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Quelle République ?


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C'est, je trouve, un sujet passionnant. Et comme toujours vos avis m'intéressent. ^^

 

Je trouve pour ma part les critiques connues de Jean-François Revel sur le présidentialisme ou l'absolutisme de la Vème République très pertinentes. Un régime retrouvant les caractéristiques de la IIIème République me paraît préférable, peut-être avec une Constitution plus claire que ce qu'elle était à cette époque-là (faut dire que la IIIème a émergé dans des conditions particulières).

 

Bref qu'en pensez-vous et quelle République chérissez-vous ? Je m'adresse évidemment aux républicains, même si les monarchistes ou les anars sont aussi les bienvenus s'il s'agit de faire avancer la discussion.

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Avant tout, un régime localiste, fondé sur un fédéralisme à plusieurs niveaux et subsidiaire.

Ensuite, un régime où les pouvoirs (judiciaire, législatif, exécutif) peuvent vraiment se paralyser les uns les autres.

Enfin, un régime où les droits de l'Etat (et de chaque niveau de gouvernement) sont strictement restreints, et où toute évolution de ces pouvoirs sont soumis à approbation des instances qui le composent.

Ça en dit peu sur la forme du régime, mais le fond prévaut à mes yeux.

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Je défends aussi le fédéralisme, j'ai oublié de le préciser dans l'intro. Une IIIème République fédéralisée pour faire schématique.

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  Le 02/09/2016 à 23:00, Atika a dit :

Tant qu'on y est développe le pourquoi une minarchie à Etat unitaire est impossible ?

 

 

Tu veux dire monarchie ?

Posté
  Le 02/09/2016 à 22:51, Rincevent a dit :

Avant tout, un régime localiste, fondé sur un fédéralisme à plusieurs niveaux et subsidiaire.

Ensuite, un régime où les pouvoirs (judiciaire, législatif, exécutif) peuvent vraiment se paralyser les uns les autres.

Enfin, un régime où les droits de l'Etat (et de chaque niveau de gouvernement) sont strictement restreints, et où toute évolution de ces pouvoirs sont soumis à approbation des instances qui le composent.

Ça en dit peu sur la forme du régime, mais le fond prévaut à mes yeux.

 

Tout à fait. Et je trouve qu'en France beaucoup de libéraux se focalisent énormément sur la réduction de la taille de l'Etat central unitaire et pas assez sur la question centralisation/décentralisation, qui est tout aussi fondamentale et indispensable. On ne pourra jamais arriver à quelque chose d'à peu près sérieux d'un point de vue libéral dans un Etat unitaire.

 

  Le 02/09/2016 à 23:00, Atika a dit :

Tant qu'on y est développe le pourquoi une minarchie à Etat unitaire est impossible ?

 

C'est assez logique, si jamais un jour par je ne sais quel miracle on arrivait à une minarchie dans un Etat unitaire ça ne risque pas de durer très longtemps puisque l'Etat central peut très rapidement reprendre et augmenter son pouvoir à tout moment. Après on peut aussi dire que dans un Etat fédéral c'est la même chose mais c'est déjà bien plus atténué puisque les pouvoirs y sont beaucoup plus séparés et localisés. La Suisse est probablement l'exemple moderne qui s'en rapproche le plus.

 

Et pour ce qui est de la forme, même si l'exemple de la Suisse prouve qu'on peut avoir une république sans un Etat obèse, je pense quand même que la monarchie associée au fédéralisme est la forme de gouvernement la plus efficace pour limiter le pouvoir étatique.

Posté

Ceci étant dit, ces derniers temps je me rapproche de plus en plus de l'anarcho-capitalisme, que je trouve au final plus cohérent et éthique que le minarchisme. Je suis de plus en plus sceptique à l'idée qu'un Etat minimal (aussi parfaite que soit sa constitution) puisse rester minimal sur le long terme mais je ne suis pas encore vraiment anarcap non plus, j'ai encore quelques réserves, j'oscille entre les deux. Après faut dire que le débat minarchie/anarcapie, bien que passionnant, n'est vraiment pas une question importante dans l'état actuel des choses.

