Antoninov Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Ne sachant pas trop où poster ceci, je démarre un fil analogue aux taxes de la semaine: l'action antilibérale de la semaine, sous la pression d'un lobby. :-)
Antoninov Posté 4 juillet 2013 Auteur Signaler Posté 4 juillet 2013 Premier sujet rapide: les taxis n'aiment pas la concurrence grandissante des "véhicules de tourisme avec chauffeurs" (VTC). De quoi s'agit-il? De transports avec chauffeurs mais uniquement sur commande/réservation, donc interdiction de "marauder", de chercher des clients en rue. Les VTC ne doivent donc pas disposer d'une licence de taxi (mais il existe une réglementation néanmoins, pour la sécurité, assurance, etc) Entendu sur BFM et vérifié sur lien ci-dessous: le gouvernement veut imposer un délai minimum de 15 minutes entre la commande (depuis smartphone) et la prise en charge du client, afin de limiter la concurrence avec les taxis. http://www.bfmtv.com/video/bfmbusiness/good-morning-business/taxis-vs-vtc-yves-weisselberger-das-good-morning-business-2-juillet-134132/ http://www.journaldunet.com/economie/expert/54648/le-gouvernement--les-taxis---qui-veut-la-peau-des-voitures-de-tourisme-avec-chauffeur--vtc.shtml
Mathieu_D Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Ça me fait penser que le covoiturage n'est pas assez encadré. Vite ! Une loi !
h16 Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 C'est ridicule. Quel que soit le temps de délai, il suffira d'un bon scheduler pour y remédier.
Antoninov Posté 4 juillet 2013 Auteur Signaler Posté 4 juillet 2013 C'est ridicule. Quel que soit le temps de délai, il suffira d'un bon scheduler pour y remédier. Je ne comprends pas ton intervention. Sur BFM, le fondateur d'une de ces startups (ils fournissent une platforme technologique pour agregger les chauffeurs VTC, ils n'ont pas eux-mêmes de véhicules ou de chauffeurs) expliquait que le temps moyen de prise en charge est 10 minutes. Donc il s'agit bien d'une forme de taxi, mais où on est obligé de contacter une centrale, via une application smartphone. Il expliquait aussi que les taxis et VTC cohabitent très bien à Londres, et en bien plus grand nombre qu'à Paris.
h16 Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Je ne comprends pas ton intervention. Sur BFM, le fondateur d'une de ces startups (ils fournissent une platforme technologique pour agregger les chauffeurs VTC, ils n'ont pas eux-mêmes de véhicules ou de chauffeurs) expliquait que le temps moyen de prise en charge est 10 minutes. Donc il s'agit bien d'une forme de taxi, mais où on est obligé de contacter une centrale, via une application smartphone. Il expliquait aussi que les taxis et VTC cohabitent très bien à Londres, et en bien plus grand nombre qu'à Paris. Oui, j'avais bien compris. Ce que je veux dire, c'est que puisqu'on passe par une centrale, le scheduler automatique peut toujours s'assurer qu'un taxi ne prend pas la course suivante avant un temps N (typiquement, sa précédente course durait au moins N), sans pour autant que le demandeur de taxi ait plus de 10 minutes à attendre ; c'est de l'optimisation sous contrainte, ce n'est pas simple mais c'est un problème déjà résolu, et ce, quel que soit le temps contraint. Autrement dit, les petites lois et règlements seront toujours à côté de la plaque.
