JulesVil Posté 3 avril 2014 Signaler Posté 3 avril 2014 C'est très intéressant à lire n'empêche. Toutafé, l'expérience de Filthy John était très intéressante à lire. Je suis très attiré par le Japon et avoir ce genre de témoignage avant d'aller y faire un tour permet de casser tous les clichés et fantasmes qu'on peut s'en faire.
Filthy John Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 Je n'imaginais pas que ma réflexion ferait couler autant d'encre sur les japonaises Le sujet s'y prête. Il y a déjà tant à dire sur ce drôle d'Homme qu'est la femme, mais lorsque tu ajoutes un pays comme le Japon dans l'équation, le nombre de subtilités à appréhender semble subitement tendre vers l'infini alors que tu en es encore à l'étudier au voisinage d'epsilon. Personnellement, pour peu que ça intéresse le lectorat, j'aurai sûrement encore beaucoup à dire sur le sujet, ainsi que d'autres, connexes. Et vu que celui-ci semble désormais atteindre une masse critique, peut-être faudra-t-il effectivement scinder la discussion. Discussion, qui, en fin de compte, est partie de trois tout petits mots de Poney. Les cinq dernières pages suivant ce post, si l'on exclut les animaux géants de Gio, étant entièrement dédiées à parler de demoiselles de tous pays selon un prisme très ethnocentrique, un titre comme "Ethnologie de comptoir pour mâle occidental" pourrait convenir. Le titre est d'ailleurs suffisamment imprécis pour que le sujet puisse devenir la foire aux clichés officielle de LibOrg. Ce qui permettrait d'y discuter d'autres choses que des Japonaises, comme des goûts culinaires abracadabrants des habitants de l'Asie du Sud-Est, des particularités de la vie professionnelle en tant que cadre financier en Amérique Latine ou se poser des questions existentielles sur les divergences entre tailles de seins à travers l'Europe de l'Est. Que du bon. C'est très intéressant à lire n'empêche. Il faut le lire uniquement comme le ressenti et l'expérience d'une personne, mais comme tu le dis, la fumée, le feu, toossa.. Ca peut être une bonne base d'explications pour saisir des subtilités propres à un pays. Malheureusement, bien que j'y travaille sans relâche depuis ma plus tendre enfance, je n'ai pas la science infuse, et par conséquent ne peux, à moi seul, synthétiser les relations et habitudes de mes millions de voisins sans user de généralités et de clichés. L'intérêt notable étant que ceux que je dépeints sont souvent bien éloignés des préjugés habituels, ce qui d'ailleurs me surprends (et m'enorgueillit). Chez la plupart des expatriés, le Japon est un pays qu'ils aiment à considérer comme tout beau, tout rose, peuplé de gens aimables et honorables, travailleurs et méticuleux, baignants dans un cadre magnifique. Jusqu'au jour où la réalité ne colle plus, où ils commencent à entrapercevoir qu'ils ont passé des mois, voire des années, à ne rien biter à ce qu'il se passe autour d'eux, et se mettent soudain à tout voir en noir et tout dénigrer en bloc. Racistes, hypocrites, vénaux, malsains, méchants, sexistes, et j'en passe : les Japonais deviennent dans leur esprit une caricature sauce Amélie Nothomb. Leur monde s'effondre d'un coup, souvent suite à une grosse déconvenue (mariage de merde, absence de promotion au boulot, etc...) due à leur mauvaise lecture de la situation. Mais comme ce pays est tout de même profondément attachant, ils ne tardent jamais à y revenir, prétextant un passage à vide, le choc culturel ou le mal du pays pour justifier leur période de désamour, et repartent alors de plus belle dans la niaiserie, des œillères roses collées sur la face. Faites-donc très attention aux clichés sur le Japon. C'est un pays complexe, très éloigné de l'idée que l'on peut s'en faire de prime abord, très éloigné de tout ce que l'on peut connaître de ses précédents voyages, aux apparences particulièrement trompeuses, aux ramifications particulièrement opaques. Encore plus ici que sur d'autres sujets, les avis tranchés ne sont par conséquent que très rarement dignes d'intérêt. Les masses sont déjà incapables d'avoir une opinion claire sur des concepts simples, alors sur un pays comme celui-ci, on en arrive très vite à 99% de bullshit. Biais d'observation, les filles qui couchent pour un "coup d'un soir" ont une forte tendence à ne pas etre