Aller au contenu

Méthodologie économique


AX-poulpe

Messages recommandés

Posté

Chers liborgiens, comme j'ai le privilège de donner des cours d'introduction à l'économie à des Licence 1 de Droit, je veux leur donner quelques bases sur la méthodologie mais souvent je galère pour être assez clair et trouver les bons exemples. Dans mon propre cursus en éco-gestion je n'ai jamais eu un seul cours de pure méthodologie et ça m'a clairement manqué. Dans mon souvenir on nous apprenait à "faire" des choses (notamment des maths) mais on nous apprenait rarement pourquoi les faire, quelle était la logique de la recherche en économie et sa solidité. J'ai donc ajouté une section sur la méthodologie sans moi-même maîtriser en profondeur le sujet car je ne suis pas chercheur à la base. 

 

A l'intérieur de cette section, voici une sous-section qui manifestement n'a pas été bien comprise par les étudiants, et j'aimerais y remédier notamment en donnant des exemples les plus concrets possibles. Si vous avez des suggestions d'exemples ou toute autre remarque permettant d'améliorer ce paragraphe (sans l'allonger ou presque) je vous serai très reconnaissant. Pour ceux qui seraient intéressés de lire l'ensemble du chapitre je suis preneur de tout feedback, en particulier sur le V (Méthodologie). Je mentionne @Tramp, @Vilfredo Pareto, @xara, @Domiqui auront peut-être des idées. 

 

  Révéler le contenu masqué

 

Posté
  Le 12/03/2021 à 21:37, Axpoulpe a dit :

Si l’on voulait par exemple établir qu’une législation commerciale « restrictive et prohibitive » influence la richesse nationale, il faudrait, pour appliquer ce que Mill appelle la « Méthode des Différences », trouver deux nations qui s’accordent en tout sauf dans leur législation commerciale. Si l’on veut procéder par induction directe, seule l’expérimentation est à même de démêler la complexité des phénomènes économiques, mais elle est exclue. On ne peut donc pas espérer justifier a posteriori les propositions économiques.

Expand  


C’est vrai en macroéconomie mais est-ce vrai en micro? Tu le dis après en parlant des expériences de Vernon Smith mais Je pense aussi aux expériences de thaler sur le théorème de coase (comme ex concret). Je pense à lui parce qu’il discute des problèmes épistémologiques de l’expérience en labo (petits enjeux etc)  Et puis il y a le pb général de le labo/la réalité. Peut-on vraiment reconstituer les circonstances ceteris paribus 

 

Ensuite je trouve un peu difficile à comprendre l’idée que la méthode déductive est intéressante ssi on prête attention à vérifier les hypothèses fondamentales. En toute logique hypothético-déductive on n’a pas à vérifier les prémisses, on se les donne juste et ensuite on essaie d’être juste cohérent. Nonobstant, il y a un côté apodictique de certaines lois économiques (je pense en particulier à décroissance de l’utilité marginale et à la notion de préférences révélées, parce qu’on ne peut pas vérifier l’adéquation des préférences de l’individu a ses achats : ses achats sont littéralement ses préférences) qui résout, en particulier pour les Autrichiens, le problème (cf le débat avec Caplan mais je ne sais pas dans quelle mesure ça ne sort pas un peu du cadre académique).


La méthodologie des deductivistes comme tu dis c’est un peu les Essays on Positive Economics de Friedman, et dun point de vue philo des sciences, je trouve ça utile de placer le débat dans le contexte de l’influence sur cette approche du néopositivisme logique et de l’empirisme de Carnap par exemple. C’est une filiation que décrit et critique bien sûr Hoppe (Economic Science and the Austrian Method) mais on trouve aussi un bon topo sur le sujet dans La Pensée libertarienne de Sébastien Caré. Dans The Poverty of Historicism, Popper discute de ces modèles des néoclassiques du comportement humain qui partent du principe dun “agent 0”, C’est a dire pas de l’homme comme il est observé mais de l’homme tel qu’il agirait s’il se conformait à certaines lois. Et oddly enough C’est cet homme fictif qui permet de rendre intelligible des phénomènes réels, que l’observation purement empirique n’éclaire pas. Cest le topos du “comme si”, que Dawkins pousse à son extrémité dans Le gene égoïste par ex en disant qu’un joueur de basketball joue comme s’il calculait la trajectoire de la balle en expert de balistique et de physique comme Ripley dans Alien resurrection. Bon pas sûr que ça simplifie par contre.

