heure
pankkake Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Dans le meme genre, on peut comparer British Airways, entièrement privée, qui n'a eu qu'un seul accident mortel remontant à 1976, et Air France, complètement rongée par les corporatismes étatistes, qui en est a un accident tous les 5 à 10 ans. On peut faire mieux comme mesure… combien par heures de vol ? « accident mortel » contre « accident » ?
Rincevent Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 Celui du freeriding? Ce concept est applicable à la situation des services publics? En effet, un freerider peut l'être par ce qu'il fait (il s'agit souvent de fraude, lourdement punie) ou ce qu'il est (par exemple réductions pour les personnes âgées, etc.). Mais dans le deux cas, ce n'est pas vraiment la définition du freerider, dont la première caractéristique me semble-t-il est d'être passif. En fait, si la fraude est sévèrement punie par la loi, les fraudeurs sont rarement chopés. En termes d'espérance mathématique, sur la plupart des lignes, il est plus économique de frauder. On a même vu des associations de fraudeurs se développer un temps, pour mutualiser leurs amendes (et il semble que ce fut économiquement presque rentable).
Gil_Grissom Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 En fait, si la fraude est sévèrement punie par la loi, les fraudeurs sont rarement chopés. Oui et c'est aussi vrai dans les métros :
Gio Posté 20 juin 2012 Signaler Posté 20 juin 2012 En 6 ans de tramway à Strasbourg, le nombre de fois où j'ai dû payer mon ticket doit se compter sur les doigts d'une main…. A Strasbourg, la fraude trammwesque est un truc que tout le monde fait, je connais peu de gens qui payent leur billet. Il y a même un compte Twitter pour éviter les contrôleurs. Je m'suis fait pécho une fois (inattention de ma part, pour une station en plus, le con!) j'ai dû payer 26€ d'amende, ce qui était trèèèèès loin de compenser ma fraude.
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