représentatives de ce qu'on trouve de plus vertueux, quel que soit le pays, et ceux qui les chassent ont une tendence naturelle à ignorer celles qui ne le font pas, parce que si ils ramassent à la pelle, c'est q'ils ont une technique "industrielle" Hélas mon bon Neuneu, ce n'est pas un biais d'observation... Comprends bien que je ne dresse pas mes conclusions en me basant sur de la chair à canon ramassée en boite de nuit, fort heureusement, sans quoi le constat serait "toutes des putes" et ce quelque soit le pays. Même si je dois admettre que je verse régulièrement dans l'ingénierie sociale, je ne suis pas dans le genre à aborder 50 filles par jour pour avoir mon one-night-stand quotidien. Et surtout, je me suis très rapidement tissé un large cercle social ici, dont des amies d'amis expatriés de longue date, des couples internationaux, des familles japonaises modèles, des contacts professionnels... Et ces comportements non "vertueux", ils se retrouvent partout. De l'étudiante qui n'a jamais connu autre chose que des écoles pour filles à la maid d'Akihabara en passant par ma voisine ou la serveuse à Kabukicho. Simplement parce que le concept de vertu, c'est finalement très chrétien. Ici, il n'y a guère de tabous religieux autour du sexe. Le shintoisme découle en partie de cultes de la fertilité. Fertilité dont le symbole, le phallus, est représenté dans pas mal de temples locaux, utilisé comme borne sur les routes de campagne, et mis à la fête dans des festivals comme le Hounen ou le Kanamara Matsuri. Vous imaginez de gigantesques pénis sculptés dans le bois être abrités dans une église ? Et, chaque année, être bénis par son curé avant d'être porté par la foule à travers les rues ? Bienvenue au Japon. D'ailleurs, ça se passe ce dimanche par chez moi, et je ne compte pas manquer ça. Les Japonais considèrent que rien n'est intemporel : même leurs dieux sont mortels. Pour que la vie continue son cours, il est bien obligatoire de se reproduire, et le sexe est par conséquent la pièce centrale du cycle de la vie. Dans la mythologie Shinto, il est même explicitement mentionné que la plupart des îles de l'archipel découlent directement des ébats de Izanagi et Izanami... Qui étaient frère et sœur, et qui sont à l'origine de toute vie sur Terre. Sexe et inceste comme fondation de la "Genèse à la Japonaise" : tout de suite, on comprends que l'on n'est pas dans le même monde. Symboles et mythes ont une importante place dans la formation de l'inconscient collectif. Alors, essayer de comprendre le comportement de personnes ayant grandies dans un pays où le sexe est considéré comme sain et nécessaire et où être infidèle ne vous enverra pas en Enfer, ce n'est pas foncièrement évident pour un Occidental. Une femme qui serait amoureuse d'un homme, coucherait avec un second, tout en étant mariée avec un troisième, alors qu'elle porte un enfant d'un quatrième, et se fait entretenir par un cinquième ? Tant qu'elle ne dit rien sur rien et remplit ses différents rôles de mère, de femme, d'amante auprès de ces différents hommes, personne n'y trouvera rien à redire et tout ira bien. Et je n'exagère qu'à peine : par ici, ce n'est pas totalement hors du commun. Intégrer ce genre de comportement sans ne voir en cette femme qu'une traînée de bas étage, cela demande de totalement mettre de côté tout ce que l'on a pu apprendre jusqu'à maintenant. Comme le souligne Citronne : Nan les japonaises ne sont pas putes... Elles sont eduquees comme ca, c'est tout. L'idee d'honnetete et de respect du partenaire et d'amour dans le marriage tout ca, c'est tres europeens j'ai l'impression. Maintenant, comme je le mentionnais, tout n'est pas si tranché. D'une part, l'influence occidentale se fait de plus en plus sentir, et celle-ci apporte une once de puritanisme et de romantisme avec elle. Depuis les réformes de l'ère Meiji, où beaucoup des traits les plus sexualisés du Shinto ont été bannis, jusqu'à la déferlante de comédies romantiques dont les autochtones raffolent aujourd'hui, en passant par l'immersion forcée dans la culture américaine suite à l'occupation, la vision des rapports de couple et la position du sexe dans la société n'a cessé d'évoluer. Des "symptômes" bien visibles de cette évolution sont la récupération de fête comme la Saint-Valentin ou Noël (qui