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Freezbee

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Messages postés par Freezbee

  1. Thread : https://threadreaderapp.com/thread/1771447106370257014.html

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    Elie Tenenbaum Profile picture

    Elie Tenenbaum

    L’attentat de Moscou hier soir est l’illustration d’une tendance depuis plusieurs années à voir les problématiques terroristes s’imbriquer de façon de plus en plus complexe avec la compétition entre puissances. Un thread à dérouler pour remettre en contexte 🧶⤵️⤵️
     
    Tout d’abord alors que les théories du complot fleurissent depuis la 1re minute de l’attentat sur les RS, une erreur d’analyse classique est de télescoper les causes (vraisemblablement le djihadisme en Asie central) des conséquences possibles (mesure russe v-à-v Ukraine).
     
    Mais tout d’abord l’origine : la revendication par l’Etat islamique demande à être identifiée techniquement, elle semble bien passer par les voies classiques de l’org qui, rappelons le, n’a presque jamais revendiqué ‘à tort’ un attentat
     
    Screenshot-from-2024-03-23-10-10-44.png
     
    Les éléments en sources ouvertes permettent de penser qu’il s’agirait de la Wilayat Khorasan de l’EI (ISIS-K ou ISKP en anglais), un groupe de plusieurs milliers de combattants principalement basé en Afghanistan
     
     
    Comme toute guérlla ISISK a connu des hauts et des bas : après un début en fanfare dans les années 2015-19, le groupe a subi de graves revers face aux Talibans. Mais ils avaient profiter un temps du vide sécuritaire avec l’attentat du 26 aout à l’aéroport
     
     
    Depuis lors le groupe a subi de nouveaux revers aux mains des Talibans et reculé dans ses territoires. Le GTI qui a publié son rapport récemment qui indiquait en 2023 une chute de 80% du nombre de victimes d’attentat

     

    Global Terrorism Index 2023

     
    Le dernier rapport de la monitoring team de l’ONU paru en janvier notait que ISISK est capable de se projeter dans la région et au -delà’. Le 3 janvier, le groupe s’était déjà rendu responsable des attentats de Kerman en Iran qui avaient causé e100 morts
     
     
    L’ONU notait aussi que ‘Le groupe a renforcé son attrait au sein des réseaux tadjiks. Parmi les nouvelles recrues « Abu Miskin, patron de la chaîne Telegram de l’EIIL-K Mustakim Khurasan, […] et l’un de ses recruteurs de plus haut rang ».
     
    Des informations encore non recoupées indiqueraient effectivement des acteurs tadjiks impliqués dans l’attaque (Pour rappel le Tadjikistan ancienne république sociétique et frontalière de l’Afghanistan)
     
    Screenshot-from-2024-03-23-10-14-29.png
     
     
    Tournons-nous maintenant vers la cible : Pourquoi la Russie ? Il faut toujours rappeler que la vision du monde de Daech ne se limite pas à la lutte contre l’Occident mais contre ts les ‘infidèles et les hérétiques’. Russie et Iran sont des adversaires anciens et cibles légit
     
    Mais le principal défi pour ISIS-K – comme pour les org teroristes en général – est la visibilité : démontrer qu’ils existent, sont capables « d’actions d’éclat » et attirer l’attention internationale
     
    En ce qui concerne l’échec des services russes à prévenir l’attentat. Là encore beaucoup de théories du complot, convoquant le souvenir des attentats de l’été 1999, prélude (et prétexte) à la 2e guerre de Tchétchénie
     
     
    Ajoutant aux théories diverses les alertes américaines relayées par l’ambassade US à Moscou sur le risque d’attaques de groupes « extrémistes » dans divers lieux publics y compris des salles de concert
     
    Screenshot-from-2024-03-23-10-16-10.png
     
     
    Evidemment les autorités russes avaient préféré y voir une tentative de destabilisation américaine sur les élections.
     
