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Tramp

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Messages postés par Tramp

  1. J'aime bien ce livre mais j'ai beaucoup de mal avec. J'ai l'impression que l'auteur dit tout et son contraire, à un moment les américains forment le meilleur peuple du monde puis 20 pages plus loin il dit le contraire. Concrètement en quoi est il libéral ?

    Il me semble qu'il défend les corps intermédiaires, la liberté de la presse, la liberté de religion, la liberté d'association, la décentralisation, l'état de droit, l'Etat minimum, la primauté de la liberté sur l'égalité tout en offrant une critique libérale de la démocratie.

  2. Tatcher l'a bien fait, non ?

    Si demain 55% des Français veulent du libertarianisme, ont leur en offrira. En attendant, ils veulent du socialisme mi-dur mi-mou et ils en ont pour leur argent.

    Et après Thatcher y eu Blair et surtout Brown et le retour du salaire minimum. On ne peut pas dire que Cameron soit aussi franchement libéral, il est pragmatique. Franchement je crois qu'au Royaume-Uni la tendance est plus à l'état-policier et providence qu'à un rétrécissement de ses prérogatives. Quoique les mouvements de décentralisation pourraient être intéressant même si j'imagine que les Britanniques ont moins de mobilité que les américains étant de nations différentes.

  3. J'ai été rousseauiste, c'est par là que j'ai commencé à chercher les sources de la légitimité et les moyens d'obtenir la liberté. Et puis, le rousseausime au début, c'est bien rassurant. Si on est pas d'accord, on dit qu'on se trompe soit-même et que la majorité a raison. Ça suit bien les médias, l'UMPS et l'éducation nationale. C'est comme Ça que j'ai commencé à lire de la philo.

    En prépa, mon prof de philo que je classerais aujourd'hui comme libéral classique sans l'afficher, nous a fait lire la Démocratie en Amérique. La puissance des "prédictions" de Toqueville m'a plutôt bien convaincu. J'ai dévoré le wikiberal sur qui j'étais tombé par hasard pour préparer mes colles de philo. De là, je suis passé au côté économique autant pour des raisons morales qu'utilitariste avec la découverte de l'école autrichienne. L'été j'ai lu la Route de la Servitude que j'ai perÇu comme la continuation de la Démocratie en Amérique. J'ai découvert Contrepoints et lu l'éthique de la Liberté et j'étais passé de rad-soc-chiraco-hollandiste-républicano-jacobin à anarcap.

    Ma famille est plutôt de droite, j'ai toujours été anti-communiste et j'accepte la réalité des faits.

  4. Je connais cette théorie. FDR a été élue contre Hoover en prônant la baisse des dépenses et le retrait de l'état dans l'économie. Ah oui, y a eu la fin de la prohibition mais il y a aussi eu les camps pour les "citoyens américains d’origine japonaise" et des tas d'autres trucs, comme Fannie Mae, qui existent encore aujourd'hui après Reagan et ses beaux discours.

  5. Franchement on est arrivé déjà à plus de 50% de prélèvements obligatoires, à quel niveau considère-t-on qu'on est directement dans l'asservissement et la prédation ?

    Je partage assez le point de vue de Jefferson qui écrivait ça :

    La prudence enseigne, à la vérité, que les gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères, et l'expérience de tous les temps a montré, en effet, que les hommes sont plus disposés à tolérer des maux supportables qu'à se faire justice à eux-mêmes en abolissant les formes auxquelles ils sont accoutumés. Mais lorsqu'une longue suite d'abus et d'usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit, il est de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future.

    Et qui disait plus tard qu'une révolution tout les 20-25 ans c'était un bon rythme pour rappeler au gouvernement de se mêler de ses affaires.

    Et une révolution ça peut partir bien plus vite qu'on ne le pense, d'une série d'actes isolés.

    Mais comme je l'ai dit, il y a d'autres moyens que la lutte armée : Free State Project, la grève à la John Galt ou simplement la grève fiscale avec suffisament de pub, désobéissance civile etc…

  6. Sans aller directement dans la lutte armée, on pourrait se lancer dans l'agorisme ou faire arrêter de bosser pour l'état (ce qu'il est interdit d'appeler à faire). User de son droit de légitime défense face à la mafia étatique est suicidaire, mais à un moment, il va falloir se poser la question de quel niveau de vexations et d'abus on peut tolérer. Chacun a un seuil différent, mais ça me désole de voir que les libéraux - et je ne m'exclue pas - sensés être les grands défenseurs de la liberté acceptent de se faire confisquer la moitié de leur revenus et une bonne partie de leur patrimoine. Les paysans se soulevaient pour moins.