se passe en amoureux, ici), des attitudes plus romantiques (les couples se tiennent désormais la main dans la rue sans que cela ne choque, et la galanterie commence à avoir son charme) et le succès grandissant des histoires d'amour avec un grand "A". Pas mal de Japonaises, des nos jours, rêvent donc d'un mariage d'amour comme à la télé, avec un conjoint dont le rôle ne se résumerait pas à ramener de l'argent au foyer, et beaucoup d'hommes seraient désormais prêts à tout pour trouver une femme aimante et fidèle, et non plus une seconde mère s'occupant de leur préparer leur petit déjeuner, leur donner leur argent de poche et repasser leur uniforme. Et d'autre part, il y a quand même un certain nombre de Japonais(es) qui ne rentrent pas dans le moule. Les qualités humaines, c'est une distribution de Pareto, et comme partout, tu as ce 1% qui concentre l'essentiel de la richesse. Des filles jolies, intelligentes, aimantes, intègres et cultivées, qui ne font pas seulement semblant de paraître ainsi mais le sont réellement, il y en a. Mais elles ne sont qu'une infime minorité, surtout ici ou il n'est pas encore totalement admis qu'être fidèle et intègre constitue en soi une qualité. En fait, c'est même le contraire : un proverbe japonais dit que "La stupidité commence par l'honnêteté". Répétez-vous le deux ou trois et essayer de bien le digérer, celui-là. Cependant, pour les débusquer, ce n'est guère évident. Les désillusions sont d'un tel niveau que même Sanksion, il a jamais du en avoir de pareilles. Cette jeune demoiselle de 22 ans, ravissante, de bonne famille, fraîchement sortie d'une université pour fille très bien cotée, à laquelle tu aurais donné le bon Dieu sans confession après avoir discuté avec elle et ses amies durant tout le début de soirée ? Après trois verres, tu la retrouves à se faire dévorer la bouche par un touriste australien avant finalement de le laisser en plan et finir à l'hôtel avec deux Jamaïcains auxquels elle n'avait pas dit un mot de la soirée. Tu aurais pu croire qu'il s'agissait d'une "fille bien" au regard des canons occidentaux, mais non : ce n'était qu'une Japonaise parmi tant d'autre, juste là pour s'amuser et prendre du bon temps, et qui, le lendemain, ira sûrement crâner devant ses copines en expliquant que de son côté, elle a déjà eu droit à un threesome avec deux Blacks. Et, contrairement à la femme adultère, je ne lui jetterai pas la pierre. Je renverse les rôles : je suis jeune, je suis célibataire, je viens d'avoir mon diplôme, je suis en train de faire la fête sous les cerisiers en fleur, et tout à coup, deux jolies filles d'un lointain pays me demandent si je veux bien terminer la soirée coincée entre elles et une paire de draps... "FUCK YEAH !" est la seule réponse qui me vient à l'esprit. Plus d'explications. Tu en as déjà pas mal dans l'énorme pavé que je suis en train de lâcher. Citronne avait mis en avant l'adultère, mais ça, encore, ça reste soft. Là-dessus, tu as aussi la pornographie et l'industrie du sexe. Je ne vais pas m'étaler là-dessus, car le sujet est déjà largement documenté et je n'aurai rien de plus à t'apprendre que ce que tu pourrais trouver en 10 minutes via Google. Et si le phénomène a pris une telle ampleur que cela est désormais exposé publiquement, je te laisse déduire qu'elles sont les réelles proportions du problème, tout en sachant qu'au Japon, les sujets épineux sont comme des icebergs : la partie émergée est ridiculement petite par rapport à la taille réelle de celui-ci. Maintenant, concernant "ce qu'elle pense réellement d'eux", on en revient au honne/tatemae. Beaucoup de choses ne se disent pas, ici bas. Surtout les choses qui fâchent. Le bel étranger qui croit avoir trouvé la femme de sa vie n'est bien souvent pour elle qu'un faire-valoir auprès des copines, un sex-toy glorifié qui lui susurre à l'oreille des mots comme elle n'en entendra jamais de la bouche d'un Japonais, mais que très rarement un compagnon potentiel pour le long-terme. Quant au mari, lui, son rôle ne sera bien souvent que de subvenir aux besoins de la famille. Aller bosser tous les matins, se voir donner 3000 yen par sa femme pour pouvoir prendre le train et déjeuner, ramener un chèque à la fin du mois. De son côté, de toute façon, il s'en fout : avant de rentrer à la maison, il