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nativisme vs socioconstructivisme
Guerre civile culture, IDW, SJW & coLes écueils du débat sur les différences cognitives et cérébrales entre les sexes
Ecueils aussi présents dans bien d'autres débats !
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Dysgénie et QI
Inversion de la courbe du QICitationDeuxième point: la fertilité dysgénique.
Pour les lecteurs, il s’agit du constat que les personnes à haut QI ont généralement moins d’enfants que les personnes à bas QI, ce qui induit une sélection d’allèles défavorables à l’intelligence, et pourrait donc faire baisser les scores de QI au fil des générations (fertilité dysgénique). C’était le constat à la base du mouvement eugéniste.Ce qui a changé depuis le XIXe siècle de Galton, c’est qu’aujourd’hui on peut utiliser les données psychométriques et génétiques pour vérifier s’il y a une telle tendance, et estimer sa taille.
Par exemple dans l’étude de Kong et al. (2017) basée sur la population islandaise, la tendance dysgénique a été quantifiée à -0.038 point de QI par décennie. Soit un centième de l’effet Flynn (environ +3 points par décennie au cours du 20ème siècle). Sous des hypothèses relativement discutables, ces auteurs fournissent une projection haute de l’effet dysgénique total (observé + non observé dans cette étude). Ils l’estiment à 0.3 points de QI par décennie. Ce qui est 10 fois plus, mais reste encore un dixième de l’effet Flynn. Ils en concluent qu’une telle tendance dysgénique est significative à l’échelle de l’évolution de l’espèce (si la tendance se prolongeait pendant des milliers d’années). En revanche, elle ne peut en aucun cas expliquer les baisses de plusieurs points de QI que croient avoir observé certains. De même, Bratsberg & Rogeberg (2018) qui ont publié la principale étude suggérant un effet Flynn inversé (sur la population norvégienne), concluent qu’il ne peut en aucun cas être dû à une tendance dysgénique.En conclusion, si la tendance dysgénique est réelle, elle est de l’ordre d’un centième à un dixième de l’effet Flynn, et donc n’a aucun impact significatif sur les tendances de scores de QI observées à l’échelle des dernières décennies.
Bratsberg, B., & Rogeberg, O. (2018). Flynn effect and its reversal are both environmentally caused. Proceedings of the National Academy of Sciences, 115(26), 6674‑6678. https://doi.org/10.1073/pnas.1718793115
Kong, A., Frigge, M. L., Thorleifsson, G., Stefansson, H., Young, A. I., Zink, F., Jonsdottir, G. A., Okbay, A., Sulem, P., Masson, G., Gudbjartsson, D. F., Helgason, A., Bjornsdottir, G., Thorsteinsdottir, U., & Stefansson, K. (2017). Selection against variants in the genome associated with educational attainment. Proceedings of the National Academy of Sciences, 201612113. https://doi.org/10.1073/pnas.1612113114Intéressant.
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Tous crétin ?
Inversion de la courbe du QIDemain, tous crétins? Edition 2023
Citationl y a 5 ans, suite à un vaste mouvement de panique médiatique sur le mode « le QI baisse, c’est la faute à [insérez votre bouc-émissaire préféré] », ma collègue Ghislaine Labouret et moi-même étions amenés à écrire un article sur l’évolution des scores de QI, en nous basant sur une vaste méta-analyse (Pietschnig et Voracek, 2015). Nous concluions que les scores de QI[1] avaient considérablement progressé au cours du XXe siècle, et que cette tendance semblait se poursuivre au début du XXIe siècle, quoiqu’à un rythme plus faible.
[...]Cinq ans plus tard, l’occasion nous est donnée de faire le point avec la publication d’une nouvelle méta-analyse portant sur plus de 1000 jeux de données de 300 000 personnes dans 72 pays sur la période 1948-2020 (Wongupparaj et al. 2023). 90% de ces données ont été collectées au cours de la période 1986-2020, ce qui permet de bien mieux apprécier l’évolution récente des scores que la précédente méta-analyse de Pietschnig et Voracek (2015).
L’analyse porte uniquement sur les matrices progressives standard de Raven, un test d’intelligence fluide non-verbale publié pour la première fois en 1936 et qui continue à être administré à l’identique depuis. Cette propriété permet de comparer directement les scores bruts obtenus à ce test par des individus nés à des époques différentes, sans avoir à se soucier de la péremption culturelle qui affecte typiquement les tests verbaux[3].
Les résultats sont clairs : l’effet Flynn se poursuit, les scores de QI ont continué à progresser au cours des 30 dernières années, comme le montre la Figure 1. Le zoom sur la période 1986-2020 permet de constater le grand nombre d’études couvrant la période récente, ainsi que le fait que les scores continuent de progresser dans les années les plus récentes.
L’analyse révèle deux autres faits intéressants. D’une part, elle confirme le fait que les scores progressent moins vite dans la période récente que précédemment : de 1948 à 1985, ils ont progressé de 2,4 points par décennie, alors que de 1986 à 2020 ils n’ont progressé que de 1,8 points par décennie. D’autre part, elle montre que les scores ont le plus progressé (2,9 points par décennie) dans les pays à revenus moyens (tels que Brésil, Russie, Inde, Chine), comparé aux pays les plus riches (2 points par décennie), et aux pays les plus pauvres (0,4 points par décennie).
Ces résultats sont compatibles avec l’interprétation de l’effet Flynn que nous donnions dans notre précédent article : les scores de QI ont progressé au cours du XXe siècle du fait de l’amélioration de la nutrition, de la santé et de l’éducation, qui ont un impact établi sur le développement cérébral et cognitif. Mais il y a sans doute des limites à l’amélioration de ces facteurs, ce qui peut expliquer à la fois que les scores commencent à plafonner, et qu’ils plafonnent d’autant plus dans les pays qui ont déjà les meilleurs niveaux de nutrition, de santé et d’éducation. Les pays dont les scores ont le plus progressé sont ceux qui ont connu la plus forte croissance économique et aussi la plus grande amélioration de ces facteurs au cours de la période. Les pays qui sont restés les plus pauvres continuent à avoir des niveaux importants de malnutrition infantile, de maladies infectieuses, et des taux de scolarisation moyens, ce qui explique que leurs scores progressent le moins. Ces résultats sont donc aussi cohérents avec l’analyse que j’ai faite des différences de QI moyens entre pays.
Certes, ces résultats sont restreints au test des matrices de Raven, et donc à la notion d’intelligence fluide, et donc ne sont pas nécessairement généralisables à l’intelligence générale en tant que telle. Il se pourrait que les scores d’intelligence verbale progressent moins que ceux d’intelligence fluide. Néanmoins, si l’hypothèse d’un facteur environnemental (pollution atmosphérique, pesticides…) ayant des effets négatifs importants sur le développement cognitif était correcte, ce facteur devrait a priori affecter l’ensemble du cerveau et des fonctions cognitives, et donc son effet devrait se voir sur les scores au test de Raven. S’il existe un tel effet négatif, il est visiblement beaucoup plus faible que les effets positifs qui continuent à faire progresser les scores.
En résumé, il n’y a toujours pas lieu en 2023 de se lamenter que l’intelligence générale de la population baisse. Elle ne baisse pas, elle continue de progresser, mais un peu moins que par le passé.
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Armageddon économique ?
Armageddon économique ?Alors qu’il ne faudrait pas grand chose pour remettre la France sur les rails :
- CSG à taux unique pour alléger la charge sur les actifs et la repasser aux retraités
- flat tax sur les revenus du travail et pensions de retraite, 6,4% à recettes constantes
- fusion de la TVA, taxes sur les salaires, taxes sur l’énergie, impôt sur les sociétés, jeux d’argents, IFI, TTF, taxes sur les assurances, les billets d’avion, droits de succession dans une TVA à taux unique de 16,5%
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[Sérieux] Ethno-différencialisme, race-realism, génétique et courbe en cloche
[Sérieux] Ethno-différencialisme, race-realism, génétique et courbe en clocheIl y a 1 heure, F. mas a dit :Oui à tout, exception faite de ce petit passage : Premièrement, les "races" ne renvoient aux caractéristiques physiques qu'à la marge (c'est avant tout une histoire de gènes, et les classifications en fonction de l'aspect extérieur sont essentiellement conventionnelles et très très sujettes à caution. ex : c'est quoi quand on creuse un peu la catégorie hispanics ? Et même black aux USA, si on suit la règle one drop rule ? Une goutte de sang noir fait de toi un noir ?) une expérience régulièrement faite en evopsy et d'observer le comportement deux deux jumeaux dans deux familles différentes et de rendre compte des constantes et des variations. En gros, pour que ton expérience de pensée puisse être testée (et contestée), il faudrait imaginer que toi et ta soeur jumelle soyez élevées dans une famille de pygmées et une famille européenne pour observer l'effet de deux cultures différentes sur deux sujets au patrimoine génétique identique.
Sinon, sans chercher à être désagréable, Michel Drac, ce n'est pas un soralien barjo (pléonasme) ?
De mémoire des cours de bio et des quelques lectures très pauvres que j'ai eu, il y a assez de matériel pour savoir que les trucs de QI liés à la génétiques sont a peu près bidons.
-Le retard de 10 ou 15% en moyenne des Allemands de l'est avant la chute du mur et leur rattrapage en une ou deux générations.
-l'écart entre les siciliens et les immigrés siciliens aux USA
-l'écart entre les Européens des pays riches (UK, France, ...) et ceux des pays pauvres (ex URSS, Balkan, ..)
Bref, s'il y avait un gêne occidental de l'intelligence qui drivait un bon et gros QI, on aurait pas des données comme ça.
Ca devrait suffire à toute personne de bonne volonté à comprendre que, quoi que mesure le QI (une certaine forme d'intelligence logique), il est corrélé à un tas de facteurs dont le milieu culturel et social semble plus déterminant que le milieu génétique ou racial.
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Aujourd'hui, en France
Aujourd'hui, en FranceIl y a 4 heures, Marlenus a dit :Un Incel arrêté alors qu'il préparait une tuerie de masse à Bordeaux:
CitationAnimé par les Services familiaux de Yorktown au Canada, le programme ETA s'est occupé de plusieurs jeunes impliqués dans des forums incel. Ces jeunes clients :
- ont souvent connu un historique de traumatismes relationnels résultant d'abus, de négligence, de traumatismes physiques et/ou émotionnels au sein du système familial ;
- montrent un déficit de compétences sociales. Par exemple, l'absence de limites claires dans leurs relations (tendance à accabler les autres et donc à être rejetés), une mauvaise reconnaissance des signaux sociaux, l'absence d'aptitudes à la conversation ;
- font preuve d'un comportement fortement sexualisé. Ils n'ont pas une conscience claire des limites et ont une vision faussée de ce que sont des relations saines (la violence et l'exposition à la violence sont normalisées).
D'autre part, les individus atteints d'un trouble du spectre autistique (TSA) semblent sur-représentés dans la communauté incel (en octobre 2019, p. ex., selon un sondage réalisé auprès des utilisateurs du site Web incels.co, environ 1/4 des 550 personnes interrogées déclaraient avoir été diagnostiquées autistes). Les déficiences en communication et interaction sociales (dues aux TSA) risquent de rendre difficiles l'établissement et l'entretien de relations amicales avec les groupes de pairs. Dans l'espace physique, les individus jeunes affectés de TSA subissent un degré élevé de harcèlement et de rejet de la part de leurs pairs.
https://home-affairs.ec.europa.eu/system/files/2021-08/ran_cn_incel_phenomenon_20210803_fr.pdf
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Kazakhstan : Steppes, Borat et Sultan Eternel
Kazakhstan : Steppes, Borat et Sultan EternelLe Kazakhstan : épicentre des répressions nationales en Union soviétique
CitationLa famine au Kazakhstan relève d’une logique similaire aux autres famines de la période de collectivisation et d’industrialisation accélérée en URSS. Quand Staline lance le premier plan quinquennal et impose des quotas de livraison de denrées agricoles à tous les territoires, au Kazakhstan, cela concerne tout autant la viande que les céréales qui sont toutes deux abondamment produites dans la république. La fragilisation de l’économie pastorale commence donc avec les réquisitions massives de bétail qui vont crescendo entre 1929 et 1932, alors même que la ressource s’épuise et que les Kazakhs subissent une mortalité de plus en plus élevée. Les injonctions de livraison touchent aussi les cultivateurs, souvent européens, et privent de ce fait les éleveurs des céréales qui constituaient une composante essentielle de leur régime alimentaire. Comme l’a montré Niccolò Pianciola dans un article récent qui fait le point sur les motivations profondes du régime soviétique5, le Kazakhstan était considéré comme une réserve de viande stratégique destinée à nourrir les capitales d’URSS, Moscou, Leningrad, Minsk, et à approvisionner les chantiers de l’industrialisation.
Cette logique obéissait à un principe de hiérarchisation géographique et sociale des lieux et des groupes priorisés (élites et cadres citadins) pour l’accès à la consommation alimentaire, dans un contexte où l’industrialisation exigeait l’entretien de millions de travailleurs, ainsi que la vente sur les marchés extérieurs de denrées alimentaires pour rapporter des devises. L’évolution des réquisitions de bétail entre 1929 et 1933 au Kazakhstan et sa confrontation aux données de l’approvisionnement en viande des capitales soviétiques corroborent ce lien de cause à effet. De ce point de vue, on peut dire que les autorités soviétiques étaient prêtes, en conscience, à sacrifier la vie des Kazakhs pour atteindre leurs desseins économiques, en dépit d’informations régulières et des alertes reçues depuis le Kazakhstan. Dans ce contexte, comme je l’ai mis au jour dans mes travaux, la sédentarisation relevait plus d’un trope et d’une justification idéologique que d’un plan réellement prioritaire et concrètement mis en œuvre. Elle est tout simplement le résultat de la catastrophe humaine et sanitaire de la famine qui a décimé plus d’un tiers de la population kazakhe, soit entre 1,3 et 1,5 millions de personnes, et fait passer le cheptel de 40 millions de têtes à 8 millions en moins de cinq ans.
