Le multiculturalisme ne marche pas au ME à cause du modèle familial qui est Communautaire Endogame
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Une des caractéristiques de la famille arabe qui est de destiner les jeunes gens de la famille à des cousins/cousines et qu’on appelle l’endogamie. Est-ce à mettre en rapport avec le phénomène des Etats faibles ? C’est possible, mais ces sociétés semblent changer avec le refus du mariage qui émerge parfois.
En revenant à la question, Todd explique que le monde arabo-persan est communautaire, endogame et patrilinéaire. La proportion d’agrégation à la famille du mari est, dans certaines régions, supérieure à 98%. En revanche, les taux d’endogamie varient fortement. Pour l’Arabie Saoudite, la Jordanie, on tourne à environ 35% de mariages entre cousins du premier degré. La Tunisie était à ce niveau jusqu’à il y a assez peu de temps, l’Algérie moins, aux alentours de 27%, et le Maroc encore moins. Au Pakistan, on est à près de 50% de mariage entre cousins. En Turquie, cela varie autour de 15 %.
L’endogamie modifie le statut de la femme vis-à-vis de la patrilinéarité. La femme ne sort pas de sa famille, puisqu’elle épouse un cousin, mais elle est protégée de l’infanticide. Dans les pays patrilinéaires exogames (Chine, Inde…), on pratique l’avortement sélectif. Le monde arabe est patrilinéaire mais endogame. Il n’y a pas d’infanticide féminin. Cependant la fécondité a du mal à passer en-dessous de 3 enfants par femme. Pour les rapports parents-enfants, le père a une autorité fictive. La coutume est autoritaire à l’origine, plus que le père qui ne fait que l’appliquer. Le lien fondamental est le lien fraternel, c’est pour cela que l’Etat, qui suppose une relation verticale entre les individus, a davantage de mal à s’affirmer comme autorité. Ainsi, cette faiblesse de l’Etat est à mettre en relation avec la puissance des réseaux patrilinéaires horizontaux.