etienne w Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Bonjour à tous. Cela fait longtemps que je n'ai pas posté, mais j'ai besoin de partager une expérience ô combien douloureuse. Pour vous replacer dans le contexte, je suis actuellement une formation en comptabilité gestion, dont le programme est plannifié en ce qui concerne l'économieet assuré par les pédagogues de l'éducation nationale. extrait d'un échange avec mon enseignant. - Monsieur, Bastiat c'est un classique? On va étudier IEIM? le public choice? - connais pas. c'est vieux, ça ne sert à rien. Bruno AMABLE, c'est récent, c'est un économiste brillant, c'est du solide. Alors je lis mon article extrait d'alter éco sur ledit économiste Le modèle capitaliste anglo saxon repose sur la spéculation boursière court termiste, l'innovation source de suppression d'emploi et la maximisation du profit. La conséquence est un systèmen scolaire privé, recherchant uniquement l'utilité du système économique et donc peu efficient, et des organismes sociaux inéquitables relevant de la capitalisation privée .... bon. d'accord. Attendes 5 minutes, je vais me pendre...... En réalité je vais vous dire, je savais sur quoi j'allais tomber quand au premier cours le prof avait parlé d'alter éco et des échos, et quand on nous aprésenter le chapitre "économie non marchande": on étudie les PTT et les URSSAF. J'avais besoin de partager avec vous. Je vous remercie de votre patience!
Bisounours Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Je compatis ! Tu as deux solutions : - tu mets un mouchoir dessus et tu joues le jeu, je sais, c'est dur - tu te pends, je sais, c'est dur - tu changes de formation, je sais, c'est dur Ah, flûte, ça fait trois Bon courage dans tous les cas !
Mathieu_D Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Bah la comptabilité analytique ce n'est pas ideologique donc bon.
Métazét Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Tiens ça me fait penser à une formation sur le service public et le système éducatif que j'ai eu en tant que fonctionnaire* stagiaire. Le formateur - très sympathique au demeurant, je fais la part des choses - évoquait un certain nombre d'activités assurées par l'Etat et qui, selon lui, ne pouvaient pas relever du système concurrentiel et privé. Parmi elles, il a évoqué l'éducation... Je me suis permis, poliment, de lui adresser mon interrogation : "Mais, m'sieur, pourtant il y a bien des écoles privées hors contrat ?". Ce à quoi il a essayé de répondre sans me répondre, bref de noyer le poisson... * oui, je sais... mais...
Malky Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Tiens ça me fait penser à une formation sur le service public et le système éducatif que j'ai eu en tant que fonctionnaire* stagiaire. "fonctionnaire stagiaire"... c'est quelqu'un qui n'est pas payé pour ne rien faire ?
poney Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Qui est payé pour ne faire deux fois rien.
Métazét Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 "fonctionnaire stagiaire"... c'est quelqu'un qui n'est pas payé pour ne rien faire ? C'est quelqu'un qu'on met avec un patron qu'il n'a pas choisi et que ce patron n'a pas choisi non plus, le patron ne peut pas le virer avant qu'un an se soit écoulé, et le stagiaire se force à le supporter pendant un an pour ne pas perdre le bénéfice du concours, et dans l'espoir que, avec tous ses efforts, le patron acceptera malgré tout de le titulariser. (c'est ce qui m'est arrivé l'an passé, sauf que je n'ai pas été titularisé : donc je suis re-stagiaire pour la 2nde et dernière fois) Quand t'es titulaire, tu ne choisis pas davantage ton patron - et réciproquement - mais puisque tu es indéboulonnable, tu peux toujours te mettre en maladie pour dépression, tu continues d'être grassement payé par l'administration sans rien faire (pour de vrai), jusqu'à ce que le patron qui te fais chier obtienne une mutation, et en attendant on embauche un contractuel en CDD mal payé et précaire pour te remplacer qui va travailler d'arrache-pied parce que lui, on peut le virer à tout moment (une fois son CDD arrivé à terme). Mais à la limite, le contractuel n'a rien à perdre car il n'a aucune chance d'être titularisé et peut donc chercher un autre contrat plus intéressant. Donc si son patron est un mauvais patron, il peut décider de se barrer.
Bisounours Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Ah oui, belle description, et tellement vraie ! J'ai tâté de tous les statuts, quelle usine à gaz !
glandon Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 "Mais, m'sieur, pourtant il y a bien des écoles privées hors contrat ?". il n'y en a quasiment pas.
Cthulhu Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 il n'y en a quasiment pas. Une poignée d'écoles religieuses et c'est tout.
Malky Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 45000 élèves sur un total de 15 millions, effectivement ça fait pas des masses
pankkake Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 C'est pas étonnant, puisque qu'il faut payer double (payer l'École publique et privée sous contrat, et son école hors contrat). Tout ça quand pour faire des études supplémentaires il faut absolument avoir le Bac.