ira se faire dévorer l'entrejambe par une demoiselle beaucoup plus jeune et beaucoup plus belle qu'elle dans un image-club de Kabukicho. Et pour le même prix, il pourra choisir s'il préfère la voir habillée en soubrette, en écolière, en infirmière ou en héroïne d'anime à la mode. Le paradoxe, ensuite, est que cette situation ne convient à personne. Une grande partie de leur éducation leur a inculqué que ce type de relation est relativement normale, mais le zeitgeist est à la romance, en partie à cause de l'influence occidentale comme je le soulignai précédemment. Un changement assez profond de mentalité est en train de se produire, lentement mais sûrement, mais pour le moment, ils ont encore le cul entre deux chaises. Le couple à la Nippone est en pleine phase de dissonance cognitive, et c'est sûrement une des raisons pour laquelle les Japonais se marient et se reproduisent moins : leurs nouvelles attentes ne collent pas avec les habitudes en place. Ils continuent de se comporter comme des libertins alors qu'au fond, ils rêvent tous de grand amour. D'après mon expérience de gaijin, avoir vécu 4 ans en couple avec une jap, la principale chose à savoir que j'ai retenue du fossé culturel, c'est que lorsqu'une fille te dit oui ça veut dire non, mais si elle dit non ça signifie peut-être. Tu y es presque, Free Jazz. Quand on te dit "oui" (hai), cela veut dire que l'on a bien entendu ta requête, mais pas que l'on soit prêt à y accéder. Parce que jamais on ne t'opposera de refus franc : ça ne se fait pas, c'est une attitude conflictuelle qui pourrait risquer de te blesser émotionnellement ou te faire perdre la face. Une grave disruption du wa. C'est l'exemple typique de l'application du tatemae/honne : on dit "oui", même si on pense "non", et on trouvera une excuse pour décliner poliment par la suite. Quand on te dit "peut-être" (tabun), cela veut dire que l'idée paraît bonne sur le papier, et que l'on est à deux doigts de se laisser convaincre. Ou que l'on n'en sait rien et que l'on se tâte. Ou que l'on s'en secoue mais que l'on ne veut pas paraître impoli. La merde intégrale. La seule chose que tu peux faire face à ça, c'est de reformuler tes arguments pour essayer d'obtenir une autre réponse. Et observer ton interlocuteur. Quand on te dit "non" (iie), c'est qu'il y a une couille dans le potage. Ta question était trop personnelle, trop franche, amenée au mauvais moment, et il est fort probable que tu n'aurais jamais du la poser dans ces conditions. Parfois, on te dit "non" alors que l'on pense "oui", car répondre par la positive pousserait ton interlocuteur ou une des autres personnes présentes à perdre la face. Dès que tu as poussé quelqu'un à refuser quelque chose de façon franche, tu as merdé quelque part, donc tu oublies et change vite de sujet. Ce qu'elle te dit ne renseigne donc en rien sur ce qu'elle veut vraiment : les paroles s'envolent et seuls les faits comptent. Parfois, avec de la chance, tu auras une affirmation plus franche (mochiron) ou un refus net (dame), mais il faut pas compter dessus. Donc, ta copine japonaise, si tu veux vraiment obtenir quelque chose d'elle, tu ne lui demandes pas, tu lui imposes ton choix. Parce que si tu lui demandes, elle te dira généralement "oui" quoi qu'elle veuille vraiment. Et si elle ne veut pas, ne t'inquiète pas : tu vas vite t'en rendre compte. A part si tu es complètement "KY". C'est interessant dans un sens car en tant que femme occidentale, tu le percois assez vite, justement parce que si tu te demerdes bien, tu peux faire partie de ces cercles que les filles japonaises font et egalement parce que tu es moins dupes (suffit d'ecouter les discussions de Onsen ou de vestiaires de sale de sport)... Neanmoins, je me demande toujours pourquoi beaucoup de mecs se font avoir dans une credulite beate. Je me demande si ce n'est pas par confort et envie de visa plus que par reel aveuglement. Ah, les conversations entre filles. J'ai une grande sœur, je baigne donc dedans depuis tout petit. Et j'adore ça : tellement utile pour se déniaiser (il est fort probable que ce soit d'ailleurs pour ça que je ne me fasse pas trop d'illusions de mon côté). Mais dis-nous en plus. Je suis sûr que tu as des anecdotes bien graveleuses en stock, du genre de celles que je n'ai encore jamais