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djihadiste
Terrorisme et sécuritéSociologie du djihadisme français
CitationUne analyse prosopographique de plus de 350 terroristes djihadistes incarcérés.
J'ai lu que quelques bribes mais les données sont intéressantes !
CitationLe prosélyte
Le « prosélyte » (19 %) renvoie à l’une des représentations domi- nantes de l’activiste djihadiste : un individu qui a intériorisé les notions fondamentales du salafisme et du djihadisme établissant une vision dichotomique du monde, hostile à la démocratie et aux valeurs républicaines, convaincu par sa cause, de la nécessité de la diffuser et de se mobiliser pour son succès, partisan d’al-Qaï- da, de l’État islamique ou d’autres groupes djihadistes, évoluant dans une bulle cognitive toute entière tournée vers la réalisation de son idéal. Cette figure inquiète évidemment les institutions de sécurité et de justice, ainsi qu’en témoigne la prévalence dans les décisions d’orientations en quartiers de prise en charge de la radicalisation (41% y sont proposés) et en quartiers d’isolement (22 %) à l’issue des sessions en QER. Sans surprise le prosélyte se caractérise par une pratique reli- gieuse intense (73 % d’entre eux) mais aussi par des connaissances religieuses nettement plus importantes que les autres catégories (84 % des prosélytes ont de solides connaissances religieuses). Ils sont aussi ceux dont la socialisation activiste est le plus fortement d’origine militante (28 % d’entre eux) et inversement possèdent le moins de fragilités psychologiques (6 % des prosélytes seulement contre 44 % des désaffiliés) ou psychiatriques (moins de 2 %). Ils semblent faire preuve d’une plus grande stabilité biographique puisque nettement moins enclins à des addictions (15 % d’entre eux contre une moyenne de 32 % pour les autres catégories). De la même façon, le prosélyte est rarement sans profession (14%), regroupe les individus possédant le plus de diplômes universi- taires (seuls 47 % n’ont pas le baccalauréat contre une moyenne de 69% pour les autres catégories) et le moins issus de familles précaires et instables (11 et 8,5 % d’entre eux). Il s’agit en revanche de la figure enregistrant le plus fort sentiment de stigmatisation en France (63 %). Le fait qu’il soit également le plus concerné par les infractions ter- roristes pour atteintes aux personnes (36 % d’entre eux) achève d’en faire l’une des figures les plus préoccupantes en matière d’ordre public.
Le désaffilié
L’acteur désaffilié est en quête de sens (21 %). Il fait référence aux personnes dont les parcours sont marqués par la volonté de quit- ter une condition familiale, socio-économique ou le rôle social auxquels ils étaient assignés et qui ne leur convenaient guère. Le parcours est animé par la recherche d’une alternative (le modèle d’organisation promu par l’État islamique par exemple), par la volonté d’instiller un sens à leur existence, une quête de cadres de compréhension ou plus simplement une quête d’ordre dans une vie chaotique.
Ce qui singularise le désaffilié est la prégnance des faiblesses psychologiques (pour 44 % d’entre eux) et des troubles psychia- triques (25 %). Par comparaison, la moyenne pour les six autres catégories des antécédents psychiatriques est de 6,5 %. Non sans lien, on a également ici des personnes souvent très isolées socialement (presque 20 % d’entre elles), sans vie affective (pour 34%), célibataires pour la moitié d’entre elles et sans enfant pour une majorité (70 %). L’instabilité biographique caractérise cette catégorie puisque 46 % d’entre eux étaient sans profession au moment de leur interpellation (66 % avaient un niveau de vie jugé très faible) et que 80 % d’entre eux ont un diplôme inférieur au baccalauréat et très souvent ne possèdent aucun diplôme. Enfin, ils sont issus pour 31 % de familles précaires. Ils font également partie des acteurs disposant des plus pauvres connaissances reli- gieuses (18% en possèdent) et géopolitiques (13 % seulement). Le désaffilié présente un profil opposé au prosélyte, et un niveau de dangerosité bien moindre puisque seulement 7 % d’entre eux sont orientés en quartier d’isolement, alors que 71,5 % sont desti- nés à rejoindre la détention ordinaire.
L’escapiste
La troisième figure (18 %) regroupe les acteurs djihadistes dont l’en- gagement violent répond à une volonté d’échapper à un quotidien souvent terne, dépourvu d’intérêt et inapte à nourrir des projections heureuses. La dimension escapiste – entendue ici comme la volon- té de sortir de soi pour embrasser une identité mythifiée* – est ici centrale. L’acteur sort véritablement de lui-même en entrant dans la lutte armée au nom d’impératifs qui le dépassent, pour s’inventer une vie d’activiste et grandir l’estime qu’il a de lui-même. Si cette figure s’apparente à la précédente, elle ne concerne pas des indivi- dus esseulés et fragiles, mais plus souvent des acteurs en besoin de fantasmes d’actorité. Les acteurs présentant une appétence pour le virilisme dominent ici. Leur implication dans le djihadisme prend principalement la forme d’un départ ou d’une tentative d’attentat, si leurs projets ne sont pas stoppés plus tôt. Ces acteurs trouvent, dans la violence, une voie de réalisation de leur surmoi tout puissant. L’escapiste va sans surprise apparaître dominant chez ceux dont la socialisation au djihad passe par les réseaux affinitaires et amicaux (35 % des escapistes). On le retrouve également dominant au sein de ceux qui se socialisent au djihad via Internet, porte d’entrée vers une vie fantasmée de guerrier de Dieu. À ce titre, l’importance des chocs moraux et singulièrement des chocs moraux virtuels semble jouer un rôle non négligeable dans sa perception de son environ- nement. Profil fantasmant le djihad presque plus que le pratiquant, il est celui qui est le moins orienté vers les quartiers d’isolement (1,5 %) et dont l’infraction terroriste semble refléter l’ambition la plus velléitaire, puisque 42 % d’entre eux sont mis en examen pour une IT relative à un projet de départ sur zone
L’indignéL’indigné (12 %) correspond le plus souvent à un individu violem- ment heurté par la situation de celles et ceux, auxquels il s’identifie, considérés comme « frères » opprimés par les États occidentaux, les « renégats chiites » ou les régimes autocrates arabes. Les images qu’il visionne sur Internet de massacres ou mauvais traitements et les témoignages qu’il enregistre le convainquent de la nécessité d’un engagement, qu’il présente avant tout comme humanitaire, sans que cela n’exclut la prise des armes. Du point de vue de l’itinéraire biographique, l’indigné est le moins souvent célibataire (seuls 22 % d’entre eux) et le plus souvent père de famille. C’est également la figure la plus éloignée d’un passé cri- minel (seuls 27 %) ou de mineur délinquant (16 %). Ce qui la carac- térise est sa confrontation avec un objet ou enjeu d’indignation morale puisqu’elle partage avec l’escapiste une même tendance à la confrontation avec des chocs moraux (51 %), chez elle massivement virtuels (pour 43 % des indignés). Mais à la différence de l’escapiste, l’indigné ne semble nullement velléitaire puisque 84% d’entre eux ont entrepris au cours de leur vie d’adulte un voyage initiatique en terre d’Islam, le plus souvent pour apprendre l’arabe – la langue du Coran – et retrouver la oumma blessée. Le fait que 18% d’entre eux aient des faiblesses psychologiques (loin derrière les désaffiliés) ren- force peut-être leur engouement victimaire. La dangerosité de l’indigné semble entière puisqu’il apparaît que la majorité d’entre eux ont eu un séjour guerrier (au sein d’une brigade combattante), et que pour 18,5 % d’entre eux, ils ont été dirigés vers un quartier d’isolement, ce qui en fait le second groupe après les prosélytes.
Le viriliste
Le viriliste (11 %) – assez proche de l’escapiste – pense son enga- gement comme une façon d’affirmer et de gagner en virilité. Le parcours biographique le conduit à vouloir affirmer son virilisme guerrier, peut-être d’autant plus lorsque subsiste un doute quant à sa masculinité triomphante (le rapport à la mère est dans ce cas de figure parfois central). Par ailleurs, l’engagement est aussi ali- menté par la promesse d’une sexualité qui leur apparaît comme attractive, ici-bas (le séjour dans la région syro-irakienne implique souvent la contraction facilitée d’une union et la possibilité de la polygamie) et dans l’au-delà (de jeunes et jolies jeunes femmes vierges – les houris – sont censées attendre les martyrs accédant au paradis). Le viriliste est marqué par une forte proximité, voire un rapport fusionnel à la mère qui va concerner 70 % des personnes de ce groupe. La lecture des dossiers laisse apparaître plusieurs cas d’es- pèce dans le rapport maternel : une situation œdipienne à peine voilée ; une pression familiale trop lourde pour l’ainé qui adoptera le djihad comme voie de fuite ; un phénomène d’encouragement à la radicalisation de la part d’une mère suiviste (ce qui explique- rait que le groupe des virilistes compte la plus grande proportion d’acteurs socialisés familialement au djihad : 27 %) 152 ; une volonté de séduire la mère, objet de toute les attentions en se construi- sant une identité virile guerrière, etc. Les virilistes sont d’ailleurs la seconde figure où le nombre de célibataires est le plus important (44%). C’est aussi dans ce groupe que le visionnage d’Internet est le plus intense (pour 34% d’entre eux) alors que transparaissent parfois dans les rapports des aveux d’addiction au visionnage de films pornographiques. Près de 30 % des virilistes sont orientés vers les quartiers de prise en charge de la radicalisation et ils sont le deuxième groupe le moins destiné à rejoindre la détention ordinaire, attestant par là d'une potentielle dangerosité.
Le délinquant
Enfin, la figure du délinquant, dominante pour 11 % des personnes de l’échantillon, correspond à l’ancien délinquant à l’image d’Ame- dy Coulibaly 153 , versé dans le djihadisme à l’issue d’une vie d’abus et d’excès, porteur d’un capital délictuel et violent, qu’il réinves- tit dans la cause. Cet investissement dans le djihadisme s’accom- pagne parfois d’une volonté de purification et de rédemption154 . C’est donc, bien sûr, le passé délinquant en tant que mineur ou adulte qui caractérise cette figure dont on notera qu’elle est rela- tivement minoritaire au sein de notre échantillon : 87 % et 95 % des acteurs en relevant ont un passé pénal ou délictuel avant ou après leur majorité. C’est également chez eux que l’on retrouve le plus de phénomène d’addictions aux stupéfiants ou à l’al- cool (48% d’entre eux). Et, c’est enfin cette figure qui est la plus massivement issue de familles dysfonctionnelles ou précaires. Inversement, la confrontation aux chocs moraux comme moteur de l’engagement est ici peu pertinente (24 %) de la part d’acteurs familiarisés à la violence dont la socialisation au djihad semble plus relever de l’opportunisme que du biais familial (5 %), militant (13 %), ou même virtuel (36 %, soit un des plus faibles pourcen- tages de la base). Comme souligné par une CPIP, « pour la plupart des TIS, le casier est très souvent vierge et ils ont rarement de passé pénal, à l’inverse des droits communs suspectés de radicalisation (DCSR) 155 ». Cette figure demeure préoccupante puisque 30 % d’entre eux sont orientés ensuite en QPR ou en QI et qu’ils sont le second groupe le plus poursuivi pour des infractions terroristes à l’encontre de personnes (31 %).
Le labellisé
L’étiquetage, en référence à l’analyse des carrières déviantes d’Howard S. Becker 156 , désigne l’assignation publique d’une iden- tité déviante, consécutive de la transgression d’une norme, avec laquelle les individus font le choix de rompre en revenant à un conformisme social, ou qu’ils acceptent en assumant cette iden- tité. Or, il apparaît qu’une minorité des personnes de l’échantil- lon, à hauteur de 8 %, sont écrouées pour des faits de terrorisme à référentiel djihadiste, donc étiquetées à ce titre par les institu- tions, et orientées vers des quartiers d’évaluation de la radica- lisation, sans pour autant qu’elles ne présentent de signes d’un engagement porteur d’une idéologie contestataire. Le cas d’un père de famille arrêté après un séjour à la frontière turco-syrienne pour retrouver ses enfants partis sur zone, l’illustre. Celui du camarade poursuivi pour aide logistique, soutenant son ami par le prêt d’une petite centaine d’euros qui vont s’avérer nécessaire pour rejoindre la zone de combat (sans que, d’après le rapport d’évaluation, l’instruction n’ait montré que le prêt en question répondait à une finalité connue du préteur) l’illustre également. Au sein de l’échantillon, les personnes ainsi concernées ont presque toutes été orientées en détention ordinaire à l’issue de la session d’évaluation en quartier d’évaluation de la radicalisation (95%) et aucun n’a été proposé en quartier d’isolement. Cette figure se définit la plupart du temps en négatif des traits saillants de la radicalisation. Il est ainsi frappant de constater que la pratique religieuse assidue n’est pas partagée au sein de ce groupe (24% d’entre eux), qui est par ailleurs le groupe possédant le moins de connaissances religieuses (13 %). À l’inverse des autres figures, la socialisation virtuelle via Internet demeure très mino- ritaire (23 % contre presque 60 % de moyenne pour les 6 autres figures) pour des individus qui ne sont jamais isolés socialement, les plus rarement en quête d’identification groupale (20 % contre 53 % en moyenne pour les autres figures), dont le niveau de vie semble être un des plus confortables et très peu habités par un ressenti d’hostilité vis-à-vis de la République (13 % seulement). Sans surprise également, le labellisé se caractérise peu par un usage intense d’Internet (3 %). La trentaine de personnes relevant de cette catégorie pourrait illustrer les excès de prudence de la politique pénale antiterro- riste, soumise à une exigence sociale et politique de protection de la société, afin d’éviter, au risque d’une éventuelle radicalisa- tion en prison, un phénomène de loup solitaire157 criminel.