 

Sinon, la encore simple suggestion, mais pourquoi pas évoquer l’usage des maths en éco? Ça tape en plein dans la problématique de “comment modéliser le comportement humain?” Mais malheureusement mes références seraient assez extra académiques aussi (il y a un texte de Rothbard dans Économistes et charlatans je crois, et la defense par Hayek des maths). C’est aussi lié aux débats sur l’application des outils de l’économie a d’autres champs (genre l’analyse économique du droit avec Posner). 
 

Ok maintenant pour simplifier: pour argumenter qu’on ne peut pas vérifier a posteriori les lois éco je propose 


d’une part de dire que dans l’approche de Friedman les Lois sont des règles pour formuler des prédictions et que les faits nous permettent non pas de vérifier mais de falsifier les théories. Un truc faux se spot plus facilement qu’un truc vrai (parce que too many factors etc comme tu dis: pour un truc vrai, il faut que tous les facteurs soient au rdv tandis que pour un truc faux, il suffit qu’un seul facteur n’agisse pas). Ex on s’est rendu compte que la stagflation posait des pbs aux keynésiens. Autre ex on s’est rendu compte que la courbe de Philips c’était des craques, @Rincevent m’avait expliqué pourquoi. 
 

d’autre part ça dépend de comment on définit les variables. Les débats sur les inégalités sont souvent des débats de définitions. Comment la mesure ton précisément vu que c’est si complexe? On calcule des index. La critique de Taleb est intéressante.

 

Autre tip pour parler du problème de l’être humain qui est son objet d’étude tu peux faire comprendre ça avec les prédictions auto réalisatrices. Ex simple les agences de notation. 
 

Hope it helps j’espère que les économistes du forum auront des choses à ajouter

Posté
  Le 12/03/2021 à 21:37, Axpoulpe a dit :

Chers liborgiens, comme j'ai le privilège de donner des cours d'introduction à l'économie à des Licence 1 de Droit, je veux leur donner quelques bases sur la méthodologie mais souvent je galère pour être assez clair et trouver les bons exemples. Dans mon propre cursus en éco-gestion je n'ai jamais eu un seul cours de pure méthodologie et ça m'a clairement manqué. Dans mon souvenir on nous apprenait à "faire" des choses (notamment des maths) mais on nous apprenait rarement pourquoi les faire, quelle était la logique de la recherche en économie et sa solidité. J'ai donc ajouté une section sur la méthodologie sans moi-même maîtriser en profondeur le sujet car je ne suis pas chercheur à la base. 

 

A l'intérieur de cette section, voici une sous-section qui manifestement n'a pas été bien comprise par les étudiants, et j'aimerais y remédier notamment en donnant des exemples les plus concrets possibles. Si vous avez des suggestions d'exemples ou toute autre remarque permettant d'améliorer ce paragraphe (sans l'allonger ou presque) je vous serai très reconnaissant. Pour ceux qui seraient intéressés de lire l'ensemble du chapitre je suis preneur de tout feedback, en particulier sur le V (Méthodologie). Je mentionne @Tramp, @Vilfredo Pareto, @xara, @Domiqui auront peut-être des idées. 

 

  Révéler le contenu masqué

 

Expand  


Le problème, je pense, c'est que ton article source (le Cozic) est difficile -a des ambitions bien plus élevées que ce dont on a besoin pour une introduction- et prête facilement à confusion en conséquence.
Donc tu parles d'inductivisme vs déductivisme au début, suivant une description de Mill mentionnée par Cozic et assimile ce déductivisme à "hypothetico-déductivisme" qui se réfère habituellement à la démarche mainstream à la Popper. Mais du coup des positions "proto-misesiennes" à la Cairnes se retrouvent dans le même panier que ce mainstream alors que ce mainstream considère l'ancien mainstream proto-misesien comme largement non scientifique. Et puis la méthode déductive à la Cairnes a l'air d'être commune dans le paysage contemporain. Mais qui fait ça aujourd'hui à part les partisans de la praxéologie?