entendues, car pour ma part, je n'arrive qu'à intercepter des bribes de conversations dont je ne comprends pas toujours tout. Néanmoins, il faut faire attention : certaines racontent n'importe quoi pour se faire mousser. Tatemae sous le tatemae. A ma salle de sport, il y a une fille avec laquelle j'ai discuté à quelques reprises, et comme elle est convaincue que je ne parle pas japonais, elle a glissé à une de ses amies, à voix basse, qu'elle s'était déjà envoyée en l'air avec moi. D'ailleurs, après avoir entendu ça, je me suis dit : "Go go go, Johnny, she wants the D !" mais je me suis pris un râteau extraordinaire. Elle avait sorti ça juste pour faire la belle, et n'était visiblement pas intéressée du tout. Et puis, meme pour les mecs qui gardent cette idee fantasmee du Japon et fascine de la culture japonaise. Le pire que je puisse leur souhaiter c'est de continuer a etre heureux dans leur vision surrealiste. Ca depend de ce que les gens recherchent dans la vie, c'est tout. [...] Neanmoins, je me demande toujours pourquoi beaucoup de mecs se font avoir dans une credulite beate. Je me demande si ce n'est pas par confort et envie de visa plus que par reel aveuglement. Comme je le disais à Free Jazz : kuki yomenai. C'est même plus grave que ça : ce n'est pas qu'ils ne savent pas lire entre les lignes, c'est qu'ils ne veulent pas. Il n'y a pire sourd que celui qui ne veut entendre. Personnellement, je ne vois que ça : un mélange de fantasmes sur les femmes en général et les Japonaises en particulier duquel ils ne peuvent s'arracher sans avoir à remettre totalement en cause leur vision du monde ou leur projet de vie. Le tatemae, ils ne veulent même pas en entendre parler. Ou ils s'imaginent que c'est comme en Occident, des petites choses qui restent cachées, mais sans rien de méchant. Ils ne se doutent pas qu'ils ne connaissent rien des gens qui les entourent, et que ces gens sont de vrais caméléons, changeant du tout au tout suivant qu'ils fassent face à leurs parents, leur boss, leur conjoint ou leur amant, suivant qu'ils soient au bureau, au bar ou à la maison. Et pourtant, il suffit d'ouvrir les yeux, tout est là. Mais ils ne voient rien. Et moi et mes copines, on se moque d'eux. On a juste besoin d'échanger un regard pour ça. Après, s'ils se plaisent dans leur petit monde, qu'ils y restent. Mais le problème, c'est qu'ils finiront par craquer et tomber du côté obscur de la Force. J'en ai tellement croisé ici, des types qui se sont installés, ou pire, qui se sont mariés, et qui sont devenus totalement aigris et chiants. Qui vont t'expliquer que les Japonaises, c'est toutes des chiennes, et qu'il vaut mieux partir avant de se laisser prendre dans l'engrenage. Que travailler ici, c'est l'aliénation totale, un long tunnel au bout duquel tu n'auras pas la moindre récompense. Et ils m'emmerdent. Parce que s'ils avaient un peu essayé de comprendre comment fonctionne la société japonaise, ils se seraient fait une bonne place dans un des pays les plus cools du monde. Peut-être que certains se voilent la face simplement pour obtenir un visa, effectivement. Ils ont peut-être conscience que leur copine, qui s'est présentée comme un modèle de gentillesse et d'attention a de fortes chances de subitement devenir une vraie harpie juste après leur mariage ; quittant son job pour rester à la maison ; comptant cet argent qui ne rentre jamais assez vite alors que le véritable problème c'est la vitesse à laquelle elle le dépense ; venant pleurer tous les deux jours pour avoir un enfant (qu'elle n'hésitera pas à avoir avec un inconnu si son horloge biologique commence à trop l'inquiéter) et qui fera futon à part dès l'instant où elle en aura eu un ou deux... Mais peut-être continuent-ils quand même dans cette voie en se disant que ça ne leur arrivera pas. Qu'ils ont trouvé la bonne. Que c'est pas pareil. On croit toujours être aussi unique qu'un flocon de neige. Mais l'expérience et les statistiques prouvent le contraire : le taux de divorce au sein des couples internationaux tape dans les 50%, et sur la moitié restante, beaucoup ont une vie de couple merdique. Mais là encore, tout n'est pas noir, car il y a un petit pourcentage de types qui ont réussi à éviter les écueils et se sont fait une jolie petite place dans ce pays. Ce ne sont simplement