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Le féminisme
Le féminismeQuelqu’un qui le dit mieux que moi
RévélationThe neurotic may build an elaborate system of avoidances in the hope of circumventing future hurts.
This too is a process that goes on automatically. He is not aware of wanting to avoid an activity because it might hurt his pride. He just avoids it, often without even being aware that he is. The process pertains to activities, to associations with people, and it may put a check on realistic strivings and efforts. If it is widespread it can actually cripple a person's life. He does not embark on any serious pursuits commensurate with his gifts lest he fail to be a brilliant success. He would like to write or to paint and does not dare to start. He does not even dare approach girls lest they reject him. He may not even dare to travel lest he be awkward with hotel managers or porters. Or he may go only to places where he is well known since he would feel like a nonentity with strangers. He withdraws from social contacts lest he be self-conscious. So, according to his economic status, he either does nothing worth while or sticks to a mediocre job and restricts his expenses rigidly. In more than one way he lives beneath his means. In the long run this makes it necessary for him to withdraw farther from others because he cannot face the fact of lagging behind his age group and therefore shuns comparisons or questions from anybody about his work. In order to endure life he must now entrench himself more firmly in his private fantasy-world. But,since all these measures are more a camouflage than a remedy for his pride, he may start to cultivate his neuroses because the neurosis with a capital N then becomes a precious alibi for lack of accomplishment.
These are extreme developments and needless to say, pride is not the only factor operating in them, although it is one of the essential ones. More often, avoidances are restricted to certain areas. A person may be quite active and effective in those pursuits in which he is least inhibited and which are in the service of glory. He may, for instance, work hard and successfully in his field but shun social life. Conversely, he may feel safe in social activities, or in a Don Juan role, but would not dare to venture into any serious work which would put to a test his potential capacities. He may feel safe in his role as an organizer but avoid any personal relations because he would feel vulnerable in them. Among the many fears of getting emotionally involved with others (neurotic detachment) the fear of injuries to pride often plays a prominent part. Also, for many reasons, a person may be particularly afraid of not being glamorously successful with the opposite sex. He unconsciously anticipates- in the case of a man- that when approaching women, or having sexual relations with them, his pride will be hurt. Women then present to him a potential threat (to his pride.) This fear can be powerful enough to dampen, or even crush, his feelings of attraction to them and thereby cause him to avoid contact. Pride, in may diverse ways, is the enemy of love.
The avoidance may concern many different specific matters. Thus a person may avoid speaking in public, participating in sports, telephoning. If somebody else is around to do the telephoning, to make a decision, or to deal with the landlord, he will leave it to him. In these specific activities he is most likely to be aware of shirking something, while in the larger areas of the issue is often more befogged by an attitude of "I can't" or "I don't care."
Examining these avoidances, we see in operation two principles which determine their character. One is, briefly, safety through restricting one's life. It is safer to renounce, to withdraw, or to resign than to take the risk of exposing one's pride to injury. Perhaps nothing demonstrates so impressively the overwhelming importance of pride in many instances as the willingness, for its benefit, to restrict one's life to an often cramping degree. The other principle is: It is safer not to try than to try and fail. This latter maxim gives the avoidance the stamp of finality because it deprives the person of the chance of gradually overcoming whatever difficulties he has. it is even unrealistic on the basis of the neurotic's premises,for he has not only to pay the price of unduly restricting his life but in the long run his very recoiling damages his pride more deeply. But of course he does not think in long-range terms. He is concerned with the immediate danger of trial and error. If he does not try at all it does not reflect on him. He can find an alibi of some sort. At least in his own mind he an have the comforting thought that he could have passed the examination, secured a better job, won a woman, if he had tried. Often it is more fantastic: "If I had applied myself to composing or writing, I would be greater than Chopin or Balzac."
In many instances the avoidances extend to reaching out in our feelings for anything desirable: in short, they may encompass our wishes. I mentioned people who feel it a disgraceful defeat not to attain something they wish to have. The mere wishing then entails too great a risk. Such a check on wishes, however, means putting a lid on our aliveness. Sometimes people also have to avoid any thought that would hurt their pride. - Karen Horney Neurosis and Human Growth.
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Insolite, excentrique, baroque et déviant
Insolite, excentrique, baroque et déviantL'appauvrissement des discours présidentiels observé au microscope
CitationSur le long cours, Damon Mayaffre observe le passage d’un discours nominal (noms, adjectifs, déterminants) à un discours verbal : verbes, pronoms… Sans oublier cette floraison d’adverbes qui viennent « booster les mots, comme s’ils avaient perdu de leur puissance », remarque la chercheuse en sciences de l’information et de la communication Marlène Coulomb-Gully. Les six mots statistiquement les plus spécifiques de Jacques Chirac ? « Naturellement », « aujourd’hui », « notamment », « démocratie », « jeune », « probablement »… Moins de substantifs, moins de substance ; plus de verbes, en particulier de verbes modaux (vouloir, falloir…) ou énonciatifs (« je pense », « je répète »…), le plus souvent conjugués au présent de l’indicatif, alors que la politique est censée faire référence au passé et ouvrir des perspectives sur l’avenir. M. Mayaffre évoque « un glissement de l’idée, portée par le nom, vers le leader, porté par le pronom ». D’où la conclusion du chercheur : « L’énonciation prend le pas sur l’énoncé », comme un cadre venant « manger » le tableau qu’il devrait mettre en valeur.
edit : je me suis trompé de topic si quelqu'un veut bien basculer ce message et la réponse de Tramp sur aujourd'hui en France
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Faut-il simplifier le français ?
Faut-il simplifier le français ?Les champions du faux débat insistent encore et toujours sur l'orthographe.
Ce n'est pas l'orthographe qui pose problème, c'est la syntaxe.
Les élèves d'aujourd'hui écrivent une bouillie sans queue ni tête, mélangent tout et n'importe quoi, noms, verbes, pluriel, singulier...
Et je trouve extraordinaire qu'on compare des gens qui n'ont eu qu'une éducation primaire (l'enseignement secondaire était limité à une très étroite élite en 1914 par exemple) avec des générations qui aujourd'hui vont à peu près toutes faire des études supérieures.
Pour ce qui est des vertus linguistiques de l'anglais, elles n'ont joué aucun rôle dans son triomphe.
Le triomphe de l'anglais c'est l'empire britannique du XIXe et la puissance impériale américaine du XXe. Point barre.
On attribue toutes les vertus à une langue dominante (c'était le cas du français au XVIIIe siècle dont on célébrait la clarté, la logique et l'élégance) mais une langue ne s'impose jamais pour des raisons linguistiques.
Et l'anglais est une langue difficile où la prononciation est totalement déconnectée de l'orthographe.
D'ailleurs les non anglophones se comprennent entre eux en anglais car ils prononcent généralement fort mal la dite langue.
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État stratège, torrents de pognon et collusion
État stratège, torrents de pognon et collusionL'interventionnisme économique de l'Etat du 18ème au 21ème siècle
CitationPersonne n’imagine pouvoir mener à bien une affaire importante si l’État ne s’en mêle. Les agriculteurs eux-mêmes, gens d’ordinaire fort rebelles aux préceptes, sont portés à croire que, si l’agriculture ne se perfectionne pas, la faute en est principalement au gouvernement, qui ne leur donne ni assez d’avis, ni assez de secours. L’un d’eux écrit à un intendant, d’un ton irrité où l’on sent déjà la Révolution : « Pourquoi le gouvernement ne nomme-t-il pas des inspecteurs qui iraient une fois par an dans les provinces voire l’état des cultures, enseigneraient aux cultivateurs à les changer pour le mieux, leur diraient ce qu’il faut faire des bestiaux, la façon de les mettre à l’engrais, de les élever, de les vendre, et où il faut les mener au marché ? On devrait bien rétribuer ces inspecteurs. Le cultivateur qui donnerait des preuves de la meilleure culture recevrait des marques d’honneur. »
Le gouvernement ayant pris ainsi la place de la Providence, il est naturel que chacun l’invoque dans ses nécessités particulières. Aussi rencontre-t-on un nombre immense de requêtes qui, se fondant toujours sur l’intérêt public, n’ont trait néanmoins qu’à de petits intérêts privés. Les cartons qui les renferment sont peut-être les seuls endroits où toutes les classes qui composaient la société de l’ancien régime se trouvent mêlées. La lecture en est mélancolique : des paysans demandent qu’on les indemnise de la perte de leurs bestiaux ou de leur maison ; des propriétaires aisés, qu’on les aide à faire valoir plus avantageusement leurs terres ; des industriels sollicitent de l’intendant des privilèges qui les garantissent d’une concurrence incommode. Il est très-fréquent de voir des manufacturiers qui confient à l’intendant le mauvais état de leurs affaires, et le prient d’obtenir du contrôleur-général un secours ou un prêt. Un fonds était ouvert, à ce qu’il semble, pour cet objet ».
[...]Les places, sous l’ancien régime, ne ressemblaient pas toujours aux nôtres, mais il y en avait encore plus, je pense ; le nombre des petites n’avait presque pas de fin. De 1693 à 1709 seulement, on calcule qu’il en fut créé quarante mille, presque toutes à la portée des moindres bourgeois. J’ai compté en 1750, dans une ville de province de médiocre étendue, jusqu’à cent neuf personnes occupées à rendre la justice, et cent vingt-six chargées de faire exécuter les arrêts des premières, tous gens de la ville. L’ardeur des bourgeois à remplir ces places était réellement sans égale. Dès que l’un d’eux se sentait possesseur d’un petit capital, au lieu de l’employer dans le négoce, il s’en servait aussitôt pour acheter une place. Cette misérable ambition a plus nui aux progrès de l’agriculture et du commerce en France que les maîtrises et la taille même. Quand les places venaient à manquer, l’imagination des solliciteurs, se mettant à l’œuvre, en avait bientôt inventé de nouvelles. Un sieur Lamberville publie un Mémoire pour prouver qu’il est tout à fait conforme à l’intérêt public de créer des inspecteurs pour une certaine industrie, et il termine en s’offrant lui-même pour l’emploi. Qui de nous n’a connu ce Lamberville ? Un homme pourvu de quelques lettres et d’un peu d’aisance ne jugeait pas enfin qu’il fût séant de mourir sans avoir été fonctionnaire public. « Chacun, suivant son état, dit un contemporain, veut être quelque chose de par le roi. »
[...]« Le ministre a déjà conçu le désir de pénétrer avec ses propres yeux dans le détail de toutes les affaires et de régler lui-même tout à Paris. A mesure que le temps marche et que l’administration se perfectionne, cette passion augmente. Vers la fin du dix-huitième siècle, il ne s’établit pas un atelier de charité au fond d’une province éloignée sans que le contrôleur-général veuille surveiller lui-même la dépense, en rédiger le règlement et en fixer le lieu.
Pour arriver à tout diriger de Paris et à y tout savoir, il a fallu inventer mille moyens de contrôle. La masse des écritures est déjà énorme, et les lenteurs de la procédure administrative si grandes, que je n’ai jamais remarqué qu’il s’écoulât moins d’un an avant qu’une paroisse pût obtenir l’autorisation de relever son clocher ou de réparer son presbytère ; les plus souvent deux ou trois années se passent avant que la demande soit accordée.
Le conseil lui-même remarque, dans un de ses arrêts (29 mars 1773), « que les formalités administratives entraînent des délais infinis dans les affaires et n’excitent que trop souvent les plaintes les plus justes ; formalités cependant toutes nécessaires », ajoute-t-il.
Je croyais que le goût de la statistique était particulier aux administrateurs de nos jours ; mais je me trompais. Vers la fin de l’ancien régime, on envoie souvent à l’intendant de petits tableaux tout imprimés qu’il n’a plus qu’à faire remplir par ses subdélégués et par les syndics des paroisses. Le contrôleur-général se fait faire des rapports sur la nature des terres, sur leur culture, l’espèce et la quantité des produits, le nombre des bestiaux, l’industrie et les mœurs des habitants ».
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icerberg empire romain
Théories du Complot et HistoireBonsoir, suite à ce tweet mentionné par @Adriandans tweets rigolos :
Je me suis enfin décidé à expliciter les différents étages une bonne fois pour toute ici :
Etage 0 :
- Contrairement aux dénigrements de l'empereur Claude par Suétone dans la vie des 12 Césars, celui-ci était un empereur compétent (mais qui s'est aliéné la classe sénatoriale dont faisait partie l'historien par des purges politiques)
- La légende de la salinisation du sol de Carthage après la prise de la ville par Scipion Emilien lors de la troisième guerre punique est une fable historique (puisqu'une métropole romaine s'est développée peu après à un endroit voisin)
- The Romans stole Greek culture -> philhellénisme des élites romaines, notamment des cercles autour des Scipions, et influence culturelle majeure (religion, philosophie, etc)
- The reason the empire collapsed -> Le long débat historiographique depuis Edward Gibbon voire Saint Augustin, suivi de Montesquieu et ses Considérations (despotisme et perte des mœurs antiques) , Fabry (socialisme d'état), Kyle Harper (climat et épidémies), Bryan Ward-Perkins (invasions barbares)
Etage 1 :
- Leo VI était le fils de Michel III : l'empereur Michel III l'Amorien avait fait épouser sa maitresse à son favori Basile le Macédonien (qui le renversera plus tard), donc il y avait des rumeurs comme quoi son premier fils, Leon VI le Sage serait en fait le fils de Michel III et non de Basile 1er (d'une part parce que sa mère a techniquement partagé la couche des 2 hommes et d'autre part parce que Basile 1er entretenait des rapports compliqués avec Léon VI, et qu'apparemment il aimait ses autres fils, ceux nés après la mort de Michel III davantage).
