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Pénurie : Y a plus d'beurre


Neuron

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  Le 28/10/2017 à 07:21, Jesrad a dit :

Si les distributeurs haussent les prix du beurre, ses ventes se feront suffisamment au détriment de tout ce qu'ils vendent d'autre, au point qu'il est plus intéressant de différer ces ventes de beurre en conservant leur prix bas

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Tu penses qu'une augmentation du prix de la tablette va freiner la consommation de beurre ?

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  Le 28/10/2017 à 07:45, frigo a dit :

Par exemple je n'ai pas de frigo , hé hé, a la ferme et  je vend toujours de l'extra frais, ça  plus le fait que que c'est du plein air et aussi les variétés que j'utilise.

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Je pense que la différence de qualité est là, effectivement ; consommer le produit le plus frais possible et lorsqu'il est cueilli à maturité au lieu de mûrir dans des entrepôts. Mais ceci suppose de priviliégier la conso locale, et ce n'est pas possible pour tout le monde et tous les produits

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Le beurre est de retour dans mon Carrefour Market. C'était troporrible cette pénurie causée par le capitalisme financier.

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  Le 28/10/2017 à 09:31, Mathieu_D a dit :

 

Il y a eu des pénuries de beurre dans d'autres pays que la France (je pense à la Finlande). L'offre ne s'ajuste pas en continue à la demande quand il y a des intermédiaires administratifs pénibles. (la PAC...)

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En Finlande, Danemark et Suède c'était parce que la demande avait explosé (merci Uffe Ravnskov) et aussi que les quotas d'importation ne suivaient pas. Il n'y a qu'en France que les supermarchés préfèrent vendre moins...

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  Le 28/10/2017 à 10:00, Bisounours a dit :

Tu penses qu'une augmentation du prix de la tablette va freiner la consommation de beurre ?

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Je pense qu'on voit même déjà cet effet de report de consommation sur d'autres produits, oui.

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  Le 25/10/2017 à 16:23, Flashy a dit :

L'Immonde vient de préciser que si la France est le seul pays concerné par ce manque, c'est à cause de particularités françaises, à savoir une chaîne agroalimentaire rigide. 

 

Il n'aura fallu que quatre mois pour s'approcher d'une possible explication.

D'ailleurs, à ce sujet, je m'interroge : n'y a-t-il pas une règle imposant la négociation annuelle des contrats avec les producteurs, ou est-ce une "simple" pratique française?

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  Le 25/10/2017 à 17:24, FabriceM a dit :

 

Le beurre est bien un bien d'exportation. Le lait en tant que tel, non, mais par contre il y a un marché mondial des laits en poudre (entiers, écremés) ...

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2 choses : 1) c'est plus lucratif de vendre le beurre à l'étranger (tiens tiens... comme les médicaments par exemple ?) parce qu'à l'étranger on le paie au prix du marché :

"On n'approvisionne pas le marché intérieur car il est moins rémunérateur que le marché mondial. C'est un choix d'industriels." (dixit le secrétaire général de la fédération des producteurs de lait)

2) Il y a des négociations une fois par an entre fournisseurs et producteurs : et la prochaine a lieu... en novembre. D'où, peut-être la pression des semaines passées.

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Ouais, bah ma conclusion, c'est que en France on paie pas le beurre son "juste" prix. C'est finalement toujours la même rengaine en fait. 

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  Le 29/10/2017 à 11:16, Bisounours a dit :

Ouais, bah ma conclusion, c'est que en France on paie pas le beurre son "juste" prix. C'est finalement toujours la même rengaine en fait. 

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Les contrats annuels s'engagent sur un prix. Ici le beurre monte tant pis, maus quand la matière première baisse le producteur est un peu protégé aussi.

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  Le 29/10/2017 à 11:20, Mathieu_D a dit :

Les contrats annuels s'engagent sur un prix. Ici le beurre monte tant pis, mais quand la matière première baisse le producteur est un peu protégé aussi.

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Le souci c'est la rigidité du principe du blocage sur une année, tu crois pas ? C'est au producteur aussi à s'adapter en fonction des aléas du coût des matières premières.

Posté
  Le 29/10/2017 à 11:25, Bisounours a dit :

Le souci c'est la rigidité du principe du blocage sur une année, tu crois pas ? C'est au producteur aussi à s'adapter en fonction des aléas du coût des matières premières.

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Ben c'est une forme d'assurance. Une certitude sur l'avenir.

Posté
  Le 29/10/2017 à 11:25, Bisounours a dit :

Le souci c'est la rigidité du principe du blocage sur une année, tu crois pas ? C'est au producteur aussi à s'adapter en fonction des aléas du coût des matières premières.