pas ceux qui sont arrivés la bouche en cœur et la tête dans les nuages en pensant qu'ils allaient devenir plus Japonais qu'un Japonais. La "société" a beaucoup à offrir lorsqu'on n'est pas trop con. Soit en vivant en marge de celle-ci, en tant qu'expatrié pas trop impliqué, bossant dans une multinationale employant principalement des gaijins, marié avec une étrangère et envoyant ses gamins dans une école internationale. La vie au Japon sans les désagréments, sans avoir à se faire chier avec les conneries de non-dits, d'étiquette, et sa langue complètement délirante. Soit directement au sein de celle-ci, ce qui est difficile lorsque l'on est étranger, mais pas impossible à partir du moment où l'on a compris que le gaijin a sa place au sein du Japon lorsqu'il sait jouer le jeu. Et jouer le jeu, c'est déjà savoir se taire pour écouter ce qui ne se dit pas, savoir mentir pour ne pas avoir à avouer ce qui ne doit pas être dit et savoir comprendre que tout ce qui est dit ne veut finalement rien dire. Et accessoirement, il faut comprendre que toute sa vie, on va avoir le rôle du clou qui dépasse, ce qui, lorsque l'on est un tant soit peu intelligent, peut être un extraordinaire atout.
Vengeusemasquée Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 Y'a pas quelqu'un qui parlait de 20 coups de fouet sur un autre fil ?
Malky Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 Y'a pas quelqu'un qui parlait de 20 coups de fouet sur un autre fil ? On est sur un fil 'images' là : 190 coups de knout pour le contrevenant.
Invité Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 Je veux bien être fouetté si je peux choisir la domina
José Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 OK, Filthy John, c'est pas tout ça. Maintenant, cause-nous de trucs intéressants : comment librekom doit faire pour draguer au Japon ?
Filthy John Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 Arrêtez de pleurer, bande de fillettes. C'est juste un petit texte clair et concis sans trop de verbiage, qui se lit en cinq minutes. Ce serait un vrai wall-of-text, pensez bien que j'aurai structuré le tout avec sommaire, titres et sous-parties et aurait indiqué le temps de lecture nécessaire en introduction. Là, on en est encore très loin. Et puis, ça ne fait que cinq pages que l'on est complètement HS. Sur un fil en Taverne, ce n'est pas la fin du monde. Mieux : j'ai même indiqué ou scinder le topic pour isoler toute la partie pour anthropalcooliques. Maintenant, pour les services SM, vous livrez à domicile comme pour les masseuses dont les flyers remplissent ma boite au lettre ? Je peux avoir un menu cuir et orties fraîches ? Et le supplément pal, combien de milliers de mots je dois taper pour l'avoir ?
Lancelot Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 Quand même le gros avantage de ne pas s'expatrier c'est qu'on n'a pas besoin de s'emmerder à intégrer des tonnes de nouveaux codes culturels à la con. Non pas que les codes français soient fondamentalement moins cons mais au moins je les pratique relativement sans effort. Puis être inutilement insultant dans les conversations entre amis, ça n'a pas de prix.
Tramp Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 La France c'est cool, à part le bruit et l'odeur.
the_student Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 Puis être inutilement insultant dans les conversations entre amis, ça n'a pas de prix. +10
fryer Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 Très intéressant ce pavé. Et c'est rare que je me force à en lire ici (sauf quelques exceptions).
Kosher Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 En effet, très intéressant. Je ne suis pas un fan du Japon comme j'ai pu en rencontrer, les seules connaissances que j'ai de ce pays me venant de certains auteurs que j'ai pu lire ainsi que de certaines productions cinématographiques que j'ai pu voir, mais j'en ai plutôt un a priori positif. En tout cas, ce que dit Filthy John rejoint complètement ce que m'a raconté un pote austro-japonais.
jlouis Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 Fertilité dont le symbole, le phallus, est représenté dans pas mal de temples locaux, utilisé comme borne sur les routes de campagne Au moins eux savent utiliser l'argent du contribuable comme il se doit.