- Auguste était evil parce que c'était plus ou moins un tyran qui a mis fin à la république (et qu'il a fait divorcer sa femme qui était enceinte, Livie, pour pouvoir l'épouser)
- Pompée est accusée d'avoir usurpé la victoire à ses supérieurs lors de ses diverses campagnes, cette critique s'appuie sur un passage de Plutarque :
CitationSo Pompey rallies his legions and sails for Asia Minor. Here he marches through the land, leaving nothing undisturbed that Lucullus had done. Eventually the two meet, with their armies, in Galatia. Both sets of lictors have put wreaths on their fasces but after a weary march Pompey’s are faded, so Lucullus’s lictors put their fresh wreaths on Pompey’s lictors’ fasces – which was remembered long afterwards as symbolising how Pompey had come to steal glory from Lucullus who had done all the hard work. Vie de Pompée
- Pour Hadrien, ses liens avec Plotine la femme de Trajan auraient facilité son ascension à l'imperium (c'est notamment relayé par les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar😞:
CitationElle fait beaucoup pour accélérer la carrière du jeune Hadrien, et à la mort de Trajan en 117 il se peut que son avis soit déterminant pour l'avènement d'Hadrien à l'Empire. Elle est à l'origine du mariage en 100 de Sabine, petite-nièce de Trajan, avec Hadrien, faisant de lui le plus proche parent mâle de Trajan et donc le candidat idéal à la succession. Plotine
- Scipion et son frère se sont fait corrompre lors de leurs campagnes asiatiques (dans une logique de clientélisme et de trafics d'influence) et se sont donc logiquement pris un procès pour corruption à leur retour à Rome, mené par ses adversaires politiques dont Caton l'ancien. Il échappe à la condamnation grâce au veto du tribun Tibérius Sempronius Gracchus, le frère ainé des Gracques, qui est son petit fils par sa mère.
- Pour Commode, héritier indigne de Marc Aurèle, cf le film Gladiator
- Auguste a durant sa vie tué pas mal de ses héritiers potentiels (cf la vie des 12 césars) accusés de comploter, et ce serait dû à l'influence de sa femme Livie qui voulait favoriser la succession de son fils Tibère en éliminant les concurrents potentiels
- Camille m'évoque de vagues souvenirs (il est mentionné dans le traité de la première décade de tite live de Machiavel) , c'était un consul très doué dans les affaires militaires, et toute une tradition historiographique (dont Machiavel) a voulu le dédouaner du sac de Rome par Brennus en disant qu'il était parti ailleurs et lui inventer une pseudo-victoire/sauvetage miracle contre celui-ci : https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcus_Furius_Camillus#Deuxième_dictature_(390)
Etage 2 :
- Les rumeurs sur César la "reine de Bithynie" (i.e il vendait son corps contre des avantages divers comme un soutien politique, mais il coucherait également avec les femmes de ses rivaux politiques pour les déstabiliser ou je ne sais quoi) seraient vraies
- Le mythe actuel de la conversion de Constantin au christianisme sur son lit de mort seraient fausses
- Le grand Incendie de Rome sous Néron serait un complot pour discréditer celui-ci
- l'abandon militaire de la province romaine de Bretagne sous le règne de l'empereur Honorius, considérée comme un blunder tactique serait en fait un move intelligent
- Cicéron aurait inventé le fameux coup d'état de Catilina en trompant celui-ci (pour pouvoir se mettre en avant et passer pour le sauveur de la République)
- le fameux texte latin qui n'a aucun sens et répété à l'envie dans les manuels, le loreum ipsum, aurait en fait un sens caché
- Le discours d'Auguste sur la nécessité d'arrêter les guerres de conquêtes pour stabiliser l'empire et épargner la trésorerie impériale ne serait pas du bon sens politique pragmatique mais une erreur stratégique
- Neron aurait été injustement vilipendé par la propagande de ses successeurs et les chrétiens qu'il a persécuté durant son règne, il aurait également été très populaire auprès du peuple de Rome
- Silla avait raison de se revêtir de la dictature et d'éradiquer ses ennemis marianistes/populares, il a sauvé la République !
- Une part (très) importante des empereurs furent assassinés par leur garde prétorienne, véritable faiseuse de rois. Ceci en vertu, non du hasard (comme Probus assassiné de façon hasardeuse au cours d'une mission de routine) ou aux sombres intrigues politiques mais d'une justice divine immanente, car ils auraient mérite cette fin abrupte.
- Basile 1er est effectivement soupçonné d'être gay, du fait de sa grande beauté , de sa proximité avec certains hommes de pouvoirs (c'était un favori) et de son ascension sociale rapide (il a notamment été "hébergé" par un homme d'église lors de son arrivée à la capitale).
Etage 3 :
- César fut accusé par ses adversaires républicains de vouloir se faire roi à la manière des orientaux, notamment du fait qu'il concentrait plus ou moins tous les pouvoirs. C'est en tout cas le motif allégué par ses assassins pour légitimer leur geste (necessaire pour le Salut de la République), mais cela n'aurait été que fabulations sénatoriales.
- Rome tombée à cause de la décadence de ses mœurs => cf la longue tradition historiographique de la décadence des anciens vertus antiques au "despotisme oriental déréglé et concupiscent" : Gibbon, Montesquieu, Rousseau etc
- Constantin a exécuté son fils Crispus, selon des rumeurs car celui-ci l'aurait cuck avec sa nouvelle épouse Fausta (qui fût également exécutée peu après) :
CitationSelon l’historien byzantin Zosime (Ve siècle) repris par Jean Zonaras (XIIe siècle), Crispus fut accusé par sa belle-mère d'avoir voulu la séduire, ce qui provoqua la colère de Constantin. Découvrant la fausseté de l'accusation, Constantin aurait ensuite fait exécuter Fausta.
- L'histoire Secrète de Procope : un grand classique. Dans ce dernier ouvrage de sa série sur le règne de Constantin, le chroniqueur Procope prend le contrepied des ouvrages précédents tout à la gloire du régime et vitupère très violemment contre les gouvernants : Justinien est possédé par le démon, Théodora est une nymphomane perverse et manipulatrice, la femme de Bélisaire une harpie médisante etc. Ce contraste saisissant entre cette histoire secrète et l'histoire officielle (de nombreux éléments contradictoires sont présents : Justinien est décrit comme l'envoyé de Dieu puis comme le jouet des démons etc) ainsi que le ton polémique/dithyrambique de celui-ci (qui sombre souvent dans l'insulte scatologique pure) a donné lieu à de nombreuses interrogations et interprétations pour les historiens.
- l'empereur Domitien est connu pour son pouvoir autocratique et ses purges de la classe sénatoriale, une légende noire s'est construite autour de lui
- Irène l'Athénienne est accusée par de nombreux historiens (et tout le monde en fait) d'avoir fait assassiné son fils incapable Constantin VI après s'être révoltée contre lui pour accéder à l'empire. Elle devient le premier basileus femme de l'histoire (c'est important pour la suite) :
CitationPar toute une série de manœuvres, Irène s'arrange alors pour rendre son fils impopulaire auprès de l’opinion publique et de l’Église. En 797, elle le renverse par un coup d'État et lui fait crever les yeux. Elle troque alors son titre de « basilissa » (mère de l'empereur) pour celui de « basileus » (empereur), devenant officiellement la « femme empereur »
- Suite à cette transition/usurpation, le Pape a opéré un switch diplomatique : le translatio imperii (c'est compliqué) 1) il a argué qu'une femme ne pouvant détenir l'empire, celui-ci est déclaré vacant 2) En vertu d'une interprétation spécieuse de la Donation de Constantin (un faux historique qui permet au pape de se déclarer maître de la partie occidentale de l'empire), le pape s'estime autorisé à nommer un nouvel empereur (les papes utiliseront le même type d'argument pour nommer des vicaires impériaux guelfes lors des vacances du Saint Empire romain Germanique durant la querelle des Investitures ou la lutte du sacerdoce et de l'empire, voire même pour déposer l'empereur) 3) Il invite donc Charlemagne à venir se faire couronner empereur des Romains (et donc à prendre la sucession des byzantins comme protecteur de la Chrétienté). Et donc ce coup de force de la Papauté aurait été fondé en droit;
- L'iconoclasme est un courant religieux apprécié notamment par les officiers et les troupes anatoliennes qui constituent le fer de lance de l'armée byzantine, il aurait subi des influences de l'islam notamment sa prohibition des representations artistiques/picturales de Jesus ou de Dieu, ce qui va donner lieu à la querelle des Images. Au début tout va bien, mais cela va poser vraiment problème quand des généraux issus d'Anatolie (et donc iconoclastes convaincus) vont devenir empereur et fonder la dynastie isaurienne, puis vont en profiter pour tenter d'imposer l'iconoclasme comme seul vrai foi via des conciles foireux et détruire les images du Christ. Problème : le pape n'est pas vraiment chaud (et va commencer à s'opposer à l'empereur, ce qui met fin à la période de la papauté byzantine où les papes étaient de dociles sujets de l'empereur), ni le peuple de la partie occidentale (très attaché au culte des images), sauf que l'armée est super hype et que les empereurs sont des généraux très habiles (donc on ne peut pas se passer d'eux => c'est le bordel)
- The pope was a rebellious patriarch seeking clouth => cf point précédent (dans la religion orthodoxe le pape n'est qu'un des 5 grands patriarches avec Antioche, Alexandrie, Jerusalem et Constantinople, il n'a pas l'autorité neccéssaire pour changer le dogme unilatéralement et a bien moins d'influence sur la hiérarchie ecclésiastique, vu qu'il est à égalité avec les 4 autres)
- Illyrian Clique => Durant le Décimat, période de la monarchie militaire, de nombreux empereurs soldats furent issues d'une région géographique très restreinte dans la Serbie actuelle. Cet ère qui commenca par Claude le Gothique portent leur nom :https://fr.wikipedia.org/wiki/Empereurs_illyriens vu un nombre disproportionné d'empereurs provenir de cette région (dont Aurélien, Justinien etc) , comparés aux autres provinces de l'empire (2 ou 3 hispaniques, quelques gaulois...). De fait, l'Illyrie était un bassin de recrutement majeur pour l'armée romaine en général (ce qui a posé problème quand les Goths occupèrent la région ...) jusqu'à l'invasion slave couplée à un changement climatique entre le VI ème et le VII ème siècle (et d'autres facteurs complexes qui ont fait déplacer la zone de recrutement primordiale de l'Ilyrie vers l'Anatolie => cf point iconoclaste)
Etage 4: Cato
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The HRE is legitimate : Prenant le contrepied de la citation de Voltaire "Le Saint-Empire romain germanique n'était nullement saint, ni romain, ni un empire", on suppose ici que la translatio imperii respectait le droit romain et donc celui-ci est bien l'état successeur de Rome suite à la vacance d'Irène l'Athénienne.
Ce qui suit pour partie la tradition gibeline qui faisait des ottoniens puis des francs saliens et des Hohenstaufen des successeurs des Augustes romains comme Dante avec son De Monarchia, ou l'école sicilienne autour de Frederic II (qui a inventé le sonnet avec des fonctionnaires comme https://fr.wikipedia.org/wiki/Giacomo_da_Lentini, https://fr.wikipedia.org/wiki/Richard_de_Venosa) et ses fils Enzio (dont on peut voir le palais à Bologne) et Manfred) et ses Liber Augustalis qui prenaient pour modèle Auguste et souhaitaient ressusciter l'Âge d'or. La renaissance ottonienne et carolingiennes marquent déjà une volonté de revenir à une langue latine pure en étudiant la grammaire des sources antiques,
Cette théorie s'accorde paradoxalement également avec la tradition guelfe qui fait de l’Église dépositaire de l'héritage romain , reposant principalement sur le fait que la structure organisationnelle de l’Église et les diocèses reproduisaient celle de l'empire (la hiérarchie ecclésiastique était calquée sur celle de la bureaucratie impériale) et la donation de Constantin et donc lui suppose le droit de transmettre le pouvoir temporel si les circonstances lui permettent. (Charlemagne serait le successeur legit de Constantin VI).
Enfin, elle repose aussi sur la division de l'empire sous Dioclétien : Charlemagne serait le pendant occidental de l'empire byzantin du fait de son attachement à l'orthodoxie religieuse et de son rôle de patrice des romains et protecteur du patrimoine de Saint Pierre (m'enfin celui-ci se considérait avant tout comme Roi des Francs et des lombards contrairement à son fils Louis le Pieux qui se référait seulement comme empereur dans ses édits). - Diocletian Socialisme destroys Rome : Phillipe Fabry, La tetrarchie et reformes économiques et sociale de Dicolétien ont contribué à féodaliser l'empire romain, car elles fixent les paysans à un endroit et fait hériter les métiers de père en fils (rip la mobilité sociale). Citons aussi le contrôle des prix qui ne servit pas à grand chose si ce n'est des pénuries.
- Historia augusta : collection de biographies d'empereur romains sur le style des Vie des 12 césars de Suetone, de l'avis des historiens et de tous, c'est la source historique la plus douteuse, branlante et incohérente de toutes (oui plus que Suétone, plus que Xenophon et plus que Polybe) :
Citation" Major problems include the nature of the sources that it used, and how much of the content is pure fiction."
"Son texte abonde en détails et anecdotes fantaisistes, appuyés sur des sources ou des documents inventés, ce qui en fait une source historique parfois douteuse. "-
AIMA prophecy : Selon une prophétie ayant cours durant la période des Comnènes, la première lettres des noms des empereurs devraient former le mot AIMA (sang en grec), et en effet l'histoire semble suivre cette logique puisque la dynastie commence par Alexios (A) puis son fils Ioannes (Jean) et Manuel (M).