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La limite de la discussion va être qu'un régime n'est pas un simple corps de règle organisé avec raison. Un régime politique est également influencé par les populations dont il est issu, leurs mœurs, leurs coutumes, leur histoire, leurs traditions politiques, etc... Dès lors la forme d'un régime et son organisation peuvent varier à l'extrême tout en étant pertinent dans l'optique d'un pouvoir limité. Le fédéralisme fonctionnera bien dans certains pays, dans d'autres non, dans un cas l'élection aura telle forme et dans un autre telle autre, etc. Enfin, dernier points, on peut imaginer un régime parfait, ce qui fera qu'il fonctionne ou non sont les hommes qui l'animent. La sélection des dirigeants est essentielle.

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  Le 03/09/2016 à 08:39, PABerryer a dit :

La limite de la discussion va être qu'un régime n'est pas un simple corps de règle organisé avec raison. Un régime politique est également influencé par les populations dont il est issu, leurs mœurs, leurs coutumes, leur histoire, leurs traditions politiques, etc... Dès lors la forme d'un régime et son organisation peuvent varier à l'extrême tout en étant pertinent dans l'optique d'un pouvoir limité. Le fédéralisme fonctionnera bien dans certains pays, dans d'autres non, dans un cas l'élection aura telle forme et dans un autre telle autre, etc. Enfin, dernier points, on peut imaginer un régime parfait, ce qui fera qu'il fonctionne ou non sont les hommes qui l'animent. La sélection des dirigeants est essentielle.

C'est vrai. C'est pour ça que j'ai pris l'exemple de notre Troisième République, ça permet de regarder aussi les défauts qu'elle avait. Je te suis aussi sur le fait que le principal se joue chez les individus, dans les esprits, les principes et les aptitudes. Les institutions sont importantes parce qu'elles sont le cadre dans lequel les individus agissent.

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République, république... ça me fait penser à Star Wars, où les alliés de la république se sont eux même déclarés forces du bien. En France la république est sacré et la critique de la démocratie impossible. Pour moi, tout cela est proche d'une dictature déguisée.

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  Le 03/09/2016 à 10:57, madaniso a dit :

République, république... ça me fait penser à Star Wars, où les alliés de la république se sont eux même déclarés forces du bien. En France la république est sacré et la critique de la démocratie impossible. Pour moi, tout cela est proche d'une dictature déguisée.

 

C'est pas faux. Une dictature déguisée je ne sais pas, c'est peut-être un peu fort, mais ça fait partie du politiquement correct. Pour ma part je ne fais pas partie des curés qui excommunient les mal-pensants.

 

Mais le sujet porte bien sur la forme républicaine de l’État, je ne sais pas s'il y a déjà un autre sujet concernant la critique de la démocratie. S'il n'existe pas tu peux toujours le commencer, c'est aussi une discussion intéressante. :icon_wink:

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Il faut que l'Etat ait autant des barrières "physiques" que légales. Par exemple, l'Etat central ne devrait pas avoir d'administration fiscale.

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  Le 03/09/2016 à 11:26, Tramp a dit :

Il faut que l'Etat ait autant des barrières "physiques" que légales. Par exemple, l'Etat central ne devrait pas avoir d'administration fiscale.

 

D'où l'importance du fédéralisme.

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Qu'entends-tu par République ?

 

La République est consubstantielle au peuple, ou à la nation. Elle peut être démocratique, fédérative, etc. mais s'articule autour de la souveraineté nationale. Poser la question de la République sous un angle libéral reviendrait alors à se demander quelles sont les limites que le peuple doit s'imposer à lui-même.

Dans certains cas, comme dans les premiers temps des États-Unis, le républicanisme peut s'opposer au fédéralisme. Vu la direction du sujet, c'est peut-être une piste à creuser.

 

 

Posté

Vaste sujet… Comme il n’y a pas beaucoup de liborgiens de tendance républicaine, je vais essayer d’en dire un mot. Ce qui permettra peut-être d’éclairer certains aspects du libéralisme de gauche que j’appelle de mes vœux.