Rincevent Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 "Ethnologie de comptoir pour mâle occidental" pourrait convenir. Le titre est d'ailleurs suffisamment imprécis pour que le sujet puisse devenir la foire aux clichés officielle de LibOrg. Ce qui permettrait d'y discuter d'autres choses que des Japonaises, comme des goûts culinaires abracadabrants des habitants de l'Asie du Sud-Est, des particularités de la vie professionnelle en tant que cadre financier en Amérique Latine ou se poser des questions existentielles sur les divergences entre tailles de seins à travers l'Europe de l'Est. Que du bon. A la limite, lance ledit fil en linkant les posts les plus représentatifs, tu as ma bénédiction.
NoName Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 ROFL Il faut absolument importer cette fête en France.
Mobius Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 Le visage moyen de la coréenne confirme qu'elle sont toutes passée sur le billard, parce que si j'en crois KBS et SBS, la coréenne moyenne, c'est plus Girl Generation que ca....
free jazz Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 La France c'est cool, à part le bruit et l'odeur. Pas de propos nauséabonds s'il te plaît. L’institutrice présente à la classe un nouvel élève arrivant du Japon : « Les enfants, voici un nouvel élève qui s’appelle Sakiro Suzuki. » Le cours commence. L’institutrice : « Bon, voyons qui maîtrise l’histoire de la culture franco-américaine. Qui a dit : DONNEZ-MOI LA LIBERTE OU LA MORT ? » Pas un murmure dans la salle. Suzuki lève la main : « Patrick Henry, en 1775 à Philadelphie. » L’institutrice : « Très bien Suzuki ! Et qui a dit : L’ETAT EST LE PEUPLE, LE PEUPLE NE PEUT PAS SOMBRER » Suzuki lève la main : « Abraham Lincoln, en 1863 à Washington. » L’institutrice : « Excellent, Suzuki !Maintenant, qui a dit : JE VOUS AI COMPRIS » Suzuki lève la main et dit : « Charles De Gaule à Alger le 4 juin 1958 » L’institutrice regarde les élèves et dit : « Honte à vous ! Suzuki est Japonais et il connaît l’histoire française et américaine mieux que vous ! » On entend alors une petite voix au fond de la classe : « Allez tous vous faire enculer , connards de Japonais ! » « Qui a dit ça ? » s’insurge l’institutrice. Suzuki lève la main et, sans attendre, dit : « Général Mc Arthur, 1942, au Canal de Panama et Lee lacocca, 1982, lors de l’assemblée générale de Général Motors. » Dans la classe plongée dans le silence, on entend un discret : « Y’m'fait vomir… » L’institutrice hurle : « Qui a dit ça ? » Et Suzuki répond : « George Bush Senior au premier Ministre Tanaka pendant un dîner officiel à Tokyo en 1991. » Un des élèves se lève alors et crie : « Pomp’moi l’gland !!! » Et Suzuki, sans sourciller : « Bill Clinton à Monica Lewinsky, 1997 dans la salle ovale de la Maison Blanche à Washington et DSK à une femme de chambre du Sofitel de New-York 2011. » Un autre élève lui hurle alors : « Suzuki, espèce de grosse merde ! » Suzuki : « Valentino Rossi, lors du Grand Prix de Moto en Afrique du Sud en 2002… » Un autre élève crie plus fort : « Casse toi pov’con ! » Et Suzuki répond : « Trop facile celle-là, Nicolas SARKOZY au Salon de l’Agriculture 23 février 2008 à Paris à un visiteur peu doué en grammaire. » La salle tombe littéralement dans l’hystérie, l’institutrice perd connaissance, la porte s’ouvre et le directeur de l’école apparaît : « MERDE, je n’ai encore jamais vu un bordel pareil ! » Et Suzuki : « Alain Juppé, le 24 novembre 2012 en évoquant la situation L'UMP .
poney Posté 4 avril 2014 Auteur Signaler Posté 4 avril 2014 Quand même le gros avantage de ne pas s'expatrier c'est qu'on n'a pas besoin de s'emmerder à intégrer des tonnes de nouveaux codes culturels à la con c'est 75% de l'anthropologie "classique"
Librekom Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 OK, Filthy John, c'est pas tout ça. Maintenant, cause-nous de trucs intéressants : comment librekom doit faire pour draguer au Japon ? Oui ça m'intéresse tiens.