    Screenshot-from-2024-03-23-10-17-12.png
     
     
    Ce type de réaction est classique des régimes autoritaires. Pour rappel Staline avait systématiquement rejeté les alertes de Churchill sur la menace d'une invasion allemande en 1941: il y voyait une tentative britannique de casser le pacte germano-soviétique
     
    Entre cette paranoïa, et l’orientation d’un maximum de ressources des services de renseignement russes vers l’Ukraine et « l’occident collectif » il n’est pas totalement infondé d’imaginer que la menace ait pu échapper à l’appareil de sécurité
     
    Venons-en maintenant aux conséquences de l’attentat pour la Russie et l’Europe/Ukraine. La tentation russe de blâmer l’Ukraine pour l’attentat n’est pas surprenante dans le ctxt actuel (souvenons-nous Aznar en 2004 blâmant l’ETA pour l’attentat d’Atocha)
     
     
    GJVzmW3W0AAVhv6.jpg
     
    Jusqu’à quel point V Poutine se montrera ‘opportuniste’ dans cette affaire pour accroitre la pression sur l’Ukraine, utilisant l’attentat pour justifier des nouvelles mesures (déclaration de guerre, nouvelle mobilisation, escalades diverses) ?
     
    Quelques conclusions pour finir: 1) ce n'est pas parce que la tension entre grandes puissances est à son comble que la menace djihadiste a disparu: au contraire les deux coexistent et s'intriquent (on l'a vu au Sahel dès 2021)
     
     
    2) il faut être extrêmement prudent sur ce que l'on sait, et ne pas confondre les exploitations opportunistes pour des conspirations machiavéliques

    • • •

    • Yea 6
    • Post de référence 1
  2. il y a 25 minutes, Marlenus a dit :

    Arrêté??????

     

    D'après ce compte Telegram russe, l'info que j'ai postée au sujet de l'avis de recherche pourrait être fausse. Je crois qu'il va falloir attendre un peu pour y voir clair.

     

    https://t.me/c/1595839251/3597

     

    Citation

    Comme prévu, après l'attaque terroriste de Crocusa, des faux ont commencé à apparaître sur l'identité et la composition des terroristes, ainsi que sur d'autres détails de ce qui s'est passé.

     

    Parallèlement à la tragédie, une puissante opération psychologique est menée sur un certain nombre de canaux Telegram, qui diffusent des versions et des récits de toutes sortes.

     

    L'exemple le plus frappant est la prétendue orientation sur certaines personnes, qui a en fait été émise en 2023.

     

    Afin de ne pas nous faire de tort et de ne disposer que d'informations fiables, nous recommandons d'attendre les déclarations des services répressifs - le FSB et le ministère de l'intérieur. Nous sommes certains que ces déclarations ne tarderont pas à arriver. Prenez soin de vous et ne lisez que les canaux de confiance.

     

    @MChroniclesBot - envoyez vos photos et vidéos du front.

     

    ☠️ S'abonner à Military Chronicle (https://t.me/+VKF2CiFcHRc2OTMy)

     

    Traduit avec DeepL.com (version gratuite)

     

    Edit : il y a aussi celui-là

     

    Screenshot-from-2024-03-22-22-21-54.png

  3. Il y a 12 heures, Lameador a dit :

     

    Un aéroport d'où décollerait des Rafale engagés dans des missions de combat, situé en Ukraine ou dans un pays limitrophe, fera à mon avis l'objet 'une frappe nucléaire tactique.

     

    La Russie galère trop en Ukraine au sol pour accepter de devoir opérer sous un ciel hostile.

     

    Je ne pense pas que cela soit réaliste.

     

    D'une part, actuellement les aéronefs ukrainiens effectuent des rotations de pistes et échappent à la détection des A-50 russes coincés derrière la ligne de front. On pourrait en faire autant (note en passant : je me demande si les Rafales seraient adaptés à des pistes plus ou moins bien entretenues ?)

     

    D'autre part, cela vaudrait au régime de Poutine une condamnation internationale unanime, non ? Ça serait un peu comme sortir un flingue lors d'une bagarre de bar...

  4. Il y a 8 heures, Solomos a dit :

    Stationner des mecs en Ukraine face à la frontière biélorusse ou moldave ne revient pas à être en guerre contre la Russie.

    Je pourrai même dire que c'est un force de maintien de la paix (au moins localement)

     

    Ahem. Les Russes ont prévenu qu'ils les considéreraient comme une cible prioritaire s'ils s'aventurent en territoire ukrainien...