Vient ensuite l'économie expérimentale qui constituerait un renouveau de l'inductivisme (on n'a pas eu d'exemple de qui était inductiviste jusqu'à présent) mais dans le même souffle on apprend que Vernon Smith teste des théories avec la démarche expérimentale, ce qui constitue en fait une caractéristique de la méthode habituelle hypothético-déductive auparavant assimilée au déductivisme... De plus dans la citation de Cozic il nous dit que pendant longtemps l'économie était une science exclusivement d'observation et non expérimentale, ce qui n'aide pas à comprendre. Même en revenant à la source et en ayant survolé tout son article, je ne comprends pas ce qu'il dit. Si avant l'avènement récent de l'économie dite expérimentale, tout n'était qu'observation, quid des méthodes déductives dont il a fait grand cas auparavant?

Bref, pour ma part, quand il s'agit d'aborder ce genre de questions en cours, je vais au plus simple:

Les économistes professionnels aujourd'hui disent suivre majoritairement une méthode hypothético-déductive selon les critères de scientificité de Popper. Autrement dit, ils ont tendance à considérer que la méthode pour l'économie est grosso modo la même que pour les sciences naturelles. Là dessus je décris une expérience la plus simple possible de laboratoire (faire de l'eau avec des atomes d'hydrogène et d'oxygène) et décris un exemple simplifié de dérivation d'une loi économique quelconque selon la même démarche. Puis je vais décrire brièvement des difficultés de cette méthode et les attitudes des dissidents face à ces difficultés, d'une part les "hétérodoxes" héritiers de l'école historique allemande bien représentés en France qui nous expliquent qu'en fait, on ne peut pas trouver de lois économiques, et d'autre part le retour à ce qu'on faisait auparavant de manière plus ou moins consciente, la "praxéologie". Et si je suis chaud comme la braise, je leur explique à propos de cette dernière que ce genre de démarche remonte à Aristote et que c'est pas un truc de tapettes. 

Posté

Ok, merci beaucoup pour vos réponses. Je pense en effet que j'ai été trop ambitieux et je ne pensais pas que le sujet était aussi complexe, même après avoir assisté à une partie d'un cours de méthodologie d'un professeur parisien bien connu. Je vais donc simplifier un peu mon paragraphe et me contenter de définir l'induction, la déduction, et montrer par un exemple d'article de recherche en quoi la méthode employée correspond à l'une ou l'autre. 

 

  Le 13/03/2021 à 07:39, Vilfredo Pareto a dit :

Ensuite je trouve un peu difficile à comprendre l’idée que la méthode déductive est intéressante ssi on prête attention à vérifier les hypothèses fondamentales. En toute logique hypothético-déductive on n’a pas à vérifier les prémisses, on se les donne juste et ensuite on essaie d’être juste cohérent.

Expand  

 

Je connais cette théorie (et pour une fois je ne le dis pas ironiquement !) et j'ai bien du mal à ne pas entendre la critique évidente : si on peut poser ce qu'on veut comme hypothèse et raisonner à partir de ça, en quoi les théories qui en résultent auraient la moindre prétention à expliquer ou prévoir le monde réel ? C'est en réponse à cette critique que j'entendais dans un podcast du Mises Institute (mais je ne sais plus lequel) une réponse à la critique : les hypothèses n'ont pas à être discutées si elles sont suffisamment évidentes pour être communément acceptées. C'est possible par l'introspection (mais cette dernière est-elle suffisante pour généraliser au reste de l'humanité ?) et par l'observation du monde réel. D'où le fait que l'hypothético-déductivisme n'est finalement pas totalement détaché du monde réel, puisqu'il y puise ses hypothèses de départ par une démarche non-théorique. Si j'ai bien compris le message de l'intervenant, toutefois.

 

Pour les maths en économie j'en traite dans la sous-section suivante, que tu peux retrouver dans le lien du message initial :) 

 

  Le 13/03/2021 à 11:22, xara a dit :

 


Vient ensuite l'économie expérimentale qui constituerait un renouveau de l'inductivisme (on n'a pas eu d'exemple de qui était inductiviste jusqu'à présent) mais dans le même souffle on apprend que Vernon Smith teste des théories avec la démarche expérimentale, ce qui constitue en fait une caractéristique de la méthode habituelle hypothético-déductive auparavant assimilée au déductivisme... De plus dans la citation de Cozic il nous dit que pendant longtemps l'économie était une science exclusivement d'observation et non expérimentale, ce qui n'aide pas à comprendre. Même en revenant à la source et en ayant survolé tout son article, je ne comprends pas ce qu'il dit. Si avant l'avènement récent de l'économie dite expérimentale, tout n'était qu'observation, quid des méthodes déductives dont il a fait grand cas auparavant?