    Et puis, les choses peuvent aller beaucoup plus vite qu'on ne le pense (même si je ne suis pas un grand révolutionnaire) :

    Admittedly, there's a risk in any course we follow other than this, but every lesson of history tells us that the greater risk lies in appeasement, and this is the specter our well-meaning liberal friends refuse to face—that their policy of accommodation is appeasement, and it gives no choice between peace and war, only between fight or surrender. If we continue to accommodate, continue to back and retreat, eventually we have to face the final demand—the ultimatum. And what then—when Nikita Khrushchev has told his people he knows what our answer will be? He has told them that we're retreating under the pressure of the Cold War, and someday when the time comes to deliver the final ultimatum, our surrender will be voluntary, because by that time we will have been weakened from within spiritually, morally, and economically. He believes this because from our side he's heard voices pleading for "peace at any price" or "better Red than dead," or as one commentator put it, he'd rather "live on his knees than die on his feet." And therein lies the road to war, because those voices don't speak for the rest of us.

    You and I know and do not believe that life is so dear and peace so sweet as to be purchased at the price of chains and slavery. If nothing in life is worth dying for, when did this begin—just in the face of this enemy? Or should Moses have told the children of Israel to live in slavery under the pharaohs? Should Christ have refused the cross? Should the patriots atConcord Bridge have thrown down their guns and refused to fire the shot heard 'round the world? The martyrs of history were not fools, and our honored dead who gave their lives to stop the advance of the Nazis didn't die in vain. Where, then, is the road to peace? Well it's a simple answer after all.

    You and I have the courage to say to our enemies, "There is a price we will not pay." "There is a point beyond which they must not advance."

    Reagan, A Time for Choosing, 1964

    Personnellement je pense que cela s'applique aussi bien dans les relations internationales que dans les relations que l'on devrait entretenir avec le gouvernement.

  7. Un projet de loi a été déposé en Oklahoma pour nullifier l'Obamacare, le projet prévoit même des charges criminelles et la prison contre les fédéraux qui voudraient applique le mandat individuel. Le Wyoming a déjà une loi de ce genre contre le contrôle fédéral des armes, les peines pouvant aller jusqu'à deux ans de prison contre les fédéraux.

  8. Ah mais je suis d'accord. Mas disons, qu'à l'époque, je vois mal un anarcap anglais demander la reddition de la Grande-Bretagne face à l'Allemagne nazie, aussi illégitime et criminel qu'a pu être l'état anglais. Ce que je veux dire, c'est qu'être anarcap n'empêche pas de se demander ce qu'est le mieux à faire tant que l'état est incontournable, en attendant le grand soir. La réalité nous force à faire des compromis (comme celui de ne pas tirer à vue sur les fonctionnaires du fisc), le tout est de savoir jusqu'à quel niveau c'est acceptable (pour ma part je pense que les libéraux en France - et j'en fais partie - en acceptent trop et que cela fait longtemps qu'on devrait faire des chose qu'il est, je crois, illégal d'appeler à faire).

    .

  9. Une invasion ne peut avoir une utilité que si il s'agit de prendre le contrôle d'un Etat. On peut prendre le contrôle d'entreprises, de terrains, de ressources naturelles, pacifiquement en faisant du bizness (quitte à être un businessman sans scrupules). Une invasion ne sert absolument à rien puisqu'en plus elle est susceptible d'endommager des biens et de tuer des personnes (qui sont une ressource très importante pour les entreprises).

    La guerre est la continuation de la politique par d'autres moyens et les objectifs affichés des politiciens sont rarement rationnels par rapport à leurs actes. Si on raisonne comme un individu normal bien sur que la guerre n'a pas d'intérêt. Mais pour les politiciens ce n'est pas pareil. Leur objectif "caché" c'est eux et la guerre leur rend souvent - sinon toujours - service.

    “Naturally the common people don't want war; neither in Russia, nor in England, nor in America, nor in Germany. That is understood. But after all, it is the leaders of the country who determine policy, and it is always a simple matter to drag the people along, whether it is a democracy, or a fascist dictatorship, or a parliament, or a communist dictatorship. Voice or no voice, the people can always be brought to the bidding of the leaders. That is easy. All you have to do is to tell them they are being attacked, and denounce the pacifists for lack of patriotism and exposing the country to danger. It works the same in any country.”
  10. Il y a une différence entre libéraux et les anarcap. Les libéraux conservateurs ( excepté les paléo-libertariens) ou classiques considère que c'est du rôle de l'état de protéger la liberté individuelle de ses citoyens et résidents. Donc d'un point de vue libéral , s'engager dans une guerre pour défendre son pays , n'est pas forcément illégitime. Les anarcap considère que tout état est une violation des droits individuels , donc toute action mené par cet entité conventionnelle (dont une guerre) est illégitime.