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Texte très intéressant.

 

Je veux juste faire une remarque sur ce paragraphe:

 

  Citation

 

Le libéralisme, dans sa branche dominante qui est relève de l’École des Droits naturels (je mets de côté les libéraux « utilitaristes »), s’est construit autour de l’idée que chaque individu doit se voir reconnu des libertés fondamentales qui découle de sa nature (et « précède » donc le politique, lequel n’est juste qu’à condition de servir de garant audits droits naturels). Or, si chaque individu dispose des mêmes droits, cela signifie bien qu’ils « naissent et demeurent libres et égaux en droits » (article 1er de la DDHC, 1789).

 

Il traduit deux points avec lesquels j'ai beaucoup de mal:

 

- la confusion entre la nature de l'Homme ( et sa dignité) et le fait d'en déduire un certains nombre de droits en contradiction total avec la logique du Droit (un droit est un rapport ce qui signifie au minimum deux pôles différents, un droit rattaché à une personne dans rien autour est un non sens). Pour plus d'informations je renvoi au Droit et les droits de l'Homme de Michel Villey

 

- l'idée que l'Homme précède le politique: cela réfère a contrat social qui est pour moi une vaste fumisterie. L'Homme étant un être social il est dans le politique dès l'instant où il existe. justifier le respect des droits et libertés individuelles sur une prétendue ancienneté de l'être par rapport au politique est une idée fausse.

 

  • Yea 1
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  Le 03/09/2016 à 15:53, PABerryer a dit :
- l'idée que l'Homme précède le politique: cela réfère a contrat social qui est pour moi une vaste fumisterie. L'Homme étant un être social il est dans le politique dès l'instant où il existe. justifier le respect des droits et libertés individuelles sur une prétendue ancienneté de l'être par rapport au politique est une idée fausse.

Je pense que précède doit être compris au sens structural. L'homme étant l'élément basique (brique) et la politique se mêlant d'agencer les briques. C'est plus ça le point que la question de temporalité/ancienneté.

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  Le 03/09/2016 à 15:53, PABerryer a dit :

Texte très intéressant.

Merci, venant de toi ça me touche. D'autant que j'ai bien conscience que ce que j'ai écris comporte des fragilités et des points de tension.

 

  Le 03/09/2016 à 15:53, PABerryer a dit :

- la confusion entre la nature de l'Homme ( et sa dignité) et le fait d'en déduire un certains nombre de droits en contradiction total avec la logique du Droit (un droit est un rapport ce qui signifie au minimum deux pôles différents, un droit rattaché à une personne dans rien autour est un non sens). Pour plus d'informations je renvoi au Droit et les droits de l'Homme de Michel Villey

Je ne peux pas te répondre précisément avant d'avoir lu Villey. Mais c'est prévu.

 

  Le 03/09/2016 à 15:53, PABerryer a dit :

- l'idée que l'Homme précède le politique: cela réfère a contrat social qui est pour moi une vaste fumisterie. L'Homme étant un être social il est dans le politique dès l'instant où il existe. justifier le respect des droits et libertés individuelles sur une prétendue ancienneté de l'être par rapport au politique est une idée fausse.

 

Je suis d'accord que l'idée de contrat social est hautement problématique, une sorte d'abomination mentale, au moins à première vue. Mais le fait est qu'une très grande part de la pensée moderne, de l'École de Salamanque à Kant (et même jusqu'à Mises), s'appuie là-dessus. Il faut essayer de comprendre pourquoi. Et également de comprendre le statut de l'idée: état historique réel, ou fiction méthodologique (à l'utilité elle-même discutable) ? Plusieurs commentateurs de Hobbes et Rousseau affirment que pour eux l'état de nature est une simple fiction, il n'existe pas mais sert à faire comprendre ce qui est...