glandon Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 45000 élèves sur un total de 15 millions, effectivement ça fait pas des masses NOMBRE D'ELEVES DES ETABLISSEMENTS PRIVES (sous contrat et hors contrat) En 2011-2012, 2 084 400 élèves étaient scolarisés dans les établissements d’enseignement privés du premier et du second degrés, soit 16,96 % des élèves scolarisés en France ; . Le nombre d’écoles et d’établissements scolaires privés avoisine 8 800 en 2011-2012, soit 13,6 % du nombre d’écoles et d’établissements ETABLISSEMENTS HORS CONTRAT 488 éétablissements: 300 écoles non confessionnelles, 120 écoles de confession catholique, 44 écoles de confession juive, 18 écoles de confession protestante, 6 écoles de confession musulmane. http://www.neoprofs.org/t33522-500-etablissements-prives-hors-contrat-en-france-le-marche-de-l-education-se-porte-bien La scolarité hors contrat ......c'est peanuts
Métazét Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Ben oui mais une concurrence formellement acceptée revient quasiment à un monopole imposé quand un des concurrents en présence a le droit de se financer en piochant dans l'argent des contribuables... Si l'école publique fonctionnait comme les écoles privés hors-contrat, en facturant directement à l'usager, alors le rapport s'inverserait sans doute largement, en quelques années.
pankkake Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Si l'école publique fonctionnait comme les écoles privés hors-contrat, en facturant directement à l'usager, alors le rapport s'inverserait sans doute largement, en quelques années.À condition de supprimer le bac aussi, je dirais.
Chitah Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Bon je sens qu'on va vite converger vers du grande école bashing...
pankkake Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Bon je sens qu'on va vite converger vers du grande école bashing...Je ne vois pas pourquoi. Mais ça serait bien. J'ai déjà de l'entraînement
Chitah Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Parce que ces écoles dites grandes n'ont rien demandé à personne, si ce n'est celles qui sont objectivement maquées avec l'Etat. Elles se contentent de former des gens, et de les propulser dans le monde du taf, pour le meilleur et pour le pire, certains des diplomés devant des fonctionnaires de grosses boites du CAC40, d'autres devenant entrepreneurs. Le seul truc qui marche dans le supérieur en France, par pitié ne le brisons pas.
pankkake Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Entrepreneurs venant de grandes écoles ? Ouais, ça dépend desquelles…
Chitah Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Entrepreneurs venant de grandes écoles ? Ouais, ça dépend desquelles…Je sais pas, Gustave Eiffel, Michelin, Renault, Peugeot, Schlumberger, Bouygues, Pierre Chappaz ça doit te parler tous ces noms non?
Gilles Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Entrepreneurs venant de grandes écoles ? Ouais, ça dépend desquelles… Personnellement, j'ai eu des cours d'entreprenariat en grande école, et on nous incitait largement à tenter l'aventure. Ca doit être pareil pour la majorité des écoles autonomes...
Chitah Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Finalement, je suis victime de la prétérition, parler d'une chose sans vouloir en parler tout en en parlant.
pankkake Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 [Mes réponses sont complètement mangées par IPB. Je tente de poster sans quote.] Tu prends le problème au moins à l'envers : quelle est la proportion d'entrepreneurs qui sortent de grandes écoles ? Quelle est la proportion d'élèves de grandes écoles qui sont devenus des entrepreneurs ? Est-ce la même chose pour toutes ces écoles ? Et tes exemples sont étrangement limités D'ailleurs quand le dernier encore en activité est Pierre Chappaz, dont la seule création sont des sites poubelles à la limite du spam, il faut se poser des questions !
Tramp Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Plus l'école est prestigieuse et moins il y a d'entrepreuneur à la sortie. Ce n'est pas étonnant, le diplôme est pas vraiment essentiel pour un entrepreneur contrairement à celui qui veut devenir fonctionnaire d'une grande boite où les critères d'embauche sont précis. Pour les plus grandes écoles, l'employabilité est un des premiers critère pour les élèves. Mais il y a autant besoin des uns que des autres.
pankkake Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Mais il y a autant besoin des uns que des autres.L'esprit inculqué par certaines écoles est certainement nuisible ; pour la société mais aussi pour ceux qui en sortent. Note : je trolle, mais c'est la faute de Chitah.
Malky Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 - 64% des créateurs d’entreprise ont un niveau d’étude CAP / BEP / BAC ou BAC Pro.- Près de la moitié des créateurs d’entreprise n’ont pas le bac et 13 % des créateurs n’ont aucun diplôme. http://www.generationentreprendre.com/component/flexicontent/items/item/68-le-portrait-type-de-lentrepreneur.html'>source via la CCI champagne-ardenne apparemment Et sur le site de l'INSEE : Il y a probablement un gros paquet d'entreprises individuelles là dedans, peut être que dans les SARL il y a une plus forte proportion de diplômés... mais je n'ai pas trouvé de données là dessus.
Lancelot Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Si on tient à garder l'EdNat, à préserver et faire fructifier le peu qui fonctionne encore, il y a deux points clé : Abandonner l'idée des 80% (ou tout autre pourcentage) d'admis au bac pour endiguer la secondarisation du supérieur et redonner de l'importance au brevet pour endiguer la collègisation du lycée. À la limite, si on veut vraiment la jouer bourrin, rétablissement du certificat d'étude. Le reste suivra mécaniquement parce que c'est la qualité des élèves qui fait la qualité d'une formation, et un élève de qualité c'est un élève qui n'est pas dans un domaine ou à un niveau où il n'a rien à foutre.
Métazét Posté 8 décembre 2012 Signaler Posté 8 décembre 2012 Qui est payé pour ne faire deux fois rien. Tss... les fonctionnaires ne sont pas tous des glandouillus, même si le système les y incite. En fait, ça dépend beaucoup aussi des ministères, des administrations, des statuts, des fonctions occupées. Mais la conscience professionnelle, ça existe. Je dirais même que quelqu'un qui est incité à glandouiller et qui bosse quand même est assez méritant.
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