Ensuite cela se corse un peu : si le fils de Manuel, nommé Alexis II lui succède il se fait renverser par le cousin de Manuel, l'aventureux Andronic (qui techniquement complète lui aussi le cycle, et cette prophétie semble avoir joué un rôle dans sa prise de pouvoir). Celui-ci profite de l'impopularité de la régente Marie d'Antioche (mère d'Alexis II) et de son supposé amant le protosébsate Alexis pour jouer sur la latinophobie de la plèbe de Constantinople excédée de la politique pro-latine de Manuel puis de la régente qui accorde de vastes privilèges aux républiques maritimes italiennes (qui tissent ainsi des liens avec l'aristocratie terrienne) pour se débarrasser du pouvoir en place et s'emparer du trône. - Attila et Léon III : Au Siège d'Aquilée, durant le pillage de l'Italie par Attila, il aurait eu lieu un miracle ou une simple retraite stratégique qui aurait fait partir Attila d'Italie, donc certains prétendent que Léon III savait qu'Attila était secrètement homosexuel, et avit des documents compromettants sur Attila
- Queen of bythinia : Cesar fut l'amant du roi de bythinie durant son séjour en Orient. Il est resté plus longtemps que privé, ses rivaux politiques optimates répandirent des rumeurs fondées sur la bonne entente de César et le roi de Bithynie Nicomède pour se moquer de sa passivité/manque de virilité et ainsi compromettre sa carrière politique
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La bataille d'Adrinople: Suite à la mort de Valentinien, un général illyrien compétent d'humble origine (l'un des derniers empereurs-soldats à mener personnellement ses campagnes et remporter des succès sur le Rhin) et seul à même de repousser efficacement les envahisseurs barbares,son frère Valens, empereur d'orient, n'attend pas les renforts envoyés d'occident par son neveu Gratien (un empereur trop souvent négligé) et se fait battre par les Goths et leur cavalerie lourde lors de la bataille d'Adrinople, pour avoir gravement sous estimé le nombre de ceux-ci (en fait l'armée romaine dominait le champ de bataille mais s'est faite surprendre par des renforts de cavalerie lourde qui l'ont surprise puis enveloppée, après avoir résisté à de multiples charges, l'infanterie romaine finit par plier).Dans cette terrible défaite, l'armée romaine perd non seulement l'empereur mais ses troupes d'élite.
En fait, selon la théorie la défaite était une intrigue du général Theodose pur éliminer la dynastie valentinienne et s'emparer du pourpre impériale. - Donation de Constantin : cf , constantine 4th but forgée au VIII ème siècle, premier exemple de forgerie historique pour légitimer les prétentions temporelles de la Papauté. Constantin aurait légué la moitié occidentale de son empire au Pape car c'était une pieux chrétien/croyant. Elle aurait été forgée sous l'époque du pape Hadrien 1er pour extorquer à Charlemagne ses conquêtes italiennes sur les Lombards et les Byzantins. Cela permit à la Papauté de s'affranchir de la tutelle byzantine et légitima ses prétentions à la théocratie universelle. Mais la forgerie fut debunkée par des humanistes grecs et italiens
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Sextus Tarquin le Superbe : figure emblématique du tyran dominé par ses passions (cf la Boétie, Discours, Machiavel Discours etc), et qui perdit la royauté romaine suite à la révolte suscitée par son viol de lucrèce (et le suicide de elle-ci)
Mais il y aurait une théorie comme quoi c’était un coup monté de Brutus l'ancien et d’aristocrates pour s'emparer du pouvoir -
Estuscans vasssalize Rome = référence à la fable de Gaius Mucius Scaevola, un citoyen romain exemplaire qui, lors du siège de Rome par le roi Etrusque Lars Porsena (au cours des guerres entre Rome et les Étrusques) aurait cherché à assassiner celui-ci
, il rate et se fait capturer mais se lance dans un discours sur la volonté de résistance de Rome, Liberté ou la mort tout ça, et jette sa mains au feu pour démontrer l’attachement du peuple romain à la liberté. Ce qui aurait effrayé le roi qui l'aurait immédiatement relâché et levé le siège de Rome. Dante fait référence à cet fable connue dans la Divine ComédieEn fait, durant la monarchie romaine, les romains furent soumis au joug de rois d'origine étrusque. Cette histoire ne serait qu'une tentative de coping par les Romains qui auraient bel et bien perdus et auraient été forcés à payer tribut aux Etrusques
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Livia killed everyone : Livia killed augustus heirs ^1000 : Agrippa, Auguste,Drusus, Tibere etc car elle aimait tuer ; toute personne de la Domitia Augusta, démoniaque, toutes les accusations sont vraies et même plus Germanicus
Etage 5 : Cato schyzo :
- massacre de Latins : Latins (francs, républiques marchandes italiennes) qui vivaient dans les fondouks/quartiers à Constantinople comme Péra. Depuis la dynastie des Macédoniens, ils constituent une population permanente au sein de l'empire. Graduellement les relations entre latins et byzantin s'empirent, les sujets de discorde sont légions : tarifs, privilèges commerciaux, rivalité politiques et religieuses durant les croisades. Au début, Venise et l'empereur Alexis étaient alliés contre les Normands de Sicile (Robert Guiscard et Bohémond de tarente), alliance qu'il paie au prix fort en concédant des privilèges commerciaux via une bulle d'or . Son petit fils Manuel essaie de révoquer les bulles d'or mais échoue devant les pressions et blocus maritimes. Manuel très francophile, organise tournois, s'habille à l'occidentale etc , s'allie par mariages aux principautés franques d'orient, marie son fils à la fille du roi de France Louis VII alors qu'auparavant les byzantins se mariaient avec de grandes familles nobles de l'empire et méprisaient mariages avec barbares (ex : l'empereur Otton II avait du se contenter d'une nièce de l'empereur et avait du batailler ferme pour cela ). L'empereur Andronicus profite de la révolte qui eut lieu contre le régent sébaste Alexios et la régente marie d'Antioche en jouant sur les sentiments anti latins des constantinopolitains. La révolte degénère en massacre des latins (1187), une des causes de la quatrième croisades. Andronikos ne stoppe pas l'emeute et au contraire utilise l'armée pour massacrer les latins .
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Chinese lost legion : légion de prisonniers par les parthes qui auraient ensuite transité jusqu'en Chine via la route de la soie pour faire souche dans le Xinjiang, théorie assez répandue. mythe, battle carrhae (crésus, desastre, or fondu) , les perses installèrent les prisonniers romains sur la frontière en extreme orient (sogdiane/bassin du tarim etc) et ceux ci eventuellement traversèrent la route de la soie jusque dans le xinjiang, oasis, s'installèrent là bas et devinrent mercenaires. il y a même un parc d'attractions en chine à ce sujet.
Sun wukong =légionnaire romain, et sun tzu = Uzt Nus (roman name) - Altar of victory curse : au sénat, depuis le temps de pyrrhus, enlevée par Constantius II, restorée par julien , puis enlevée par Gratien; puis remis par magnus maximus/Quintus aurelius Symamchus, Theodose l'élimine (car Nika est une deese paienne et il veut christianiser l'empire) pour de bond onc empire romain est maudit et cela serait la raison de la chute. things =rome greek ,
- chicken roma Romulus reincarnate, le fondateur de Rome, Romulus, a vu 12 oiseaux sur la colline du palatin, ces oiseaux étaient des poulets. Romulus est disparu dans le vent, et sa mort est assez mysterieuse, il se serait transformé en un de ses poulets via une metamorphose. Il dormait sous le mont palatin puis serait devenu l'un des poulets de l'empereur Honorius, il l'aurait convaincu d'abandonner la Bretagne .
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complot vénitien :
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https://pure.royalholloway.ac.uk/ws/portalfiles/portal/1216326/HarrisCompass.pdf
Plusieurs récits tentent d'expliquer les causes cachées de la 4ème croisade :
Côté Latin, il y a la thèse des evenemenst fortuits, narrée par de la Villehardouin, dans son récit de la croisade, il présente les événements comme une série de malheureux accidents qui ont finalement abouti à un résultat positif grâce à la grâce de Dieu. Il ne considère pas Dandolo comme un conspirateur, mais plutôt comme un homme sage et compétent. Lorsque, en janvier 1204, un nouvel empereur récalcitrant, Alexios V Mourtzouphlos, prit le pouvoir, les croisés, selon Villehardouin, n'eurent d'autre choix que d'attaquer Constantinople.
Certains auteurs, comme Niketas Choniates, ont dénoncé l'agression contre Constantinople comme une agression délibérément planifiée. Ils mettent en cause le doge vénitien Dandolo, Boniface de Montferrat et d'autres leaders de la croisade, les accusant d'avoir comploté pour détourner la croisade vers Constantinople.CitationNiketas Choniates : Niketas Choniates not surprisingly denounced the whole thing as deliberately planned aggression. He laid most of the blame on the Venetian doge,Dandolo entered into a conspiracy with Boniface, marquis of Montferrat and the other
leaders of the crusade, to sail to Constantinople, using the proposed expedition to Egypt as a pretext for gathering the fleet make a diversion to Constantinople. Boniface of Montferrat (dont la famille avait des liens en Outremer), Enrico Dandolo, Innocent III and the claimant to the German imperial crown, Philip of Swabia (mariéeà la soeur de l'empereur Alexis détrôné), were all accused, with Villehardouin denounced either as either their co-conspirator or their dupe
Cette seconde version est basée sur un supposé traité de commerce entre les Vénitiens et le sultan ayyubide d'Égypte. Selon cette théorie, les Vénitiens auraient accepté de détourner la croisade loin de l'Égypte en échange d'accords commerciaux lucratifs à Alexandrie.CitationErnoul charged the Venetians with concluding a treacherous treatywith the Ayyubid sultan of Egypt, and Mas Latrie took this as the basis for his claim that the Venetians agreed to divert the crusade away from Egypt in return for lucrative trading
agreements in Alexandria. This theory seemed proved beyond doubt in 1868 when Karl Hopf (1832-1873) published his claim that he had discovered the text of the very treaty mentioned by Ernoul between Venice and the sultan of Egypt, dated 13 May 1202.
Une autre théorie met en cause Philip de Souabe (Philip of Swabia) et les Allemands, les accusant d'avoir planifié le détour de la croisade vers Constantinople dès 1201.CitationAnother strand in the web of treason theories dreamed up in the nineteenth century was to blame Philip of Swabia and the Germans. Count Paul Riant (1836-1888) made much
of the claim in the Deeds of Innocent III and the Chronicle of Novgorod that Boniface of Montferrat had planned the diversion of the crusade to Constantinople as early as 1201, in concert with Philip. The plot was therefore simply a continuation of the aggressive policies of earlier German emperors, Philip's father, Frederick I Barbarossa (1152-1190) and his brother, Henry VI (1190-1197), towards the Byzantine empire
Il suivrait en cela la longue tradition inaugurée par les Gesta Francorum et les princes normands Bohemond/Robert Guiscard qui font de Constantinople une étape ,écessaire à la conquête de Jerusalem, iter Hierosolytanum. il faut mettre un empereur à sa solde contrairement aux perfides Angelos alliés de Saladin pour mieux defendre la terre sainte.basée sur histoire des mongols de la horde d'or assiégeant caffa, auraient lancé des corps pourris:malades infectées par la peste dans la ville comme tactique de guerre bactériologique
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https://pure.royalholloway.ac.uk/ws/portalfiles/portal/1216326/HarrisCompass.pdf
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venetians merchants spread the plague on purpose : théorie basée sur histoire des mongols de la horde d'or assiégeant caffa, auraient lancé des corps pourris:malades infectées par la peste dans la ville comme tactique de guerre bactériologique . Les Gênois l'auraient répandu en rentrant en europe. l'auraient fait volontairement, car ce sont des agents du chaos.
https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1954_num_145_2_6975
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Hannibal double agent : Pourquoi n'a t-il pas marché sur Rome après la bataille de cannes: Il a tué 100 000 romains durant seconde guerre punique, 20% population masculine. Après la seconde guerre punique, de nombreux changements sociaux survinrent : car de nombreux citoyens/nobles furent tués, ce que l'on peut savoir à cause de leurs anneaux laissés sur le champ de bataille. Hannibal aurait travaillé avec la bourgeoisie plébienne de Rome pour contribuer à leur élévation et encrelant les classes aristocratiques
bataille de zama = Hannibal aurait fait exprès de perdre contre scipion car celui ci n'était pas dans le top 3 des meilleurs généraux : Alexandre, Hannibal, PyrrhusCitation« On dit que lors de l'un de leurs entretiens au gymnase, Scipion et Hannibal eurent une discussion sur la question de la compétence des généraux, en présence de nombreux spectateurs, et que Scipion demanda à Hannibal quel était selon lui le plus grand général, ce à quoi ce dernier répondit : « Alexandre le Grand ».
Scipion l'approuva, mettant également Alexandre en première position. Puis, il demanda à Hannibal qui il placerait ensuite. Hannibal répondit Pyrrhus Ier car il considérait la hardiesse comme la première qualité d'un général. Il précisa qu'« il serait impossible de trouver deux rois plus entreprenants que ceux-ci ».
Scipion en fut agacé mais il continua à questionner Hannibal sur celui qu'il verrait en troisième position, en espérant qu'il serait au moins celui-là. Mais Hannibal répondit : « Moi-même, du fait que dans ma jeunesse j'ai conquis l'Hispanie et traversé les Alpes avec une armée pour la première fois depuis Hercule. J'ai traversé l'Italie et vous ai tous frappés de terreur, vous obligeant à abandonner 400 de vos villes, et j'ai souvent menacé votre Cité d'un péril extrême, tout ceci sans jamais recevoir d'argent ni de renforts de Carthage ».