     

    Il y a 7 heures, Solomos a dit :

    Tu crois que Macron fera davantage que surveiller une frontière (et peut-être placer des Rafales en alerte en Roumanie pour décoller et intercepter des missiles au dessus d'Odessa) ?

    Ou tu crois que même en se contentant de ces actions défensives, ça va déclencher une escalade ?

     

    Ça peut se terminer comme le Drakkar '83.

  5. Par contre, en cas d'intervention ça risque de tanguer :

     

    - pour les troupes envoyées en Ukraine

    - pour les navires de la Marine Nationale partout dans le monde (les Russes ont des sous-marins)

    - en métropole, risque d'attentats / cyber-attaques

    - dans les DROM-COM : montée possible des mouvements séparatistes (soutenus par la Russie)

    - sécurité des J.O...

     

    Et j'en oublie sans doute

  6. il y a 4 minutes, Marlenus a dit :

    Je ne dis pas que l'apport serait nul.
    Mais que si le but est d'y aller en personne, sans doute qu'y aller de façon aérienne serait plus efficace.

     

    Nous sommes d'accord. D'après ce que je lis par-ci, par-là, le consensus est que le Rafale surclasse nettement tout ce qui vole côté russe.

  7. il y a 4 minutes, Marlenus a dit :

    les ukrainiens (ils ont besoin de munitions en ce moment) et surtout cela ne ferait aucune différence (au contraire d'une vraie force aérienne).

     

    Hum... Je crois que nous avons des munitions en stock ; nous n'avons pas tout envoyé en Ukraine (et nos voisins non plus). Dès lors, si certains pays de l'OTAN débarquent en Ukraine, ils est possible qu'il apportent leurs munitions.

     

    D'autre part, si la situation ukrainienne est vraiment catastrophique et leur moral en berne, cet engagement permettrait de leur redonner un élan.

  8. il y a 1 minute, Rincevent a dit :

    Il va vraiment envoyer des trouposol, ce taré ?! :online2long: 

     

    Pour l'instant, je pense qu'il essaie de lancer un mouvement, au niveau européen. J'ai du mal à imaginer la France s'engager seule aux côtés des Ukrainiens. Cependant, les pays Baltes, la Pologne, la Roumanie et la république Tchèque ont accueilli favorablement son interview l'autre jour. Peut-être pourraient-ils fournir le contingent auquel le CEMA fait allusion (20 000 soldats français plus 40 000 d'autres pays de l'OTAN) ?

     

    Tout est encore possible, ceci dit. Par exemple si l'Ukraine s'effondre prochainement : « ah ! Vous voyez, moi j'étais partant mais personne n'a suivi »

    D'un autre côté, j'ai l'impression - et je ne suis pas le seul - qu'on nous prépare petit à petit à une intervention...

  9. La France peut mobiliser 20 000 hommes en 30 jours, affirme le chef d'état-major

     

    Citation

    Une nouvelle guerre frappe-t-elle aux portes de l’Europe ? Le conflit opposant la Russie à l’Ukraine ne cesse de s’enliser, et les dernières déclarations du président russe Vladimir Poutine en marge de sa réélection à la tête du pays n’ont rassuré personne. Le 26 février dernier, Emmanuel Macron avait surpris tout le monde en évoquant la possibilité d’envoyer des troupes françaises en Ukraine, affirmant que « rien ne doit être exclu ». Trois semaines plus tard, il avait « assumé » ses propos face au tollé qu’ils avaient provoqué dans l’Hexagone, mais également parmi ses homologues européens. Cependant, « la France ne mènera pas d’offensives », avait-il assuré. De son côté, Vladimir Poutine s’est montré serein au cours d’un entretien accordé à l'agence de presse RIA Novosti et à la chaîne de télévision publique Rossiya 1.

     

    Si « rien ne presse » selon lui, la Russie est « évidemment prête », a-t-il lancé à propos d’un conflit nucléaire. Dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde ce mardi 19 mars, le chef d’état-major de l’armée de terre, Pierre Schill, l’affirme : la France a des atouts à faire valoir, elle qui est un membre historique de l’Otan. Soulignant que le début de l’année est « placé sous le signe de tensions internationales », les risques « d’engrenage » et d’extension de conflits sont nombreux. Pour le chef d’état-major, « le projet d’un ordre mondial reposant sur la souveraineté des États, le droit international et le règlement des différends par la négociation » est présenté comme « contingent et occidental, voire battu en brèche ».