 

Expand  

 

En effet l'article de Cozic n'est pas totalement clair. Et c'est un défaut que je retrouve dans beaucoup d'articles ou livres traitant de méthodologie, je trouve que ça manque d'exemples et que ça finit par rester très abstrait, sans doute trop à mon goût. Et oui, on a l'impression que c'est une contradiction de parler de renouveau de l'inductivisme pour embrayer sur une expérience de laboratoire faite à partir d'hypothèses. Je pense que je voulais simplement mentionner la tendance consistant à vérifier et questionner les hypothèses habituelles de l'éco. Ce n'est pas vraiment de l'inductivisme, mais comme le dit Vilfredo Pareto une pure logique déductiviste ne s'embarrasserait même pas d'expériences de vérification (donc d'une démarche empirique). 

Posté
  Le 13/03/2021 à 22:10, Axpoulpe a dit :

Ce n'est pas vraiment de l'inductivisme, mais comme le dit Vilfredo Pareto une pure logique déductiviste ne s'embarrasserait même pas d'expériences de vérification (donc d'une démarche empirique). 

Expand  

Après les axiomes décrivent-ils la réalité ou sont-ils ce à travers quoi on perçoit la réalité :icon_tourne:

Il n'y a pas de perception pure, il y a toujours un modèle utilisé pour corriger un autre modèle (Hawking parle de 'model-dependent realism'), et le modèle est requis pour décrire l'observation (par exemple des maths bizarres pour décrire le comportement de certains objets microscopiques; dans The Grand Design, Hawking explique que les quarks existent dans un modèle conforme à l'observation du comportement des particules subatomiques). C'est une forme d'instrumentalisme.

Si je comprends bien ce que @Lancelot écrit parfois à propos des maths dans les threads d'épistémo, on pourrait dire que le cerveau fait la même chose en modélisant le monde que les scientifiques. Popper écrivait déjà qqch d'approchant en disant que la perception fonctionnait par conjectures et réfutations. Et ensuite on peut faire un modèle scientifique du fonctionnement du cerveau etc. :icon_tourne: L'input que reçoit le cerveau n'est pas la représentation, le cerveau crée la perception (une interprétation) à partir de la sensation. J'ajoute que c'est le principe du modèle de ne pas être la réalité. Sinon autant dire qu'un camembert est un camembert de combien il me reste de camembert à manger.

  Citation

If what we regards as real depends on our theory, how can we make reality the basis of our philosophy? But we cannot distinguish what is real about the universe without a theory. I therefore take the view, which has been described as simple-minded or naïve, that a theory of physics is just a mathematical model that we use to describe the results of observations… Beyond that it makes no sense to ask if it corresponds to reality, because we do not know what reality is independent of theory.

Expand  

https://www.amazon.fr/Black-Holes-Universes-Other-Essays/dp/0553406639/

 

C'est encore plus vrai en éco, parce qu'on observe pas des inégalités et des PIBs sweeping majestically in the wilderness.

  Citation

 

The crucial assumption - shared by both Mises and Rothbard - is that no preference can exist which cannot be revealed in action. But why assume this? Is this not a peculiar importation of behaviorism into a body of economic thought which purports to be militantly anti-behavioral? Thus, in his introduction to Mises' Theory and History, Rothbard tells us that:

One example that Mises liked to use in his class to demonstrate the difference between two fundamental ways of approaching human behavior was looking at Grand Central Station behavior during rush hour. The "objective" or "truly scientific" behaviorist, he pointed out, would observe the empirical events: e.g., people rushing back and forth, aimlessly at certain predictable times of day. And that is all he would know. But the true student of human action would start from the fact that all human behavior is purposive, and he would see the purpose is to get from home to the train to work in the morning, the opposite at night, etc. It is obvious which one would discover and know more about human behavior, and therefore which one would be the genuine 'scientist.'[18]

Just as there is more to my action than my behavior, there is more to my preferences than my action. I can have all sorts of preferences that are not - and could not be - revealed in action. For example, my preference for ice cream yesterday can no longer be revealed, since I had no ice cream yesterday and any present action regarding ice cream would merely reveal a present preference for it, not a past one. And yet, I have introspective knowledge of my ice cream preferences from yesterday. Similarly, I can never reveal my preference for products at prices other than the market price, but by introspection I can know them.