Quand Scipion sentit qu'il allait prolonger ces louanges, il dit en riant : « Où te placerais-tu Hannibal, si tu n'avais pas été vaincu par moi ? » Hannibal, percevant alors sa jalousie, répondit : « Dans ce cas, je me serais mis en première position ». Hannibal continua ensuite ses propres louanges, tout en prenant soin de flatter Scipion de délicate manière en suggérant qu'il avait battu quelqu'un de supérieur à Alexandre. - Gladiator : maximus meridius commandait la legion Felix, voulait retour à la république. histoire film très romancée (commode, marc aurèle etc)
- Tang dynasty spies in rome : voyage en occcident, récits de voyageurs chinois en Occident. Espions dans l'empire romain spécialement après vol des vers à soie par Justinien (cf mission secrète via moines, transporté les cocons dans leur batons de pelerin) pour briser monopole de la soie chinoise
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Heraclius : musulmans envoyerent messages aux rois voisins, Hearclius était convaincu que Muhamad était l'envoyé de dieu et que l'islma était juste une mise à jour du christianisme, Mahomet étant le sucesseur des prophètes Jésus et Moise, il aurait donc voulu se convertir ainsi que l'empire romain mais en aurait été empêché par un complot des nobles dévots . Ils firent de Heraclius un cuck, mais celui ci priait 5 fois par jour
=> Repose sur des sources arabes écrites 500 ans après les faits, pour expliquer la survie de l'empire romain contrairement à la perse des sassanides, ce qui était difficilemnt explicables selon leurs critères moraux de resister aux armées du calfiat envoyée par dieu pour les historiens musulmans, donc ils ont expliqué cela par la piété d'Heraclius voire sa conversion.
on retrouve cette théorie dans le film artabe the message : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Message_(film):CitationThe film begins with Muhammad sending an invitation to accept Islam to surrounding rulers: Heraclius, the Byzantine Emperor; the Patriarch of Alexandria; the Sasanian Emperor.
- Caracalla loved Geta : s'il ne pouvait l'avoir, personne ne pouvait l'avoir, donc son meurtre devant leur mère est un crime passionnel. Caracalla le voulait libre en lui donnant l'après vie en cadeau
Etage 6 Valentinian tier :
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Ottomans avenged the troyans:
Le Sultanat Rum était considéré comme le successeur territorial de l'Empire romain. Les Ottomans, dirigés par Mehmed II le conquérant, se voyaient culturellement comme les héritiers des Romains. Après avoir conquis Constantinople, Mehmed II visita les ruines de Troie et se vanta d'avoir vengé Troie et ses habitants en chassant les Grecs de la Turquie moderne.
De nombreux peuples, qui avaient subi l'influence hellénistique, ont tenté de se rattacher à la civilisation grecque en se prétendant descendants des Troyens. Cela inclut les Romains avec l'Énéide de Virgile, les Francs avec l'Histoire des Francs et les Bretons qui se considéraient comme les descendants des Troyens exilés. Les Turcs, après leur installation en Anatolie suite à la bataille de Manzikert sous le règne de Süleyman, ont également adopté ce mythe pour légitimer leur lien avec l'Anatolie.
Les sources de l'idée des Troyens turcs sont "La chronique de Frédégaire", rédigée au VIIe siècle, et "Gesta Francorum", du XIIe siècle. Selon ces œuvres, les Turcs et les Francs ont fui la région après l'invasion de Troie. Tandis que les Francs ont migré vers la Hongrie et la région du Rhin, les Turcs se sont installés dans les terres scythes.
Coluccio Salutati (1331-1406), l'un des rares écrivains à avoir une opinion positive sur les Turcs avant le XVe siècle, affirmait que les attaques des Turcs contre les royaumes chrétiens masquaient leurs mérites. Salutati affirmait que les Turcs étaient plus fidèles à l'âme romaine antique que les Italiens modernes. Selon Felix Fabri, les Turcs étaient les véritables Troyens devenus musulmans, et les véritables ennemis qui menaçaient le monde chrétien à l'époque. Le célèbre voyageur castillan Pero Tafur aurait rapporté que la population d'Istanbul disait : "Les Turcs vengeront Troie" en 1437, lorsqu'il visita la ville. Pendant la conquête d'Istanbul, il était mentionné que le grand Turc, Mehmed II, dédiait sa victoire au nom de la vengeance de la vierge troyenne violée au sanctuaire de Pallas.
Au rebours de ce courant, le pape Pie II a rejeté la rumeur selon laquelle les Turcs sont des descendants des Troyens et a affirmé que "les Turcs sont des peuples primitifs et barbares qui ont migré de l'est de la Scythie". Il s'est donné beaucoup de mal pour détruire la rumeur des Turcs troyens, car il soutenait les efforts croisés pour reprendre les terres conquises. Après la conquête de Constantinople les partisans de la croisade ont contesté cette thèse et associé les Turcs aux Scythes, considérés comme barbares à l'époque.Mehmed II avait une passion pour l'Antiquité. Il s'intéressait vivement à la civilisation grecque antique et à l'Empire byzantin médiéval. Ses héros étaient Achille et Alexandre le Grand, et il était capable de discuter de la religion chrétienne avec autorité. On disait qu'il parlait couramment plusieurs langues, dont le turc, le serbe, l'arabe, le persan, le grec et le latin.
CitationMehmed had a strong interest in ancient Greek and medieval Byzantine civilization. His heroes were Achilles and Alexander the Great and he could discuss Christian religion with some authority.
He was reputed to be fluent in several languages, including Turkish, Serbian, Arabic, Persian, Greek and Latinhttp://athensdialogues.chs.harvard.edu/cgi-bin/WebObjects/athensdialogues.woa/wa/dist?dis=21
https://www.dailysabah.com/feature/2019/01/30/trojans-ancestors-of-anatolian-civilizations -
black roman : se moque des théories woke et fait de l'empire romain un empire africain ne se basant sur quelques éléments réels :
Septime Sévère était un empereur romain d'origine africaine. Né en Afrique du Nord (actuelle Algérie), il est devenu empereur en l'an 193 après J.-C. et a fondé la dynastie des Sévères.
La province d'Afrique était une province romaine située en Afrique du Nord, comprenant principalement la Tunisie et une partie de l'Algérie. Elle était l'une des provinces les plus prospères de l'Empire romain et était considérée comme le grenier à blé de Rome.
Biskinius Niger (ou Pescennius Niger) était un général romain du IIIe siècle qui a brièvement revendiqué le titre d'empereur. Il était originaire d'Afrique et est souvent désigné comme "Niger" en raison de sa couleur de peau. Son usurpation a été en grande partie infructueuse et il a finalement été défait par Septime Sévère. -
Heresy are all true : Les différends théologiques et les controverses ont marqué l'histoire de l'empire romain (à cause du césaro papisme l'empereur est tenu de s'occuper des affaires religieuses en tant qu'instance de Dieu su Terre), tout comme les schismes et les divisions qui en ont découlé :
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L'iconoclasme désigne la destruction ou le rejet des icônes religieuses, souvent motivé par une interprétation stricte de l'interdiction biblique de l'idolâtrie.
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Les pauliciens et les bogomiles étaient des groupes religieux considérés comme hérétiques par l'Église chrétienne médiévale. Ils remettaient en question certaines doctrines et pratiques de l'Église et étaient souvent persécutés.
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Les monophysites étaient des chrétiens qui croyaient en une nature divine unique du Christ, rejetant la notion de dualité entre sa nature divine et humaine.
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Le monothélisme était une doctrine théologique affirmant que Jésus-Christ avait deux natures (divine et humaine), mais une seule volonté. Cette position a été contestée et débattue lors des conciles œcuméniques.
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Les miaphysites étaient des chrétiens qui croyaient en l'union de deux natures (divine et humaine) en une seule nature unique, appelée miaphysisme.
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Les conciles étaient des assemblées d'évêques et de théologiens pour débattre et résoudre des questions théologiques importantes. Certains conciles ont conduit à des schismes et à la création de nouvelles églises chrétiennes.
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Les schismes font référence à des divisions et à des ruptures au sein d'une religion, généralement en raison de désaccords théologiques, politiques ou liturgiques.
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Le gnosticisme était un mouvement religieux influent dans l'Antiquité tardive, caractérisé par des croyances ésotériques et une connaissance secrète (gnosis) nécessaire pour atteindre le salut.
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- Santa Claus : Saint-Nicolas : Saint-Nicolas, également connu sous le nom de Nicolas de Myre, est une figure historique du IVe siècle après J.-C. Il était évêque de Myre, une ville de l'Empire romain située dans l'actuelle Turquie. Saint-Nicolas est célèbre pour sa générosité et sa bienveillance envers les enfants. Au fil du temps, il est devenu une figure populaire associée à la tradition moderne du Père Noël. Le Père Noël est un personnage emblématique des fêtes de fin d'année dans de nombreuses cultures occidentales, associé à la distribution de cadeaux aux enfants.
- Rome 10000 thousand years : en réalité la fondation de Rome précèderait l'invention de l'agriculture
- Aneid real history : L'Énéide est une œuvre littéraire majeure de la littérature latine, qui raconte l'histoire légendaire du héros troyen Énée après la chute de Troie. L'épopée relate son voyage épique à travers la Méditerranée, sa relation avec la reine Didon de Carthage et son rôle dans la fondation de la ville de Rome. Ces évènements fantastiques seraient donc véridiques : les hauts faits de l'ancêtre mythique des Romains Enée, le suicide de Didon, la 7e lignée d'Albe, un épisode de l'Énéide où Énée, lors d'un combat, tue Turnus, le chef des Rutules, un peuple italique.
- Marc Antoine one of the murderers : Marc Antoine, proche collaborateur de Jules César , car il fût son légat (général) et maître de cavalerie était considéré comme un commandant militaire talentueux et avait une grande influence politique (il était tribun de la plèbe). Lorsque César a été poignardé à mort par les conspirateurs menés par Brutus et Cassius durant les Ides de Mars, le 15 mars 44 av.JC , une période de chaos politique a suivi à Rome. Marc Antoine a joué un rôle crucial dans les événements qui ont suivi, notamment en prononçant un discours lors des funérailles de César pour inciter la foule contre les assassins. En toute logique, la théorie affirme que Marc Antoine était influencé par les conspirateurs sénateurs, n'a pas pris de mesures pour protéger César lors de l'attaque afin de remplacer celui ci et dominer Rome.
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Roman empire did not exist : théorie basée sur un tiktok, il n'y aurait aucun document latin vivant, que des copies/fausses. Les monuments comme la colonne de Trajan auraient été bâtis au XX ème siècle.
https://www.insider.com/history-anthropology-tiktoker-ancient-rome-not-real-backlash-viral-2021-12
Etage 7 :
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I have made but one mistake : Les dernières paroles présumées de l'Empereur Titus avant sa mort étaient : "Je n'ai commis qu'une seule erreur". Ce fils de Vespasien, empereur modèle, régna seulement 2 ans de la dynastie flavienne. Plusieurs raisons pourraient se cacher derrière cette patole sybilline :
- l'eruption de Vésuve,
- le sac du temple de jérusalem (Titus se préparait à se convertir au judaisme )
- Ne pas avoir pu mener à bien son plan d'assassinat de son sucesseur Domitien.
CitationAllegedly, the last words he uttered before passing away were "I have made but one mistake".
Historians have speculated on the exact nature of his death and to which mistake Titus alluded in his final words. Philostratus wrote that he was poisoned by Domitian with a sea hare (Aplysia depilans) and that his death had been foretold to him by Apollonius of Tyana.
Suetonius and Cassius Dio maintain that he died of natural causes, but both accuse Domitian of having left the ailing Titus for dead. Consequently, Dio believed the mistake to refer to not having Titus's brother executed when he was found to be openly plotting against him
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body of water Agricola : le général romain Agricola a traversé une étendue d'eau, selon les historiens pour se rendre en Irlande, potentiellement dans le Firth of Clyde ou le Firth of Forth
Citation
Tacitus, in Chapter 24 of Agricola, does not tell us what body of water he crossed. Modern scholarship favours either the Firth of Clyde or Firth of Forth. Tacitus also mentions Hibernia, so southwest Scotland is perhaps to be preferred
En fait il aurait découvert l'Hyperborée et le newfoundland bien avant Erik le Rouge et sa découverte du Vinland
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Caligula : Il serait considéré comme un dieu car il agissait comme un dieu païen et se battait contre d'autres dieux : Tyran, comportement incestueux avec sa sœur Drusilla. (pour imiter les mariages divins des ptolémées d'Egypte), guerre contre Neptune, son cheval Incitatus nommé consul.
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later roman bust :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Flavius_Eutropius#/media/Fichier:KHM_Wien_I_880_-_Büste_des_Eutropios.jpg
https://fr.wikipedia.org/wiki/Galère_(empereur_romain)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximien_Hercule -
4th punic war : Repose sur une incohérence de la saison 2 de Barbarians: https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbares_(série_télévisée,_2020). : Lors de la saison 2 de la série "Barbares" sur Netflix, un personnage évoque le désir de vengeance de Carthage après le sac de la ville par Germanicus, ce qui est complétement incohérent au niveau de la chronologie d'où l'apparition d'une quatrième guerre punique
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Citation
The eventual fate of Gordian after the battle is unclear. Sasanian sources claim that a battle occurred (Battle of Misiche) near modern Fallujah (Iraq) and resulted in a major Roman defeat and the death of Gordian III.One view holds that Gordian died at Zaitha, murdered by his frustrated army, while the role of Philip is unknown. Scholarly analyses suggest the Sasanian version, "while defective[,] is superior" to the Roman one.
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histoire médiévale
Mes lectures du momentPour rebondir sur la demande de @PABerryersur l'intérêt de l'Histoire des Croisades de Steven Runciman, j'ai décidé de profiter de l'occasion pour faire une tentative de tiers list de mes lectures sur l'histoire médiévale. Je sais que c'est nécessairement succinct et subjectif mais sans doute cela se révélera utile à ceux qui souhaiteraient s'intéresser à l'histoire médiévale (ce qui ne court pas les rues il fat bien l'admettre).
J'ai divisé les tiers en deux : un niveau généraliste qui devrait rester accessibles aux néophytes (enfin il faut quand même se rappeler les notions de base sur la religion, la féodalité ou les grands évènements du millénaire vu à l'école), et un niveau spécialisé, pas forcément inaccessible à l'amateur mais qui demande davantage de notions/connaissances dans le domaine et donc pourrait se révéler un peu plus demandeur (mais si vous suivez des vidéos de vulgarisateurs comme herodot'com ou sur le champ cela devrait bien se dérouler).