     

    Et il y a une explication à ce regain de tensions et de violences, que ce soit en Ukraine ou dans la bande de Gaza entre le Hamas et Israël. « Le retour de la violence guerrière s’impose en miroir de l’affaiblissement des règles internationales », juge Pierre Schill. Les nouvelles formes de violences et les évolutions technologiques (comme les drones) participeraient à ces nouveaux conflits. Et selon lui, « les conflits actuels amènent à reconsidérer la notion de volume de force. […] Le temps où l’on pouvait infléchir le cours de l’histoire avec 300 soldats est révolu ». Mais « l’armée de terre se tient prête », juge Pierre Schill, qui assure que la France peut mobiliser « 20 000 hommes, dans un délai de trente jours ».

     

    Plus globalement, l’armée peut même se doter de moyens pour commander un corps d’armée en coalition, « soit jusqu’à 60 000 hommes ». Le chef d’état-major évoque une « montée en gamme » qui permet de se doter de moyens de commandements « plus performants » et des capacités de déploiement également plus importantes afin de « peser demain dans le jeu des puissances ». Car la France dispose aussi de la dissuasion nucléaire. Autant d’éléments nécessaires pour « décourager un adversaire éventuel afin de “gagner la guerre avant la guerre” ». L’armée française est donc « prête », et peu importe les évolutions internationales, les « soldats répondront présents », martèle Pierre Schill.

     

  10. Faute de munitions, les forces ukrainiennes approchent dangereusement du point de rupture

     

    Le 15 mars, deux missiles balistiques Iskander-M, lancés depuis la Crimée, se sont abattus au même endroit, sur un quartier résidentiel d’Odessa, à quinze minutes d’intervalle. Les autorités locales ont ensuite fait état d’un bilan de vingt tués et de soixante-quinze blessés. S’il n’a aucun intérêt militaire, un tel mode opératoire vise surtout à terroriser la population civile… Laquelle n’est probablement pas au bout de ses peines, malgré les différents systèmes de défense aérienne fournis par les partenaires de l’Ukraine [Patriot, NASAMS, IRIS-T SLM, SAMP/T, Gepard, Crotale, etc.].

     

    Les attaques russes étant incessantes et de grande ampleur [ce 18 mars, les régions de Soumy et de Kharkiv ont encore été visées par plusieurs dizaines de drones kamikazes, abattus pour la plupart, selon Kiev], les forces ukrainiennes sont désormais confrontées au risque de manquer de munitions sol-air, alors qu’elles ont déjà des difficultés pour se réapprovisionner en obus d’artillerie de 152 et de 155 mm.

     

    Ainsi, selon des confidences faites par des responsables au Washington Post, les forces ukrainiennes avaient encore récemment la capacité d’abattre quatre missiles sur cinq lancés vers une grande ville. Si rien n’est fait d’ici la fin mars, ce ratio tombera à un missile sur cinq.

     

    « Les décideurs politiques ukrainiens ont déclaré aux responsables européens et américains que les munitions de certains de leurs systèmes de défense antimissile pourraient être presque épuisées d’ici la fin mars », rapporte le Washington Post.

     

    D’où l’appel lancé par le président ukrainien, Volodymyr Zelenski, à aux partenaires occidentaux de Kiev, le 2 mars dernier.

     

    « Nous avons besoin de davantage de défense aérienne de la part de nos partenaires. Nous devons renforcer le bouclier aérien ukrainien pour mieux protéger notre peuple du terrorisme russe. Davantage de systèmes de défense aérienne et davantage de missiles pour les systèmes de défense aérienne sauvent des vies », a-t-il en effet déclaré.

     

    Seulement, les États-Unis ne sont actuellement pas en mesure de fournir les missiles intercepteurs utilisés par les systèmes de défense aérienne qu’ils ont cédés à l’Ukraine, faute d’un accord au Congrès pour débloquer une aide militaire de 60 milliards de dollars au profit de Kiev. Même chose en Europe, mais pour des raisons qui tiennent davantage aux capacités de production industrielles.

