TheRedBaron Posté 12 août 2019 Auteur Signaler Posté 12 août 2019 Après tout, les choix d'Hayek sont parfois incompréhensible. Selon Hayek, le droit common se développe graduellement. Il faut que les juges réagissent à la dynamique sociale, en corrigant les lois peu à peu. Mais Hayek nie, que la même procédure soit possible dans le droit public. Il soutient, que dans le secteur public les corrections graduelles perturbent la société à la façon accumulante. Ce n'est pas logique. Hayek rejète des interventions rigoureuses. Là, on pourrait référer à la psychologie sociale, qui a découvert la dissociation cognitive. Il faut que tous les lois s'accordent. Le changement de quelconque loi pourrait perturber l'harmonie judiciaire. Mais en fait, une telle manière de prendre les choses promeut le figement, et même la paralysie sociale. C'est bien-sûr possible de dessiner un ensemble de changements cohérents. Hayek prône la propriété privée, mais il rejète la demande d'avoir un revenu stable. Le prix et le salaire futur sont complètement délié de leur valeur d'antan. C'est évident, qu'une telle conception perturbe les vies individuelles et par conséquent la société. De plus, une raison principale pour la propriété privée est la promotion de la stabilité sociale. Donc, si on abandonne la garantie d'un revenu stable, on pourrait aussi abandonner la garantie de la propriété privée. La rigidité des revenus et la propriété privée sont tous les deux des institutions sociales.
TheRedBaron Posté 12 août 2019 Auteur Signaler Posté 12 août 2019 Peux-je recommander Law, legislation and liberty? Je pense, que ce livre est intéressant pour des gens, qui aiment connaître les pensées d'Hayek. Le livre plaira aux gens, qui adorent Hayek, et aux gens, qui aiment des doctrines de droite. Le livre n'est pas pour des gens, qui veulent s'enseigner les sciences économiques ou sociales, à cause du caractère dogmatique du livre. Finalement, on doit être à même de tolérer la langue d'Hayek, qui souvent est offensante. Les adhérants d'Hayek probablement adorent ses impertinences. En fait, je ne suis pas sûr, qu'Hayek soit vraiment un libéral. Souvent, j'ai plutôt l'impression, qu'il est conservateur.
F. mas Posté 12 août 2019 Signaler Posté 12 août 2019 Sur le droit public : tout simplement, le droit de common law est jurisprudentiel et repose sur le travail des juges, tandis que le droit public est de l'ordre de la législation (et donc de l'intervention politique via la branche élue des organes de choix collectifs).
Mégille Posté 12 août 2019 Signaler Posté 12 août 2019 Je suis d'accord sur la bizarrerie de la fin de LLL. Même si je trouve ses idées (vote à 45 ans, tricamérisme, etc) intéressantes, il me semble qu'il aurait été beaucoup plus cohérent de sa part de prôner pour chaque pays, en fonction de son histoire, de se réformer progressivement afin de garder ses éléments libéraux et d'abandonner ses instruments constructivistes. J'en profite pour répondre à ceci qui m'avit échappé Le 19/07/2019 à 14:55, TheRedBaron a dit : Donc l'état fait parti du réseau social. Il pourrait négocier avec les autres acteurs afin de réaliser ses propres buts, notamment sa politique. Je ne sais pas si c'est une réponse purement hayékienne, mais le problème est que l'état n'est pas un acteur comme un autre de la société. Sa possibilité d'utiliser la violence (dans le respect de certaines limites - choisies par lui même) lui donne la possibilité de ne pas porter lui-même le coût de ses erreurs et de toujours les infliger plus ou moins directement aux autres. Lorsqu'il planifie (ce que tout le monde fait, et c'est très bien -d'après Hayek), il ne planifie donc pas que pour lui, mais il planifie aussi pour les autres, les privant de faire des décisions qui auraient pu être éclairée par des informations qu'il ne réussira jamais à centraliser. 1
Vilfredo Posté 12 août 2019 Signaler Posté 12 août 2019 Il y a 7 heures, TheRedBaron a dit : Hayek prône la propriété privée, mais il rejète la demande d'avoir un revenu stable. Le prix et le salaire futur sont complètement délié de leur valeur d'antan. C'est évident, qu'une telle conception perturbe les vies individuelles et par conséquent la société. De plus, une raison principale pour la propriété privée est la promotion de la stabilité sociale. Donc, si on abandonne la garantie d'un revenu stable, on pourrait aussi abandonner la garantie de la propriété privée. La rigidité des revenus et la propriété privée sont tous les deux des institutions sociales. Parce qu'on peut pas garantir un revenu stable à moins de planifier. Oder? Et c'est quoi la "valeur d'antan"? Enfin dans Hayek les institutions émergent spontanément (l'argent par exemple) donc ça me paraît paradoxal d'expliquer que garantir un revenu stable est un processus spontané/une institution...
Rincevent Posté 13 août 2019 Signaler Posté 13 août 2019 Il y a 11 heures, TheRedBaron a dit : La Chambre n'est pas représentative, parce que ceux, qui dépendent de l'état pour leurs revenus, sont exclus des élections. Elle est tout à fait représentative. Ce mot signifie non pas qu'elle est une image fidèle de la population, mais qu'elle tient lieu de corps politique, face à l'impossibilité de réellement réunir ce dernier (en tous cas, à une échelle supérieure à la Landesgemeinde d'un petit canton). Cette confusion sur le sens de "représentative" est aussi fréquente que grave. 1
TheRedBaron Posté 31 août 2019 Auteur Signaler Posté 31 août 2019 On me dit, que The road to serfdom est moins radical que Law, legislation and liberty. Est-ce vrai?
Rincevent Posté 31 août 2019 Signaler Posté 31 août 2019 il y a une heure, TheRedBaron a dit : On me dit, que The road to serfdom est moins radical que Law, legislation and liberty. Est-ce vrai? En quoi est-ce pertinent ? On lit des essais non pas pour leur (non-)radicalité, mais pour le caractère vrai, pertinent, intéressant ou éventuellement original de leur contenu.
Mégille Posté 31 août 2019 Signaler Posté 31 août 2019 Il y a 5 heures, TheRedBaron a dit : On me dit, que The road to serfdom est moins radical que Law, legislation and liberty. Est-ce vrai? C'est vrai dans la mesure où il y défend un état providence minimale (un "filet de sécurité") et une gestion étatique des infrastructures, je crois. Il faut se rappeler qu'il vient du socialisme, et que c'est une œuvre de jeunesse. Mais ce n'est pas très important dans la mesure où ces deux livres sont de natures très différentes. LLL est une exposition systématique de sa conception du droit, de l'économie et de la politique. The Road est un pamphlet, qui se contente de montrer en quoi le socialisme mène à l'autoritarisme. Étant libéral sans être hayékien, je reconnais beaucoup de mérite à LLL, mais j'adhère à une plus grande partie des arguments de The Road, dont la lecture me semble plus importante. Et au fond, les quelques concessions qu'il y fait au social-libéralisme n'y changent pas grand choses. (de Hayek, il y a aussi un article court et dont la lecture me semble indispensable : L'usage de l'information dans la société. Un trésor d'économie autrichienne.)
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