G7H+ Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Cet anti-lobbyisme primaire m'irrite. Contribuables Associes, Sauvegarde Retraite, tous les think tanks liberaux (IREF, iFRAP, IEM), SOS Education sont des lobbys. Le lobbying souffre de préjugés défavorables. Le lobbying est l’activité qui consiste à surveiller, analyser et infléchir les décisions des titulaires de charges publiques. Ces groupes d’intérêts sont variés : représentations des États, fédérations professionnelles, consultants, entreprises, organisations non-gouvernementales, syndicats, représentations de collectivités publiques, agences gouvernementales, organisations internationales, laboratoires d’idées. Tous tentent d’influer sur l'élaboration des politiques. En effet, une nouvelle réglementation pouvant profondément modifier leurs activités, les différents acteurs essaient de se tenir informés des intentions du législateur et d’être entendus lors du processus décisionnel. Le dialogue entre groupes d’intérêts et décideurs publics n’est pas une négociation car les deux parties ne sont pas égales : les lobbyistes tentent de convaincre, les décideurs décident. Ainsi se crée un forum où l’État cherche l’information technique qui lui manque et où la société civile contribue à la décision en tentant de l’infléchir par ses arguments. Sans pouvoir de décision de l’État, le lobbying est sans objet. Plus le périmètre de l’État s’élargit et plus son pouvoir s’approfondit, plus il y a de secteurs touchés. Plus la matière de la décision devient complexe, personne ne disposant plus à lui seul de l’expertise technique et juridique nécessaire à analyser toutes les conséquences de la décision, plus s’accroît le nombre de responsables et de comités d’experts. Mécaniquement, plus l’État a de pouvoir, plus il y a de lobbying. Seront davantage représentés les groupes d’intérêts ayant le plus de ressources électorales (le plus grand nombre de salariés ou de sympathisants), financières (permettant d’embaucher plus d’experts techniques et juridiques sur une plus longue durée) ou symboliques (être vu comme un « chevalier blanc ») nécessaires pour se faire connaitre. Ainsi, les organisations ayant le plus de capital ont un potentiel d’influence plus important que les autres. Afin de rendre possible des marchés oligopolistiques stables, les organisations les plus influentes « occupent » ainsi les agences gouvernementales chargées de les règlementer. C’est le phénomène récurrent dit de la capture règlementaire où un agent tire un bénéfice de son contrôle sur un segment de l’État qui en transfère les coûts à un grand nombre de non-bénéficiaires de façon à rendre indolore ce transfert. Cette collusion entre réglementateurs et réglementés n’est pas délibérée. Au-delà du fait que les organisations règlementées sont la première source d’information de l’État, il existe naturellement une culture commune entre réglementateurs et règlementés. Elle laisse dans l’angle mort les alternatives spontanées et axe les réformes sur la correction marginale du modèle organisationnel en place : la nécessité de son existence est un présupposé. Les règlementés-règlementateurs voient leur identité comme allant dans l’intérêt du public, comme la diffusion de leur expertise. Cette identité idéologique crée un sentiment général d'obligation à protéger les grandes organisations. Pour diminuer le lobbying, il faut limiter le pouvoir de l’État : on n’influence pas quelqu’un qui n’a aucun pouvoir. S’il n’y a pas de chocolat, on ne tend pas le bras pour le prendre.
Hayek's plosive Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 +1 Il expliquait aussi que les taxis et VTC cohabitent très bien à Londres, et en bien plus grand nombre qu'à Paris. Addison Lee. Ca marche extremement bien. 3500 mini-cabs. http://www.addisonlee.com/
Tremendo Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Cet anti-lobbyisme primaire m'irrite. Contribuables Associes, Sauvegarde Retraite, tous les think tanks liberaux (IREF, iFRAP, IEM), SOS Education sont des lobbys.Oui mais le lobbyisme de Contribuables et autres think tanks libéraux n'a pas pour but de réglementer mais plutôt de déréglementer, au contraire de la grande majorité des lobbys. Pour diminuer le lobbying, il faut limiter le pouvoir de l’État : on n’influence pas quelqu’un qui n’a aucun pouvoir. S’il n’y a pas de chocolat, on ne tend pas le bras pour le prendre.Oui
Antoninov Posté 4 juillet 2013 Auteur Signaler Posté 4 juillet 2013 Oui, j'avais bien compris. Ce que je veux dire, c'est que puisqu'on passe par une centrale, le scheduler automatique peut toujours s'assurer qu'un taxi ne prend pas la course suivante avant un temps N (typiquement, sa précédente course durait au moins N), sans pour autant que le demandeur de taxi ait plus de 10 minutes à attendre ; c'est de l'optimisation sous contrainte, ce n'est pas simple mais c'est un problème déjà résolu, et ce, quel que soit le temps contraint. Autrement dit, les petites lois et règlements seront toujours à côté de la plaque. Non, non, je pense que tu n'as pas compris: l'amendement demande que le DEMANDEUR du taxi doive attendre au moins 15 minutes!! Et comme justement tout le système est informatisé, il sera techniquement possible de vérifier ces contraintes. (la seule solution restera que le chauffeur retarde le moment où il confirme la prise en charge...) C'est clairement en faveur des taxis: il est sans doute possible de trouver un taxi "normal" en moins de dix minutes...