Livres d'introduction, utiles pour bien commencer le sujet :
- Les Capétiens de Sophie Brouquet : synthèse récente de la troisième race qui fonda le royaume de France
- Les Capétiens. 987-1328 - François Menant,Hervé Martin,Bernard Merdrignac,Monique Chauvin : même sujet, collection tempus donc pratique pour les novices
- La France avant la France, L'âge d'or capétien (1180-1328) , Le temps de la Guerre de Cent ans de la collection Belin Histoire de France : manuels centrés sur une période donné (haut et bas moyen âge, moyen âge central) très complets regroupant l'ensemble des thèmes : économie, démographie, culture, religion, arts, politique etc, pas mal d'images également.
- Histoire de Byzance de Norwich : synthèse intéressante qui raconte l'autre pendant de la chrétienté médiévale, l'empire romain d'Orient.
- La guerre de Cent ans de Georges Minois : résumé de ce conflit essentiel dans la construction de l’identité française . Georges Minois écrit bien, il est assez généraliste (i;e pas médiéviste) et davantage connu pour ses biographies.
- Histoire militaire de la France (T1)
- Le Moyen Âge. Ombres et Lumières, La vie quotidienne au Moyen Âge du médiéviste Jean Verdon, connu pour son travail sur les mœurs/émotions, bons pour rectifier certains clichés sur le moyen âge
- le Chevalier dans l'histoire , La vie dans un ... médiéval de Frances et Joseph Gies
- La femme au temps des cathédrales de Regine Pernoud
S tier :
- Guillaume le maréchal de Georges Duby : biographie commenté du plus célèbre chevalier du Moyen Âge par un des plus éminents médiévistes. Récit coloré qui nous apprend bien des détails sur le métier des armes et l'éducation/les valeurs chevaleresques.
- Les Vêpres Siciliennes de Steven Runciman : analyse du complot de 1265 qui fût un événement capital pour l'histoire de l'Italie (et de l'Europe) mais ignoré de nos jours. Runciman passe du temps à montrer les liens diplomatiques entre les différents acteurs de la Méditerranée : Couronne d'Aragon, Michel VIII à Byzance, Papauté, Charles d'Anjou etc
- Ousâma Un prince syrien face aux croisé de André Miquel: autobographie (ce qui est très rare à l'époque surtout dans le monde arabe) d'un prince syrien chassé de sa cité natale, Shayzar, a servi comme dignitaire/ambassadeur pour les princes de Damas, le califat fatimide du Caire ou les Ayyubides, et a enfin combattu les croisés. Utile pour avoir le point de vue opposé des croisés et connaître des anecdotes sur la cohabitation ou les mœurs du Levant.
A tier:
- Dernières croisades: Le voyage chevaleresque en Occident à la fin du Moyen Age de Chollet Loïc. Parce que les rêves de croisades se sont poursuivis bien après la chute des états latins
- La route de la soie ou les empires du mirage de Edith Huyghe et François-Bernard Huyghe : ouvrage assez magique qui concentre les récits, légendes, voyages sur les routes de la soie entre Alexandre le Grand et les empires mongols
- Richard Cœur de Lion de Georges Minois : complet et très bien écrit
- Histoire des Croisades de Steven Runciman : le style et la narration sont très clairs et immersifs. Il retrace l'ensemble des croisades depuis les origines de la première jusqu'aux dernières un peu exotiques.J'avais bien aimé les citations de la Bible en début de chapitre comme introduction.Il convient de noter qu'il a un parti pris byzantiniste et ne s'en cache pas mais cela ne gêne pas tant que ça sa neutralité
- Crusaders Armies de Steven Tibble : description de l'armement et tactique/stratégie militaire des croisades avec des détails en nombre, même si la thèse de l'ouvrage (les croisades ont été causées par des changements climatiques et des luttes sociales) est assez inepte.
- Bohémond de Jean Flori : Jean Flori est un spécialiste de la chevalerie et des croisades. Sa méthode se concentre sur l'analyse critique des sources/récits et l'idéologie qu'ils construisent.
- Les Mamelouks (XIIIe-XVIe siècle) de Julien Loiseau : pour connaître cet empire si méconnu.
- Saladin de Anne-Marie Eddé : biographie volumineuse tâchant de discerner les mythes autour ce Saladin, antagoniste des croisés durant la troisième croisades et fondateur de la dynastie Ayyubide.
A Tier (Spécialisé):
- l'Alexiade d'Άννα Κομνηνή : biographie du premier empereur Comnène, Alexis, redresseur de l'empire byzantin après la défaite de Manzikert et l'invasion de l'Anatolie par les Turcs Seldjukides, et instigateur de la première croisade par sa fille ainée (donc forcément il y a des biais). Un des rares récits d'historienne de l'époque qui montre le point de vue des Romains.
- Chevaliers et chevalerie au Moyen Âge : approfondissement de Guillaume le maréchal. Jean Flori retrace l'apparition de la chevalerie, ses valeurs et son idéologie.
- Les derniers siècles de Byzance, 1261-1453 de Donald Nicol : synthèse de l'empire d'orient après la chute de Constantinople
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Histoire du royaume latin de Jérusalem: Les Croisades et le premier royaume latin de Joshua Prawer : livre volumineux qui narre la construction du royaume hiérosolymitain et ses institutions
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Chronique du XIIIe siècle L'empire grec de Nicée : récit d'époque (point de vue byzantin) sur la quatrième croisade de 1204 et la reconquête byzantine entreprise par l'empire de Nicée.
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La Conquête de Constantinople de Geoffroi de Villehardouin, un des chefs latins qui retrace la même quatrième croisade du point de vue croisé
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Les Deux Corps du roi: Essai sur la théologie politique au Moyen Âge d' Ernst Kantorowicz
B Tier :
- Richard Cœur de Lion de Jean Flori : se concentre davantage sur les légendes et les mythes chevaleresques que sur la vie du monarque aquitain.
- Queens of Jerusalem: The Women Who Dared to Rule : si on passe l'introduction inutilement féministe/écologiste, bon récit des règnes des princesses/reines des Etats latins d'orient, qui eurent en effet la spécificité d'avoir nombre de souveraines (les hommes mourraient vite de maladies ou de guerres).
- Les Assassins de Bernard Lewis : histoire de la secte, ses stratégies pour conquérir le pouvoir en Iran et en Syrie, pas d'analyse de son idéologie religieuse.
- l'Islam de Claude Cahen : synthèse des invasions musulmanes et des califats omeyyades puis abbassides(un peu vieux mais ça reste utile)
- Les coureurs d'épices de Edith Huyghe et François-Bernard Huyghe : suite de La route de la soie ou les empires du mirage, expéditions et découvertes maritimes des portugais, castillans etc au XV-XVI ème siècle
- Les Croisades vues par les Arabes d'Amin maalouf : très bien écrit mais ce n'est pas un historien donc niveau méthode c'est plus proche du roman.
- L'Empire des Plantagenêt - Martin Aurell : spécialiste des Angevins, histoire de la dynastie (surtout Henri II et Richard 1er) et analyse de leurs possessions.
- les Empires normands d'Orient de Pierre Aubé : se concentre sur le royaume normand de Sicile (surtout sur le règne de Roger II), quasiment rien sur la principauté d'Antioche
- Le Saint Empire Romain germanique : une des rares synthèses sur le SERG, comme le sujet est vaste, chaque partie est très résumée mais on a le tableau généra
B Tier Spécialité :
- le Livre des Ruses : des sortes de fanfics rédigées vers le XI ème siècle dans le califat abasside qui agrègent mythes antiques grecs, poésies pré islamiques et iraniennes, ainsi que des affaires judiciaires/militaires pseudos historiques pour faire des histoires sans queue ni tête comme Alexandre le Grand,héros musulman qui va combattre les Troyens sous les remparts de Tunis puis se marie avec la Reine d'Andalousie. Pour suivre dans la même veine : Livre des Malins, Livre des vagabonds, Jardin des roses et fruits
- Voyage dans l'empire mongol de Guillaume de Rubrouck :
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- La papauté et les missions d'Orient au Moyen Âge de Jean Richard : pour mixer extrême orient et christianisme
- L'Etat bourguignon de Bertrand Schnerb : Comment le duché de Bourgogne prospéra sous les ducs de valois et failli supplanter la France pour devenir un acteur majeur sur la scène européene. L'historien se demande si l'on peut considérer cet amas de territoires réunis sous un prince comme un Etat en germe ?
- Les croisades franques d'Espagne de René Beaumont : bonne synthèse de la Reconquista depuis Charles Martel jusqu'a la bataille de Las Navas de Tolosa
- Les latins en Orient de Michel balard : que sont devenus les croisés latins après la conquête de 1204 ? C'est une édition PUF donc ouvrage universitaire.
- Les Plantagenêts et leur cour d'Amaury Chaou : spécialiste des Plantagenêts , utile pour se representer l'itinérance d'une cour princière au Moyen Âge.
- La Terreur du monde - Robert Guiscard et la conquête normande en Italie de Huguette Taviani-Carozzi : biographie de Robert Guiscard, premier duc d'Apulie et conquérant de l'Italie méridionale face aux Byzantins, impériaux (germaniques et romains) et dynastes musulmans
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La bataille de Bouvines de Dominique Barthélemy : Se reposant sur le classique Dimanche de Bouvines (de Georges Duby) , l'historien raconte la bataille mais surtout ses conséquences et les récits qui en sont fait (en France, en Angleterre et en Allemagne)
C tier :
- Saint Louis de Jean Richard
- Orient et Occident au temps des croisades de Claude Cahen : centré sur le commerce du Levant et aux échanges économiques
- Louis X Philippe V Charles IV de Christelle Balouzat-Loubet : pour approndir la période historique des Rois Maudits et se défaire des légendes noires propagées par Maurice Druon
- Les Plantagênets de Jean Favier : c'est un archiviste plutôt qu'un historien, donc beaucoup de détails et plaisant à lire, mais des erreurs assez grossières quand on sort de son domaine (sur le SERG par exemple), un peu vieilli
- Histoire Culturelle de France tome 1 : Michel Sot, Jean-Patrice Boudet,... : comment le français est-il apparu ? culture ecclesiastique vs culture laique, * quels sont les mythes fondateurs de la France ?
- Godefroi de Bouillon de Pierre Aubé : on apprend pas grand chose de neuf si on connait l'histoire des croisades mais lecture plaisante
- la Guerre de Cent Ans de Jean Favier
- Les Papes en Avignon de Dominique Paladilhe : comment la monarchie française a dominé la Papauté dans une nouvelle captivité de Babylone.
- Phillipe le Bel Jean Favier
C tier Spécialité :
- La bourse et la Vie de Jacques le Goff : Comment la morale et les mentalités religieuses se sont adaptés à l'essor du commerce, de l'usure et autres prospérités bourgeoises.
- L'esprit de croisade de Jean Richard : si on souhaite s'épargner les oeuvres de Jean Flori, c'est un bref résumé efficace
- La guerre sainte: la formation de l'idée de croisade dans l'Occident chrétien de Jean Flori
- Collection les Croisades Tardives : niveau assez élevé, livres plutôt universitaires et très précis
- Lais de Marie de France : il faut aimer l'ancien français
- Philippe Le Bel. La puissance et la grandeur de Jacques Krynen : non pas une chronique du règne mais une brève analyse de certains aspects de celui-ci : affermissement de l'état, naissance de l'idéologie étatiste/absolutiste chez les intellectuels/clercs et apparition du mythe de la suprématie/exceptionnalité française.
Contenu vieilli (années 30) ou douteux mais littérairement très qualitatif :
- Frederic II d' Ernst Kantorowicz : Portrait mystique d'un des plus fascinants empereurs du Moyen Age (si méconnu) si on aime l'esthétique allemande des années 30 et Julius Evola (=> pour une version plus sobre et véridique : Frédéric II - Sylvain Gouguenheim, que je mettrais niveau A ou B tier)
- L'histoire des Croisades de René Grousset : niveau détail/granularité il n'y a pas mieux, mais oublier l'analyse
- La Naissance de la France de Ferdinand Lot : vieux et daté, un peu chauvin, mais bon récit évenementiel des règnes des Mérovingiens et Carolingiens, long mais pas mal de fautes d'orthographes dans la dernière édition.
D Tier :
- Gengis Khan de Michel Hoang : récit assez envoutant, à la limite du conte
- Prêcher la croisade de Jean Flori : analyse des discours de propagande durant l'appel à la croisade, sympa mais très situationnel
E Tier :
- Al Andalus invention d'un mythe de Serafin Fanjul : arabisant et non un historien
- Gaston Fébus de Claudine Pailhès
- Les premiers sultans mérinides : très sympa mais sujet relativement obscur, quelques fautes de syntaxes
- L'Occident chrétien au XIIIe siècle : Destins du Saint-Empire et de l'Italie : se concentre sur le règne de Frederic II en Italie (contrairement au titre), un des rares ouvrages couvrant la période du grand interrègne (1250-1270) dans cette partie du monde.
- Histoire militaire de la france d'André Corvisier : vieux, très vieux
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Shower thoughts
Shower thoughtsil y a 32 minutes, Marlenus a dit :Je tenterais bien un:
"J'ai toujours aimé la ganache" avec un grand sourire
Faudrait juste que j'y pense.
Pour ceux qui n'aurait pas la référence:https://www.languefrancaise.net/Bob/16372
Je trouve qu'assumer avec humour, cela marche mieux comme punchline
Edit: Et je trouve d'ailleurs qu'en France, un "Ok Ganache" aurait plus de gueule qu'un "Ok Boomer".
Mais bon, les Ok Boomeristes sont assez colonisé par les USA.
Tu ne connais pas « plaît-il, fossile », « ta gueule, l'aïeul », « mais oui, papi » ?
Pour les jeunes, je propose « ok, freluquet »
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Ethnologie de comptoir, sushi & beurre de cacahuète
Ethnologie de comptoir, sushi & beurre de cacahuèteC'est de la triche, des visages moyens c'est forcément beau parce que ça gomme les défauts et que ça accentue la symétrie. D'ailleurs je sais pas comment ils se sont démerdés avec le Japon parce que c'est la seule qui ne rend pas terrible.