     

    Un conseiller du président Zelensky, cité par le Washington Post, a dit craindre que la Russie soit en mesure d’obtenir des « gains territoriaux significatifs » si les forces ukrainiennes ne reçoivent pas l’aide dont elles ont besoin. « Les gens ne comprennent pas à quel point le front est difficile en ce moment. […] Le moral est bas, l’élan est faible. Les jeunes hommes ont peur d’être mobilisés pour mourir, faute d’armes », a-t-il dit.

     

    Le directeur de la CIA, William J. Burns, a fait le même pronostic, lors d’une audition au Congrès, la semaine passée. « Sans l’aide américaine, les pertes territoriales [ukrainiennes] risquent d’être importantes. Le temps presse », a-t-il averti.

     

    Pour le moment, et comme l’ont confié des commandants ukrainiens à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, les unités engagées sur la ligne de front sont réduites à gérer la pénurie de munitions et d’équipements, certaines ayant juste le nécessaire pour tenir leurs positions actuelles… Quitte à se dégarnir dans certains endroits, avec le risque que les forces russes en profitent.

     

    Dans un point de situation publié le 13 mars, l’Institute for the Study of War [ISW] estime ainsi que les forces russes ont désormais l’initiative « sur l’ensemble du théâtre » et que, partant, elles seront « en mesure de déterminer le moment, le lieu et l’ampleur de leurs opérations offensives » tant qu’elles la conserveront.

     

    « Les déclarations du [commandant en chef ukrainien], le général Oleksandr Syrskyi, suggèrent qu’une intensification des opérations offensives russes dans une zone où les forces ukrainiennes n’auront pas été prioritaires pour recevoir des munitions pourrait conduire à une percée russe », conclut l’ISW. À moins que, d’ici-là, l’aide militaire occidentale – en particulier américaine – finisse par arriver.

  11. Oh, et aussi (probablement une coïncidence) :

     

    "On va reprendre Guéret" : pourquoi plusieurs centaines de soldats français ont investi le centre-ville de la préfecture de la Creuse

     

    Citation

    Le quotidien des habitants de Guéret (Creuse) n'est plus ce qu'il était. Depuis vendredi 8 mars dernier, et jusqu'au mercredi 13 mars prochain, plusieurs centaines de militaires ont investi le département : ce lundi 11 mars, la ville-préfecture s'est imposée comme un théâtre d'exercices militaires pour le moins impressionnants. 800 soldats et 120 véhicules – dont 40 blindés – ont investi la capitale creusoise de 7 heures du matin jusqu'à 20 heures. L'objectif : simuler des combats dans un environnement urbain.

     

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    Les légionnaires en exercice à Guéret : « On a conscience que cela pourra nous servir dans les mois ou années à venir »

     

    Citation

    Un entraînement accru en zone urbaine qui a tout de même laissé songeurs de nombreux passants. La guerre en Ukraine est dans les esprits de chacun et a de quoi alimenter un climat anxiogène. Pour autant, ces manœuvres militaires sont-elles directement liées à ce conflit ? « Oui et non, répond le chef de corps du 2e REI, Guillaume Vancina. Chaque année, on essaye de trouver un moment pour rassembler le régiment et réaliser un exercice d’ampleur, on le fait depuis longtemps. Ce n’est pas nouveau. Ce qui est nouveau en revanche, c’est de se dire qu’on a conscience que ce que l’on fait là pourrait très bien nous servir dans les mois ou les années qui viennent. Ce n’est plus de la gestion de crise comme on a pu le faire dans les années 2000 en Afrique. Donc préparons-nous vraiment, l’augmentation de la menace à l’est de l’Europe est quelque chose de sérieux. »

     

    Une réponse sans détour sur l’objectif affiché de ce genre de manœuvre tandis que l’OTAN multiplie actuellement ses exercices militaires dans le nord de l’Europe.


    Si le dessein de ce type d’entraînement ne semble pouvoir se décider qu’au travers d’un contexte international vacillant, les Guérétois ont pu au moins découvrir ces soldats qui se préparent et dont la devise - celle du 2e Régiment Étranger d’Infanterie de Nîmes - est « Être prêt. »

     

    la-section-commando-de-la-legion-etrange

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