Pour l'essayiste marxiste Tom Thomas, la théorie contractualiste est le pendant idéologique du développement de la bourgeoisie: http://hydre-les-cahiers.blogspot.fr/2016/03/histoire-du-proces-dindividuation.html#!/2016/03/histoire-du-proces-dindividuation.html

 

Posté
  Le 03/09/2016 à 16:16, Johnathan R. Razorback a dit :

Merci, venant de toi ça me touche. D'autant que j'ai bien conscience que ce que j'ai écris comporte des fragilités et des points de tension.

 

Ton texte est intéressant et j'en comprend tout a fait la logique interne, simplement ce n'est pas ce que en quoi je fonde ma perception de ce sujet.

 

 

  Citation

 

Je ne peux pas te répondre précisément avant d'avoir lu Villey. Mais c'est prévu.

 

Si tu as le courage commence par les fondements de la pensée juridique moderne mais c'est plus long ;)

 

 

  Citation

 

Mais le fait est qu'une très grande part de la pensée moderne, de l'École de Salamanque à Kant (et même jusqu'à Mises), s'appuie là-dessus.

 

C'est ce qui me pose beaucoup de problème avec ces courants, c'est qu'ils partent d'une hypothèse qui est fausse.

Posté
  Le 03/09/2016 à 08:55, Turgot a dit :

C'est vrai. C'est pour ça que j'ai pris l'exemple de notre Troisième République, ça permet de regarder aussi les défauts qu'elle avait. Je te suis aussi sur le fait que le principal se joue chez les individus, dans les esprits, les principes et les aptitudes. Les institutions sont importantes parce qu'elles sont le cadre dans lequel les individus agissent.

Les institutions de la Quatrième étaient légèrement mieux équilibrées (le rôle légèrement plus étendu du Président stabilisait un peu les gouvernements qui avaient tendance à sauter pour un rien sous la Troisième), mais le contexte était effroyablement mauvais. Les deux plus gros blocs (communistes à gauche, gaullistes à droite) ne pensaient qu'à renverser le régime. Pour les en empêcher, les "apparentements" furent institués, ce qui protégea le régime à court terme, mais furent considérés comme un déni de démocratie par la plupart des gens, et contribua à moyen terme au renversement du régime.
Posté
  Citation

Le libéralisme, dans sa branche dominante qui est relève de l’École des Droits naturels (je mets de côté les libéraux « utilitaristes »), s’est construit autour de l’idée que chaque individu doit se voir reconnu des libertés fondamentales qui découle de sa nature (et « précède » donc le politique, lequel n’est juste qu’à condition de servir de garant audits droits naturels). Or, si chaque individu dispose des mêmes droits, cela signifie bien qu’ils « naissent et demeurent libres et égaux en droits » (article 1er de la DDHC, 1789).

 

L'argument de l'égalité en droit est souvent utilisé pour défendre la république face à la monarchie, car en république tout le monde peut en théorie accéder à la tête de l'Etat tandis que ce n'est pas le cas en monarchie (remarque, ce n'est pas forcément vrai puisqu'une monarchie peut être élective). Pourtant à mon sens la liberté c'est avant tout pouvoir faire ses propres choix librement et sans entraves tant que l'on ne porte pas atteinte aux libertés d'autrui, pas d'octroyer la "liberté" à tout le monde de faire des choix pour les autres.

 

Donc, pour prendre le cas d'une monarchie héréditaire, tout le monde ne peut certes pas accéder au trône mais quel est le problème avec ça si à côté il y a une séparation des pouvoirs importante et que les droits individuels de la population sont strictement respectés ? Surtout qu'en monarchie la distinction entre gouvernants et gouvernés est on ne peut plus claire et si le roi abuse trop de son pouvoir la révolte de la population est bien plus probable qu'en démocratie (où tout le monde se croit dirigeant et tolère donc bien davantage les abus de pouvoir de la part de l'Etat), ce qui est bien plus efficace pour éviter la tyrannie que d'octroyer la "liberté" à tout le monde de diriger les autres.