 

Expand  

https://econfaculty.gmu.edu/bcaplan/whyaust.htm

Posté
  Le 14/03/2021 à 07:32, Vilfredo Pareto a dit :

Il n'y a pas de perception pure, il y a toujours un modèle utilisé pour corriger un autre modèle (Hawking parle de 'model-dependent realism'), et le modèle est requis pour décrire l'observation

Expand  

 

100% d'accord avec ce point de vue.  L'observation pure est une attitude extrêmement rare.  Lorsqu'on effectue des observations (ou pire: des mesures) sur un système économique c'est presque toujours avec un modèle derrière la tête.  Si j'observe le PIB par exemple c'est implicitement parce que je fais l'hypothèse que le PIB est un concept important pour décrire l'économie du pays.  Si je trace des courbes montrant l'évolution du PIB en fonction du temps c'est aussi parce que j'ai en tête un modèle de croissance (ou de décroissance). 

 

Observer un système (économique ou autre) implique de choisir un point de vue, c'est regarder certaines choses et en ignorer d'autres (consciemment ou non).  Lorsque j'observe le PIB j'ignore toutes les décisions des acteurs économiques qui sont sans influence sur le PIB. Pourtant ces décisions peuvent avoir une influence importante sur le fonctionnement de l'économie. Un exemple classique est celui de la femme u foyer, dont le travail n'est pas comptabilisé dans le PIB, ou bien celui d'un mécano qui répare gratos la voiture d'un ami. 

Posté

J’ai un article que j’écris sur les principes néoclassiques et pourquoi ça marche - je te l’enverrai si tu veux. Je peux te donner mes conseils de prof - contact moi à philippe.Rouchy@gmail.com pour exchanger nos expériences- on peut utiliser messenger video ou zoom pour une efficacité maximisée.


Sent from my iPhone using Tapatalk

  • Love 1
  • 1 year later...
Posté

Salut tout le monde, je reviens sur ce fil au même sujet que la dernière fois que je suis intervenu : la méthodologie économique expliquée à des étudiants qui débutent à peine l'économie (et ne la poursuivront probablement pas). La première fois je crois me souvenir que @xara m'avait fait un retour intéressant sur un paragraphe que j'avais soumis:  il pointait des erreurs et imprécisions qui m'ont fait réaliser que de toute façon mon propos était beaucoup trop ambitieux pour des étudiants de L1 Droit et donc plutôt que d'intégrer ses précisions intéressantes mais complexes, j'ai simplifié et clarifié le tout, je ne vous l'inflige pas ici mais j'en profite pour poser une question et demander un avis. 

 

La question : auriez-vous des exemples concrets de problèmes économiques résolus (ou correctement étudiés) à l'aide d'une méthodologie hypothético-déductiviste, puis de problèmes mieux résolus avec une méthode empirico-inductiviste ? Il me semble que si j'étais un noob, l'inductivisme me semblerait beaucoup plus intéressant et "scientifique". J'ai tenté d'expliquer qu'après tout le déductivisme - étant donné qu'il repose sur des hypothèses issues de l'observation ou de l'introspection - est en quelque sorte un inductivisme indirect et n'est donc pas aussi détaché du réel que sa description habituelle pourrait laisser croire. Idéalement ce serait intéressant de montrer pour chacune de ces deux approches un exemple de problème pour lequel l'autre méthodologie pourrait mener à des erreurs flagrantes en matière d'analyse ou de prédiction. 

 

L'avis : j'avais téléchargé il y a un moment le traité de méthodologie économique de Benoît Malbranque, mais j'ai longtemps repoussé sa lecture car l'absence de credentials de l'auteur pouvait légitimement inciter à la prudence. J'ai commencé à le lire et je dois dire que pour l'instant je trouve le style agréable, clair et l'ambition de l'ouvrage bien définie. Seul reproche à faire pour l'instant : le ton est parfois prétentieux. Mais je serais curieux d'avoir vos retours critiques si certains d'entre vous l'ont lu. https://www.institutcoppet.org/benoit-malbranque-introduction-a-la-methodologie-economique-2013/ 

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
×
×
  • Créer...