Filthy John Posté 4 avril 2014 Signaler Posté 4 avril 2014 Spilt Merci, formidable découpage de topic. Tu as même retrouvé et isolé les deux commentaires qui portaient sur les animaux géants de Gio. Du travail de pro. Maintenant, on va pouvoir s'en donner à cœur joie sur le sujet. Il faut absolument importer cette fête en France. C'est demain que ça se passe. Et j'y serai. Parce voir que des pénis géants déambulants dans les rues portés à bout de bras par des travestis, des moines qui te bénissent pour t'apporter fertilité et prient pour que tu puisses niquer à tours de bras sans attraper de saloperies, des adolescentes mangeant des sucettes en forme de phallus... Tout ça est beaucoup trop délirant pour que je me permette de manquer l'occasion. Sérieusement, mon what-the-fuck?-o-meter tape déjà dans le rouge rien qu'en voyant les photos. Si c'est au moins aussi barré que ça en a l'air, je vais me régaler. Quand même le gros avantage de ne pas s'expatrier c'est qu'on n'a pas besoin de s'emmerder à intégrer des tonnes de nouveaux codes culturels à la con. Non pas que les codes français soient fondamentalement moins cons mais au moins je les pratique relativement sans effort. Puis être inutilement insultant dans les conversations entre amis, ça n'a pas de prix. De mon côté, c'est le contraire : les codes français, je n'en pouvais plus. C'est tellement difficile d'être tout le temps désagréable pour un rien, de te plaindre matin et soir, prendre les gens de haut pour leur rappeler combien ils en savent moins que toi, s'imaginer impertinent alors que l'on est juste chiant... Au quotidien, les grands sourires, attentions et courbettes des Japonais, même si elles sont totalement hypocrites, elles restent agréables, alors que la perpétuelle ronchonnerie à la Française, elle me casse juste les couilles. c'est 75% de l'anthropologie "classique" Tiens, tu aurais des ouvrages d'anthropo à me recommander sur le Japon ? J'aimerai voir si ce que je déduis intuitivement sur le terrain est validé et/ou a été exploré plus en profondeur par des vrais professionnels. Oui ça m'intéresse tiens. L'homosexualité au Japon, c'est une assez longue histoire, ce qui en fait un pays assez gay-friendly au final. Mais l'influence puritaine de l'Occident, si elle a rendu les hétéros moins libertins, a aussi apporté une touche d'homophobie. Là, je vais aller au parc me bourrer la gueule, mais je détaillerai tout ça d'ici la fin du week-end.
Melkion Posté 5 avril 2014 Signaler Posté 5 avril 2014 goûts culinaires abracadabrants des habitants de l'Asie du Sud-Est A quoi fais-tu allusion ?
PhilipMorris Posté 5 avril 2014 Signaler Posté 5 avril 2014 Je trouve qu'on crache facilement sur les françaises alors qu'on a la chance d'avoir les femmes parmis les plus oufs au monde <3
PJE Posté 5 avril 2014 Signaler Posté 5 avril 2014 C'est demain que ça se passe. Et j'y serai. Parce voir que des pénis géants déambulants dans les rues portés à bout de bras par des travestis, des moines qui te bénissent pour t'apporter fertilité et prient pour que tu puisses niquer à tours de bras sans attraper de saloperies, des adolescentes mangeant des sucettes en forme de phallus... Tout ça est beaucoup trop délirant pour que je me permette de manquer l'occasion. Dans un pays de petit sexe c'est normal de fantasmer sur des gros phallus... Je trouve qu'on crache facilement sur les françaises alors qu'on a la chance d'avoir les femmes parmis les plus oufs au monde <3 Bof.
José Posté 5 avril 2014 Signaler Posté 5 avril 2014 Je trouve qu'on crache facilement sur les françaises alors qu'on a la chance d'avoir les femmes parmis les plus oufs au monde <3 Tu es né provincial, tu mourras provincial.
Hayek's plosive Posté 5 avril 2014 Signaler Posté 5 avril 2014 Je trouve qu'on crache facilement sur les françaises alors qu'on a la chance d'avoir les femmes parmis les plus oufs au monde <3 Quel troll tu fais.
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