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ET comment le producteur peut-il s'adapter ? Il zigouille une ou deux vaches ? Il leur fait manger de l'herbe premier prix ?  Dans le contexte hautement réglementé de l'agriculture, je doute qu'il ait la marge de manoeuvre pour s'adapter. Les politiciens l'ont bien aidé à couler.

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  Le 29/10/2017 à 12:35, Séverine B a dit :

ET comment le producteur peut-il s'adapter ? Il zigouille une ou deux vaches ? Il leur fait manger de l'herbe premier prix ?  Dans le contexte hautement réglementé de l'agriculture, je doute qu'il ait la marge de manoeuvre pour s'adapter. Les politiciens l'ont bien aidé à couler.

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Actuellement les producteurs sont dans la merde car ils ne peuvent pas vendre le beurre de façon à amortir son coût de fabrication et en tirer un bénéfice suffisant. Il vaudrait mieux qu'ils puissent en fixer librement le prix plutôt que de satisfaire aux exigences des grandes surfaces une fois par an seulement. C'est tout ce que je dis. Même si ils seraient pénalisés à l'inverse de temps en temps, ceux qui ont les reins plus solides survivraient.

Le problème c'est aussi qu'ils se sont fait capturer tout seuls en ne vendant qu'à une seule enseigne au lieu de diversifier leurs points de vente. Sécurité/liberté, choisir toujours choisir

J'entends bien que la réglementation outrageusement contraignante pénalise tout le monde au final, ceci dit. Mais à ce moment M bien précis, je dubite.

Posté
  Le 29/10/2017 à 13:52, Bisounours a dit :

Actuellement les producteurs sont dans la merde car ils ne peuvent pas vendre le beurre de façon à amortir son coût de fabrication et en tirer un bénéfice suffisant. Il vaudrait mieux qu'ils puissent en fixer librement le prix plutôt que de satisfaire aux exigences des grandes surfaces une fois par an seulement. C'est tout ce que je dis. Même si ils seraient pénalisés à l'inverse de temps en temps, ceux qui ont les reins plus solides survivraient.

Le problème c'est aussi qu'ils se sont fait capturer tout seuls en ne vendant qu'à une seule enseigne au lieu de diversifier leurs points de vente. Sécurité/liberté, choisir toujours choisir

J'entends bien que la réglementation outrageusement contraignante pénalise tout le monde au final, ceci dit. Mais à ce moment M bien précis, je dubite.

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Ah ça, ils se sont mis tout seuls dans le caca en signant avec la grande distribution. Mais c'est exactement la même chose avec les médecins et la Sécu : on fait croire à tous ces gens qu'ils ne survivraient pas sans une grande Entité qui les protègera en cas de coup dur (et même au cas où le coup dur ne se produirait pas). Total : ils sont pieds et poings liés. 

Y a rien de mieux qu'un accord d'homme à homme sans intermédiaires multiples et variés.

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C'est très bien les grandes surfaces. Une partie des risques est transférée des agriculteurs aux grandes surfaces ce qui réduit les coûts en amont de la chaine et permet d'augmenter la production de bouffe. Et ca améliore le pouvoir de négociation des consommateurs.

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  Le 29/10/2017 à 17:23, Tramp a dit :

C'est très bien les grandes surfaces

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Oui, c'est bien, sur le principe de réunir en un seul lieu de quoi satisfaire le consommateur. Maintenant, de là à les considérer comme des sauveuteuses de l'humanité, bof bof

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Dès  fois je pense refaire un truc qui existait avant, sortir avec cinq chèvres j'usqu'au village et traire les chèvres à la demande.  15 litres à 3€, 45€, ça me suffit. L'autre truc c'est que c'est interdit, avec cinq chèvres tu ne peux même pas être cotisant solidaire à la MSA , interdit de travailler, pas de bol.

Posté
  Le 29/10/2017 à 14:32, Séverine B a dit :

Ah ça, ils se sont mis tout seuls dans le caca en signant avec la grande distribution. Mais c'est exactement la même chose avec les médecins et la Sécu : on fait croire à tous ces gens qu'ils ne survivraient pas sans une grande Entité qui les protègera en cas de coup dur (et même au cas où le coup dur ne se produirait pas). Total : ils sont pieds et poings liés. 

Y a rien de mieux qu'un accord d'homme à homme sans intermédiaires multiples et variés.

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On ne dîne pas avec le diable, même avec une très longue cuillère.