h16 Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Non, non, je pense que tu n'as pas compris: l'amendement demande que le DEMANDEUR du taxi doive attendre au moins 15 minutes!! Et comme justement tout le système est informatisé, il sera techniquement possible de vérifier ces contraintes. (la seule solution restera que le chauffeur retarde le moment où il confirme la prise en charge...) C'est clairement en faveur des taxis: il est sans doute possible de trouver un taxi "normal" en moins de dix minutes... Ah, oui, j'ai compris. L'appel est passé, mais le taxi ne peut prendre en charge que 15 minutes plus tard quoi qu'il arrive. Ca n'est absolument pas un problème. Beaucoup de gens commanderont leur taxi 15 minutes ou plus avant le besoin. D'ailleurs, moi, je commande mes taxis très en avance. Restera, pour le taxi tradi avec licence, les courses à la volée et c'est tout. Ca fait cher la licence pour un truc qui doit être, dans leur chiffre, relativement marginal (ou qui va le devenir très vite).
Tremendo Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Attendez, il faudra obligatoirement attendre 15 minutes minimum pour que le taxi se ramène? En gros on force le service Taxi à être lent et pourri. C'est pas du foutage de gueule?
Sloonz Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Non, on force les concurrents aux taxis à être lents et pourris.
Tremendo Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Non, on force les concurrents aux taxis à être lents et pourris.Ah ok je ne pigeais pas. Donc en fait on ne les appellera que pour des courses commandées un peu à l'avance effectivement.
Hayek's plosive Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 C'est ca. Tu as fini de diner chez des amis, ils habitent pas sur un grand axe, et hop c'est reglé.
Tramp Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Je n'ai jamais compris le poids du lobby des taxis. Ça rapporterait pas plus électoralement d'être celui qui a divisé le prix du taxi par 3 et qui a permis à plein de gens de trouver un job ?
Antoninov Posté 4 juillet 2013 Auteur Signaler Posté 4 juillet 2013 Ah, oui, j'ai compris. L'appel est passé, mais le taxi ne peut prendre en charge que 15 minutes plus tard quoi qu'il arrive. Ca n'est absolument pas un problème. Beaucoup de gens commanderont leur taxi 15 minutes ou plus avant le besoin. D'ailleurs, moi, je commande mes taxis très en avance. Restera, pour le taxi tradi avec licence, les courses à la volée et c'est tout. Ca fait cher la licence pour un truc qui doit être, dans leur chiffre, relativement marginal (ou qui va le devenir très vite). Le type expliquait sur BFM que leur temps moyen de prise en charge actuel est de 10 minutes, donc oui, cela ralentira leur service. Quant à voir l'impact final sur leur activité.. à voir. Maintenant c'est clair que la technologie a permi de rapprocher ce service via réservation, maintenant presque instantanées, des taxis normaux. Il semble dès lors un peu injuste que certains doivent investir dans une plaquette de 200 000 euros et les autres non. Le plus logique semblerait être de soit supprimer la plaquette pour tous, soit instaurer la plaquette pour tous (prochaine manif). Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?
Chitah Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Le type expliquait sur BFM que leur temps moyen de prise en charge actuel est de 10 minutes, donc oui, cela ralentira leur service. Quant à voir l'impact final sur leur activité.. à voir. Maintenant c'est clair que la technologie a permi de rapprocher ce service via réservation, maintenant presque instantanées, des taxis normaux. Il semble dès lors un peu injuste que certains doivent investir dans une plaquette de 200 000 euros et les autres non. Le plus logique semblerait être de soit supprimer la plaquette pour tous, soit instaurer la plaquette pour tous (prochaine manif). Mais pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Ce qui coûtera mettons 5 milliards d'euros de les racheter aux taxis, soit en cash soit en exonérations d'impôts (50 000 taxis en France, 100 000€ par plaque).