    Je ne suis pas sur qu'un anarcap refuse la protection de l'état français si jamais on venait à être envahi par une puissance encore moins liberal-friendly. Après tout, je ne connais pas d'anarcap qui font usage de leur légitime défense face à la mafia étatique (et j'en fais partie). Même si cette défense est illégitime.

  11. Tu es tranquillement en train de faire paître tes vaches sur de l'herbe que tu n'as pas fait pousser toi même. Nous sommes sur l'unique pâture à des kilomètres. Tu possède 500 têtes de bétail. Sur ce, un type arrive, retourne la terre, y plante de l'herbe et te loue l'usage du terrain pour ton bétail.

    Ce qui est marrant c'est pourquoi faire l'inverse de ce qui existe déjà et qui marche très bien pour quelque chose qui est impossible :

    Propriété de la terre et certaines exceptions pour ne pas arriver à un accaparement justement : servitudes, délais après lequel on considère un bien abandonné…

  12. Je ne vois pas pourquoi la terre doit être uniquement réservée à l'usage agricole ou constructible. Je me vois bien me faire expulser de mon jardin parce que je tondais seulement la pelouse (et quand on tond, on ne retourne pas la terre) parce qu'un type a décidé d'y construire sa maison.

    De plus, mettre un terrain en valeur ne veut rien dire, la valeur étant subjective. Ce qui pour moi reflète la valeur du terrain peut-être une raison pour toi de ne pas en vouloir.

  13. On ne va pas abandonner le terme pacifiste aux gauchistes. Ils l'ont déjà assez dévoyé en lui donnant soit pour sens gendarme du monde soit baisser son froc devant la première brute venue (la stratégie d'acommodation avant Reagan). Avec eux, c'est la continuation certaine de la guerre.

  14. Souveraineté, état-nation, mafia…

    La maison, c'est un objet. Pas pareil. Elle est issue du travail de l'homme. Pas le territoire.

    Tu penses que tu peux faire ta loi à la manière d'une mafia ou d'un état dans ta maison ? C'est-à-dire en leur refusant leur droit de partir et en se réservant le droit de les dépouiller et de vie et de mort ?

    Que ce soit une maison ou un terrain, le lieu ne change rien.

  15. J'ai les moyens concrets de posséder un territoire, je possède le territoire, donc j'applique ma loi.

    Ça c'est la souveraineté. Qu'est-ce qui t'empêcherais de faire pareil entre les 4 murs de ta maison ? Pourquoi cette même chose ne pourrait pas t'empêcher là bas ?

    Je ne pense pas. Tout ce que je propose, c'est l'appropriation des terres sur le model lockéen, mais simplement : puisque l'appropriation se légitime par l'exploitation, la fin de l'exploitation conduit à la fin de l'appropriation.

    Rothbard y répond

    En fait, la clause de Locke (proviso) conduirait naturellement à interdire toute propriété privée du sol comme contraire au Droit puisque l’on peut toujours soutenir que la réduction de l’espace disponible par un individu défavorise tous les autres, dont le domaine d’appropriation se trouve ainsi limité. En vérité, il n’y a aucun moyen de vérifier s’ils sont défavorisés ni de mesurer la chose. Et à supposer qu’ils le soient, je suggère que cela fait partie des risques que l’on doit naturellement assumer. Chacun doit avoir le Droit d’approprier pour soi-même des terres ou d’autres ressources jusqu’alors non appropriées. Si les retardataires sont défavorisés, eh bien, cela fait partie des risques qu’ils doivent assumer dans ce monde de liberté et d’incertitude.
  16. C'est la porte ouverte à la mafia ça.

    Comment ça ?

    Tient, j'y pense. Et si il veut agrandir son troupeau, il doit payer pour les nouvelles têtes de bétail ?

    Est-ce que ses héritiers ont toujours droit à l'eau gratuite ?

    Je ne sais pas mais il doit exister tout un tas de jurisprudence à ce sujet.

    Sinon, la question majeur c'est "Est-ce qu'un autre mode de fonctionnement est possible ? Et l'est-il sans recourir à l'intervention massive de la mafia étatique ?" Et la réponse c'est non.

  17. En l'entretenant ou en en prenant la possession effective (en étant réellement capable d'exclure les autres). Il ne lui suffit pas de dire c'est à moi. Et il doit toujours respecter les servitudes c'est-à-dire que si un paysan y aller faire boire ses vaches depuis toujours, il ne peut l'empêcher. De même, il ne peut ni couper, ni polluer l'eau de ceux qui sont en aval.

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