 

Avec ça je ne défend pas la monarchie dans l'absolu car elle contient aussi pas mal de défauts et n'est au final que la forme de l'Etat, ce qui est moins important que le fond (séparation des pouvoirs, respect des droits individuels, décentralisation, etc), j'adopte simplement le même point de vue que Hoppe à ce sujet qui est : en ayant uniquement le choix entre monarchie et démocratie, la monarchie est la forme de gouvernement la moins susceptible de dériver vers un Etat-Providence obèse car, contrairement à un président élu démocratiquement qui pense uniquement à court terme car de toute façon il ne restera à son poste que 4 ou 5 ans et qui sera donc plus susceptible de céder à la démagogie, un roi est plus susceptible de faire des choix plus rationnels et à long terme car il restera au poste toute sa vie. Et si augmenter les impôts et mener des politiques socialistes peut être un choix rentable sur le court terme pour le président pour des raisons électorales et clientélistes, c'est clairement un mauvais choix sur le long terme et un roi, de par la durée à vie de son mandat, est logiquement plus susceptible de faire ses choix sur le long terme.

 

Bref, je pense clairement que si on veut aller vers plus de liberté l'association Etat unitaire + république démocratique est vraiment un des pires choix qui soient. Je ne dis pas non plus qu'une république est dans tous les cas un plus mauvais choix qu'une monarchie mais simplement que dans tous les cas la monarchie/république en question doit être accompagnée d'une importante décentralisation et dotée de très nombreux contre-pouvoirs, c'est le plus important.

 

 

  Citation

En ce qui concerne le débat « centralisme versus décentralisation », je serais plutôt partisan de ne pas aller contre l’histoire propre à chaque pays.

 

Je suis d'accord pour dire qu'avant de proposer un type de régime il est important de regarder l'histoire, les traditions et le contexte du pays en question, mais je ne vois pas en quoi vouloir plus de décentralisation ce serait aller contre l'histoire du pays. Bien au contraire dans le cas de la France d'ailleurs, puisque l'histoire de France n'a pas commencé à la révolution française (ce que semble oublier l'intégralité de la scène politique actuelle en France, qui utilise désormais les mots "République" et "France" quasiment comme des synonymes), et l'ancien régime était bien plus décentralisé et les particularités locales bien plus prégnantes que ce n'est le cas dans la république jacobine actuelle qui est probablement une des plus centralisées d'Europe à l'heure actuelle.

  • Yea 1
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  Le 03/09/2016 à 16:53, Rincevent a dit :

Les institutions de la Quatrième étaient légèrement mieux équilibrées (le rôle légèrement plus étendu du Président stabilisait un peu les gouvernements qui avaient tendance à sauter pour un rien sous la Troisième), mais le contexte était effroyablement mauvais. Les deux plus gros blocs (communistes à gauche, gaullistes à droite) ne pensaient qu'à renverser le régime. Pour les en empêcher, les "apparentements" furent institués, ce qui protégea le régime à court terme, mais furent considérés comme un déni de démocratie par la plupart des gens, et contribua à moyen terme au renversement du régime.

 

A côté, la IIIème n'a sauté que parce que le contexte était effroyablement mauvais (et pour cause !). Malgré sa supposée faiblesse, elle a survécu à quelques crises politiques et économiques, ainsi qu'à une Guerre Mondiale, en réussissant toujours à sortir un Waldeck-Rousseau ou un Clemenceau lorsque ça sentait trop le roussi.

Quant à l'instabilité de la IVème, son malheur est de n'avoir eu sous la main que De Gaulle alors que l'Algérie s'en allait ; alors que De Gaulle ne voulait pas de ce régime.

 

Et pour en revenir à la Vème, je pense souvent qu'elle est morte avec l'établissement du quinquennat. La nature du régime est différente depuis (et pas seulement parce que le pouvoir est trusté par des nuls).

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  Le 03/09/2016 à 21:30, Bézoukhov a dit :

Et pour en revenir à la Vème, je pense souvent qu'elle est morte avec l'établissement du quinquennat. La nature du régime est différente depuis (et pas seulement parce que le pouvoir est trusté par des nuls).

Pour Aron, elle était déjà morte (ou en tout cas, avait radicalement changé de nature, du genre "j'avais pas voté pour ça, remboursez !") lorsque De Gaulle a imposé l'élection du président au suffrage universel.

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