Tramp Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 C'est pour cela qu'il faut les supprimer et que la police fasse son boulot quand ils bloquent la circulation.
Antoninov Posté 4 juillet 2013 Auteur Signaler Posté 4 juillet 2013 Ce qui coûtera mettons 5 milliards d'euros de les racheter aux taxis, soit en cash soit en exonérations d'impôts (50 000 taxis en France, 100 000€ par plaque). Au moins oui.. Ils parlaient de 200.000 euros.. Mais j'imagine qu'il vaut mieux un paiement unique pour s'en débarasser une bonne fois pour toute...
Chitah Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 C'est pour cela qu'il faut les supprimer et que la police fasse son boulot quand ils bloquent la circulation. Si tu penses que tous ces taxis vont s’asseoir sur le coût de la plaque... Je précise que ce que j'écris mérite d'être précisé, un chauffeur de taxi peut tout être, de l'artisan indépendant au pur salarié exploité (notamment à Paris).
Hayek's plosive Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Une facon de casser le numerus clausus: doubler le nombre de licences en en attribuant une nouvelle a chaque chauffeur de taxi. Ca divise par deux le prix de sa licence, mais il peut revendre la deuxieme. C'est ce qu'ils ont fait en Italie, je crois.
Tramp Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Qui a été indemnisé pour l'abolition des privilèges ? Si on doit racheter toutes les rentes octroyées par l'État, faut voir ce qu'on va prendre en hausse d'impôts.
Hayek's plosive Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 C'est quand-meme plus facile de devenir chauffeur de taxi que de se faire anoblir. La c'est une methode douce pour eviter qu'ils bloquent tout. Le syndicat autonome peut etre tres tres chiant si il en a envie (de memoire, les greves de 95, non?)
Tramp Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Les privilèges cela incluait les privilèges des corporations (ou encore des territoires, villes), ce qui est tout à fait le cas des chauffeurs de taxis. Et la noblesse pouvait s'acheter comme une licence de taxi. Le problème, c'est que si on commence avec les chauffeurs de taxis, alors tout le monde va réclamer. 5 milliards, c'est pas une paille (tu fais ça pour 7 rentes et ce sont les hausses d'impôts de 2013) et doubler les licences, c'est une rustine social-démocrate.
Chitah Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Au moins oui.. Ils parlaient de 200.000 euros.. Mais j'imagine qu'il vaut mieux un paiement unique pour s'en débarasser une bonne fois pour toute... C'est à Paris et dans le sud est que cela vaut ce prix, disons que j'ai fait une moyenne, entre 5 et 10 milliards quoi.
Chitah Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Qui a été indemnisé pour l'abolition des privilèges ? Si on doit racheter toutes les rentes octroyées par l'État, faut voir ce qu'on va prendre en hausse d'impôts. Hé oui, c'est dur mais c'est comme ça. Sauf on veut mettre le pays à feu et à sang. Note bien que j'ai parlé aussi d'exonérations d'impôts, pas forcément que de versements cash.
Hayek's plosive Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Non mais tout cassage de numerus clausus est une bonne chose. Tu multiplies par deux l'offre, tu dérégules les tarifications au passage, et le prix des courses de taxi tombe. Moins parce que d'un coup plus de monde se met a utiliser le taxi, mais quand-meme un peu.Le privilege des chauffeurs du taxi existe surtout parce qu'il y a ce numerus clauus.
Tramp Posté 4 juillet 2013 Signaler Posté 4 juillet 2013 Hé oui, c'est dur mais c'est comme ça. Sauf on veut mettre le pays à feu et à sang. Note bien que j'ai parlé aussi d'exonérations d'impôts, pas forcément que de versements cash. On ne peut pas exonérer tout le monde d'impôts sans avoir des difficultés à payer les fonctionnaires qui sont bien plus nombreux que les chauffeurs de taxis.
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