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  Le 29/10/2017 à 18:28, Bisounours a dit :

Oui, c'est bien, sur le principe de réunir en un seul lieu de quoi satisfaire le consommateur. Maintenant, de là à les considérer comme des sauveuteuses de l'humanité, bof bof

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Dans le genre profession entourés de mythes, c'est plutot les agriculteurs qui se posent là.

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  Le 29/10/2017 à 18:35, frigo a dit :

Dès  fois je pense refaire un truc qui existait avant, sortir avec cinq chèvres j'usqu'au village et traire les chèvres à la demande.  15 litres à 3€, 45€, ça me suffit. L'autre truc c'est que c'est interdit, avec cinq chèvres tu ne peux même pas être cotisant solidaire à la MSA , interdit de travailler, pas de bol.

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Et ça doit surtout être interdit par toutes le normes d'hygiène françaises et européennes. 

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  Le 30/10/2017 à 07:48, Tramp a dit :

 

Dans le genre profession entourés de mythes, c'est plutot les agriculteurs qui se posent là.

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Je place personne sur un piédestal, ni les supermarchés et autres grandes surfaces, ni les agriculteurs ; les uns tout comme les autres cherchent à tirer le plus profit des dispositifs existants. À un moment on peut blâmer les pratiques d'Édouard tout comme celles d'un agriculteur x ou y

En l'occurrence, ne pas répercuter le prix de revient du beurre sur le prix de la tablette que j'achète chez Carrouf, c'est con.

 

À ce propos justement, au petit carrefour vers chez moi, il y a vait un petit stock de tablettes de la marque, du coup, j'ai chargé une palette dans mon coffre, ça tenait juste :P 

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  Le 30/10/2017 à 17:56, Bisounours a dit :

En l'occurrence, ne pas répercuter le prix de revient du beurre sur le prix de la tablette que j'achète chez Carrouf, c'est con

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Ben non vu que les prix ne sont pas une addition de coûts.

 

Peut-être que Leclerc ne pense pas être capable de vendre suffisamment de beurre à un prix plus élevé.

Posté

Je comprends pas grand chose aux mécanismes économiques, mais si pour faire une tablette de beurre il me faut un litre de lait qui me coûte 2 euros au lieu de 1euro, nécessairement, je vais perdre du fric si je vends pas mon beurre plus cher que lorsque le lait était meilleur marché

D'ailleurs, les pâtissiers ont augmenté le prix de leurs gâteaux à cause de l'augmentation du prix de la vanille et du beurre, ça me choque pas

Y a un truc pas logique dans ce raisonnement ? :jesaispo:

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Tu peux augmenter ton prix si l'augmentation des prix compense la baisse du volume des ventes.

 

La grande distribution qui opère sur des marges faibles et des volumes élevés peut avoir moins de flexibilité pour augmenter ses prix. S'ils achètent trop de beurre et que pas assez gens en achètent parce que c'est trop cher, ils vont perdre de l'argent. Le mieux pour eux peut être simplement de disparaitre temporairement des rayons (le bas de gamme - la marque distributeur - disparaît et il ne reste que les marques adaptées à un public qui depense plus en beurre).

 

Ce qui fait qu'une hausse des coûts en amont entraîne une hausse de prix en aval c'est que la hausse de coût va vraisemblablement diminuer l'offre.

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Donc il n'y a qu'à l'étranger qu'on accepte de payer le beurre plus cher et donc c'est pour ça que les industriels se tournent vers l'étranger ? La France serait l'exception low cost ? J'ai vraiment du mal à comprendre cette explication

Posté

Nous serions dans une position presque du monopole des centrales d'achat. Il en reste 4. Celles-ci veulent garantir le prix bas de leur marques distributeurs en fixant un prix d'achat inférieur au prix souhaité par les producteurs. Ceux-ci vont alors voir ailleurs profitant d'une demande qui émerge. 

Posté
  Le 01/11/2017 à 12:28, Neuron a dit :

Nous serions dans une position presque du monopole des centrales d'achat. Il en reste 4. Celles-ci veulent garantir le prix bas de leur marques distributeurs en fixant un prix d'achat inférieur au prix souhaité par les producteurs. Ceux-ci vont alors voir ailleurs profitant d'une demande qui émerge. 

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Tiens, j'ai chopé ça sur le oueb

 

http://www.rtl.fr/actu/conso/grande-distribution-un-fournisseur-raconte-l-enfer-des-negociations-commerciales-7781998268

Posté
  Le 01/11/2017 à 13:48, Hayek's plosive a dit :

Pourquoi y a-t-il 10 000 fournisseurs ? Pourquoi n'y a-t-il pas de consolidation à cet échelon de l'industrie ?

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Consolidation qui a eu lieu dans d'autres domaines (je pense aux légumes, avec Bonduelle).

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