Ce qui justement notable, c'est que malgré le gommage des défauts et l'accentuation de la symétrie, la Japonaise "moyenne" n'est pas terrible. La conclusion s'impose d'elle-même : dans leur ensemble, les Nippones sont assez vilaines.
C'est aussi ce que je constate, et je pense que toute personne ayant passé quelques semaines au Japon conclurait d'ailleurs de la même manière.
La majeure partie des filles du pays sont plutôt quelconque, et ne sont sauvées que par la qualité de leur maquillage. Et là-dessus, un important pourcentage de laiderons finit d'achever la moyenne.
Par contre, il y a une petite minorité de demoiselles belles à s'en damner. Sur les (dizaines de ?) milliers de jouvencelles que je croise quotidiennement, il y en a toujours quelques-unes qui me sidèrent à un point tel que je me retrouve inconsciemment à les dévisager en souriant bêtement, comme touché par la grâce, et n'arrive à me détacher de leur vision qu'après un bel effort de volonté. Et ça, ça ne m'arrive que face à des Japonaises.
Je testerais bien japonaise pour voir mais elles ont l'air un peu timide par contre, dommage.
Elles ne sont pas "un peu" timides. Elles ont carrément élevé la timidité au rang d'Art. Je vis en guest-houses et il n'est pas rare de ne jamais croiser les filles de la maison, de voir celles-ci disparaître en courant dès que je déboule, ou encore de me retrouver face à une machine à bégaiements lorsque je tente de discuter. Mais il suffit de rester cool et patient, d'être un peu directif, et leur timidité s'étiole.
Il y a déjà cette pudeur japonaise, qui veut que l'on ne dévoile pas ses véritables affects et sentiments (honne) en public, de manière à éviter tout conflit et préserver l'harmonie sociale (wa). Ce qui passe par l'édification d'une façade (tatemae) conforme aux attentes du groupe ou de l'interlocuteur.
Ce masque social varie beaucoup en fonction des personnes en présence, et consiste très souvent à se montrer sous son meilleur jour tout en restant dans les normes et codes du groupe. Cherchant absolument à ce que la première impression qu'ils donnent d'eux soit parfaite, lorsqu'ils sont face à quelqu'un dont ils ne savent rien, la plupart des Japonais ne savent pas comment se positionner. Choisir le mauvais niveau de politesse ou d'humilité par exemple, est considéré comme une faute.
Ajoutez à ça le fait que vous ne soyez visiblement pas Japonais, et que par conséquent il y a des chances que vous ne parliez pas la langue, et là, ils sont totalement tétanisés : ils ont peur de paraître ridicule s'ils doivent parler en anglais (le niveau des Japonais à l'oral est plutôt bas) et donc de ruiner le premier contact.
Pour contrer ça, il faut que les positions respectives de l'un et l'autre soient bien définies. D'où l'importance, dans les milieux professionnels, de donner sa carte de visite dès le premier contact, afin que votre interlocuteur puisse s'adapter à votre rang en fonction de votre position / job. Si vous êtes un client, c'est plus simple, vous êtes un dieu, et ils sauront vous faire sentir comme tel. Et si vous parlez japonais, ne serait-ce que quelques mots, cela va aussi beaucoup aider, puisqu'ils ne vont pas se retrouver à flipper à l'idée de parler en anglais.
Après, face à une fille que vous venez de rencontrer dans la rue, votre but sera de toute manière de faire tomber cette façade (ou presque, il y a des subtilités) et il n'y a que deux méthodes : frontale ou en finesse.
En tant que gaijin, vous êtes littéralement une 'personne de l'extérieur', sous-entendu extérieure au groupe (qui, par défaut, est la société japonaise dans son ensemble) et donc vous pouvez tenter de vous asseoir sur les codes, en expliquant de manière très directe que vous aimeriez bien apprendre à la connaître. Ca va un peu coincer au début, mais avec un peu de persévérance, ça le fait. Néanmoins, évitez s'il y a du monde autour. Si vous êtes dans un bar en train de vous saouler la gueule, les codes se sont de toute manière effondrés depuis longtemps et c'est par conséquent la meilleure solution.
Sinon, il va falloir vous-même avancer masqué. Là, il suffit juste d'un peu d'imagination. Le mode "touriste perdu" marche a merveille : demander son chemin dans le métro en étant presque incompréhensible (doko desu eki naka?) ou demander à la jolie fille qui fait ses courses au combini de vous aider à lire les étiquettes.
Filthy John qui est sur place en mission ethnographique pourra ou non confirmer, mais dans mon souvenir, le gros problème de la Japonaise reste quand même strabisme et jambes arquées. Après, sur un visage moyenné, 50% de divergent et 50% de convergent ça peut produire un regard droit.
Sur le visage moyenné, elle a quand même un œil qui part en vrille. Je te laisse conclure sur la proportion de strabismes au sein de la population féminine japonaise.
Sinon, parmi les imperfections récurrentes, tu as aussi les dents de travers. Les progrès en orthodontie et chirurgie dentaire étant ce qu'ils sont, cela a tendance à s'améliorer au fil du temps, mais il y en a encore pas mal qui n'ont qu'un monstrueux désordre pour dentition.
Les jambes arquées, je confirme aussi. Et j'ajouterai : courtes. Nous sommes à mille lieues du golden ratio lorsque l'on observe les rapports entre jambes et reste du corps par ici. Heureusement que les Japonaises sont petites, sans quoi cela se verrait encore plus.
En fait, les Nippones donnent l'impression de garder toute leur vie des proportions de petits filles. Lorsque l'on est un roricon notoire comme moi, ce n'est qu'à moitié dérangeant, mais le manque de poitrine et les fesses sans rondeurs, ce n'est pas ce que l'on fait de plus agréable. A la fois à la vue et au toucher...
Qui plus est, la plupart grossissent mal. Elles prennent souvent du bide et des cuisses, mais ni des seins, ni des fessiers. Ce qui les rends toutes disproportionnées dès qu'elles sont un peu rondes.
Et ce ne sont pas les seuls clichés qui se confirment sur le terrain. Je pourrai en citer des dizaines, mais nous tomberions assez vite dans le graveleux, et le niveau de la discussion est déjà bien suffisamment bas...
Néanmoins, malgré tout le mal que je peux dire d'elles, j'aime bien les Japonaises. Même si elles sont petites, mal foutues, et que tu prends peur dès qu'elles virent leur maquillage, elles ont un je-ne-sais-quoi qui les rends adorables.
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de la décadence de la musique moderne
de la décadence de la musique moderneTL;DL
- la pop contemporaine n'a pas de variation de tempo, toutes se jouent aux alentour de 90-100 BPM
- sons répétitifs, par exemple les percutions (hi hat, kick bass, ...) vient de deux ou trois machines (typiquement la 808) et la majorité de la musique pop contemporaine utilise les même patch
- pas de changement de clef, tout est diatonique, il n'y a que deux ou trois accords (à comparer avec un hit comme Simon and Garfunkel 50 ans plus tôt semaine pour semaine qui a beaucoup de changements d'accords et de clefs)
- pas de dynamique, tout est compressé en particulier avec la mode du side-chain compression (compression parallèle en français) qui est une merde inventée pour faire taire la bassiste (bon ça c'est moi qui le rajoute mais c'est le but de départ non caché : compresser la basse sur le kick pour faire ressortir la batterie, de quoi assassiner les ingés son).
- Autotune, son robot, c'est devenu un truc a part entière, un son en lui meme et plus un outil rigolo qu'on utilisait avec parcimonie ; Melodyne en plus pour permettre à n'importe quel nul(le) de devenir chanteur (il n'en parle pas mais ça me fait penser aux versions brutes de studio de Britney Spears qui chante totalement faux).
- la programmation généralisée des instruments, le travail a 100% sur Protools et autre à rendu le truc tellement "pro" et "propre" que ça perd le coté humain de la musique (il prend les exemple de Stevie Wonder ou Nirvana qui n'est pas a 100% sur le tempo meme en studio mais rend la musique vivante)
- trop de production, trop de travail de producteurs, peu de véritable travail d'artiste, pas vraiment de talent, beaucoup de trucs et astuces "qui marchent" répétés en boucle dans tous les sens
M2C : a mon avis on pouvait dire un peu pareil à l'époque ou la disco est passé d'un truc vraiment cool à une musique caricaturale, quand on est passé des Beegees à Gengis Khan (enfin, j'adore Moskau), ou de l'eurodance des 90s (ah, mes premières soirées de pré ado), je suis d'accord avec tous les points qu'il soulève mais je ne suis pas sur que c'est très contemporain (j'irais jusqu'à dire que la pop des 60s qu'on a oublié doit etre aussi monotone et chiante). Quoi qu'on peut-etre atteint un cap jamais atteint ces dernières années.
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Syndrome métabolique, diabète, résistance à l'insuline : les cibles préférées du coronavirus
Syndrome métabolique, diabète, résistance à l'insuline : les cibles préférées du coronavirusOn 9/17/2020 at 8:33 PM, Nick de Cusa said:Low carb, vitamine D, magnesium, zinc. Tout sauf sorcier. (Et tout ce dont on ne vous parle pas ; mail les liborgiens comprennent mieux)
https://openheart.bmj.com/content/openhrt/7/2/e001356.full.pdf#page11
Je fais un petit résumé simple à l'usage du profane, non exhaustif.
- Magnesium : chocolat noir, avocats, fruits à coque (amandes, noix de cajou, noix, noix du Brésil...), légumineux (lentilles, haricots, pois...), légumes verts (choux, épinards...), graines (notamment de courge)
- Zinc : viande rouge, huîtres, légumineux, fruits à coque (noix de cajou...), produits laitiers, œufs
- Vitamine D : poissons gras, mais c'est plus simple avec des suppléments
- low carb : pas besoin d'expliquer.
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IS
GAFA, géants du net et antitrustIl y a 15 heures, Axpoulpe a dit :Peut-on aussi ajouter qu'il est normal que les entreprises numériques échappent plus facilement à l'IS de leur pays d'attache puisque par définition elles font moins usage des infrastructures financées par le fruit de l'impôt ? D'ailleurs, au fond, quelle est la justification officielle de l'impôt sur les sociétés, en dehors de "ils gagnent de l'argent, on veut notre part" ? Est-ce l'histoire des infrastructures dont bénéficient ces sociétés est réellement la cause mise en avant ?
L’impôt sur les sociétés est un horrible impôt :- c’est de la double imposition puisque les dividendes et les plus values mobilières sont taxés
- ca décourage l’investissement - en particulier de long terme - parce que ça augmente le coût du capital. A la fin des fins il fait baisser les salaires parce qu’il réduit la demande en travailleurs et leur productivité.
- il encourage l’endettement parce que les intérêts sont déductibles ce qui accentue les cycles économiques
- il va à l’encontre du principe de « pas de taxation sans représentation » parce que les entreprises ne peuvent pas voter ni leurs actionnaires étrangers.
- il ne rapporte en plus pas grand chose (30 milliards en 2019).
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Le confinement et les autres mesures autoritaires : diktat médical, pour quoi ?
Le confinement et les autres mesures autoritaires : diktat médical, pour quoi ?Il y a 20 heures, Hayek's plosive a dit :Doudou qui avoue que prendre des décisions était un beau bordel au risque de se prendre du pénal au cul au moindre pet de travers.
C'est mon crédo depuis le début : "ils" ne sont ni particulièrement incompétents ni particulièrement machiavéliques (pas plus que la moyenne), l'administration est "juste" un bordel kafkaien.
Je n'arrête pas de le voir et le dire ; chacun se protège, personne ne veut être reponsable d'un bordel, tout le monde se passe la patate chaude. Dans une administration chaque département, division, sous-division, sous-département, groupe, sous-groupe, haute autorité, ... a un chef qui est responsable d'une petit pré carré et qui doit donner son avis ou son aval sur une situation X ou Y. Chaque petit chef à le pouvoir (et l'obligation, c'est son boulot) de dire "oui" ou "non" sur son petit prés carré. Chaque petit chef à donc parfaitement le pouvoir de bloquer un mécanisme ou une décision parce que sa responsabilité est engagée mais aucun, et c'est là que c'est barge, n'a le pouvoir de débloquer une situation. Les processus prennent donc un temps de con parce qu'il faut chaque fois qu'un N+1 ou +2 vienne débloquer en disant "ok je prends sur moi la responsabilité" pour aller s'en décharger sur son propre n+1 et l'opération doit recommencer.
J'ai littéralement des dizaines d'exemples en 18 mois dans une administration qui gère des trucs quand même vachement moins sensibles qu'une crise sanitaire, meme si on doit la gérer à notre niveau...et on est confronté à l'heure où je tape ces lignes à ce problème, c'est le sujet de ma réunion de 11h00 : est-ce qu'on autorise les actions X et Y qui sont supposées être le coeur de notre job sachant que la RH à pondu une directive Covid19 impossible à respecter ; la question devient "est-ce qu'on fait notre boulot en faisant le mieux possible, distanciation, masque, gel mais sans pouvoir respecter le processus légal interne" ou "est-ce qu'on ne fait rien en attendant que la RH change la procédure" ? Mon n+1 n'a pas envie d'être celui qui a permis l'action X et Y avec un cluster covid dans 1 semaine. Ca fait 15 jours qu'on discute de ça et que c'est bloqué parce que la RH ne comprend pas le problème parce qu'ils ne connaissent pas notre job autrement que sur papier, parce qu'il faut l'aval de la direction général, parce qu'après ça doit monter au cabinet ministériel, ça doit redescendre, il faudra refaire une procédure, s'assurer qu'elle correspond à la réalité de terrain...je sais qu'il va falloir au minimum 15 jours pour changer une procédure à la con.
Changer une loi administrative ou une règlement interne c'est DES ANNEES ; ça fait 18 mois que j'essaie d'en changer un et d'en amener un autre. 18 mois.C'est le phénomène bureaucratique amplifié, une crise sanitaire.
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Gentleman contemporain - comment s'habiller avec classe
Gentleman contemporain - comment s'habiller avec classe